Le Trimaran SVR-Lazartigue est reparti à l’assaut du Trophée Jules Verne

Trophée Jules Verne 2024/2025
François Gabart


Créé le:
19 décembre 2024 / 2:14
Modifié le:
19 décembre 2024 / 2:14

La ligne de départ du Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage et sans escale, tracée entre le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le Phare du cap Lizard, a été franchie ce jeudi 19 décembre, à 1h18’38’’ (heure française) par le Trimaran SVR-Lazartigue. Objectif : revenir avant le mercredi 29 janvier à 0h49’08’’ (soit dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 janvier) et ainsi battre l’actuel record de 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, établi en 2017 par Francis Joyon et son équipage, sur IDEC Sport.

 

 

Pour beaucoup de passionnés de voile, les fêtes de fin d’année sont rythmées par des petits coups d’œil sur la cartographie et l’évolution des systèmes météo tout autour de la planète. Depuis la nuit dernière, ils ont également à suivre le Trimaran SVR-Lazartigue engagé dans sa seconde tentative du Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage et sans escale.

 

 

Avec à son bord cinq hommes et une femme (François Gabart, Tom Laperche, Pascal Bidégorry, Émilien Lavigne, Antoine Gautier et Amélie Grassi), le Trimaran SVR-Lazartigue avait largué les amarres mercredi à 14 heures, à Concarneau, son port d’attache. « La situation est assez favorable dans les jours qui viennent, estime le skipper François Gabart. Notre premier choix était cette fenêtre. Ce n’est pas simple car il y avait plein de possibilités. Choisir c’est renoncer. On peut évidemment toujours se poser la question de savoir si les prochaines fenêtres auraient été meilleures. Mais mieux avoir du choix. »

 

 

Contraint de faire demi-tour lors de la première tentative après quatre jours de navigation, à la suite d’avaries sur le foil tribord et le safran tribord (collision avec un objet ou un animal non identifié à 500 milles de l’Archipel des Açores et 600 milles du Cap Vert), le Trimaran SVR-Lazartigue était rentré à Concarneau le 6 décembre. « Le bateau est désormais à 100% de son potentiel, souligne le skipper. L’équipage est reposé et à fond. Nous allons essayer d’être opportunistes dans les heures et les jours qui viennent. Même si le vent a un peu molli ce matin et malgré l’instabilité du vent, nous sommes assez rapides en naviguant à plus de 30 nœuds. Ce fut un convoyage vers la ligne de départ assez tonique. Il fallait arriver sur zone avant un front froid avec du vent de sud-ouest très fort. On a quand même eu des pointes jusqu’à 48 nœuds. Ce n’est pas rien même si ça n’a pas duré longtemps. Cette fenêtre est plutôt prometteuse pour la suite avec un très bon temps à l’équateur et un bon temps au cap de Bonne Espérance, même si c’est plus éloigné. Pas mal de modèles convergent sur des situations favorables sur du long terme. On a regardé toute la nuit et ce matin s’il n’y avait pas mieux dans les jours qui viennent. On regardera aussi ce soir mais pour le moment nous sommes contents d’être partis et nous ne devrions pas faire machine arrière. On avisera évidemment si ça évolue. Nous surveillons aussi les jonctions de l’Atlantique Sud. Lors de son record, Francis a été incroyable dans l’océan Indien. C’est difficile d’oser espérer améliorer le record si nous ne sommes pas dans une situation aussi exceptionnelle que lui dans l’Indien ou sans un peu d’avance. Nous allons partir au portant le long des côtes portugaises avec un tribord qui va nous amener ce soir à faire une aile de mouette dans l’anticyclone pour prendre la rotation du vent à droite pour faire un long bâbord qui devrait nous amener jusqu’à l’équateur. Nous avons plutôt beaucoup d’espoirs avec des signaux au vert. » 



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