Sodebo Ultim 3 passe l’équateur avec plus de 15 heures d’avance sur le chrono !

5 jours 3 heures 21 minutes et 18 secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Sodebo Ultim 3, parti le vendredi 20 décembre à 21h34 à l’assaut du Trophée Jules Verne, pour basculer dans l’Atlantique Sud. Le trimaran mené par Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel a franchi l’équateur à 0h56’13 dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 décembre, avec une avance de 15 heures et 37 minutes sur le temps de passage d’Idec Sport, détenteur du Trophée Jules Verne depuis janvier 2017. Et la situation s’annonce favorable en Atlantique Sud, augurant un temps d’environ 12 jours au cap de Bonne-Espérance, soit autour du 2 janvier.

 

 

Sodebo Ultim 3 est dans les temps ! Au moment de quitter Lorient le vendredi 20 décembre au petit matin, Thomas Coville, son équipage et la cellule de routage à terre se fixaient comme objectif de franchir l’équateur en environ 5 jours de mer. Mission accomplie, puisque le trimaran a basculé « la tête à l’envers », à 0h56 (heure française) dans la nuit de mercredi 25 à jeudi 26 décembre, après 5 jours 3 heures 21 minutes et 18 secondes, améliorant au passage de 6 heures et 30 minutes le chrono de sa précédente tentative, fin 2020. Surtout, Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel ont franchi l’équateur avec une avance de 15 heures et 37 minutes sur le détenteur du Trophée Jules Verne, Idec Sport, qui, fin 2016, avait mis 5 jours 18 heures et 59 minutes.

 

 

« 5 jours et 3 heures, nous sommes dans les temps du record, nous allons maintenant essayer d’accélérer pour aller le plus vite possible à Bonne-Espérance », a commenté Nicolas Troussel au moment de couper la ligne, célébrant alors ce passage avec les deux marins de quart, Frédéric Denis et Guillaume Pirouelle, pour lequel c’était le premier passage de l’équateur.

Guillaume, également le benjamin de l’équipage, était heureux d’avoir vécu ce moment : « J’étais de quart pour voir le passage en direct sur l’ordi. C’est un super sentiment, car il n’y a pas beaucoup d’occasion à part les tours du monde pour vivre un passage de l’equateur. C’est comme mes 30 ans, cela ne change pas ma vie mais c’est très sympa de l’avoir fait, et il reste encore plein de belles choses devant nous. Le Pot-au-noir ne s’est pas trop mal passé mais une fois que nous étions sortis, c’était dur de trouver du vent frais. Ce midi c’est un peu difficile car nous n’avons pas l’angle de vent qui était prévu et on se retrouve à naviguer proche du Brésil. Mais nous faisons tout notre possible pour faire avancer le trimaran et nous avons cette belle avance de plus de quinze heures sur le record. Nous avons un bon atlantique sud qui se présente à nous. Tout le monde s’active à bord pour faire du mieux possible pour aller vite à Bonne Espérance. »

 

 

« Passer l’équateur pour Noel, je dois dire que c’est la première fois pour moi. C’était un très joli cadeau que nous avons partagé tous ensemble à bord. Les dernières fois, c’était plutôt en solitaire pour moi et là, il y avait une vraie ambiance avec les gars. On s’est raconté nos histoires de Noel et c’était agréable de passer cela ensemble. » déclarait Thomas Coville.

« C’est bien, ça s’est passé exactement comme nous l’avions prévu, même si nous avons mis un peu de temps à retrouver du vent à la fin du Pot-au-noir, mais c’est une situation que l’on connaissait depuis deux jours », commente Philippe Legros, qui coordonne le routage à terre avec Simon Fisher.

Les marins et les routeurs ont désormais les yeux rivés vers l’Atlantique Sud qui, a priori, s’annonce favorable pour Sodebo Ultim 3, même si la journée du jeudi 26 décembre s’annonce importante : « Le bateau est désormais sorti du Pot-au-noir, il est obligé de s’écarter de la route directe et d’emprunter une trajectoire assez ouest, proche des côtes nord-ouest du Brésil, parce que le vent est un peu plus sud que prévu, poursuit Philippe Legros. L’enjeu est de très vite mettre le cap plein sud pour un grand bord bâbord amure (vent venant de la gauche), avant de se placer à l’avant d’une petite dépression qui sortira du Brésil et nous emmènera en environ 12 jours au cap de Bonne-Espérance. 12 jours, ce qui était notre objectif de départ. Nous avons juste besoin d’une petite dose de réussite pour retrouver de la vitesse rapidement, car plus nous serons en avance sur la dépression, plus longtemps nous pourrons la garder. »

Autant dire qu’à bord, en ce lendemain de Noël, l’heure est à la plus grande concentration…

 

Sodebo Ultim 3 de nouveau en lice pour le Trophée Jules Verne !

C’est reparti ! Sodebo Ultim 3 a franchi ce vendredi 20 décembre, à 21h 34min 55s (heure française), la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h (Ouessant) et le Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre).

 

 

Quelques heures avant le passage à l’hiver, le trimaran géant et les sept marins ont coupé la ligne de départ d’un tour du monde contre la montre.

Après une première tentative déclenchée le 29 novembre dernier, malheureusement écourtée après une avarie technique, Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel, sont repartis à l’assaut d’un chrono très convoité.
Ils ont choisi de s’élancer sur une fenêtre météo qui peut les emmener en environ 5 jours à l’équateur et dans les temps du record au cap de Bonne-Espérance, soit une douzaine de jours.

Pour s’emparer du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, Sodebo Ultim 3 devra couper la ligne d’arrivée à Ouessant avant le 30 janvier 2025 à 21h 05min 25s.

Trois semaines après un premier départ, l’équipage de Sodebo Ultim 3 est de nouveau en route pour s’attaquer à un des sommets de la course au large, le Trophée Jules Verne. Idec Sport (Francis Joyon) ayant mis la barre très haut il y a huit ans, Thomas Coville, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel, en charge de la navigation à bord, et la cellule météo à terre, constituée autour de Philippe Legros et Simon Fisher, ont pris le temps d’étudier attentivement la fenêtre qu’ils guettaient depuis le week-end dernier, pour finalement prendre la décision d’un départ dans la soirée de ce vendredi 20 décembre.

Sodebo Ultim 3 s’apprête à repartir à l’assaut du Trophée Jules Verne !

Rentré à Lorient le mardi 10 décembre après une première tentative interrompue au bout de quatre jours suite à la casse du safran central, Sodebo Ultim 3 s’apprête à repartir à l’assaut du Trophée Jules Verne. Une bonne fenêtre météo s’est en effet ouverte, avec des temps potentiels prometteurs à l’équateur et au cap de Bonne-Espérance, ce qui a conduit le Team Sodebo Voile à activer de nouveau le code vert. Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel se sont donc retrouvés vendredi 20 décembre au matin à Lorient pour appareiller et faire route vers la ligne de départ, située à la pointe de la Bretagne. Ils devraient s’élancer dans la nuit de vendredi à samedi, avec dans le viseur un record, détenu depuis janvier 2017 par Idec Sport (Francis Joyon), de 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes.

 

 

Trois semaines après un premier départ, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a de nouveau largué les amarres ce vendredi matin à Lorient La Base, destination Ouessant, d’où il s’apprête à s’attaquer à un des sommets de la course au large, le Trophée Jules Verne. Idec Sport (Francis Joyon) ayant mis la barre très haut il y a huit ans, Thomas Coville, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel, en charge de la navigation à bord, et la cellule météo à terre, constituée autour de Philippe Legros et Simon Fisher, ont pris le temps d’étudier attentivement la fenêtre qu’ils guettaient depuis le week-end dernier, pour finalement prendre la décision d’un départ dans la nuit de vendredi à samedi.

« C’est une jolie fenêtre, plutôt plus facile à réaliser que la première, explique Thomas Coville. Nous partons au portant dans de la mer qu’on a laissé un peu se calmer, nous aurons ensuite des enchaînements qui vont demander à chaque fois de répondre présent, au cap Finisterre puis aux Canaries, pour arriver aux alentours des cinq jours à l’équateur, ce qui est un temps déjà exceptionnel. Mais ce qui nous tenait surtout à cœur, c’était la situation en Atlantique Sud, qui est souvent le critère de choix pour s’élancer sur un Trophée Jules Verne. Notre stratégie est vraiment basée dessus et en l’occurrence, c’est très prometteur. Nous avons vraiment hâte d’exploiter cette fenêtre qui s’annonce sportivement, humainement et techniquement intéressante, je pense qu’on va se faire plaisir à faire marcher le bateau vite dans des conditions plutôt maniables, je visualise déjà ! »

L’équipage avait bien vu l’opportunité de s’élancer plus tôt dans la semaine, comme l’a fait celui de SVR Lazartigue, qui a fait le choix de partir dans la nuit de mercredi à jeudi, mais la décision collégiale a été prise d’attendre deux jours de plus. « La dernière fois, nous étions partis avant eux, là, ils ont opté pour une stratégie un peu différente, que nous avons considérée moins globale et plus engagée, avec une attente compliquée à gérer avant le départ et des conditions pas faciles dans le Golfe de Gascogne, poursuit le skipper de Sodebo Ultim 3. C’est chouette de voir que chacun appréhende ce départ avec sa propre vision et je ne pense pas qu’il y ait de mauvaise décision. Ce qui est important, c’est que dans notre équipe, nous soyons tous alignés sur ce choix. La décision de partir vendredi a été prise de manière très collaborative, c’est fondamental pour s’élancer sur un défi aussi engagé. » Un défi que l’équipage aborde avec une forte motivation et un bateau à 100%, persuadé d’avoir les armes pour s’offrir ce record tant convoité.

 

 

Réactions au départ de Lorient ce matin :Thomas Coville : C’est une belle fenêtre, qu’on a laissé mûrir pour optimiser l’Atlantique Nord qui est facile à réaliser. Et puis, on a essayé de voir plus globalement ce qu’on pouvait décider et comment cela se dessinait jusqu’en Atlantique Sud.  Effectivement, il s’avère plus propice si on attendait la fin de cette fenêtre donc c’est notre choix stratégique. Le Trophée Jules Verne avec Sodebo, c’est un des projets qu’on avait envie de réaliser ensemble dans cette aventure qui dure depuis 25 ans. C’est très émouvant de s’attaquer à ce record aujourd’hui et de pouvoir faire partie des rares teams ou des rares gens à pouvoir le tenter. ”Benjamin Schwartz : “On part sur une fenêtre qui est très bonne dans l’Atlantique Nord, un peu plus incertaine dans le sud, et dans des conditions qui sont très maniables et très agréables. On va être au portant dès le Cap Finisterre, glisser sous l’anticyclone des Açores et descendre vers l’équateur. On a pris le temps d’étudier cette fenêtre, elle était ouverte depuis le moment où SVR Lazartigue est parti, jusqu’à demain mi-journée à peu près. On a fait le choix de partir sur la fin de la fenêtre pour espérer quelque chose d’un peu mieux en termes de connexion dans l’Atlantique sud. Après, c’est tellement loin, on ne sait pas ce que ça va donner. Peut-être que c’est SVR Lazartigue qui a raison d’être parti hier, peut-être que ce sera nous, on verra dans quelques jours…”

Léonard Legrand : “Je suis très content de repartir sur la tentative. L’envie pour nous sept d’y aller reste forte. En plus, on a la chance d’avoir un autre Ultim qui est parti juste avant nous, qui fait un super lièvre. On ne va pas se matcher mais ça va quand même nous donner un peu le mort aux dents. Quand on prend du recul, et que tu regardes la carte, ça donne un peu le vertige de se dire qu’on part pour faire le tour du monde. Il faut être conscient de ce que cela représente mais c’est fantastique comme défi. On va espérer être autour du 30 janvier à Brest.”

Frédéric Denis : “La fenêtre est vraiment bien, ça fait un départ quand même plus facile à réaliser que le précédent. Ça va être rapide. Je pars toujours sur mon premier tour du monde, on s’est arrêté au Cap Vert, donc oui forcément c’est le premier, c’est le bon. On va partir dans la nuit, entre 22h et 6h. Nous y serons ce soir ce qui nous permettra d’ajuster et de prendre le meilleur créneau. Le premier galop d’essai nous a permis d’avoir une meilleure cohésion d’équipe, de régler 2-3 petits détails qui vont nous faciliter la vie sur le bateau, gagner un peu en performance. On est encore plus fort que la dernière fois et ça c’est chouette.”

 

Trophée Jules Verne : Code orange activé pour Sodebo Ultim 3 !

Deux semaines après avoir interrompu sa première tentative sur le Trophée Jules Verne au niveau du Cap Vert, Sodebo Ultim 3 pourrait repartir ce jeudi 19 décembre. L’équipage, constitué de Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel, se tient prêt à appareiller mercredi matin pour rejoindre la pointe de la Bretagne et repartir à l’assaut du record, détenu depuis janvier 2017 par Idec Sport (Francis Joyon) en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes.

 

 

Le Trophée Jules Verne se mérite ! Ceux qui, depuis plus de quarante ans, se sont attaqués au record du tour du monde en équipage ont souvent dû s’y reprendre à plusieurs fois au moment de s’élancer. L’équipage de Sodebo Ultim 3 n’échappe pas à la règle en ce mois de décembre. Parti une première fois le 30 novembre sur une fenêtre jugée « atypique mais intéressante » par Thomas Coville, le trimaran avait dû rebrousser chemin le 3 décembre, après un peu plus de quatre jours, alors qu’il était en train d’accélérer vers l’Equateur, pour cause de casse du safran central.

 

 

Rentrés le 10 décembre à Lorient – leur port d’attache, les sept marins avaient passé le témoin à l’équipe technique. Après avoir changé de safran et radiographié le bateau pour s’assurer qu’il n’y avait pas de dommages collatéraux, ils sont prêts pour un nouveau départ. Restait à attendre une nouvelle fenêtre, guettée par Thomas Coville, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel – en charge de la navigation au sein de l’équipage, et la cellule météo constituée autour de Philippe Legros et Simon Fisher.

Une fenêtre qui pourrait s’ouvrir jeudi 19 décembre, d’où la décision collective de déclencher ce mardi le code orange, synonyme de mobilisation de l’équipage. « C’est une opportunité que nous regardons depuis 2-3 jours, explique Philippe Legros. Les prévisions de routage sont pour l’instant conformes à ce que nous recherchons, à savoir un passage à l’Equateur en 5 jours environ, et au cap de Bonne-Espérance en dessous de 12 jours. »

 

 

Si cette fenêtre comporte encore son lot d’incertitudes, l’équipage a prévu d’appareiller mercredi en fin de matinée avant le passage d’un front – la sortie du port de Lorient, sans moteur, n’est pas possible au-delà de 20 nœuds. Sodebo Ultim 3 prendra alors la direction de la zone de départ, au niveau de Ouessant à la pointe de la Bretagne.

 

Sodebo Ultim 3 : rentrer pour mieux repartir

Une semaine après avoir interrompu sa tentative sur le Trophée Jules Verne après un peu moins de quatre jours de mer pour cause de casse du safran central, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a rejoint ce mardi matin sa base de Lorient. Les sept marins ont passé le relais à l’équipe technique, en ordre de marche pour remettre le trimaran en état dans les plus brefs délais et permettre ainsi un nouveau départ dès qu’une nouvelle fenêtre météo se présentera.

 

 

Passage de témoin ce mardi matin à Lorient La Base où l’équipage de Sodebo Ultim 3 est rentré après un convoyage d’une petite semaine. Pour rappel, Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel avaient dû mettre un terme à leur tentative de Trophée Jules Verne dans l’après-midi du mardi 3 décembre – ils s’étaient élancés le vendredi 30 novembre à 21h03 – après avoir constaté la casse du safran central.

“Il faisait beau, les conditions commençaient à être plus agréables, ça sentait l’alizé pour aller jusqu’au Pot-au-noir puis à l’équateur quand nous avons entendu un bruit. Pas très violent, le bateau ne s’est pas vraiment arrêté, mais nous avons tout de suite compris que nous ne pouvions pas continuer. C’était forcément très décevant parce que cette tentative avait bien commencé, ce n’était pas facile de prendre cette fenêtre et de bien réaliser l’enchaînement pour arriver dans les temps à l’équateur. Nous avions fait le plus dur, c’est malheureusement à ce moment-là que nous avons eu notre problème”, a commenté au ponton à Lorient Nicolas Troussel.

 

 

Thomas Coville voulait quant à lui retenir le positif de ces douze jours passés en mer : “Nous étions vraiment bien rentrés dans cette configuration de Trophée Jules Verne, le bateau allait vite, nous étions tous bien ensemble. C’était une fenêtre complexe et assez atypique, pour autant, nous avons pris beaucoup de plaisir, notre trajectoire était belle, nous nous sentions bien en phase avec la cellule de routage. Quand ça s’arrête, c’est forcément violent, techniquement comme mentalement, mais très vite, l’envie de rentrer vite pour se donner une nouvelle chance a pris le dessus.”

Sitôt à quai mardi à 8h, les sept ont donc passé le relais à l’équipe technique dirigée par le boat captain François Duguet. “C’est une passation entre deux groupes qui fusionnent, poursuit le skipper de Sodebo Ultim 3. Nous avions le ballon de rugby entre les mains, nous venons de faire la passe à l’équipe technique qui va remettre le bateau en configuration. Et quand nous aurons fait le job lors de cet arrêt au stand, ils nous redonneront le ballon.”

 

 

Le programme pour l’équipe à terre ? “La principale avarie, c’est le safran central, il faut retirer la partie qui a cassé, démonter les paliers, vérifier l’intégrité de la structure autour de cet endroit et remplacer le safran, répond François Duguet. Ensuite, nous refaisons un contrôle général de la structure, du gréement et des systèmes, l’idée est d’optimiser cet arrêt pour qu’ils repartent avec un bateau à 100% si une fenêtre se profile d’ici la fin de la semaine. C’est une course différente, mais qui fait partie du challenge d’un trophée Jules Verne.” Une course qui implique toute l’équipe à terre, chacun dans son domaine (composite, hydraulique, électronique, gréement, bureau d’études…) étant mis à contribution. “L’orchestre se met en place pour dérouler la partition, tous les métiers interviennent”, confirme le boat captain.

Pour les sept marins, il s’agit également d’optimiser ce temps passé à terre, pour recharger les batteries et potentiellement très vite revenir en mode record. “Ce n’est pas facile d’avoir un coup d’arrêt et de perdre le rythme que nous avions à bord, mais tout l’équipage a très vite basculé dans l’état d’esprit de repartir dès que possible, c’est très clair entre nous, commente Guillaume Pirouelle. S’il y a une fenêtre dans la semaine, nous sommes prêts à repartir, nous avons laissé le maximum de choses dans le bateau, nous avons juste à reconstituer l’avitaillement et à laver quelques affaires personnelles et c’est reparti !”

 

 

En charge de la navigation, avec Thomas Coville, Benjamin Schwartz et la cellule à terre, Nicolas Troussel a de son côté les yeux rivés sur les fichiers météo : “Depuis que la tentative s’est arrêtée, nous regardons la météo tous les jours, sachant que le bateau est capable de prendre des fenêtres différentes par rapport aux générations précédentes qui étaient non volantes. Le fait qu’il aille très vite au près et au reaching ouvre plus d’opportunités qu’auparavant.” Comme ses six équipiers, Thomas Coville est lui aussi dans cet état d’esprit de vite rebondir : “C’est plus facile de le faire quand c’est en équipage, parce que tu es porté par le groupe. Je n’ai pas de doute sur le fait que nous allons repartir avec un bateau et un équipage parfaitement préparés pour ce challenge.”

Un équipage d’autant mieux préparé qu’il sort de douze jours en mer qui ont contribué à renforcer sa cohésion : “Nous avons encore progressé et appris beaucoup de choses, confirme le skipper de Sodebo Ultim 3. Pour certains, c’était le baptême du feu, ils savent maintenant qu’ils ont leur place, ils se sont étoffés, je voyais déjà des évolutions chez eux au bout de cinq jours, je sais qu’ils sont au rendez-vous de ce grand projet.” Et donc prêts à repartir pour un tour !

Sodebo Ultim 3 interrompt sa tentative de Trophée Jules Verne

 

Cet après-midi, alors qu’il progressait dans l’alizé en direction de l’Equateur, Sodebo Ultim 3 doit interrompre sa tentative de Trophée Jules Verne suite à une avarie sur le safran central.

L’équipe technique en lien avec le bateau est en train d’analyser les circonstances de cette avarie. Suite à une première inspection, l’équipage a constaté la perte totale du safran central au raz du fond de coque. Des investigations sont en cours pour savoir si la rupture de la mèche du safran central est due à problème mécanique ou à un choc.

Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel ont fait demi-tour pour rejoindre la base du team Sodebo  à Lorient pour réparer.  Il n’y a pas de voie d’eau ou de dommage collatéral et les marins peuvent revenir par leurs propres moyens.

Une fois à Lorient, l’équipe technique pourra prendre en main le bateau pour évaluer les dommages et envisager les solutions.

Sodebo Ultim 3 à l’assaut du Trophée Jules Verne !

C’est parti ! Sodebo Ultim 3 a franchi ce vendredi 29 novembre, à 21h 03min 46s (heure française), la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h (Ouessant) et le Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre).

 

 

C’est dans la nuit noire, lancés à près de 30 noeuds, que nos 7 marins ont coupé la ligne de départ d’un tour du monde contre la montre.

Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel vont tenter de profiter d’une fenêtre météo qui peut les emmener en environ 5 jours à l’Equateur et dans les temps du record au cap de Bonne-Espérance, soit une douzaine de jours.

Pour s’emparer du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, Sodebo Ultim 3 devra couper la ligne d’arrivée à Ouessant avant le jeudi 9 janvier à 20h 34min 16s.

 

 

A l’affût depuis le début du mois de novembre d’une fenêtre météo, Thomas Coville, le navigateur du bord Nicolas Troussel, Benjamin Schwartz et la cellule de routage à terre (Philippe Legros et Simon Fisher) ont estimé ce vendredi 29 novembre que les conditions étaient réunies pour larguer les amarres de Lorient et faire route vers Ouessant, d’où Sodebo Ultim 3 s’est élancé ce vendredi soir. Une délivrance pour un équipage qui, lors de ce stand-by, n’a jamais cessé de se côtoyer pour continuer à renforcer sa cohésion, entre séances de sport collectives, navigation hebdomadaire et réunions. Autant dire que c’est avec une très forte envie que les sept marins, choisis pour leurs compétences techniques, leurs aptitudes physiques et leur complémentarité, larguent les amarres, conscients de s’attaquer à un challenge relevé qui va les pousser dans leurs retranchements.

 

Interrogé ce vendredi matin au moment de rejoindre Sodebo Ultim 3 sur son ponton de Lorient, Thomas Coville raconte ce moment toujours particulier, une fois la décision de départ prise. « Le passage de l’orange à vert est souvent assez brutal, il faut changer de mode et de mental, on est dans la chambre d’appel. Personnellement, ce qui m’aide à basculer, c’est quand je m’habille avec mes vêtements de mer, que j’enfile mes bottes, ça me permet de rentrer dans un autre monde, celui de marin. La séquence de convoyage jusqu’à la ligne va également contribuer à rentrer dans la dimension de ce départ. C’est un moment fort pour notre équipe et dans notre histoire. »

Les conditions du départ ? « On va partir au près/reaching pour chercher un premier front dans le sud d’une dépression, avec un virement de bord prévu samedi après-midi, pour ensuite plonger au sud dans un vent qui va adonner, donc du portant, répond Benjamin Schwartz. L’objectif est de contourner l’anticyclone des Açores par l’est et de se glisser dessous pour un dernier empannage, sans doute lundi matin, qui nous amènera tout droit vers l’équateur en environ 5 jours, donc avec un peu d’avance sur le temps du record. » L’intéressé se montre cependant prudent : « La fenêtre est assez courte, dans la mesure où l’anticyclone des Açores a tendance à émettre une dorsale (un prolongement) qui vient fermer la route vers le Portugal, donc il va falloir réussir à se glisser dans un couloir assez étroit dans le temps. »

 

Code vert déclenché : Sodebo Ultim 3 sur le départ ! 

Ils vont tenter ! En stand-by depuis le 9 novembre, les sept hommes d’équipage de Sodebo Ultim 3 s’apprêtent à s’élancer sur le Trophée Jules Verne, puisqu’ils ont activé le code vert. Pour Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel, les événements s’accélèrent : ils ont quitté ce vendredi à 14h leur base de Lorient pour se diriger vers la ligne virtuelle, située entre Ouessant et le cap Lizard, et s’élancer, probablement dans la soirée de ce vendredi 29 novembre. Le record à battre ? 40 jours 23 heures et 30 minutes, propriété depuis janvier 2017 d’Idec Sport (Francis Joyon).

 

 

A l’affût depuis le début du mois de novembre d’une fenêtre météo, Thomas Coville, le navigateur du bord Nicolas Troussel, Benjamin Schwartz et la cellule de routage à terre (Philippe Legros et Simon Fisher) ont estimé ce vendredi 29 novembre que les conditions étaient réunies pour larguer les amarres de Lorient et faire route vers Ouessant, d’où Sodebo Ultim 3 devrait s’élancer dans la soirée de ce vendredi. Une délivrance pour un équipage qui, lors de ce stand-by, n’a jamais cessé de se côtoyer pour continuer à renforcer sa cohésion, entre séances de sport collectives, navigation hebdomadaire et réunions. Autant dire que c’est avec une très forte envie que les sept marins, choisis pour leurs compétences techniques, leurs aptitudes physiques et leur complémentarité, larguent les amarres, conscients de s’attaquer à un challenge relevé qui va les pousser dans leurs retranchements.

 

 

Interrogé ce vendredi matin au moment de rejoindre Sodebo Ultim 3 sur son ponton de Lorient, Thomas Coville raconte ce moment toujours particulier, une fois la décision de départ prise. « Le passage de l’orange à vert est souvent assez brutal, il faut changer de mode et de mental, on est dans la chambre d’appel. Personnellement, ce qui m’aide à basculer, c’est quand je m’habille avec mes vêtements de mer, que j’enfile mes bottes, ça me permet de rentrer dans un autre monde, celui de marin. La séquence de convoyage jusqu’à la ligne va également contribuer à rentrer dans la dimension de ce départ. C’est un moment fort pour notre équipe et dans notre histoire. »

Les conditions du départ ? « On va partir au près/reaching pour chercher un premier front dans le sud d’une dépression, avec un virement de bord prévu samedi après-midi, pour ensuite plonger au sud dans un vent qui va adonner, donc du portant, répond Benjamin Schwartz. L’objectif est de contourner l’anticyclone des Açores par l’est et de se glisser dessous pour un dernier empannage, sans doute lundi matin, qui nous amènera tout droit vers l’équateur en environ 5 jours, donc avec un peu d’avance sur le temps du record. » L’intéressé se montre cependant prudent : « La fenêtre est assez courte, dans la mesure où l’anticyclone des Açores a tendance à émettre une dorsale (un prolongement) qui vient fermer la route vers le Portugal, donc il va falloir réussir à se glisser dans un couloir assez étroit dans le temps. »

 

 

L’enjeu de ce début de tour du monde est, une fois l’Equateur franchi, de se placer à l’avant d’une dépression au large du Brésil pour faire route vers le cap de Bonne-Espérance, où il faut arriver en une douzaine de jours. Car dans l’océan Indien, Francis Joyon et son équipage avaient au cours de l’hiver 2016-2017 signé une trajectoire quasiment parfaite, enchaînant les journées à plus de 800 milles en 24 heures, ce qui leur avait permis de prendre une avance considérable sur le temps de passage du détenteur du Trophée Jules Verne de l’époque, Banque Populaire V (45 jours 13 heures 42 minutes). « En ce qui concerne l’Atlantique Sud, on a vu, notamment sur le Vendée Globe, qu’il y avait une bonne dynamique ces derniers temps, elle devrait se prolonger lors des dix prochains jours et nous permettre de faire une connexion au large du Brésil avec une dépression qui nous emmènerait, on l’espère, dans des bons temps vers Bonne-Espérance », indique Benjamin Schwartz.

Thomas Coville, qui a lui-même battu à deux reprises ce record du tour du monde en équipage, la première en 1997 aux côtés d’Olivier de Kersauson (71 jours 14 heures et 22 minutes), la seconde avec Franck Cammas en 2010 (48 jours 7 heures et 44 minutes), confirme la nécessité d’être dans les temps du record en entrée d’océan Indien : « Francis et son équipage avaient bénéficié de conditions parfaites dans l’Indien à l’avant d’une dépression, ce qui leur avait permis de faire un bord quasiment tout droit pendant plus de dix jours. D’où l’importance de ne pas être en retard, voire en avance, sur leur temps de passage à Bonne-Espérance. »

 

 

Il y a quatre ans, Sodebo Ultim 3 avait franchi cette marque en 12 jours et 2 heures (contre 12 jours et 19 heures pour Idec Sport), preuve que le trimaran, considérablement optimisé depuis et sur lequel son équipage s’entraîne depuis mai dernier, a toutes les armes pour décrocher le véritable graal de la course au large qu’est ce Trophée Jules Verne. Un Trophée, qui, depuis, que le pionnier Bruno Peyron s’en est emparé en 1993, premier sous la barre des 80 jours (79 jours et 3 heures), est passé entre les mains de Peter Blake (1994), Olivier de Kersauson (1997 et 2004), Bruno Peyron de nouveau (2002 et 2005), Franck Cammas (2010), Loïck Peyron (2012) et Francis Joyon (2017).

Une sacrée lignée de marins dans laquelle Thomas Coville, avec son équipage, rêve de s’inscrire, lui qui confie, à propos du défi qui attend l’équipage : « Nous préparons cet objectif tous ensemble depuis mon retour de l’Arkea Ultim Challenge. C’est la première fois que je fais deux tours du monde la même année et c’est un sentiment très fort d’emmener six garçons qui n’y sont jamais allés, de leur laisser leur chance, c’est aussi dans l’ADN de Sodebo. Je revois tous les moments qu’on a passés ensemble pour se préparer à ce Trophée Jules Verne qui a une place très particulière dans notre culture maritime. Dans mon histoire aussi car c’est sur un Jules Verne que j’ai bouclé mon premier tour du monde, en 1997 avec Olivier de Kersauson. On avait mis 71 jours, on vise aujourd’hui autour des 40 jours, c’est dire à quel point tout notre milieu a progressé. »

Sodebo Ultim 3 ne sera d’ailleurs pas le seul à s’élancer, puisque SVR Lazartigue a prévu de débuter sa tentative à peu près à la même heure. « C’est assez normal, nous avons les mêmes données, nous avons quasiment les mêmes performances, commente Thomas Coville. C’est fantastique de pouvoir se dire qu’on repart à deux Ultim autour de la planète sur ce record, ça donne le ton d’une époque. »

Avant de terminer avec une pensée pour les 3000 collaborateurs de Sodebo : « C’est un moment important de notre histoire commune. Ensemble nous faisons des choses rares. J’espère que je suis leur ambassadeur pour dire que c’est une entreprise de fous et que ce que nous allons faire avec le trophée Jules Verne est quelque chose qui nous ressemble. »

Sodebo Ultime 3 : 7 marins à la conquête d’un chrono autour du monde !

Dans les prochains jours, l’équipage de Sodebo Ultim 3 emmené par Thomas Coville débutera son stand-by, pour s’attaquer au Trophée Jules Verne, le record du tour du monde en équipage, détenu depuis janvier 2017 par Idec Sport (Francis Joyon) en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes.

 

 

C’est l’un des records les plus convoités de la planète voile, déjà tenté par Sodebo fin 2020. Si l’aventure s’était arrêtée après 16 jours alors que le trimaran était dans les temps du record, le skipper et son fidèle partenaire depuis 25 ans ont toujours gardé cet objectif en tête, conscients qu’il faut savoir persévérer quand cela ne se concrétise pas dès la première tentative. Thomas Coville est un insatiable. Moins d’un an après sa deuxième place sur l’Arkea Ultim Challenge-Brest (course autour du monde en solitaire), le voilà prêt à enchaîner pour un deuxième tour, le dixième de sa carrière.

Pour relever ce sacré défi, le skipper de Sodebo Ultim 3 a choisi de s’entourer de Frédéric Denis, Léonard Legrand, Pierre Leboucher, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel. Afin de préparer cette échéance, l’équipage a beaucoup navigué depuis la remise à l’eau de Sodebo Ultim 3 mi-juin, entre entraînements au large de Lorient et participation aux deux courses du calendrier de la classe Ultim, les 24h Ultim (2e place) et la Finistère Atlantique (3e).

 

Présentation des sept candidats qui vont s’engager dans cette course contre le chrono, doublée d’une véritable aventure humaine.

On ne présente plus le skipper de Sodebo Ultim 3, l’un des marins français les plus expérimentés autour du monde. Entre son premier tour, en 1997 sur le Trophée Jules Verne aux côtés d’Olivier de Kersauson, et son dernier, l’Arkea Ultim Challenge-Brest en solitaire en début d’année 2024 (deuxième place), Thomas Coville aura bouclé neuf fois le tour de la planète à la voile, 5 en solitaire, 4 en équipage, 7 en multicoque, 2 en monocoque. Avec réussite, puisqu’il a détenu le Trophée Jules Verne à deux reprises (1997 et 2010 avec Franck Cammas sur Groupama 3) et le record en solitaire en 2016 (49 jours, 3 heures et 7 minutes, battu l’année suivante par François Gabart).  « Thomas a une énorme expérience, c’est à la fois rassurant et un privilège de partager cette aventure avec lui, mais également un gage de performance, car il connaît les spécificités de chaque endroit », résume Frédéric Denis. Pour s’attaquer de nouveau au Trophée Jules Verne, « un défi unique et singulier », Thomas Coville, animé de « l’envie de se nourrir des autres », a choisi de s’entourer de six équipiers qui, eux, n’ont jamais fait le tour de la planète. « Tous ensemble, on rêve d’être Duplantis (Armand Duplantis, champion olympique et recordman du monde de saut à la perche) et de passer sous la barre des 40 jours. On a l’enthousiasme et l’émerveillement d’aller voler sur un bateau de cette dimension dans des endroits hostiles. Ce sont des moments dans lesquels les athlètes se subliment, on a envie de s’offrir cette transcendance commune et collective. »

 

Frédéric Denis, 40 ans

Né à Pithiviers (Loiret), Frédéric Denis a longtemps vécu dans la région nantaise, initié à la voile à Pornichet où il passait ses vacances et week-ends, « plutôt sur l’eau que sur la plage ». De la voile légère d’abord, du J80, du match-racing et le Tour Voile ensuite, avant de se lancer au large : « La course au large me faisait de l’œil, j’ai décidé de passer ma Mini d’abord, comme le dit le dicton ». Avec succès, puisque dès sa première année, « Freddy » remporte la Mini Transat 2015 en proto, preuve d’un talent certain. Entre-temps, il avait découvert le Team Sodebo qui l’avait accueilli pour son stage de fin d’études en électronique en 2010. Il y a deux ans, il revient dans l’équipe, après avoir notamment goûté à l’Imoca auprès d’Alan Roura (9e de la Transat Jacques Vabre 2017) et au Class40 avec Axel Tréhin (victoire sur la Normandy Channel Race en 2021). « Touche à tout » à bord de Sodebo Ultim 3, Frédéric s’attaque à son premier tour du monde, estimant que le Trophée Jules Verne, « c’est un peu un graal, un rêve qui s’accomplit », avant d’ajouter, à propos de la difficulté de l’exercice : « Il faut vraiment trouver le curseur entre aller le plus vite possible et garder le maximum du potentiel du bateau jusqu’au bout. » Et ce père de trois enfants de conclure : « J’attends particulièrement les grandes mers du Sud qu’aucune barrière ne freine, je suis à la fois impatient mais aussi un peu effrayé à l’idée de les rencontrer. »

 

 

Pierre Leboucher, 43 ans

Pierre Leboucher est un sportif dans l’âme, qui a commencé la voile en Optimist sur l’Erdre, à côté de Nantes, avant de suivre la filière classique du dériveur qui l’a mené jusqu’au 470. Il est deux fois vice-champion du monde et finalistes aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 (7ème). « Je me suis alors dit qu’il y avait plein d’autres choses à faire et je me suis mis à la course au large. » Particulièrement au Figaro, dont il est devenu un pilier du circuit, remportant notamment la Sardinha Cup en 2022 et une étape de la Solitaire du Figaro. La porte de Sodebo Ultim 3 s’est ouverte cette année : « Je me suis senti mûr pour postuler », sourit celui qui se réjouit d’avoir « la chance de partir sur un premier tour du monde qui va me permettre de découvrir de nouveaux océans et décors, c’est palpitant ». Barreur/régleur, mais également en charge de la mécanique, du gréement et des voiles, l’ancien « olympien » mesure cependant la difficulté de la tâche, celle de se battre contre un chrono et non contre des adversaires : « On sait très bien qu’avant d’envisager le record, il faut arriver au bout, donc préserver le matériel. L’exercice consiste à ne pas l’utiliser à 300%, mais pas à 80% non plus, sinon tu risques de ne pas battre le record. Et sans concurrent à côté, c’est sans doute plus difficile de trouver la bonne cadence. » Le Nantais rappelle que la dimension humaine est un élément clé de la réussite : « Quand je regarde les hommes à bord et notre préparation, qui a permis de souder l’équipage, ça matche bien entre nous, je suis confiant. »

 

Léonard Legrand, 30 ans

Arrivé au sein du Team Sodebo en 2015 dans le cadre d’une alternance en électronique, Léonard Legrand n’en est depuis plus parti. En moins de dix ans, celui qui a commencé sur une planche à voile du côté de Saint-Cast est en effet parvenu à y faire sa place, occupant désormais la responsabilité du pôle électronique et informatique. Au-delà de cette expertise technique, son grand sourire et sa forte volonté lui ont permis, peu à peu, de sortir du cadre pour devenir un navigant à part entière. « En électronique, une partie du travail se fait en mer, puisqu’on doit calibrer les capteurs automatiques, valider les pilotes, voir comment Thomas utilise le bateau pour mettre les outils à sa main, ça nécessite donc de naviguer. Au début, je n’y connaissais rien, mais petit à petit, j’ai pris mes marques jusqu’à être utile à bord. » Son envie d’apprendre et de progresser l’a aussi amené depuis deux ans à naviguer à bord du trimaran Viabilis sur le circuit des Ocean Fifty. Séduit par l’enthousiasme de « Léo » – « on l’appelle Léonard quand on a quelque chose à lui reprocher », sourit Thomas Coville qui a été vite convaincu de l’embarquer pour cette tentative de Trophée Jules Verne. « Notre équipe et nos compétences se complètent. On a réussi à avoir le bon mélange à bord entre les techniciens/navigants membres du Team Sodebo, qui connaissent par coeur le bateau, et les marins qui viennent de l’extérieur et apportent leur expérience de la compétition, la précision des réglages. Ce mariage se fait très bien », souligne Léonard qui, en plus de barrer et régler le bateau comme les autres, gérera la partie électronique et aura la casquette de media man. Pour l’un des benjamins de l’équipage, « le Trophée Jules Verne, c’est ce qu’on peut imaginer de mieux en voile, c’est très fort sportivement, mais aussi humainement, il faut réussir à vivre à sept pendant 40 jours dans un espace de 6m². Ça peut faire peur, parce que ce n’est pas sans danger, mais c’est en même temps hyper grisant. »

 

 

Guillaume Pirouelle, 30 ans

Originaire de Normandie, Guillaume Pirouelle est un talent précoce qui, comme beaucoup, a fait ses armes en voile légère avec déjà de beaux titres : double champion d’Europe et double vice-champion du monde en 420. Il confirme en 470 (champion du monde jeune en 2015, vice-champion d’Europe en 2017), ce qui lui vaut d’être embarqué au sein du Team Beijaflore sur le Tour Voile, qu’il remporte en 2019. « Curieux de nature », il décide alors de se lancer en course au large, avec bonheur puisqu’il est sélectionné par la région Normandie pour succéder à Alexis Loison sur le circuit Figaro. Le Havrais frappe fort d’entrée, terminant deuxième (et premier bizuth) de sa première Solitaire du Figaro, en 2022. Des résultats qui lui valent d’être invité à faire un essai la même année sur Sodebo Ultim 3. « C’était inattendu parce que cela ne faisait que deux ans que je faisais de la course au large, mais je ne pouvais pas refuser. C’est un rêve de naviguer en Ultim et l’opportunité d’apprendre énormément de choses sur des machines ultra technologiques », commente celui qui est par ailleurs titulaire d’un diplôme d’ingénieur à l’INSA Rennes. Barreur/régleur à bord, également en charge de l’accastillage, de l’hydraulique et de l’avitaillement, Guillaume – le plus jeune de l’équipage – considère que « le Trophée Jules Verne est un défi hors norme. Pour moi, c’est le record ultime, très dur à battre, il faut réussir à tenir dans la durée, tant physiquement que mentalement. Ça fait un peu peur, mais on est chacun bien préparés, j’espère découvrir plein de choses et revenir avec des étoiles plein les yeux. »

 

Benjamin Schwartz, 37 ans

Dernier arrivé dans l’équipage, Benjamin Schwartz peut se targuer d’une solide expérience du large. Ce Lyonnais d’origine, qui s’est initié à la voile sur les lacs de sa région et en Méditerranée, a décidé d’en faire son métier à la fin de ses études en géologie appliquée, après de premières expériences notamment auprès de Lionel Péan et de François Duguet (aujourd’hui boat captain de Sodebo Ultim 3). Il intègre ensuite en tant qu’électronicien l’équipe technique de Dongfeng Race Team de Charles Caudrelier, vainqueur de la Volvo Ocean Race 2017-2018. Ce dernier lui suggère alors de se former sur le circuit Figaro, un conseil avisé, puisque Benjamin termine premier bizuth (et 6e au général) de la Solitaire du Figaro 2019, décrochant la même année le titre de champion de France Elite de course au large. Son talent, particulièrement de navigateur, en fait dès lors un équipier très recherché. Il découvre ainsi l’Imoca sur The Ocean Race Europe en 2021 auprès de Nicolas Troussel … qu’il retrouve donc à bord de Sodebo Ultim 3, avant d’être le skipper de Holcim PRB sur les dernières étapes de The Ocean Race 2023. Membre de l’équipage de Yann Guichard en 2018, l’exercice du stand-by et du Jules Verne, il connaît. « J’étais embarqué sur la tentative l’hiver 2018 – 2019 que l’on avait bien commencé mais malheureusement avortée en Australie sur casse d’une mèche de safran. Ensuite nous avons fait un an de stand-by, sans jamais partir. » Et puis récemment, on le retrouvait dans l’équipe de Charles Caudrelier. Ce dernier ayant renoncé à s’élancer en fin d’année sur le Jules Verne (démâtage), Thomas Coville a proposé à Benjamin Schwartz de relever le défi sur Sodebo Ultim 3. « Benjamin a montré ces dernières années que le Trophée Jules Verne était l’un de ses objectifs majeurs. Il a beaucoup travaillé sur ce sujet : la gestion du stand-by, le parcours, la météo. Il s’est préparé pour cet exercice complexe. Il va renforcer notre organisation du bord entre Nico et moi sur la partie navigation. C’était naturel de l’intégrer et cela me plaît de partir à 7. »

 

Nicolas Troussel, 50 ans

Originaire de la baie de Morlaix, Nicolas Troussel est, après Thomas Coville, le plus expérimenté de l’équipage de Sodebo Ultim 3, lui qui confie avoir « toujours voulu être professionnel dans le milieu de la voile ». Ce qu’il réussit à faire au début des années 2000 sur le circuit Figaro, qu’il marque de son empreinte en remportant la Transat AG2R en 2004 avec son copain de la baie, Armel Le Cléac’h, puis à deux reprises la Solitaire du Figaro, en 2006 et 2008. Suivent des expériences en Class40 (deuxième de la Route du Rhum 2010), sur le Tour Voile puis en Imoca, skipper de Corum L’Épargne. Si l’arrêt du projet en septembre 2023 est un coup dur pour « Nico », il ne reste pas inactif longtemps. Thomas Coville, qui avait déjà fait appel à lui en 2022 pour toutes les courses en équipage, lui propose en effet de faire partie de l’aventure du Jules Verne. « Comme il a été lui-même skipper d’un projet, Nico a la faculté de se mettre dans ma tête en prenant le lead à certains moments, j’ai tout de suite vu qu’il avait compris ce que j’attendais de lui », commente Thomas Coville. Chargé de la navigation en relation avec la cellule de routage à terre, le Finistérien ne cache pas sa motivation au moment de s’attaquer à son premier tour du monde en équipage. « Le Jules Verne, c’est le plus beau record à décrocher en tant que marin, on sait tous très bien qu’il est très dur à battre, mais ça le valorise d’autant plus et ça donne encore plus envie. »

 

 

Sur le banc des remplaçants

Basile Bourgnon, 22 ans, sort de trois saisons réussies sur le circuit Figaro, avec notamment une 2e place sur la Solitaire en 2023. Le fils de Laurent, qui a également couru en Class40 et sera en 2025 à la barre d’un Ocean Fifty, a navigué plusieurs fois sur Sodebo Ultim 3 cette saison, notamment lors du convoyage entre Antibes et Lorient.

François Duguet, 43 ans, est, avec Thomas Coville, celui qui connaît le mieux Sodebo Ultim 3 dont il est le boat captain. Il faisait également partie de l’équipage de la précédente tentative sur le Trophée Jules Verne, en 2020.

SODEBO ULTIM 3 MET LE CAP SUR LORIENT

Après cinq jours d’escale technique express, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a quitté La Réunion mardi pour mettre le cap sur Lorient. Le trimaran géant devrait retrouver sa base à la mi-janvier.

 

 

L’équipage a été légèrement modifié, puisque Thierry Briend et Léo Legrand sont montés à bord remplaçants ainsi François Duguet, le boat-captain, et Martin Keruzoré, équipier-médiaman. Ils rejoignent donc le reste de l’équipage, également composé de Thomas Coville, François Morvan, Matthieu Vandame, Corentin Horeau, Sam Goodchild et Thomas Rouxel, et vont donc passer les fêtes en mer, entre océan Indien et Atlantique Sud.

 

Arrivé jeudi dernier au Port, au nord-ouest de La Réunion, six jours après avoir interrompu sa tentative sur le Trophée Jules, l’équipage de Sodebo Ultim 3 avait été rejoint par l’équipe technique, dépêchée sur place pour procéder aux réparations sur le safran tribord endommagé.

 

« Dès que le bateau est arrivé, on a tout de suite attaqué par les « checks » pour s’assurer qu’il n’y avait pas plus de boulot que ce que les navigants avaient vu et prévu, explique William Fabulet, responsable composite du team Sodebo. On a attaqué les réparations dès le lendemain pour remettre le bateau en état et permettre à l’équipage de repartir sereinement. Les marins nous ont aidés sur beaucoup de petits dossiers, tout ça s’est fait dans une bonne ambiance. »

 

Et rapidement, car grâce à l’énorme travail de toute l’équipe technique, Sodebo Ultim 3 a repris la mer mardi en début d’après-midi, après une escale technique qui aura duré cinq jours et aussi permis à l’équipage de partager des moments forts avec la population locale.

 

« Une escale comme ça, ça fait du bien, confirmait Thomas Coville au moment de quitter La Réunion. Quand on est athlète, on est dans le prisme du résultat, du chiffre, de la déception, et là, on arrive chez des gens qui sont dans la rencontre, l’échange. Cela confirme que nos projets ont un sens, c’est celui de partager. Je suis assez ému, on a tout le temps eu 20, 30, 40 personnes qui sont venues nous voir, de 7 à 77 ans, La Réunion est une très belle île qui fera partie de mon histoire et de l’histoire de ce Trophée Jules Verne. »

 

Place désormais à trois semaines de navigation que l’équipage compte bien mettre à profit pour continuer à progresser sur Sodebo Ultim 3.

 

« Léo s’occupe de l’électronique, c’était important qu’il puisse naviguer, parce que nous avons encore des développements à faire, explique Thierry Briend. De mon côté, comme je suis en charge des voiles, ça va me permettre de me concentrer dessus surtout que nous allons rencontrer différentes conditions de navigations et d’arriver avec de bonnes idées à la maison. »