Le maxi-trimaran IDEC SPORT, skippé par Francis Joyon, a franchi la longitude du Cap Horn, dernier des trois grands caps du Trophée Jules Verne, cette nuit à 01 heure et 04 minutes (heure française).
Partis d’Ouessant le 16 décembre dernier, Joyon et ses cinq hommes d’équipage, Clément Surtel, Sébastien Audigane, Bernard Stamm, Gwénolé Gahinet et Alex Pella signent le meilleur temps intermédiaire jamais réalisé sur la distance Ouessant – Cap Horn, en 26 jours, 15 heures, 45 minutes avec 4 jours 06 heures et 35 minutes d’avance sur le temps de référence de Banque Populaire V en 2012 (30 jours, 22 heures et 19 minutes).
Ils empochent à cette occasion un quatrième record intermédiaire avec celui de l’océan Pacifique entre la pointe sud-est de la Tasmanie et le Cap Horn en 07 jours 21 heures et 14 minutes (record détenu par Bruno Peyron en 2005 en 8 jours, 18 heures et 8 minutes).
IDEC SPORT a parcouru les 18332 milles de distance sur le fond (distance réelle parcourue depuis le départ) entre Ouessant et le Cap Horn à 28,7 nœuds de moyenne.
Trophée Jules Verne – Temps de référence / Banque Populaire V (2012) : 45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes
Francis Joyon, Alex Pella, Bernard Stamm, Sébastien Audigane, Gwénolé Gahinet et Clément Surtel s’apprêtent à signer ce soir une des plus belles pages de leur Trophée Jules Verne.
Ils devraient en fin de journée (heure française) apercevoir les feux du cap Horn, rocher perdu aux confins du continent sud américain, qui marque la fin de l’immense océan Pacifique, et l’entrée dans l’Atlantique. Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’IDEC SPORT et ses formidables marins ont littéralement avalé les redoutables mers du sud, explosant les chronos dans l’Indien (4 jours, 9 heures et 37 minutes), puis ce soir, au Horn, paré au terme de 26 jours et quelques heures de course.
Le tenant du Trophée Jules Verne, Banque Populaire V et ses 14 hommes d’équipage, avaient rejoint le célèbre rocher en 30 jours, 22 heures et 18 minutes. IDEC SPORT va toute la journée batailler ferme pour en finir avec ces éprouvantes mers du grand sud. Le maxi-trimaran progresse plein vent arrière et doit enchainer les empannages pour s’offrir le meilleur angle de descente dans un vent soutenu qui lui permet de conserver des vitesses élevées.
Il débordera le Horn depuis une route nord volontairement empruntée afin d’éviter les calmes qui s’établissent pernicieusement dans le canal de Drake. Une navigation millimétrée, ultime difficulté avant le grand soulagement du retour en des eaux espérées moins inhospitalières dans l’est argentin, à l’entame de cet océan Atlantique de tous les pièges météos, synonymes pour l’heure et pour l’extraordinaire commando Joyon, du début du retour vers Ouessant et la maison.
À moins de 1000 milles du Horn, IDEC SPORT poursuit sa progression au pas de charge vers la 3ème et dernière marque balisant la circumnavigation expresse sur les eaux mal pavées du Grand Sud. Dans des vents d’ouest d’une vingtaine de nœuds, les six hommes du bord, pied au plancher et tête dans le guidon, au maximum du potentiel du bateau, gagnent encore des milles et du terrain au gré des empannages qui ponctuent ce dernier tronçon du parcours sous les latitudes extrêmes. Ce matin, alors qu’ils progressent entre les 57è et 58è parallèles en direction de cette frontière océanique, Francis Joyon, Alex Pella, Sébastien Audigane, Gwénolé Gahinet, Clément Surtel et Bernard Stamm ont déjà porté leur avance à 1 700 milles sur le tableau de marche du Trophée Jules Verne.
Si tout va pour le mieux dans le meilleur d’un tour du monde par sa face australe – comme en témoigne encore le gain de 300 milles enregistré ces dernières douze heures – Francis Joyon ne fait pourtant pas mystère de ses inquiétudes concernant le passage de la fusée IDEC SPORT au cap Horn. Des conditions de petit temps, avec la menace de calmes lancinants, risquent en effet de franchement freiner sa progression à l’heure de planter les étraves en Atlantique Sud.
Le cap Horn par le nord ?
Pour esquiver cette zone aléatoire et incertaine, Francis Joyon et le routeur Marcel van Triest espèrent pouvoir aborder la pointe sud de la Terre de Feu par le nord afin de bénéficier d’un flux plus favorable pour rejoindre la sortie du Pacifique. Ce matin, après avoir longtemps taillé sa route au sud des 57è pour éviter de croiser un iceberg ou des growlers en eau plus chaude, le trimaran rouge et gris a déjà regagné quelques degrés de latitude au rythme des bords à tirer plein vent arrière.
Les prochaines 24 heures s’annoncent sous haute tension pour approcher au mieux le rocher noir qui restera un moment fort pour tous les marins du bord. À eux six, ils ont beau déjà cumuler plus de quinze passages au cap Horn, l’impatience de rejoindre des latitudes plus douces associée à la promesse d’accumuler de précieux milles d’avance avant d’entamer la remontée de l’Atlantique l’emporte pour cet équipage de haut vol au sommet de son art en matière de navigation extrême. « C’est toujours un moment très fort. On a une stratégie de course qui bascule à ce moment là. On passe d’une situation, qui peut être parfois un peu de survie, à une situation plus confortable, plus normale », souligne le skipper d’IDEC SPORT, en passe de saluer pour la cinquième fois le rocher mythique.
Ce lundi, la promesse de doubler le cap Horn dans les jours à venir se rapproche des étraves d’IDEC SPORT, qui paradoxalement a mis cette nuit du sud dans sa route. À bord du maxi-trimaran rouge et gris, tous les indicateurs restent au vert pour l’équipage qui ne cesse de grappiller des milles et de l’avance sur le record planétaire, comme en témoignent les 1 270 milles crédités au dernier relevé de position.
Cette nuit, Francis Joyon et ses cinq équipiers ont enclenché un premier empannage. Tribord amures, cap au sud-est en direction d’un flux de vent portant et poussif qui devrait pouvoir les emmener jusqu’à la porte de sortie du Grand Sud, à coups de bords à tirer.
« On va rester encore un bout de temps par 59° Sud, on va même peut-être descendre un peu encore en fonction de la manière selon laquelle le vent va adonner. On vise désormais la bande de vents portants les plus forts pour nous rapprocher du cap Horn. On peut espérer un peu de pression, mais il faudra tirer des bords », indiquait hier après-midi Francis Joyon, alors qu’IDEC SPORT traçait avec bonheur et réussite sa trajectoire dans les conditions, certes froides, mais néanmoins très maniables servies sous un anticyclone par un océan Pacifique conciliant sous ces latitudes extrêmes.
Pas étonnant donc ce matin de voir l’équipage pointer dans les 60ème, fort d’une avance qui ne cesse d’augmenter sur Banque Populaire V, son adversaire virtuel dans la chasse au Trophée Jules Verne. D’ici quelques heures, quand il aura attrapé le flux sud-ouest attendu et désiré dans ses voiles, il pourra alors remettre un peu de nord dans sa trajectoire en zigzags pour se rapprocher du célèbre rocher noir balisant, par 55°58°Sud et 1 500 milles plus loin, la frontière avec l’Atlantique et indiquant le début de la remontée vers des latitudes plus chaudes…
À l’aube du 24ème jour de course, dans les contrées lointaines et désertiques du Pacifique Sud, IDEC SPORT est parvenu à se glisser sous un anticyclone et progresse actuellement dans des vents de nord-ouest d’une petite quinzaine de nœuds sur une mer apaisée. Si Francis Joyon et ses hommes ont franchement réduit la cadence infernale qu’ils maintenaient encore hier, ils n’en gardent pas moins un bon tempo dans la chasse au record sur la route du Trophée Jules Verne.
« Nous avons plusieurs petites difficultés météo devant nous », déclarait hier le skipper du trimaran rouge et gris. « L’anticyclone n’est pas trop contrariant, il nous laisse quand même un passage dans son sud. Nous ne serons pas ultra rapides, mais nous avancerons quand même. C’est plus en approche du cap qu’il risque de ne pas y avoir de vent. »
Ce dimanche, la folle cavalcade des six hommes du bord connaît un léger ralentissement, prévu, anticipé et plutôt bienvenu alors qu’IDEC SPORT, toujours porté par les vents de la réussite, trace son sillage en direction du cap Horn. Aujourd’hui, il lui reste un peu plus de 2 000 milles à parcourir pour rallier la sortie du Grand Sud. Si Francis Joyon, au regard d’une situation météo encore incertaine, se refuse à estimer son arrivée au 3ème et dernier des grands caps balisant le parcours planétaire, il peut compter sur son crédit de 1 185 milles, ce matin, sur le tableau de marche de son concurrent virtuel (Banque Populaire V), pour garder l’avantage à l’heure de laisser le célèbre rocher noir à bâbord.
« Le moral à bord est toujours aussi bon. Tout le monde reste très positif en approche du cap Horn qui reste source de beaucoup d’espoirs pour nous. Notamment celui d’être très largement dans les temps du record quand nous le doublerons », ajoutait-il en substance avant de retourner sur le pont, dans le brouillard et la douceur relative du Pacifique par 58° Sud.
Un empannage et ça repart à pleine vitesse ! Après une journée de net ralentissement, IDEC SPORT a retrouvé en bordure nord d’une dépression australe des vents plus favorables pour allonger la foulée en direction du cap Horn.
La barre des 10 000 milles restant à parcourir jusqu’à l’arrivée franchie dans la nuit, Francis Joyon et son équipée sauvage ont renoué avec les hautes vitesses et augmentent la cadence sur les eaux du Pacifique Sud qui tiennent leurs promesses. Ce matin, par 55° Sud dans le grand désert liquide, ils affichent une avance de 950 milles sur le tableau de marche du Trophée Jules Verne, qui ne cesse d’augmenter au fil des derniers relevés de positions.
Du vent de nord-ouest soufflant jusqu’à 40 nœuds dans les rafales sur des vagues moins scélérates, touts les ingrédients sont réunis pour de nouveau faire le bonheur du grand trimaran rouge et gris qui a retrouvé, bâbord amures, l’angle de progression qui lui sied si bien. « On vient d’empanner. La mer est encore un petit peu confuse, mais ça marche bien. Le bateau avance à 30-35 nœuds sans trop forcer. La mer va s’améliorer au fil du temps », raconte Francis Joyon à l’aube de ce week-end qui démarre fort, à 2 700 milles environ du cap Horn.
Changement de régime, nouveau décor dans les eaux du Pacifique Sud. À l’approche du 22ème jour de course sur le Trophée Jules Verne, IDEC SPORT a laissé la dépression australe, avec laquelle il a convolé en justes – et rapides – noces sur toute la traversée de l’océan Indien, dans son sillage rectiligne.
Après un « tout droit » express sur un même bord, Francis Joyon et son équipage, qui ont empanné et multiplié les manœuvres ces dernières heures, connaissent un ralentissement bienvenu. Salués par les albatros, forts de leur solide avance sur le tableau de marche du record planétaire (près de 800 milles ce matin), ils entament le dernier tronçon de leur parcours autour de l’Antarctique avec un peu de douceur méritée, comme en témoigne Sébastien Audigane dans son carnet de bord du jour…
« Nous venons de passer notre première journée ensoleillée depuis bien longtemps. En effet, après le « gybe » de ce matin, le temps s’est nettement amélioré laissant place au soleil, à une petite chaleur temporaire bienvenue. Plus de paquet de mer et de vent apparent fort dans la figure. Le casque ou la cagoule en néoprène ont été remplacés par les lunettes de soleil et le simple bonnet. Ça fait du bien de souffler un peu, la route est encore longue pour le Horn. Nous glissons sous gennak dans une mer encore un peu formée. Les albatros sont avec nous. Tout va bien à bord d’IDEC SPORT ! »
À l’aube du 21è jour de course, Francis Joyon et son équipage d’élite s’apprêtent à quitter le système dépressionnaire qui les a propulsés à pleine puissance 11 jours sur le même bord, leur permettant de signer un sprint austral qui restera dans les annales du Trophée Jules Verne. À l’entame du Pacifique et en approche de l’antiméridien matérialisant le début des longitudes Ouest, IDEC SPORT aborde une zone de transition, synonyme d’un empannage imminent pour rejoindre une autre dépression en direction du cap Horn.
« On est déjà dans le Pacifique, on a à peine le temps de le réaliser ! La dépression qui nous accompagne depuis une éternité va s’arrêter là. Notre idée est de faire route au Nord, de faire un empannage et de redescendre sur une autre dépression plus en avant. Il s’agit de passer dans un autre système », confirme Francis Joyon à la vacation du jour alors que le trimaran fait cap au Nord-Est dans des vents de Nord-Ouest mollissants. « On a déjà renvoyé toute la toile. On n’avait pas revu la grand-voile haute depuis si longtemps. On va sûrement refaire un peu de gennaker dans la nuit jusqu’à ce qu’on retrouve la dépression et qu’on remette les plus petites voiles. »
Antiméridien imminent
Par 52° Sud, à 500 milles environ dans le sud-est de Stewart Island à l’extrémité sud de la Nouvelle-Zélande, aucun des six hommes du bord ne boude ce petit moment de répit. Une pause pas volée alors qu’ils se rapprochent inexorablement de la longitude symbolique leur signifiant le début de la fin, sur un régime beaucoup plus stratégique, d’une fantastique chevauchée océanique en direction du cap Horn et de la sortie des mers du sud.
« Même si on est totalement perdus avec les dates, les heures, et qu’on n’a plus trop de repères dans ce no man’s land loin de tout, on sait qu’on va bientôt se rapprocher de Brest, quoi ! » poursuit Bernard Stamm. « C’est quand même incroyable de faire un tout droit comme ça, c’est fou ! Cela s’est vraiment bien enchaîné pour nous. Après cette zone de transition, on va toucher un nouveau flux et on va surtout pouvoir faire de nouveau cap au sud-sud-est. Et tout cela s’annonce plutôt bien, et jusqu’au Horn, même s’il y aura plus de manœuvres à faire », ajoute le plus finistérien des marins suisses, tandis que le trimaran rouge s’apprête à dépasser cette marque virtuelle sur son parcours planétaire. Francis, Alex Pella, Bernard Stamm, Gwénolé Gahinet, Clément Surtel et Sébastien Audigane affichent aujourd’hui une avance stabilisée à 950 milles sur le chrono sur le géant Banque Populaire V, mené il y a 5 ans par 14 hommes d’équipage.
L’ahurissante cavalcade australe du maxi-trimaran IDEC SPORT continue de se solder par la cueillette de records intermédiaires, certes non homologables, mais si révélateurs du Trophée Jules Verne.
Après Leeuwin, voici à peine deux jours, c’est celui de la Tasmanie, au sud-est de l’Australie, qui est tombé en milieu de nuit, passant de l’escarcelle du maxi-trimaran Spindrift 2 de Yann Guichard et Dona Bertarelli, à celle des Joyon, Pella, Surtel, Gahinet, Stamm et Audigane. Il s’établit à présent à 18 jours, 18 heures et 31 minutes et efface les 20 jours, 4 heures et 37 minutes établis l’an passé par le plus grand trimaran de course au monde et ses 14 marins.
IDEC SPORT entre de tonitruante manière dans l’Océan Pacifique avec ce matin plus de 1 060 milles d’avance sur son adversaire virtuel, le tenant du titre Banque Populaire V. Un écart conséquent appelé à se stabiliser ces prochaines heures, Loïck Peyron et ses 13 hommes d’équipage ayant en cette partie du parcours, réalisé de belles journées sur la route directe.
Un moment modéré par une mer creuse et mal rangée, le tempo s’est de nouveau accéléré pour Joyon et ses hommes qui sont repassés au dessus de la barre des 800 milles parcourus quotidiennement, à la faveur de vitesses moyennes qui dépassent les 35 noeuds. A moins de 1 000 milles de l’antiméridien, IDEC SPORT en aura terminé, sur sa vitesse actuelle, demain soir avec la première moitié express de son tour du monde.
Pour l’anecdote, il sera revenu sur une partie de la flotte du Vendée Globe, partie des Sables d’Olonne quelques 6 semaines avant son décollage de Ouessant.
A plus de 32 nœuds sur une route toujours aussi efficace en gain vers le cap Horn, et après une nuit particulièrement difficile sur une mer peu propice à la très haute vitesse, le maxi-trimaran IDEC SPORT est ce soir en mesure de signer un nouveau temps intermédiaire référence dans son Trophée Jules Verne. En son 19ème jour de course, le grand multicoque rouge et gris glissera en effet la nuit prochaine sous la Tasmanie, effaçant des tablettes le chrono de 20 jours, 4 heures et 37 minutes réalisé l’an passé par Spindrift 2 de Yann Guichard et Dona Bertarelli. Bien que ralentis cette nuit lors d’une navigation musclée face à une houle forte et désordonnée, Joyon et ses hommes continuent pourtant d’accentuer leur avance sur le record, portée ce soir à plus de 888 milles.
C’est un Francis Joyon toujours aussi mesuré dans ses analyses qui revenait brièvement ce matin sur la performance du maxi-trimaran IDEC SPORT depuis son départ d’Ouessant. « Nous sommes en avance sur nos plus folles espérances » explique-t-il d’une voix claire et posée. « Nous avons tiré le meilleur parti des conditions proposées. Le bateau, son excellent passage à la mer et son bon plan de voilure, associé à un équipage qui ne lâche rien, ont fait le reste. » Et Francis de se faire le porte-parole de l’unanime opinion du bord : « La route est encore longue et nous arrivons à un point de ce Trophée Jules Verne où hommes et matériel commencent à souffrir. »
L’air est frais, l’eau à 2 ou 3 degrés, et la violence des vagues a déjà eu raison des panneaux de protection récemment installés pour protéger les régleurs sur le pont. La violence des embardées de la nuit s’est rajoutée à l’inconfort et à l’humidité d’un habitacle dépourvu de chauffage, pour rogner davantage encore sur les phases de sommeil de marins terriblement sollicités par déjà 18 jours d’efforts inlassables. « L’an passé, le Pacifique portait bien, trop bien son nom » se souvient Gwénolé Gahinet, « Nous n’avions pas été très rapides, mais nous avions au moins vu la lumière. Nous avons depuis 8 jours l’impression de naviguer dans un tunnel. »
Petites avaries, fatigue physique n’entament en rien ce qui fait la force de cet étonnant équipage, un moral à toute épreuve, et un plaisir de naviguer que les belles performances ne font qu’accentuer. « Passé le petit épisode un peu pénible de la nuit dernière, nous retrouvons un angle de descente au vent favorable, qui nous permet de gagner imperceptiblement vers le sud » explique Francis. « Nous devrions glisser jusqu’à 54 degrés de latitude sud pour passer sous la Nouvelle Zélande. Marcel van Triest, notre conseiller météo à terre, est vigilant sur la position des glaces et il nous a rassuré sur ce point. »
Après la Tasmanie en milieu de nuit prochaine, le passage à l’Antiméridien constituera une étape psychologiquement importante, avec ce « retour à l’ouest » propice, déjà, au début d’un compte à rebours. Pour mémoire, l’antiméridien est le demi-cercle imaginaire passant par les deux pôles, situé à l’opposé du Méridien de Greenwich. A l’est de l’antiméridien, il est douze heures de plus que sur le Méridien de Greenwich ; à l’ouest, il est douze heures de moins. De quoi aider les 6 hommes d’IDEC SPORT à retrouver quelques repères civilisés dans un rythme de vie chamboulé par une si fulgurante progression par-delà les fuseaux horaires.