Le maxi-trimaran IDEC SPORT vient de passer en code vert, annonciateur d’un départ imminent pour une nouvelle tentative contre le record du tour du monde à la voile, en équipage, en multicoque et sans escale, le Trophée Jules Verne.
Francis Joyon et son équipage composé de Clément Surtel, Alex Pella, Bernard Stamm, Gwénolé Gahinet et Sébastien Audigane, ont rejoint Brest où ils procèdent aux dernières préparations et avitaillement du bateau.
Une fenêtre de départ s’entre-ouvre, pour un franchissement de ligne au large de Ouessant possible demain jeudi en milieu de matinée. Elle laisse espérer un bon temps de passage à l’Equateur, sous réserve d’une bonne négociation des premières 36 heures annoncées musclées en terme de mer et de vent au large de la Bretagne. Francis Joyon se laisse encore quelques heures de réflexion avant de décider ou non de larguer demain matin les amarres.
Les dernières évolutions de l’état de la mer en proche Atlantique et des systèmes météos d’Atlantique Sud vont toute cette journée de mercredi faire l’objet d’intenses observations de la part de Marcel van Triest. Le routeur Néerlandais livrera ce soir ses dernière analyses pour permettre à Francis et à son équipage de prendre une décision de départ imminent, ou d’attente en fin de semaine que la mer s’aplanisse.
Le maxi-trimaran Idec Sport passe aujourd’hui en code d’alerte Orange, signal d’un possible départ dès mercredi soir prochain pour une nouvelle tentative contre le record du Trophée Jules Verne, tour du monde à la voile, en équipage, en multicoque et sans escale.
Francis Joyon, son équipage, et leur conseiller météo à terre Marcel van Triest observent avec attention les modèles météo européens et américains qui laissent à ce jour augurer de « chronos » intermédiaires intéressants à l’Equateur et à Bonne Espérance en cas de départ dès demain soir. Les masses d’air évoluent avec une grande rapidité en cette saison et il convient de se montrer réactif pour accrocher le bon wagon et espérer enchainer sans transition avec les régimes d’alizés.
Francis Joyon, Gwénolé Gahinet,Bernard Stamm, Alex Pella, Clément Surtel et le petit nouveau du bord, Sébastien Audigane venu remplacer au pied levé l’Allemand Boris Herrmann retenu par d’autres projets, se retrouvent tous ce soir à Paris à l’invitation de Patrice Lafargue, Président du Groupe IDEC, pour une grande soirée dédiée au sport et au Trophée Jules Verne. Ils rallieront ensuite très rapidement Brest où les attendent, prêt à s’élancer, le maxi trimaran Idec Sport.
De retour à Brest et déjà en stand-by pour une seconde tentative, dès que les conditions météos seront propices à un nouveau départ, Francis Joyon modifie légèrement son équipage. L’Allemand Boris Herrmann devant se concentrer désormais sur l’élaboration de son projet Vendée Globe 2020, laisse sa place à Sébastien Audigane. Marin éclectique, reconnu pour ses exceptionnelles qualités de barreur, Sébastien cumule de multiples expériences autour du monde, notamment une excellente connaissance du bateau à bord duquel il a navigué à l’époque de Groupama 3. Admirateur de Francis Joyon, ami de Bernard Stamm, Alex Pella et Clément Surtel, « le grand Seb » s’est déjà fondu avec facilité dans le groupe et trépigne d’impatience à l’idée de s’élancer à l’assaut d’un Trophée qui, depuis Geronimo et Olivier de Kersauzon, a déterminé ses choix de vie et de carrière.
En intégrant l’équipage du maxi trimaran IDEC SPORT, Sébastien Audigane ne naviguera pas en mer inconnue. Véritable mémoire vivante du Trophée Jules Verne, Sébastien Audigane a su imposer ses qualités d’homme et de marin à bord des principaux projets qui ont fait l’histoire de ce tour du monde ultime. « C’est Olivier de Kersauzon qui le premier m’a inspiré cette envie de tourner le plus vite possible autour du monde. J’ai ainsi navigué à bord de Geronimo à mes débuts » précise le navigateur de 48 ans. « J’ai connu la joie et la fierté de remporter le Trophée Jules Verne à bord du maxi catamaran Orange II de Bruno Peyron, avec un certain Bernard Stamm. J’ai aussi navigué à bord de Banque Populaire V, mais je n’étais pas de la campagne victorieuse de Loïck Peyron. »
Sa connaissance du bateau, du parcours, et ses qualités unanimement louées de barreur d’exception lui ont permis l’an passé de partager l’aventure de Spindrift. Sébastien repart ainsi avec l’enthousiasme de ses débuts : « Ce Tour du monde est toujours aussi excitant pour moi » avoue-t-il. « Le parcours est fabuleux et ces bateaux sont magiques. IDEC SPORT a prouvé l’an passé qu’il était capable, avec un petit coup de main d’Eole dans le Sud, de battre le record. »
Boris Hermann quitte donc le bord, habité de sentiments mitigés, entre regret de laisser un groupe d’hommes et de marins hors du commun, et bonheur de voir se concrétiser ses rêves de Vendée Globe suite à l’achat finalisé d’un IMOCA actuellement en course. Il a assuré dès le week-end dernier la passation de pouvoir avec Sébastien, « un marin que je connais bien et que je respecte énormément, qui va s’adapter et se fondre dans le groupe sans aucun problème… »
Sébastien Audigane en quelques lignes …
Sébastien Audigane ne laisse pas indifférent. Le marin au physique de 2ème ligne de rugby en impose d’abord par un gabarit hors norme chez les marins ; Au second abord, c’est la gentillesse qui émane d’une telle masse de muscles qui interpelle. Le « grand Seb » est un navigateur tout en mesure, tout en retenu, aussi discret qu’efficace. L’équipier modèle.
Depuis plus de 15 ans, il a su se rendre indispensable partout où il a posé ses cirés, du Dragon au Figaro, au point de s’imposer naturellement parmi les « short lists » de tous les projets hauturiers de la voile océanique récente. Bruno Peyron, Franck Cammas, Loïck Peyron et plus récemment, Yann Guichard et Dona Bertarelli en ont fait leur barreur préféré, tant le bonhomme inspire maitrise et confiance à la barre des plus grands multicoques de course de la planète. Car c’est bien le très grand large qui inspire et motive le Breton.
A l’aise à la barre d’un vénérable 15 mJ sous le soleil Méditerranéen, c’est bien vers les contrées désolées du grand Sud qu’il ne cesse, année après année de se projeter, comme non rassasié de ses 5 passages du cap Horn. Seb en redemande. Chef de quart l’an passé à bord de Spindrift, il vit comme une bénédiction l’appel de Francis Joyon pour repartir à bord d’un maxi-trimaran qu’il connait bien, l’ex Groupama 3 de Franck Cammas.
Dire que son éclectisme, son caractère jovial et passe partout cadrent en tout point avec les profils du commando Joyon est un euphémisme. La confiance sera à bord d’IDEC SPORT une qualité réciproquement partagée par tous, et la bonne humeur inhérente aux tentatives du maxi-trimaran rouge et gris au tour du monde ne pâtira en rien de l’arrivée de ce grand compagnon.
Faire demi-tour après seulement une semaine de course n’a pas entamé le moral ni la détermination de Francis Joyon et de ses cinq coéquipiers. L’équipage d’Idec Sport est arrivé à Brest ce samedi après-midi et attend désormais de pieds fermes des conditions météorologiques favorables pour repartir à la conquête du trophée Jules Verne.
Dimanche dernier, après un début de course pourtant bon, les six marins de l’équipage avaient fait le choix de rebrousser chemin après avoir connu un sacré écueil dans le Pot au Noir et perdu de précieuses heures dans l’optique d’établir un nouveau record de l’épreuve. Moins d’une semaine plus tard, ils ont retrouvé le port de Brest où ils sont de nouveau en stand-by d’une fenêtre météo favorable.
Pour rappel, la première tentative, débutée le 20 novembre, était un pari dont la stratégie avait été établie conjointement par Francis Joyon et Marcel Van Triest, routeur et météorologue de la Team Idec Sport. Partie difficilement de Ouessant, l’équipe avait filé bon train à travers le Golfe de Gascogne puis le long des côtes marocaines. C’est le Pot au Noir qui avait finalement eu raison de Francis Joyon, Bernard Stamm, Alex Pella, Gwénolé Gahinet, Clément Surtel et Boris Herrmann, les obligeant à faire demi-tour.
Quand les conditions le permettront, les six hommes s’attaqueront de nouveau au record établi par Loïck Peyron en 2012 (45 jours 13h 42 min et 53 sec).
Depuis 48 heures, l’équipage d’IDEC SPORT a fait demi-tour. À l’entame d’une tentative sur le Trophée Jules Verne, Francis Joyon et ses cinq hommes ont pris la décision d’arrêter leur chasse au record en approche de l’Equateur. Cueillis par un Pot au Noir particulièrement virulent qui les a stoppés net dans leur élan et leur a retiré tout espoir de poursuivre en Atlantique Sud dans le rythme du chrono à battre, Francis, Bernard Stamm, Alex Pella, Clément Surtel, Gwénolé Gahinet et Boris Herrmann ont préféré vite mettre cap au Nord. Ils font route actuellement vers Brest, qu’ils espèrent rejoindre dimanche pour s’élancer, à nouveau et dès que possible à la conquête de ce record de vitesse absolue autour du monde. Mais pour l’heure, au large du Cap Vert – comme le raconte Francis Joyon, joint en vacation – l’équipage d’IDEC SPORT se prépare à repartir.
Quelles conditions rencontrez-vous dans la remontée vers Brest ?
F.J : « Aujourd’hui, c’est notre journée de petit temps. On est sous le vent des îles du Cap Vert, il fait très chaud, le ciel est très bleu et on en profite pour remettre en ordre le bateau pour être le plus efficace possible en arrivant à Brest. Nous sommes dans une zone de transition, dans l’alizé qui faiblit. Mais après cette période de calme, on doit attraper des vents dépressionnaires un peu plus au Nord, et remonter assez rapidement. On espère être à Brest dimanche matin, ou dans la nuit de samedi à dimanche si les conditions sont vraiment favorables. »
Visiblement, vous avez traversé et essuyé un Pot au Noir très actif…
« À nous six, on en a franchi un paquet de Pot au Noir (Zone de Convergence Intertropicale, ndlr). Je m’en souviens d’un qui avait été aussi virulent et aussi brutal avec des grains vraiment violents et des vents qui passent de 0 à 40 nœuds en quelques instants, mais cela reste très rare. D’autant que cette fois ci, cela a duré sur une vingtaine d’heures avant de se poursuivre sur une longue période de quasi calme. Au Pot au Noir, il reste une part de mystère… Rien de ce que nous avons eu n’était prévu ; ni par les fichiers, ni par les observations qu’on avait pu faire avant. On a décidé de faire demi-tour, de le retraverser en se disant qu’on allait déguster… Et en fait, dans la remontée, on a eu un Pot au Noir très rapide dans des vents réguliers et sans s’arrêter. C’était assez sidérant ! »
Comment va le moral du bord 48 heures après cet épisode ?
« Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Bernard, on n’a pas encore trouvé tous les ingrédients pour lui faire un gâteau, mais ça va venir ! L’équipage a retrouvé sa bonne humeur après que chacun ait pris un peu sur soi pour accuser le coup dans son coin. Aujourd’hui, le bon naturel des uns et des autres a repris le dessus. On commence à regarder les nouvelles fenêtres météo possibles, il ne semble pas en avoir dans l’immédiat, mais de notre côté nous serons prêts. Il nous suffira juste de remettre deux semaines d’avitaillement à bord et on pourra repartir. »
Francis Joyon, en plein accord avec son équipage et son routeur à terre Marcel van Triest, a décidé ce dimanche matin d’interrompre sa tentative contre le record du tour du monde à la voile, le Trophée Jules Verne. Il fait demi-tour et rentre à Brest pour y attendre de nouveau une fenêtre plus favorable et plus propice à un nouveau départ.
Un pot au noir particulièrement actif, large et en déplacement constant sur la route du maxi-trimaran Idec Sport empêche Francis Joyon et ses hommes d’espérer connecter efficacement avec les systèmes dépressionnaires d’Atlantique sud, propices à réaliser un temps correct à Bonne Espérance, et à les mettre dans les meilleures dispositions pour espérer battre le record de Banque Populaire V.
Idec Sport regagne donc la Bretagne et Brest que Francis Joyon espère rallier le week-end prochain. Il entamera sans attendre une nouvelle phase de stand by, prêt à s’élancer de nouveau pour une nouvelle tentative.
« Entre grains d’une violence inouïe, et des longs moments totalement déventés, j’ai beaucoup réfléchi hier avant de poser la question à Marcel van Triest sur l’opportunité de poursuivre notre tentative » explique Francis. « Il s’avère qu’avec ce retard imprévisible pris à l’équateur, nous ne serons pas en mesure d’accrocher les dépressions en formation du côté du cap Frio, au large du Brésil. En continuant notre route, nous risquions fort de nous présenter à Bonne Espérance avec un retard insurmontable ».
Et Francis Joyon d’ajouter : « Nous ne renonçons pas. La possibilité de faire demi-tour fait partie de ce genre de défi, et nous l’avions évoquée dès notre départ de Brest le week-end dernier. Nous allons de nouveau traverser les zones à grains du pot au noir pour rallier Brest dimanche prochain, et débuter un nouveau stand by. »
Après avoir fendu l’océan Atlantique à la faveur de conditions météorologiques très favorables avant d’aborder les îles du Cap Vert, Francis Joyon et consort connaissent un ralentissement ce vendredi. Mais l’équipage reste confiant avant de franchir l’Equateur.
Il y a 24 heures, le maxi-trimaran Idec Sport possédait une courte avance sur le record établi par Loïck Peyron, à la barre de Banque Populaire V, en 2012. Mais voilà, le passage du Cap Vert a de nouveau inversé la tendance. Les responsables ne sont autres que les dévents liés au relief de deux petites îles de l’archipel capverdien. Du coup, Joyon et ses cinq compères ont dû s’employer comme de beaux diables, à grands renforts d’empannages, pour se sortir de là. Dans la nuit, l’équipage d’Idec Sport a laissé le Cap Vert derrière lui mais le chrono ne jouait déjà plus en leur faveur.
Comme a chaque jour son épreuve, c’est désormais le pot au noir qui attend les six marins. Cette zone de convergence intertropicale qui précède l’Equateur est toujours redoutée par les navigateurs qui craignent de s’y engluer. Le défi sera justement de parvenir à s’en extirper rapidement pour Francis Joyon qui espère toujours franchir l’Equateur dans un temps honnête. « Nous ne visons pas un temps canon à l’Equateur, rappelle le marin d’Eure-et-Loir. Nous souhaitons limiter notre retard sur le chrono référence et comptons sur une météo plus favorable en Atlantique sud pour nous refaire jusqu’au cap de Bonne Espérance. »
A l’heure actuelle, le maxi-trimaran Idec Sport avance à une moyenne d’environ 15 nœuds, bien loin de la moyenne réalisée la veille qui lui avait permis d’avaler littéralement les milles. L’Equateur se situe à moins de 500 milles et les heures à venir seront donc importantes pour l’équipage. Car, soyons francs : un passage dans un bon temps mettrait indéniablement du baume au cœur aux six hommes qui attaqueraient alors l’hémisphère sud de la meilleure des manières.
Ce jeudi, Francis Joyon et ses cinq compères ont franchi les îles enchanteresses du Cap Vert après 3 jours et 15 heures de navigation. Une belle performance au vu des conditions de départ dans lesquelles s’était élancé l’équipage d’Idec Sport dimanche dernier.
Ils ont eu connu un centre dépressionnaire, de forts vents et la pétole. Mais après 3 jours et 15 heures de mer, Francis Joyon, Bernard Stamm, Clément Surtel, Gwénolé Gahinet, Alex Pella et Boris Herrmann ont vu leurs efforts et leur stratégie récompensés. Les six marins ont en effet parcouru 2290 milles à 26,3 nœuds de moyenne. Un début de course très satisfaisant puisqu’ils comptent ce soir de l’avance – aussi maigre soit elle – sur le record établi par Loïck Peyron en 2012.
Cette avance, Francis Joyon ne cache pas qu’ils l’ont obtenu à la sueur du front : « J’ai barré comme un fou hier, 35 nœuds et plus. Mais on n’a pas encore exploité tout le potentiel du bateau. Le vent était trop irrégulier en force comme en direction. C’était sportif (…) Dans de telles conditions, le bateau exige tant de concentration de la part du barreur qu’au bout de 30 mn, il faut passer la main. Il faut vraiment que les conditions soient faciles pour rester plus d’une demi-heure à la barre. »
En presque 4 jours de course, l’équipage a pu mettre un peu à l’épreuve son maxi-trimaran et le verdict est bon : « le bateau nous semble plus rapide et toute la journée d’hier, sous Grand Voile haute et gennaker, on était 7 à 8% plus rapide que l’an passé, explique Francis Joyon. On a tiré les enseignements de notre tentative passée, et on essaie de faire mieux dans tous les domaines, jusqu’à l’avitaillement. »
Le Cap Vert passé, l’équipage d’Idec Sport va désormais se concentrer sur son prochaine objectif : l’Equateur. Pour rappel, en 2012, Loïck Peyron, à la barre de Banque Populaire V, l’avait franchi en 5 jours, 14 heures et 55 minutes.
Après un démarrage un peu chaotique dans des conditions météorologiques fluctuantes, Francis Joyon et ses cinq compères ont trouvé leur rythme et avancent bon train au sud-ouest des Canaries.
Avant le départ, dimanche dernier, Marcel Van Triest et Francis Joyon avaient établi un plan qui devait commencer à porter ses fruits à partir de l’Equateur. Il n’aura pas fallu attendre jusque là car, après trois jours assez éprouvants, l’équipage d’Idec Sport est en bonne position et peut enfin reprendre un peu son souffle.
« Un départ, c’est toujours fort émotionnellement et celui-ci a été brutal, racontait ce mercredi Clément Surtel. On s’en sort bien. On a évité le gros du vent. La mer se calme. On tient bien la feuille de route en bataillant avec des grains un peu mous. On attaque pour se sortir des grains. On est content de notre moyenne. Un peu de bricolage à faire mais rien de grave. On commence seulement à s’alimenter régulièrement, œufs au bacon pour moi ce matin. »
Alors que les conditions s’améliorent et que le soleil a fait son apparition pour le plus grand bonheur des six marins embarqués sur le maxi-trimaran, ces derniers filent vers le sud à une moyenne très satisfaisante de 30 nœuds. Pour l’heure, Clément Surtel affirme qu’il « ne regarde pas trop les écarts ». La team Idec Sport peut toutefois se réjouir des efforts fournis ces dernières heures car elle ne compte plus que 11 milles de retard sur le trajet réalisé par Loïck Peyron en 2012.
Mais si le bilan actuel est positif, Francis Joyon et ses coéquipiers ne comptent pas se reposer sur leurs lauriers alors que les îles du Cap Vert sont en ligne de mire.
Au moment où ils ont franchi la ligne de départ, à Ouessant, dimanche dernier, Francis Joyon et ses 5 coéquipiers le savaient : le début de l’aventure n’allait pas être un long fleuve tranquille. Après presque 48 heures d’une mer aux multiples visages, la Team Idec Sport confirme. Elle a en effet connu en deux jours aussi bien la pétole que de forts vents.
« Le passage du centre de la dépression, une douzaine d’heures après notre départ d’Ouessant, nous a un peu bousculé, a expliqué, ce matin, Francis Joyon. Il y a eu beaucoup de manœuvres préjudiciables à la haute vitesse, avec une bonne douzaine de changements de voiles très fatigante, car nous ne sommes que 6 à bord de ce grand bateau. On a ainsi peu dormi et vécu sur nos réserves ».
Actuellement, le maxi-trimaran met le cap au sud-ouest et navigue au large des côtes marocaines. Grâce à un fort vent de secteur nord est, l’équipage avance à une vitesse d’environ 28 nœuds. S’ils comptent un retard de 215 milles sur le record de Loïck Peyron, Francis Joyon et consorts restent néanmoins confiants quant à leur stratégie dessinée conjointement avec Marcel van Triest, leur routeur et météorologue. L’objectif est en effet de rallier l’Équateur dans un chrono dit « correct » avant de franchir le cap de Bonne Espérance dans un bon temps.
Rappelons qu’en 2012 Loïck Peyron avait passé l’Equateur en 5 jours, 14 heures et 55 minutes puis Bonne Espérance au bout de 11 jours.