Demain au petit jour, Idec Sport repart pour un tour

Sur le qui-vive depuis 24 heures, l’équipage d’IDEC SPORT se prépare, ce soir, à prendre le départ sur le Trophée Jules Verne. Après s’être élancé une première fois le 20 novembre dernier et s’être résolu à faire demi-tour en approche de l’équateur, c’est avec une motivation et un enthousiasme intacts que le commando de marins s’apprête à larguer de nouveau les amarres qui retiennent le trimaran de 31 mètres au quai du port de Brest. Francis Joyon, Bernard Stamm, Alex Pella, Clément Surtel, Gwénolé Gahinet et Sébastien Audigane, le petit nouveau du bord, rejoindront le bateau dans le milieu de la nuit. Ils sont attendus au petit jour, entre 7h et 8h (heure française), sur la ligne au large de Ouessant, en vue de s’élancer dans une nouvelle chasse au record de vitesse absolue autour du monde (45j 13h 42mn et 53sec), qui tient bon depuis 2012.

©Jean-Marie Liot / DPPI / IDEC Sport
©Jean-Marie Liot / DPPI / IDEC Sport

 

Quelle est la situation météo pour ce nouveau départ ?

Francis Joyon : « La situation n’est pas des plus faciles, mais elle est mieux que celle qui nous a vus partir la première fois cette année. On se prépare à partir plus ou moins tôt pour aller chercher le vent de Nord à l’approche de la pointe bretonne. Après une fois, qu’on l’aura attrapé, cela déroulera jusqu’à l’équateur. Le vent s’annonce mieux établi en Atlantique Nord que lors de notre dernière tentative qui a tourné court. Le vent au sud du Cap Vert paraît bien soutenu et le Pot au Noir semble beaucoup plus clair. »

Qu’est ce qui a changé depuis votre précédente tentative ?

F.J. : « Le bateau a bénéficié d’une petite remise en état classique. On a refait un avitaillement. La principale nouveauté depuis la dernière fois reste le changement d’équipier, avec la venue de Sébastien Audigane pour remplacer Boris Herrmann. C’est un local de l’étape, puisqu’il est Brestois. Il a déjà fait plusieurs tours du monde, il connaît bien ces grands bateaux, notamment IDEC SPORT à bord duquel il a déjà navigué.  Il n’arrive pas en terre inconnue. »

Comment appréhendez-vous ce deuxième départ en moins d’un mois ?

F.J : « On commence à être habitué, même si on ne va pas dire que cela devient la routine, il faut quand même s’arracher à la terre pour aller faire un tour du monde. Le fait d’avoir fait un faux départ, nous a permis d’avoir un entraînement à ce genre de situation. Concrètement, on espère être à l’équateur en 5 jours et demi. L’Atlantique sud reste encore un peu flou, tout n’est pas très bien établi. On peut espérer le meilleur comme le pire, mais au bout d’un moment, il faut y aller ! »

 

Source : www.idecsport-sailing.com

 

Départ possible dès demain pour Francis Joyon

Le maxi-trimaran IDEC SPORT vient de passer en code vert, annonciateur d’un départ imminent pour une nouvelle tentative contre le record du tour du monde à la voile, en équipage, en multicoque et sans escale, le Trophée Jules Verne.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

Francis Joyon et son équipage composé de Clément Surtel, Alex Pella, Bernard Stamm, Gwénolé Gahinet et Sébastien Audigane, ont rejoint Brest où ils procèdent aux dernières préparations et avitaillement du bateau.

Une fenêtre de départ s’entre-ouvre, pour un franchissement de ligne au large de Ouessant possible demain jeudi en milieu de matinée. Elle laisse espérer un bon temps de passage à l’Equateur, sous réserve d’une bonne négociation des premières 36 heures annoncées musclées en terme de mer et de vent au large de la Bretagne. Francis Joyon se laisse encore quelques heures de réflexion avant de décider ou non de larguer demain matin les amarres.

Les dernières évolutions de l’état de la mer en proche Atlantique et des systèmes météos d’Atlantique Sud vont toute cette journée de mercredi faire l’objet d’intenses observations de la part de Marcel van Triest. Le routeur Néerlandais livrera ce soir ses dernière analyses pour permettre à Francis et à son équipage de prendre une décision de départ imminent, ou d’attente en fin de semaine que la mer s’aplanisse.

 

Source : www.idecsport-sailing.com

Idec Sport repasse en code orange

Le maxi-trimaran Idec Sport passe aujourd’hui en code d’alerte Orange, signal d’un possible départ dès mercredi soir prochain pour une nouvelle tentative contre le record du Trophée Jules Verne, tour du monde à la voile, en équipage, en multicoque et sans escale.

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Francis Joyon, son équipage, et leur conseiller météo à terre Marcel van Triest observent avec attention les modèles météo européens et américains qui laissent à ce jour augurer de « chronos » intermédiaires intéressants à l’Equateur et à Bonne Espérance en cas de départ dès demain soir. Les masses d’air évoluent avec une grande rapidité en cette saison et il convient de se montrer réactif pour accrocher le bon wagon et espérer enchainer sans transition avec les régimes d’alizés.

Francis Joyon, Gwénolé Gahinet,Bernard Stamm, Alex Pella, Clément Surtel et le petit nouveau du bord, Sébastien Audigane venu remplacer au pied levé l’Allemand Boris Herrmann retenu par d’autres projets, se retrouvent tous ce soir à Paris à l’invitation de Patrice Lafargue, Président du Groupe IDEC, pour une grande soirée dédiée au sport et au Trophée Jules Verne. Ils rallieront ensuite très rapidement Brest où les attendent, prêt à s’élancer, le maxi trimaran Idec Sport.

 

Source : www.idecsport-sailing.com

Francis Joyon embarque Sébastien Audigane

De retour à Brest et déjà en stand-by pour une seconde tentative, dès que les conditions météos seront propices à un nouveau départ, Francis Joyon modifie légèrement son équipage. L’Allemand Boris Herrmann devant se concentrer désormais sur l’élaboration de son projet Vendée Globe 2020, laisse sa place à Sébastien Audigane. Marin éclectique, reconnu pour ses exceptionnelles qualités de barreur, Sébastien cumule de multiples expériences autour du monde, notamment une excellente connaissance du bateau à bord duquel il a navigué à l’époque de Groupama 3. Admirateur de Francis Joyon, ami de Bernard Stamm, Alex Pella et Clément Surtel, « le grand Seb » s’est déjà fondu avec facilité dans le groupe et trépigne d’impatience à l’idée de s’élancer à l’assaut d’un Trophée qui, depuis Geronimo et Olivier de Kersauzon, a déterminé ses choix de vie et de carrière.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

En intégrant l’équipage du maxi trimaran IDEC SPORT, Sébastien Audigane ne naviguera pas en mer inconnue. Véritable mémoire vivante du Trophée Jules Verne, Sébastien Audigane a su imposer ses qualités d’homme et de marin à bord des principaux projets qui ont fait l’histoire de ce tour du monde ultime. « C’est Olivier de Kersauzon qui le premier m’a inspiré cette envie de tourner le plus vite possible autour du monde. J’ai ainsi navigué à bord de Geronimo à mes débuts » précise le navigateur de 48 ans. « J’ai connu la joie et la fierté de remporter le Trophée Jules Verne à bord du maxi catamaran Orange II de Bruno Peyron, avec un certain Bernard Stamm. J’ai aussi navigué à bord de Banque Populaire V, mais je n’étais pas de la campagne victorieuse de Loïck Peyron. »

Sa connaissance du bateau, du parcours, et ses qualités unanimement louées de barreur d’exception lui ont permis l’an passé de partager l’aventure de Spindrift. Sébastien repart ainsi avec l’enthousiasme de ses débuts : « Ce Tour du monde est toujours aussi excitant pour moi » avoue-t-il. « Le parcours est fabuleux et ces bateaux sont magiques. IDEC SPORT a prouvé l’an passé qu’il était capable, avec un petit coup de main d’Eole dans le Sud, de battre le record. »

Boris Hermann quitte donc le bord, habité de sentiments mitigés, entre regret de laisser un groupe d’hommes et de marins hors du commun, et bonheur de voir se concrétiser ses rêves de Vendée Globe suite à l’achat finalisé d’un IMOCA actuellement en course. Il a assuré dès le week-end dernier la passation de pouvoir avec Sébastien, « un marin que je connais bien et que je respecte énormément, qui va s’adapter et se fondre dans le groupe sans aucun problème… »

Sébastien Audigane en quelques lignes …

Sébastien Audigane ne laisse pas indifférent. Le marin au physique de 2ème ligne de rugby en impose d’abord par un gabarit hors norme chez les marins ; Au second abord, c’est la gentillesse qui émane d’une telle masse de muscles qui interpelle. Le « grand Seb » est un navigateur tout en mesure, tout en retenu, aussi discret qu’efficace. L’équipier modèle.

Depuis plus de 15 ans, il a su se rendre indispensable partout où il a posé ses cirés, du Dragon au Figaro, au point de s’imposer naturellement parmi les « short lists » de tous les projets hauturiers de la voile océanique récente. Bruno Peyron, Franck Cammas, Loïck Peyron et plus récemment, Yann Guichard et Dona Bertarelli en ont fait leur barreur préféré, tant le bonhomme inspire maitrise et confiance à la barre des plus grands multicoques de course  de la planète. Car c’est bien le très grand large qui inspire et motive le Breton.

A l’aise à la barre d’un vénérable 15 mJ sous le soleil Méditerranéen, c’est bien vers les contrées désolées du grand Sud qu’il ne cesse, année après année de se projeter, comme non rassasié de ses 5 passages du cap Horn. Seb en redemande. Chef de quart l’an passé à bord de Spindrift, il vit comme une bénédiction l’appel de Francis Joyon pour repartir à bord d’un maxi-trimaran qu’il connait bien, l’ex Groupama 3 de Franck Cammas.

Dire que son éclectisme, son caractère jovial et passe partout cadrent en tout point avec les profils du commando Joyon est un euphémisme. La confiance sera à bord d’IDEC SPORT une qualité réciproquement partagée par tous, et la bonne humeur inhérente aux tentatives du maxi-trimaran rouge et gris au tour du monde ne pâtira en rien de l’arrivée de ce grand compagnon.

 

Source : www.idecsport-sailing.com

 

Thomas Coville en un temps record au Cap Horn

Jeudi 8 décembre 2016 à 2h20 (heure française), Thomas Coville, skipper du trimaran Sodebo Ultim’, a franchi le Cap Horn avec 4 jours 59 minutes d’avance sur le temps de Francis Joyon, détenteur du record autour du monde en solitaire depuis 2007.
©Sodebo
©Sodebo

 

Record de la traversée du Pacifique en solitaire

C’est la première fois qu’un marin solitaire traverse l’Océan Pacifique aussi vite. Thomas Coville signe ce matin un nouveau record de vitesse, celui de la traversée du Pacifique en solitaire en 8j 18h 28m 30s (sous réserve d’homologation et de ratification par le WSSRC – World Sailing Speed Record Council).

A une moyenne de 25.8 nœuds, il a parcouru les 5429 milles – soit 10 064 km de cet océan.

Pour aller de la pointe sud de la Tasmanie au Cap Horn, le skipper de Sodebo Ultim’ n’aura mis que 10 min de plus que Orange II, le catamaran de presque 40 mètres de Bruno Peyron qui, en 2005, avait mis 8 jours et 18 heures avec 14 hommes à bord. Et 39 minutes de moins que Groupama 3 en 2010 avec 10 hommes à bord dont Thomas Coville.

Ouessant – Cap Horn à vitesse grand V : un nouveau temps de référence

Parti le dimanche 6 novembre de Ouessant, Thomas Coville aura mis 31 jours 11 heures 30 min 8 sec pour doubler le dernier des trois grands caps du tour du monde à la voile après le Cap de Bonne Espérance et le Cap Leeuwin au Sud de l’Australie.

Avec une vitesse moyenne sur l’eau de 25.33 noeuds, le skipper de Sodebo Ultim’ établit un nouveau temps de référence en solitaire entre Ouessant et le Cap Horn. Il a parcouru 19142 milles depuis le départ – soit 35 450 km. En ligne droite, il lui reste 7000 milles jusqu’à Ouessant. Pour battre le record de Francis Joyon, il doit être de retour à Brest avant le 3 janvier 2017 à 4h 23 min 57 secondes (heure française).

 

Source : www.sodebo.com

 

Idec Sport de nouveau dans l’attente d’un départ

Faire demi-tour après seulement une semaine de course n’a pas entamé le moral ni la détermination de Francis Joyon et de ses cinq coéquipiers. L’équipage d’Idec Sport est arrivé à Brest ce samedi après-midi et attend désormais de pieds fermes des conditions météorologiques favorables pour repartir à la conquête du trophée Jules Verne.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

Dimanche dernier, après un début de course pourtant bon, les six marins de l’équipage avaient fait le choix de rebrousser chemin après avoir connu un sacré écueil dans le Pot au Noir et perdu de précieuses heures dans l’optique d’établir un nouveau record de l’épreuve. Moins d’une semaine plus tard, ils ont retrouvé le port de Brest où ils sont de nouveau en stand-by d’une fenêtre météo favorable.

Pour rappel, la première tentative, débutée le 20 novembre, était un pari dont la stratégie avait été établie conjointement par Francis Joyon et Marcel Van Triest, routeur et météorologue de la Team Idec Sport. Partie difficilement de Ouessant, l’équipe avait filé bon train à travers le Golfe de Gascogne puis le long des côtes marocaines. C’est le Pot au Noir qui avait finalement eu raison de Francis Joyon, Bernard Stamm, Alex Pella, Gwénolé Gahinet, Clément Surtel et Boris Herrmann, les obligeant à faire demi-tour.

Quand les conditions le permettront, les six hommes s’attaqueront de nouveau au record établi par Loïck Peyron en 2012 (45 jours 13h 42 min et 53 sec).

 

Isabelle Trancoen

Joyon : « Rien de ce que nous avons eu n’était prévu »

Depuis 48 heures, l’équipage d’IDEC SPORT a fait demi-tour. À l’entame d’une tentative sur le Trophée Jules Verne, Francis Joyon et ses cinq hommes ont pris la décision d’arrêter leur chasse au record en approche de l’Equateur. Cueillis par un Pot au Noir particulièrement virulent qui les a stoppés net dans leur élan et leur a retiré tout espoir de poursuivre en Atlantique Sud dans le rythme du chrono à battre, Francis, Bernard Stamm, Alex Pella, Clément Surtel, Gwénolé Gahinet et Boris Herrmann ont préféré vite mettre cap au Nord. Ils font route actuellement vers Brest, qu’ils espèrent rejoindre dimanche pour s’élancer, à nouveau et dès que possible à la conquête de ce record de vitesse absolue autour du monde. Mais pour l’heure, au large du Cap Vert – comme le raconte Francis Joyon, joint en vacation –  l’équipage d’IDEC SPORT se prépare à repartir.

© Photo Pierrick Contin / DPPI / IDEC
© Photo Pierrick Contin / DPPI / IDEC

 

Quelles conditions rencontrez-vous dans la remontée vers Brest ?

F.J : «  Aujourd’hui, c’est notre journée de petit temps. On est sous le vent des îles du Cap Vert, il fait très chaud, le ciel est très bleu et on en profite pour remettre en ordre le bateau pour être le plus efficace possible en arrivant à Brest. Nous sommes dans une zone de transition, dans l’alizé qui faiblit. Mais après cette période de calme, on doit attraper des vents dépressionnaires un peu plus au Nord, et remonter assez rapidement. On espère être à Brest dimanche matin, ou dans la nuit de samedi à dimanche si les conditions sont vraiment favorables. »

Visiblement, vous avez traversé et essuyé un Pot au Noir très actif…

« À nous six, on en a franchi un paquet de Pot au Noir (Zone de Convergence  Intertropicale, ndlr). Je m’en souviens d’un qui avait été aussi virulent et aussi brutal avec des grains vraiment violents et des vents qui passent de 0 à 40 nœuds en quelques instants, mais cela reste très rare. D’autant que cette fois ci, cela a duré sur une vingtaine d’heures avant de se poursuivre sur une longue période de quasi calme. Au Pot au Noir, il reste une part de mystère… Rien de ce que nous avons eu n’était prévu ; ni par les fichiers, ni par les observations qu’on avait pu faire avant. On a décidé de faire demi-tour, de le retraverser en se disant qu’on allait déguster… Et en fait, dans la remontée, on a eu un Pot au Noir très rapide dans des vents réguliers et sans s’arrêter. C’était assez sidérant ! »

Comment va le moral du bord 48 heures après cet épisode ?

« Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Bernard, on n’a pas encore trouvé tous les ingrédients pour lui faire un gâteau, mais ça va venir !  L’équipage a retrouvé sa bonne humeur après que chacun ait pris un peu sur soi pour accuser le coup dans son coin. Aujourd’hui, le bon naturel des uns et des autres a repris le dessus. On commence à regarder les nouvelles fenêtres météo possibles, il ne semble pas en avoir dans l’immédiat, mais de notre côté nous serons prêts. Il nous suffira juste de remettre deux semaines d’avitaillement à bord et on pourra repartir. »

 

Source : www.idecsport-sailing.com

Idec Sport fait demi-tour et rentre à Brest

Francis Joyon, en plein accord avec son équipage et son routeur à terre Marcel van Triest, a décidé ce dimanche matin d’interrompre sa tentative contre le record du tour du monde à la voile, le Trophée Jules Verne. Il fait demi-tour et rentre à Brest pour y attendre de nouveau une fenêtre plus favorable et plus propice à un nouveau départ.

Photo Jean Marie Liot / DPPI / IDEC
Photo Jean Marie Liot / DPPI / IDEC

 

Un pot au noir particulièrement actif, large et en déplacement constant sur la route du maxi-trimaran Idec Sport  empêche Francis Joyon et ses hommes d’espérer connecter efficacement avec les systèmes dépressionnaires d’Atlantique sud, propices à réaliser un temps correct à Bonne Espérance, et à les mettre dans les meilleures dispositions pour espérer battre le record de Banque Populaire V.

Idec Sport regagne donc la Bretagne et Brest que Francis Joyon espère rallier le week-end prochain. Il entamera sans attendre une nouvelle phase de stand by, prêt à s’élancer de nouveau pour une nouvelle tentative.

« Entre grains d’une violence inouïe, et des longs moments totalement déventés, j’ai beaucoup réfléchi hier avant de poser la question à Marcel van Triest sur l’opportunité de poursuivre notre tentative » explique Francis. « Il s’avère qu’avec ce retard imprévisible pris à l’équateur, nous ne serons pas en mesure d’accrocher les dépressions en formation du côté du cap Frio, au large du Brésil. En continuant notre route, nous risquions fort de nous présenter à Bonne Espérance avec un retard insurmontable ».

Et Francis Joyon d’ajouter : « Nous ne renonçons pas. La possibilité de faire demi-tour fait partie de ce genre de défi, et nous l’avions évoquée dès notre départ de Brest le week-end dernier. Nous allons de nouveau traverser les zones à grains du pot au noir pour rallier Brest dimanche prochain, et débuter un nouveau stand by. »

 

Source : www.idecsport-sailing.com

Gare au pot au noir !

Après avoir fendu l’océan Atlantique à la faveur de conditions météorologiques très favorables avant d’aborder les îles du Cap Vert, Francis Joyon et consort connaissent un ralentissement ce vendredi. Mais l’équipage reste confiant avant de franchir l’Equateur.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

Il y a 24 heures, le maxi-trimaran Idec Sport possédait une courte avance sur le record établi par Loïck Peyron, à la barre de Banque Populaire V, en 2012. Mais voilà, le passage du Cap Vert a de nouveau inversé la tendance. Les responsables ne sont autres que les dévents liés au relief de deux petites îles de l’archipel capverdien. Du coup, Joyon et ses cinq compères ont dû s’employer comme de beaux diables, à grands renforts d’empannages, pour se sortir de là. Dans la nuit, l’équipage d’Idec Sport a laissé le Cap Vert derrière lui mais le chrono ne jouait déjà plus en leur faveur.

Comme a chaque jour son épreuve, c’est désormais le pot au noir qui attend les six marins. Cette zone de convergence intertropicale qui précède l’Equateur est toujours redoutée par les navigateurs qui craignent de s’y engluer. Le défi sera justement de parvenir à s’en extirper rapidement pour Francis Joyon qui espère toujours franchir l’Equateur dans un temps honnête. « Nous ne visons pas un temps canon à l’Equateur, rappelle le marin d’Eure-et-Loir. Nous souhaitons limiter notre retard sur le chrono référence et comptons sur une météo plus favorable en Atlantique sud pour nous refaire jusqu’au cap de Bonne Espérance. »

A l’heure actuelle, le maxi-trimaran Idec Sport avance à une moyenne d’environ 15 nœuds, bien loin de la moyenne réalisée la veille qui lui avait permis d’avaler littéralement les milles. L’Equateur se situe à moins de 500 milles et les heures à venir seront donc importantes pour l’équipage. Car, soyons francs : un passage dans un bon temps mettrait indéniablement du baume au cœur aux six hommes qui attaqueraient alors l’hémisphère sud de la meilleure des manières.

 

Isabelle Trancoen

Idec Sport file bon train

Ce jeudi, Francis Joyon et ses cinq compères ont franchi les îles enchanteresses du Cap Vert après 3 jours et 15 heures de navigation. Une belle performance au vu des conditions de départ dans lesquelles s’était élancé l’équipage d’Idec Sport dimanche dernier.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

Ils ont eu connu un centre dépressionnaire, de forts vents et la pétole. Mais après 3 jours et 15 heures de mer, Francis Joyon, Bernard Stamm, Clément Surtel, Gwénolé Gahinet, Alex Pella et Boris Herrmann ont vu leurs efforts et leur stratégie récompensés. Les six marins ont en effet parcouru 2290 milles à 26,3 nœuds de moyenne. Un début de course très satisfaisant puisqu’ils comptent ce soir de l’avance – aussi maigre soit elle – sur le record établi par Loïck Peyron en 2012.

 

https://twitter.com/FrancisJoyon/status/801749958298836992

 

Cette avance, Francis Joyon ne cache pas qu’ils l’ont obtenu à la sueur du front : « J’ai barré comme un fou hier, 35 nœuds et plus. Mais on n’a pas encore  exploité tout le potentiel du bateau. Le vent était trop irrégulier en force comme en direction. C’était sportif (…) Dans de telles conditions, le bateau exige tant de concentration de la part du barreur qu’au bout de 30 mn, il faut passer la main. Il faut vraiment que les conditions soient faciles pour rester plus d’une demi-heure à la barre. »

En presque 4 jours de course, l’équipage a pu mettre un peu à l’épreuve son maxi-trimaran et le verdict est bon : « le bateau nous semble plus rapide et toute la journée d’hier, sous Grand Voile haute et gennaker, on était 7 à 8% plus rapide que l’an passé, explique Francis Joyon. On a tiré les enseignements de notre tentative passée, et on essaie de faire mieux dans tous les domaines, jusqu’à l’avitaillement. »

Le Cap Vert passé, l’équipage d’Idec Sport va désormais se concentrer sur son prochaine objectif : l’Equateur. Pour rappel, en 2012, Loïck Peyron, à la barre de Banque Populaire V, l’avait franchi en 5 jours, 14 heures et 55 minutes.

 

Isabelle Trancoen