Le Gitana Team interrompt sa tentative sur le Trophée Jules Verne

Après trois jours de mer sur leur première tentative de record autour du monde, Franck Cammas et Charles Caudrelier, en accord avec Cyril Dardashti, le directeur de l’écurie aux cinq flèches, ont pris la décision ce soir d’interrompre leur record et de rentrer vers leur port d’attache. Cette annonce intervient suite à des avaries consécutives à un choc avec un OFNI* survenu hier et qui ne permet plus à l’équipage de mener le Maxi Edmond de Rothschild à 100 % de son potentiel. Actuellement au nord de l’archipel du Cap Vert, les marins du Gitana Team se trouvent à 1 900 milles de Lorient. La destination vers laquelle Gitana 17 pointe dès à présent ses étraves.

 

« La décision de faire demi-tour n’a vraiment pas été facile à prendre. Elle a été mûrement réfléchie et concertée entre toutes les parties concernées et c’est le bord qui a tranché. Elle est motivée par deux éléments : l’incident survenu hier et les conséquences techniques découvertes cet après-midi, combinés à la qualité de la fenêtre dans laquelle nous nous inscrivons. Les observations météos confirment en effet jour après jour que l’Atlantique Sud ne présentera pas son meilleur visage avec un anticyclone de Sainte-Helène très Sud qui oblige non seulement à faire le grand tour mais aussi à plonger très Sud pour passer le cap de Bonne-Espérance. Même si les routages donnent encore des temps de passage dans les temps du record, nous savons que cela réclame d’être à 100 %, ce qui n’est malheureusement plus notre cas. Faire demi-tour aujourd’hui nous permet de revenir rapidement vers notre base technique et de réparer pour nous remettre très vite en stand-by pour repartir cet hiver à la conquête du Trophée Jules Verne », concluait Cyril Dardashti.

 

En s’élançant dans la nuit de mardi à mercredi de Ouessant, l’éventualité d’un demi-tour était clairement évoquée par Franck Cammas avant de quitter la terre ferme. Si les doutes du co-skipper du Maxi Edmond de Rothschild portaient alors plus sur la fiabilité de la fenêtre qu’avec ses équipiers il s’apprêtait à emprunter, ce scénario de casse matérielle faisait également partie des cas discutés en amont au sein du team. Cette situation n’est pas inédite sur le Trophée Jules Verne et fait même partie intégrante de l’histoire du record ! Ironie des dates, il y a 4 ans jour pour jour Idec avait choisi de rebrousser chemin alors qu’il naviguait au sud du Pot au Noir suite à la dégradation de sa fenêtre météo. Cette première tentative avortée ne l’avait pas empêché de repartir dix-neuf jours plus tard et de revenir le 26 janvier 2017, le record et un nouveau temps de référence exceptionnel en poche.

 

Gitana 7

 

RETOUR SUR LES AVARIES

26 novembre 15h
Jeudi après-midi alors qu’il glissait au portant à plus de 30 noeuds entre les Açores et Madère, le Maxi Edmond de Rothschild a percuté un OFNI*. Le choc est violent et ralentit tout de suite le géant de 32 mètres. L’équipage de Franck Cammas et Charles Caudrelier prévient son équipe à terre et démarre les investigations. L’impact, qui est survenu au niveau du safran de flotteur bâbord et plus précisément de son élévateur, a entraîné la casse d’une pièce du système de barre. David Boileau reprend immédiatement sa casquette de boat captain et réalise rapidement la réparation. Après 1h à plus faible allure, le dernier-né des Gitana reprend la route de son record à hautes vitesses. Visuellement la pelle de safran n’est pas abîmée mais l’appendice se révèle dur à manipuler ce qui peut laisser présager un endommagement du système de montée et descente de ce safran bâbord. Pour autant, le contrôle est impossible car la zone située à l’extrémité du flotteur est trop exposée et trop dangereuse pour s’y aventurer. Le Maxi Edmond de Rothschild poursuit sa route vers l’équateur.

27 novembre 10h
Pour ajuster leur trajectoire vers l’équateur, les hommes de Gitana effectuent plusieurs empannages. Lors du deuxième, réalisé dans la matinée, et alors qu’ils naviguent désormais bâbord amure, le quart sur le pont constate que le foil bâbord est également endommagé et les traces que l’équipage découvre ne laisse pas de place aux doutes ; elles sont consécutives à un choc, probablement celui survenu hier après-midi. Malgré la motivation du bord à aller de l’avant, les échanges fournis tout au long de la journée avec leur directeur technique, Pierre Tissier, et le responsable du bureau d’études, Sébastien Sainson, concluent que l’appendice est réparable en mer mais que l’équipage ne pourra plus l’utiliser au maximum de son potentiel.

Le Gitana Team souhaite à l’équipage de Sodebo une belle réussite dans sa tentative.

*OFNI : Objet flottant non identifié

La vie en accéléré s’installe !

Depuis mardi soir, 21h37 très précisément, et leur départ du ponton lorientais pour rejoindre la pointe bretonne et la ligne de départ, le rythme n’a cessé de s’accélérer pour les hommes du Maxi Edmond de Rothschild. À 3h26, mercredi 25 novembre, dans la nuit noire de l’automne à l’arrière d’un front pluvieux, le géant de 32 mètres franchissait la ligne virtuelle tendue entre Ouessant et le cap Lizard, à la pointe sud-sud-ouest de l’Angleterre, et déclenchait ainsi le chronomètre de son premier Trophée Jules Verne. Depuis, Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs quatre équipiers ont déjà parcouru plus de 1000 milles vers le but. Ils ont doublé ce matin la latitude des Açores et dépasseront dans la soirée celle de Madère… Ça va vite, très vite mais c’est bien là le but d’un record de vitesse. A la position de 15h30, l’équipage possédait 71,6 milles d’avance sur le record détenu par Francis Joyon et Idec Sport.

 

Un couloir vers le Sud

En s’élançant de Ouessant dans la nuit de mardi à mercredi, la cellule météo du Maxi Edmond de Rothschild composée des deux skippers et de leur routeur Marcel van Triest visait une veine de vent assez nette, synonyme de hautes vitesses en quasi ligne droite vers les alizés de l’hémisphère Nord puis de l’équateur. Mais cette belle trajectoire se mérite et à bord du dernier-né des Gitana, l’équipage a dû se mettre rapidement dans le bain.
En plus de 30 heures de navigation, les six hommes du bord ont en effet réalisé deux empannages pour rester dans ce couloir mais surtout des changements de voiles d’avant pour ajuster sans cesse leur trajectoire face à des conditions décrites instables par Charles Caudrelier hier dans la matinée : « La première nuit a été sportive et intense ! Le vent était très instable, la mer pas très haute mais très désordonnée et nous avons passé notre première nuit sous pilote automatique car c’était inbarrable .» La nuit dernière, tandis que Gitana 17 démarrait son deuxième jour de record, le vent avait bien forci et la mer avait pris du coffre au large de la péninsule ibérique « 4,5 à 5 mètres et un flux puissant de nord nord-est de 25-30 nœuds soufflant jusqu’à 40 nœuds dans les rafales. » Autant dire que lancé en permanence à plus de 30 nœuds, la mise en route est tonique pour les marins du Gitana Team.

Les maxis-trimarans de nouvelle génération, dont le Maxi Edmond de Rothschild est le pionnier, affolent les compteurs sur ce début de record. L’édition 2019 de la Brest Atlantiques nous avait permis d’observer cela avec un départ sur les chapeaux de roues et un dégolfage express malgré des conditions musclées. Un an plus tard, l’histoire se répète et l’intensité de ce début de Trophée Jules Verne se montre à la hauteur des espérances. A 14h45, le duo Cammas – Caudrelier et leurs équipiers avaient avalé plus de 1 200 milles sur le fond (au réel parcouru sur l’eau) à la vitesse moyenne de 35 nœuds !

 

Gitana 6

 

Pas de duel car en record mais de l’émulation

« Une des pages légendaires de ce Trophée Jules Verne s’est ouverte cette nuit », déclarait Yann Eliès hier lors de l’émission en direct réalisée dans la base du Gitana Team.

Car cela n’a échappé à personne mais ce sont bien deux bateaux qui se sont élancés au pied du Créac’h dans la nuit de mardi à mercredi. Sodebo à 2h55 et le Maxi Edmond de Rothschild dans son sillage 31 minutes plus tard, à 3h26.
Ces départs quasi simultanés aux allures de course ne doivent cependant pas nous faire oublier l’essentiel : c’est bien à une chasse au record de Francis Joyon que les deux géants se livrent et donc dans une course contre le temps établi par Idec Sport en 2017. Mais ce serait mentir que de ne pas évoquer l’adversaire et le coude à coude qui se joue actuellement dans la descente de l’Atlantique.

« Partir à deux bateaux ? L’hypothèse de s’élancer en même temps que Sodebo était bien présente dans nos esprits puisque l’équipe de Thomas Coville était en stand-by en même temps que nous. Et depuis le début partir à deux bateaux nous plaît assez. C’est une émulation, une motivation supplémentaire ! Et en termes de sécurité c’est aussi sympa », confiait Franck Cammas avant le départ.

Le Maxi Edmond de Rothschild s’attaque au Trophée Jules Verne

Partis de Lorient peu après 21h30 mardi 24 novembre, c’est un convoyage express qui a conduit les hommes du Maxi Edmond de Rothschild vers Ouessant et la ligne de départ de leur première tentative sur le Trophée Jules Verne. Quatre heures plus tard, le dernier-né des Gitana était en attente d’un passage de front pour s’élancer sur les 21760 milles nautiques théoriques de la grande boucle planétaire. A 3h26, le duo Cammas-Caudrelier et leurs quatre équipiers déclenchaient enfin le chrono en laissant à vive allure, la pointe bretonne dans leur sillage. Avec un temps à battre de 40 jours 23 heures et 30 minutes, record détenu par Francis Joyon et Idec Sport, les marins du Gitana Team devront être de retour au large de Brest avant le 5 janvier 2021 à 2h55, pour espérer devenir le 10e équipage de l’histoire à accrocher le prestigieux record du tour du monde à la voile.



Ils étaient pressés d’y aller. Aucun des six hommes du bord n’a caché sa satisfaction d’enfin larguer les amarres et de mettre les voiles pour rejoindre la zone de départ du Trophée Jules Verne. Ce mardi soir, dans les quartiers du Gitana Team à Lorient, le rythme s’est brutalement accéléré vers 19h30 pour Franck Cammas, Charles Caudrelier, Morgan Lagravière, Erwan Israël, Yann Riou, et David Boileau. Les six marins, sur le qui-vive depuis plus de deux semaines, ne se sont pas laissé tromper. Tous savaient que cette fois, l’heure d’un départ pour affoler les compteurs autour du monde sur une course contre la montre au meilleur niveau de performance océanique, avait bel et bien sonné. Les bottes et les cirés déjà enfilés, les lampes frontales déjà vissées sur la tête ou à portée de main, ils ont tous les six écouté les dernières et précieuses indications météorologiques du routeur Marcel van Triest. Depuis son QG, celui-ci leur confirmait qu’ils pouvaient tenter de provoquer leur chance sur la route des trois caps, à condition de ne pas trop traîner et de vite prendre au vol une fenêtre météo, qui sans être exceptionnelle, n’en permet pas moins d’espérer entamer leur giration planétaire de la plus belle manière en ralliant l’équateur en 4 jours et dix heures.

 

Gitana 5

 

Après avoir quitté fissa, à 21h37 le ponton de Lorient, sous les encouragements de l’équipe et de leurs proches dans une ambiance joyeuse où l’énergie du collectif l’emportait déjà à bord du Maxi Edmond de Rothschild, les deux skippers et leurs hommes n’ont pas tardé à rejoindre la zone de départ au large de l’île d’Ouessant. Après quelques dernières manœuvres, ils se sont finalement élancés à 3h26 très précisément dans 18 nœuds de Nord-Ouest sur une mer avec des vagues de trois mètres. Sous J3 et grand-voile haute, ils coupaient la ligne, ou plutôt décollaient dans une chasse au record… à 40 nœuds ! Une trentaine de minutes derrière Sodebo Ultim 3.


PAROLES D’AVANT-DÉPART

Charles Caudrelier, skipper : « Ce n’est pas si mal ce départ, parce que finalement nous n’avons pas le temps de faire monter la pression. On s’attendait à partir à n’importe quel moment. C’est le Trophée Jules Verne et plus que le départ, c’est surtout une belle arrivée qu’on vise. Ce sont plutôt les périodes d’avant-course qui sont stressantes ; le stress, lui, diminue, puis disparaît dans l’action. Dans nos têtes, cela fait un petit moment déjà que nous sommes prêts. Ce record, c’est différent d’une course puisque nous allons un peu nous battre contre un bateau fantôme, même s’il y a un autre bateau sur l’eau qu’on va regarder et suivre. On sait que de notre côté nous avons un bateau exceptionnel. Si nous une bonne météo avec un peu de réussite, on peut faire un temps canon. Ce bateau va vraiment vite ! »

Franck Cammas : « Terminer ce tour du monde, c’est déjà un beau challenge. Évidemment, on a espoir de battre le record ; et c’est pour ça qu’on part. Mais rien n’est moins sûr lorsqu’on est sur le ponton du départ ! Ce qu’on part chercher dans l’Atlantique Sud, ça bouge encore. On n’est pas plus sûr en partant jeudi que ce soit mieux qu’en partant maintenant. On se disait que c’était risqué de partir avant notre concurrent dans une fenêtre moyenne, et il est moins risqué de partir derrière lui dans une fenêtre moyenne. Cela reste une fenêtre moyenne, mais lors de mon précédent record, en 2010 avec Groupama 3, nous étions partis avec une fenêtre très mauvaise et nous avons fini par battre le record. Bien sûr, l’idéal aurait été une fenêtre parfaite. Mais peut-être qu’elle n’existera pas cet hiver. Alors nous tentons déjà notre chance ce soir et après nous verrons… »

Morgan Lagravière, barreur-régleur : « Je m’attendais à un départ un peu précipité, mais pas comme ça ! Ça m’a pris deux minutes pour dire au revoir à la famille. C’est un peu intense sur le moment, mais on est très vite dans l’action. Je me projette déjà dans les actions qu’on doit dérouler. Je me projette aussi déjà dans les émotions qu’on va vivre, les émotions positives levées par l’énormité du défi que nous devons relever. C’est un honneur de faire partie de cet équipage sur ce bateau exceptionnel. Être conscient de cette chance-là dans ces moments, c’est important. J’ai hâte de passer la ligne. Comme nous ne sommes pas en course, la stimulation sportive est un peu différente. Nous allons donc nous concentrer jusqu’au franchissement de la ligne puis on va faire jouer notre instinct de compétiteurs pour se surpasser. À bord, nous sommes tous des compétiteurs, nous vibrons tous avec cette émotion, donc nous allons essayer de capitaliser sur tous nos entraînements, le travail technique qui a été réalisé et la confiance de tous ceux qui nous entourent. »

David Boileau, régleur-numéro un : « Je suis content de partir, de mettre fin à cette période de stand-by. Nous sommes prêts pour ce départ, cela fait longtemps qu’on attend ça, qu’on s’entraîne pour ça. C’est comme une libération. Nous allons nous diriger vers la ligne, on va se préparer à prendre un bon départ à Ouessant. Puis il faudra prendre notre rythme sur les deux premiers jours de mer. Prendre les choses, morceau par morceau, journée par journée, c’est dans cet état d’esprit que je pars ce soir sur mon premier Trophée Jules Verne. »

Erwan Israël, barreur-régleur : « C’est mon quatrième départ pour une tentative de Trophée Jules Verne. Cette fois-ci j’espère qu’il sera beaucoup plus rapide que les autres et surtout qu’il ira au bout, parce que sur mes quatre tentatives, j’ai pu boucler la boucle qu’une seule fois. Cet été, il y a quelques mois, je doutais encore de mes chances d’être sur le Maxi Edmond de Rothschild pour cette tentative, après m’être blessé à la jambe. La guérison a pris du temps ; et j’ai eu un gros soulagement à l’automne quand j’étais de nouveau à 100%, et apte à naviguer. Ce n’est que du bonheur. Mais je ne suis pas là pour faire de la croisière, mais pour tout donner. Passer sous la barre des 40 jours, ce sera la cerise sur le gâteau, mais ce qui compte, c’est battre le record. Si nous finissons avec dix minutes ou deux jours d’avance, peu importe. »

Yann Riou, régleur-médiaman : « C’est la première fois que je pars faire le tour du monde sur un bateau volant, et peut-être qu’il y a dix ans je n’aurais même pas compris la phrase ! C’est quelque chose d’assez génial. J’ai hâte de passer la ligne. Je pense que je vais faire pas mal de médias, vidéo-photos sur le début, puis dès que nous allons rentrer dans le système de quarts, je vais prendre ma place d’équipier à bord. »

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a quitté Lorient et est en route vers la ligne départ

Il y a de l’agitation dans l’air du Trophée Jules Verne ! Pour le Gitana Team, l’heure a bel et bien sonné de larguer les amarres pour rejoindre la ligne de départ au large de Brest. Après beaucoup d’incertitudes, la décision de s’élancer dans une chasse au record absolu de vitesse autour du monde l’a finalement emportée ce mardi soir. L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a quitté le ponton de sa base de Lorient à 21h37 après des aurevoirs rapides dans les frimas de ce début de nuit d’automne. Franck Cammas, Charles Caudrelier, Erwan Israël, Yann Riou, Morgan Lagravière et David Boileau devraient couper la ligne virtuelle entre Ouessant et le cap Lizard sur les coups des 3h du matin.

 

Seul le Trophée Jules Verne peut réserver un tel scénario ! 

Ce matin, après le briefing météo matinal, le duo Cammas-Caudrelier et leur routeur Marcel van Triest avaient décidé de reporter leur départ envisagé en fin de journée pour se laisser l’opportunité d’ajuster leur fenêtre de tir et un créneau jeudi matin était alors évoqué. L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild restait ainsi en code jaune, sur le qui-vive. Mais, les mises à jour du soir sont venues accélérer la cadence. En effet, les derniers fichiers météos indiquaient que le créneau de départ se rétrécissait et qu’il ne fallait pas tarder pour le saisir. C’est pourquoi à 20h45, l’équipe basculait en code vert et qu’une heure plus tard, la silhouette du dernier-né des Gitana s’éloignait dans la nuit noire, direction Ouessant et la ligne de départ de son premier Trophée Jules Verne.

 

Gitana 4

 

Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : « Ce matin, on pensait que les modèles resteraient assez stables dans la perspective de prendre un départ jeudi matin, mais on voit qu’entre les fichiers américains et les fichiers européens, cela continue à diverger. Le départ qu’on pensait prendre jeudi matin n’est finalement pas meilleur que celui qu’on va prendre cette nuit. Attendre comporte un risque que nous n’avons pas envie de prendre car les temps annoncés sur l’Atlantique Nord seraient alors moins bons. Le fait que notre concurrent direct soit parti sur l’eau cela change un peu la donne mais c’est surtout la météo qui dicte notre départ. On ne se précipite pas, c’est une fenêtre qu’on regardait, elle n’est pas géniale, et des incertitudes persistent. Mais il y a de moins en moins de raisons de ne pas la prendre. Les modèles divergent toujours pour l’Atlantique Sud, mais il serait vraiment dommage de laisser passer l’opportunité qui demeure que tout s’enchaine pour que ça passe très bien. On y va et on verra si cela se concrétise. Il faut rester ouverts ! »

SODEBO ULTIM 3 S’EST ÉLANCÉ À L’ASSAUT DU TROPHÉE JULES VERNE

Parti mardi à 16h30 de sa base de Lorient, Sodebo Ultim 3 a franchi dans la nuit de mardi à mercredi, à 02h55 (heure française), la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h (Ouessant) et celui du Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre).

Avant de s’élancer, Thomas Coville et ses sept hommes d’équipage ont effectué mardi matin une ultime navigation destinée à valider la réparation effectuée par l’équipe technique sur le foil tribord de Sodebo Ultim 3, qui avait été endommagé le 8 octobre suite à un choc avec un OFNI.

Revenus à Lorient à la mi-journée, ils ont repris la mer trois heures plus tard pour profiter d’une situation météo favorable. « On voulait pouvoir être opportunistes et prendre la fenêtre qui nous permettrait de décoller le plus tôt possible. On pense que nous avons une carte intéressante à jouer », a commenté Thomas Coville au moment de quitter le ponton.

Sodebo 3

A quoi ressemble cette fenêtre météo ?

« Ils vont s’élancer en tribord amure dans un vent de nord-ouest assez instable d’une vingtaine de nœuds, des conditions gérables pour un équipage de huit, répond Jean-Luc Nélias. Ils devraient ensuite avoir du vent fort de nord au large du Portugal avant de descendre rapidement vers l’équateur qu’ils pourraient franchir en moins de cinq jours. Une fois dans l’hémisphère Sud, l’enjeu est de négocier au mieux l’anticyclone de Sainte-Hélène pour arriver en moins de 12 jours au Cap des Aiguilles, en entrée d’océan Indien. Il faut pour cela attraper une dépression au niveau du Cabo Frio, à la hauteur de Rio, qui peut permettre de « couper le fromage » dans l’anticyclone, donc de faire une route plus courte et à haute vitesse. C’est ce que nous recherchons avec cette fenêtre, mais cela reste difficile à prédire, car c’est assez éloigné dans le temps et que la zone est instable. »

Pour s’emparer du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, Thomas Coville, François Duguet, Sam Goodchild, Corentin Horeau, Martin Keruzoré, François Morvan, Thomas Rouxel et Matthieu Vandame doivent couper la ligne à Ouessant avant le mardi 5 janvier à 2h25min (heure française, sous réserve du WSSRC).

Patricia Brochard, Co-Présidente de Sodebo : « Le Trophée Jules Verne est un record d’anthologie qui a été battu par les plus grands noms de la course au large. Cette tentative de record autour du monde en équipage, arrive dans un contexte particulier et j’espère qu’elle fera rêver le public autant qu’elle nous fait rêver chez Sodebo. Pour la 1ère fois, nous allons découvrir Sodebo Ultim 3 en mode volant.  Nous allons aussi partager la vie d’un groupe constitué par Thomas. Cette équipe est incroyable, elle réunit des marins de grands talents, audacieux, avec des expériences différentes et complémentaires. Dans l’entreprise, nous mettons le collaboratif au cœur de nos projets car nous sommes convaincus que l’intelligence collective est créatrice de valeur. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons choisi comme emblème « l’esperluette », qui symbolise le « et », le « ensemble » et que nous l’avons placé au cœur du bateau. Ces moments qui précèdent un départ sont toujours très exaltants, c’est un brassage d’émotions fortes ! Nous sommes tous derrière Thomas et l’équipe et allons vivre intensément cette aventure. »

SODEBO ULTIM 3 VERS LA LIGNE DE DÉPART !

Thomas Coville et ses sept équipiers vont quitter Lorient ce mardi après-midi pour se diriger vers Ouessant et s’élancer ce soir à l’assaut du Trophée Jules Verne. Un départ en convoyage express et maîtrisé pour l’équipage de Sodebo Ultim 3 dû à une situation météo favorable qui peut lui permettre de descendre l’Atlantique dans les temps du record.

Sodebo 2

Sodebo Ultim 3 fera route cet après-midi vers Ouessant pour se lancer sur sa première tentative de Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport (Francis Joyon) en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes ! En concertation avec la cellule routage, dirigée depuis la terre par Jean-Luc Nélias, entouré de Philippe Legros et de Thierry Briend, Thomas Coville a en effet décidé d’appareiller dès aujourd’hui, la situation météo permettant d’envisager un temps de passage d’environ cinq jours à l’équateur et un Atlantique Sud favorable.

« Une bonne fenêtre, sur laquelle nous travaillons depuis samedi dernier, se présente, ce serait dommage de la rater, confirme Jean-Luc Nélias, qui. On ne trouve pas toujours de bons créneaux dans le Golfe de Gascogne à cette époque de l’année, il faut saisir toutes les opportunités, nous sommes contents de prendre cette fenêtre assez tôt dans la saison et nous sommes confiants. »

Avant de s’élancer sur le tour du monde, l’objectif majeur de la saison, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a validé en mer les réparations effectuées sur la dérive et le foil tribord du trimaran, endommagés le 8 octobre dernier suite à un choc avec un OFNI lors d’une session d’entraînement.

« L’équipe technique a fait un travail formidable pour boucler ces réparations dans un temps record et livrer vendredi dernier le bateau à 100% de ses capacités, nous avons gagné dix jours par rapport au timing prévu, indique Jean-Christophe Moussard, manager du Team Sodebo. L’équipage a ainsi pu naviguer dès la semaine dernière pour valider la dérive, il fallait procéder de même avec le foil en le mettant sous charge dans du vent. Comme il n’y en avait pas suffisamment ces trois derniers jours, nous avions programmé cette navigation technique ce matin. Entre-temps, Jean-Luc (Nélias) a vu une fenêtre se dessiner, le timing était serré, le défi logistique pour organiser cette dernière journée élevé, mais nous avons pris la décision de saisir l’opportunité. Tout le Team Sodebo s’est mobilisé pour permettre à Thomas et à son équipage de partir sereins. »

Revenus de cette ultime navigation de test ce mardi à 13h30, Thomas Coville, François Duguet, Sam Goodchild, Corentin Horeau, Martin Keruzoré, François Morvan, Thomas Rouxel et Matthieu Vandame ont pu profiter d’un dernier moment à terre avant de quitter la base du Team Sodebo, à Lorient, à 15h30. Cap vers la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h, à Ouessant, et celui du cap Lizard, au sud-ouest de l’Angleterre, qu’ils devraient franchir dans la soirée. A condition, bien évidemment, que la fenêtre météo reste toujours favorable d’ici là.

Source et plus d’informations : https://tropheejulesverne.sodebo.com/actualites/sodebo-ultim-3-vers-la-ligne-de-depart/

Départ ajourné ce mardi mais une nouvelle fenêtre visée jeudi !

La chasse aux records n’est pas un long fleuve tranquille, mais les paramètres variables qui cadencent immanquablement la vie du Gitana Team et de son équipage depuis le début de stand-by étaient connus de tous avant de s’attaquer au Trophée Jules Verne. Les attentes sont nombreuses et l’envie de voir les six marins du Maxi Edmond de Rothschild s’élancer est intacte, mais la cellule météo de l’écurie aux cinq flèches garde la tête froide pour se donner un maximum de chance de battre le record de 40 jours 23 heures et 30 minutes établi par Francis Joyon et son équipe en 2017. Le départ, encore envisagé hier, pour ce mardi 24 novembre en fin de journée n’est plus d’actualité mais l’équipe reste en code jaune car une nouvelle opportunité pourrait se présenter jeudi.


Pas de départ aujourd’hui

Hier, en basculant en code jaune, changement de couleur qui sous-entendait un départ possible au large de la Pointe bretonne dans les 48 heures, le Gitana Team avait enclenché les derniers préparatifs : tests PCR validés pour tous, chargement de l’avitaillement et des sacs personnels des navigants à bord… Le Maxi Edmond de Rothschild était prêt, en configuration pour sa première circumnavigation. Pour autant, la cellule météo composée de Franck Cammas, Charles Caudrelier, Marcel van Triest et Cyril Dardashti, était transparente : « Même si ça change un peu d’un modèle à l’autre, en comptant un forfait de 6 heures pour passer le Pot au Noir, tout porte à croire que l’équipage peut rejoindre l’hémisphère sud en 4 jours et 12 heures. Mais c’est ensuite que la situation se complique et se brouille », expliquait hier le routeur à terre avant de préciser : « Nous sommes face à une situation très instable et évolutive. Le danger de rater le train et se faire écraser entre deux zones de hautes pressions en Atlantique Sud existe. Il est réel, même s’il reste encore la possibilité d’emprunter une route qui passe derrière l’anticyclone. Pour l’instant, dans ce système très progressif, ça circule très, très Sud. »


Franck_Cammas 2


L’Atlantique Sud et sa descente dans le viseur

Les fichiers de prévisions, qui sont mis à jour et analysés le matin et le soir, ont malheureusement confirmé la tendance évoquée hier. « La fenêtre est toujours favorable dans l’Atlantique Nord, avec un timing de passage à l’équateur dans les temps du record actuel détenu par Spindrift en moins de 5 jours. Mais l’Atlantique Sud ne se présente pas comme nous le voudrions. Aujourd’hui les routages nous font non seulement faire le grand tour pour contourner l’Anticyclone de Sainte-Helène, qui est très étendu vers l’Ouest, puis nous font plonger très Sud, aux alentours des 47° Sud, pour obtenir un temps de passage correct au cap des Aiguilles, qui marque l’entrée dans l’Océan Indien. Les détections des glaces dans la zone sont aussi à prendre en compte car nous devrons composer avec elles si nous descendons aussi Sud…», précisait Franck Cammas ce matin à l’issue du point météo.


« Les modèles ne sont pas très en phase ces dernières semaines. Les différences et les scénario varient beaucoup entre le modèle européen (CEP) et le modèle américain (GFS) et cela complique notre travail du moment pour trouver la bonne fenêtre de départ. Mais rien de nouveau… cela fait partie de la stratégie d’un tel défi », confiait Marcel van Triest.


Ce mardi 24 novembre aurait pu être une journée de départ pour les hommes du Maxi Edmond de Rothschild et toute l’équipe qui les accompagnent dans cette quête du record absolu de vitesse autour du monde à la voile, mais ce sera une nouvelle journée d’attente en espérant que les modèles s’accordent et que la route s’ouvre pour libérer le maxi-trimaran de 32 mètres et son équipage, impatient de démontrer tout le potentiel du géant à l’échelle planétaire.


Source et plus d’informations : http://www.gitana-team.com/fr/news_actu.aspx?id=1253

COMMENT NOURRIT-ON 8 MARINS ? POUR UN TROPHEE JULES VERNE

L’avitaillement pour 8 marins en vue du Trophée Jules Verne n’est pas une mince affaire, le dossier a été confié au sein du Team Sodebo à Martine Moussard, ancienne cycliste de haut niveau devenue nutritionniste, épaulée par deux navigants, Thomas Rouxel et Martin Keruzoré. Ensemble, ils ont sondé chaque membre de l’équipage sur leurs goûts et leurs éventuelles intolérances, avant de définir, une fois plusieurs produits testés lors des navigations d’entraînement, la quantité finale embarquée à bord de Sodebo Ultim 3.

 

« La base quotidienne, c’est un petit déjeuner et deux plats lyophilisés, que l’on vient ensuite compléter avec des desserts (pas tous les jours), des produits énergétiques à prendre pendant et après l’effort, des barres protéinées, des aliments frais sous vide pour le début du tour du monde (fromages, charcuterie, fruits), de la viande et du saumon séchés, des fruits secs et de quelques friandises. A 80%, on mange pour être en forme donc performant, à 20% pour le plaisir » Martine Moussard.

 

40 jours de mer ayant été envisagés (le record à battre est de 40 jours 23 heures et 30 minutes), ce sont en tout 640 plats lyophilisés confectionnés par Sodebo qui ont été prévus, du risotto (au poisson ou au poulet) au couscous, en passant par la paëlla, les purées/jambon ou bœuf, la poule au pot ou le porc confit aux lentilles…

 

Sodebo 1

 

Une fois empaquetée, toute la nourriture a été chargée dans la coque centrale de Sodebo Ultim 3 mi-novembre, les produits frais n’étant embarqués que la veille du départ. En mer, Martin Keruzoré et Thomas Rouxel monteront à tour de rôle dans la zone de vie le sac quotidien contenant les 16 repas lyophilisés et les 8 petits déjeuners, mais également, le sac hebdomadaire comprenant tout le reste, qu’ils répartissent dans des rangements prévus par types de produits.

Chacun y puise ses rations quotidiennes et se prépare son repas, souvent pris avec ses « collègues » de quart.

 

« Une fois chauffée, on verse l’eau bouillante dans un gros thermos, et en deux-trois pressions, on remplit sa gamelle avec le plat lyophilisé, ça évite de se brûler. Et comme le thermos garde l’eau chaude pendant six heures, ça permet d’économiser du gaz » Martin Keruzoré.

 

SODEBO, « L’INNOVATION DANS LE SANG »

Depuis une quinzaine d’années, Sodebo a développé spécialement pour Thomas Coville une gamme de plats lyophilisés. Explication par Samuel Guyomard, responsable R&D : « Au début de notre collaboration, nous avons vite identifié que l’alimentation était un vrai sujet pour Thomas, qui pouvait perdre jusqu’à 10 kilos sur un tour du monde. Nous avons alors mis tout notre savoir-faire à son service, en co-développant, avec Martine Moussard et lui, des plats adaptés à ses goûts et à ses besoins énergétiques, à savoir des portions de 500 grammes riches en protéines et glucides. La gamme s’est construite petit à petit. » Un vrai challenge pour l’entreprise, dont le cœur de métier reste les produits traiteurs frais :

 

« Le défi est passionnant, parce nous avons l’innovation dans le sang. Thomas est toujours dans la recherche de la performance, ce travail collaboratif y contribue et cela n’a fait que renforcer nos liens avec lui » Samuel Guyomard

 

Source et plus d’informations : https://tropheejulesverne.sodebo.com/actualites/nourir-8-marins-trophee-jules-verne/

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild passe au jaune

Après un long briefing météo à distance avec le routeur Marcel van Triest, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild réuni au grand complet aux côtés de Cyril Dardashti, le directeur du team aux cinq flèches, a pris la décision de passer en code jaune, avec un départ possible dans un peu plus de 24 heures. Bien que les modèles météorologiques se refusent encore à signaler une fenêtre idéale, Franck Cammas et Charles Caudrelier, les deux skippers, veulent se laisser l’opportunité de s’élancer à la conquête du Trophée Jules Verne et de provoquer leur chance en coupant la ligne imaginaire au large de Brest demain, mardi 24 novembre, en début de soirée.

 

Partira, partira pas ?

Ce lundi, le doute persiste et beaucoup d’incertitudes demeurent. Si toutes les conditions sont réunies pour garantir des bonnes conditions au départ avec la perspective de rallier l’équateur dans des temps très honorables, l’Atlantique Sud reste pour l’heure moins enclin à offrir le contexte idéal pour donner libre cours à une descente sans anicroche en quête des systèmes dépressionnaires des mers australes. La faute à l’anticyclone de Sainte-Hélène qui donne du fil à retordre aux prévisions et laissent planer le risque que d’ici une dizaine de jours les vents favorables échappent aux voiles du Maxi Edmond de Rothschild et le freinent dans sa chasse au record absolu de vitesse autour du monde à la voile. Sur un modèle, ça passe ; sur l’autre, ça coince..

 

Gitana 3

 

Incertitudes en Atlantique Sud

« Aujourd’hui, tant du côté des modèles américains que des modèles européens, la situation est relativement claire pour le départ, à condition de partir un peu avant le passage d’un front derrière lequel les conditions vont se dégrader avec l’arrivée d’une petite dorsale mobile avec des vents plus légers », explique Marcel van Triest, le 7ème homme du bord qui étudie et analyse la situation météo depuis son QG. Ce fin expert du Trophée Jules Verne reste confiant quant aux chances de l’équipage de débuter sa chevauchée fantastique de la plus belle manière. « Même si ça change un peu d’un modèle à l’autre, en comptant un forfait de 6 heures pour passer le Pot au Noir, tout porte à croire que l’équipage peut rejoindre l’hémisphère sud en 4 jours et 12 heures. Mais c’est ensuite que la situation se complique et se brouille », ajoute-t-il. « Nous sommes face à une situation très instable et évolutive. Le danger de rater le train et se faire écraser entre deux zones de hautes pressions en Atlantique Sud existe. Il est réel, même s’il reste encore la possibilité d’emprunter une route qui passe derrière l’anticyclone. Pour l’instant, dans ce système très progressif, ça circule très, très Sud. »

 

Départ possible de Lorient demain à la mi-journée

Au regard de la situation, mais néanmoins animés d’une très forte envie de partir et tenter de battre le temps de 40 jours, 23 heures et 30 minutes détenu depuis janvier 2017 par l’équipage de Francis Joyon, Franck Cammas et Charles Caudrelier veulent se donner toutes les chances de s’engouffrer dans cette fenêtre de fin novembre qui reste aujourd’hui entrouverte. Ce soir et demain matin, ils étudieront encore la situation au regard des nouveaux modèles. D’ici là, les six hommes d’équipage se préparent à embarquer dès demain à la mi-journée au départ de la base du team à Lorient. Ils mettront alors le cap sur la ligne imaginaire entre le phare Créac’h sur Ouessant et le cap Lizard qui matérialise, au large de Brest le départ et l’arrivée de cette circumnavigation planétaire qu’ils entendent bien boucler à pleine vitesse à bord de leur bateau volant.

 

Source : Communiqué de presse Gitana Team
Copyright : © E.Stichelbaut / polaRYSE / Gitana S.A

Le dimanche c’est orange !

Une semaine pile après une première fenêtre, finalement abandonnée, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild voit une nouvelle opportunité de départ se présenter au large de Ouessant à compter de mardi fin de journée. C’est pourquoi ce matin, en accord avec leur routeur à terre Marcel van Triest et Cyril Dardashti, le directeur de l’écurie aux cinq flèches, Franck Cammas et Charles Caudrelier ont déclenché le code orange auprès de leur équipage et du Gitana Team.

 

 « Cette fenêtre semble prometteuse avec pour l’heure un très beau temps de passage à l’équateur. L’idée est de partir de la pointe de Bretagne après le passage d’un front en provenance de l’Atlantique. Les prochains jours nous permettront d’ajuster cette fenêtre de tir mais aujourd’hui nous sommes sur un franchissement de ligne dans la nuit de mardi à mercredi, » confiait Charles Caudrelier.

 

Gitana_Code Orange

 

Des informations à prendre naturellement au conditionnel. En effet, l’épisode de la semaine dernière, avec une dégradation du créneau de départ visé, l’a rappelé si besoin était. En termes de météo et de chasse aux records les choses peuvent évoluer très vite dans un sens comme dans l’autre. Jusqu’au franchissement de la ligne virtuelle au large du Phare du Créac’h, sur l’île d’Ouessant, les hommes du Gitana Team peuvent d’ailleurs décider d’ajourner et de faire demi-tour.

 

« Ce créneau de lancement est l’une des seules choses que nous pouvons réellement choisir sur cette tentative de record, alors nous nous appliquons. Ce choix a des implications sur le premier tiers du parcours, jusqu’au cap de Bonne Espérance, ce qui est déjà très conséquent. C’est loin, car nous parlons de prévisions à plus de 10 jours, mais dans nos critères de départ cela rentre en compte. Nous cherchons des conditions optimales pour avoir un départ maniable, une trajectoire rapide vers l’équateur puis un bon timing pour accrocher un wagon de dépressions dans l’Atlantique Sud. C’est cet enchaînement que nous visons, » expliquait Franck Cammas.

 

Pour mémoire, Gitana 17, qui est en stand-by à Lorient depuis le 1er novembre, s’attaquera à son premier Trophée Jules Verne avec à son bord six marins dont les deux skippers du Maxi Edmond de Rothschild. Dans leur tentative de battre le record de 40 jours 23 heures et 30 minutes, détenu par Francis Joyon et les hommes de Idec Sport depuis 2017, Franck Cammas et Charles Caudrelier sont accompagnés par Morgan Lagravière, Yann Riou, Erwan Israël et David Boileau.