Fin d’un chapitre mais de nouvelles belles pages à écrire

Trophée Jules Verne 2024/2025
Classe Ultime
François Gabart


Créé le:
7 mars 2025 / 10:58
Modifié le:
2 avril 2025 / 10:58

Le Trimaran SVR-Lazartigue est rentré dans la nuit de mercredi 5 au jeudi 6 mars à Concarneau, son port d’attache. Si ses tentatives de Trophée Jules Verne, record du tour monde en équipage, ont été prématurément stoppées, l’hiver aura néanmoins été riche en apprentissage et laisse des raisons d’être optimiste pour les objectifs des mois et années à venir.

 

 

Dans la nuit de mercredi 5 au jeudi 6 mars, le Trimaran SVR-Lazartigue a accosté à son port d’attache de Concarneau, devant les bureaux de MerConcept. Sa cinquième tentative de l’hiver sur le Trophée Jules Verne (record du tour du monde en équipage établi en 2017 par Francis Joyon et son équipe sur IDEC Sport en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes) a malheureusement été interrompue au large des côtes portugaises. À la sortie d’une zone très agitée avec un vent de 40 nœuds établi (rafales à 50 nœuds), l’équipage a constaté le bris de l’accroche de l’un des foils. L’analyse de l’avarie a révélé des dommages rédhibitoires pour la suite d’un tour du monde et la fin des espoirs de Trophée Jules Verne cet hiver pour François Gabart, Tom Laperche, Pascal Bidegorry, Antoine Gautier, Émilien Lavigne et Amélie Grassi. Cette tentative était en effet la dernière d’un stand-by entamé le 18 novembre 2024. « C’est évidemment un gros coup dur pour tout l’équipage, pour toute l’équipe à terre et pour tous ceux qui ont travaillé d’arrache-pied pour nous mettre dans les meilleures conditions pour ce Trophée, confie le skipper François Gabart. Cela rappelle à quel point ce record est difficile à battre, à quel point il est difficile de faire un tour du monde sur ces grands multicoques. Ce qu’a réalisé Francis Joyon en 2016-17 est incroyable. Il s’y est pris à plusieurs reprises et a réussi à tout aligner. J’ai eu cette chance en 2017 de faire un tour du monde en multi en solo, un peu moins vite que lui, en 42 jours. Depuis on a tous progressé et pour autant, le défi reste immense. Il faut beaucoup de travail. »

Si les tentatives de cet hiver n’ont pas permis de s’emparer du Trophée Jules Verne, François Gabart voit dans les nombreuses navigations de ces derniers mois des raisons d’être optimiste. « Nous allons continuer à travailler, continuer à tenter pour être à la hauteur de ce Trophée qui aujourd’hui nous échappe, explique-t-il. Nous essayons aussi de nous concentrer sur tous les points positifs de ces derniers mois. On s’est beaucoup entraînés, on comptabilise 32 jours de navigation en cumulé sur l’hiver et nos vitesses au portant ont progressé de l’ordre de 9%, c’est hyper important pour la suite. Même si dans l’instant, il y a une énorme déception sportive, Il y a plein de belles choses à tirer de tout ça. »

 

 

Tom Laperche : « Continuer à monter en puissance pour être au top sur la Route du Rhum 2026 »

Skipper principal du Trimaran SVR-Lazartigue pour les prochaines échéances, Tom Laperche se projette sur les nombreux défis à venir.

Quel est votre sentiment au retour de cette ultime tentative contre le Trophée Jules Verne ?

Il y a forcément de la déception car nous n’avons pas réussi dans nos tentatives de Trophée Jules Verne. Malgré tout, nous avons franchi une marche en termes de performances sur le bateau. C’est important pour la suite du projet. Même dans la difficulté, nous avons progressé. La déception est sportive mais il y a du positif à tirer.

Quel est va être le programme du Trimaran SVR-Lazartigue dans les jours, semaines et mois à venir ? 

Dans les jours qui viennent, nous allons effectuer quelques navigations et faire un bon débrief pour bien dispatcher les taches et organiser au mieux le chantier, notamment sur la fiabilité. Car avant de gagner des courses, il faut les finir et au plein potentiel du bateau. Le chantier sera orienté en priorité vers cette fiabilisation, puis sur l’optimisation de la performance avec l’aérodynamique, les voiles, les appendices etc. Le Trimaran SVR-Lazartigue devrait être remis à l’eau au mois de juin. Il y aura ensuite un programme de courses avec pour objectif de continuer à monter en puissance pour être au top sur la Transat Café l’Or, et ensuite sur la Route du Rhum en 2026.

Vous allez désormais être le skipper principal du Trimaran SVR-Lazartigue. Comme l’abordez-vous ?

C’est dans la continuité de ce que nous préparons depuis plusieurs années. Je suis très impliqué avec l’équipe depuis deux ans. L’an dernier, sur l’Arkea Ultim Challenge (première course au tour du monde en solitaire pour les Ultim), j’étais déjà seul. À titre personnel, cette saison est la première sans résultats positifs. Mais dans une carrière, il ne peut pas y avoir que des hauts. Être dans le dur peut apporter pour la suite. Il faut passer par là. Après avoir connu des bas ces derniers mois, j’espère vite retrouver les hauts avec le Trimaran SVR-Lazartigue.

 

 

Le programme 2025

Cet été, après quelques opérations de relation publique pour KRESK, le Trimaran SVR-Lazartigue, désormais skippé par Tom Laperche, entamera son programme de courses avec tout d’abord, un titre à défendre sur la Rolex Fastnet Race (en équipage), le 26 juillet, au départ de Cherbourg. Débutera ensuite la préparation en double pour les 24h Ultim en septembre puis, la Transat Café L’Or (ex Transat Jacques Vabre), transatlantique en double, avec un départ du Havre, le dimanche 26 octobre.



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