Depuis hier, IDEC SPORT a attrapé les vents soutenus d’une dépression active (jusqu’à 45 nœuds dans les rafales), lui permettant d’accélérer de nouveau la foulée pour remonter les latitudes. À l’aube du 30ème jour de course contre le chronomètre, Francis Joyon et ses cinq équipiers se plaisent à tirer profit de ce système météo pour engranger encore de l’avance dans la conquête du Trophée Jules Verne. Alors qu’ils viennent de franchir la barre des 6 000 milles restant à parcourir jusqu’à la ligne d’arrivée au large d’Ouessant, ils sont désormais crédités d’un bonus de 2 100 milles sur le record à battre.
« À donf’ dans la brise ! » Fidèle à lui-même, Sébastien Audigane savoure la navigation tonique et sportive au menu du jour en Atlantique Sud, alors que le grand trimaran rouge et gris galope au débridé en bordure du noyau dur des basses pressions circulant d’ouest en est au large des côtes argentines. « À donf’ dans la brise ! (…) Nous avons empanné pour nous éloigner du centre de la dépression et du vent trop fort… La mer est creuse, 5 à 6 mètres par moment, le vent souffle à 45 nœuds en rafale, mais on navigue « safe » vers des vents moins forts. L’équipage se porte bien et se remet tranquillement des dernières semaines du Grand Sud. Quelques albatros planent encore dans notre sillage. Dans quelques jours nous serons sortis de leur territoire », raconte-t-il dans un message envoyé du bord alors que le bateau pointe par 45° Sud.
Dans les prochaines heures, les six hommes du bord qui se sont volontairement écartés de la route, mettant cap à l’est pour esquiver le plus dur de cette tempête, devraient rencontrer des vents mollissants. Ils retrouveront alors les conditions plus légères attendues en approche de l’influence de l’anticyclone de Sainte-Hélène, dernier juge de paix de leur remontée en direction de l’équateur et de l’hémisphère Nord.
Source : www.idecsport-sailing.com