Sodebo Ultim 3 interrompt sa tentative de Trophée Jules Verne

 

Cet après-midi, alors qu’il progressait dans l’alizé en direction de l’Equateur, Sodebo Ultim 3 doit interrompre sa tentative de Trophée Jules Verne suite à une avarie sur le safran central.

L’équipe technique en lien avec le bateau est en train d’analyser les circonstances de cette avarie. Suite à une première inspection, l’équipage a constaté la perte totale du safran central au raz du fond de coque. Des investigations sont en cours pour savoir si la rupture de la mèche du safran central est due à problème mécanique ou à un choc.

Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel ont fait demi-tour pour rejoindre la base du team Sodebo  à Lorient pour réparer.  Il n’y a pas de voie d’eau ou de dommage collatéral et les marins peuvent revenir par leurs propres moyens.

Une fois à Lorient, l’équipe technique pourra prendre en main le bateau pour évaluer les dommages et envisager les solutions.

Victime d’une avarie de foil tribord le trimaran SVR-Lazartigue est contraint de faire demi tour

Ce mardi 3 décembre à 1h10 (TU) alors que le Trimaran SVR-Lazartigue naviguait dans 25/30 noeuds de vent, à 500 milles de l’Archipel des Açores et 600 milles du Cap Vert, l’équipage a ressenti un choc suite à une collision avec un OANI. Le foil tribord a été endommagé et après analyse des dégâts, la décision a été prise de faire demi-tour pour rejoindre le plus rapidement possible Concarneau, le port d’attache du Trimaran SVR-Lazartigue, qu’il devrait atteindre entre vendredi et dimanche selon les conditions et leur progression.
L’équipe est à pied d’œuvre pour étudier les différentes options dont celle d’utiliser leur foil de spare afin de repartir à la tentative du Trophée Jules Verne dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera.

François Gabart : “Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre vers 1h00 (TU) du matin on a abîmé fortement le foil tribord, vraisemblablement suite à un choc. Difficile de dire car on naviguait dans des conditions plutôt musclées, il y avait 25/30 noeuds au portant, donc ça allait plutôt vite et ça tapait déjà pas mal dans les vagues. Mais soudain la sensation a été un peu différente de ce qu’on ressentait dans les vagues avant, donc on s’est arrêté. Ce sont les peaux extérieures du foil qui sont cassées. On espère que le reste du foil ne soit pas abîmé, c’est-à-dire que le barrot, la partie de la structure interne du foil, ne soit pas endommagé, ce qui nous permettrait de le réutiliser assez rapidement. Toujours est-il qu’on a un foil tribord à Concarneau qui est opérationnel, il est la première version et il peut naviguer. Là on a fait demi-tour parce que ça paraissait de toute façon difficile et compliqué que ce foil puisse tenir tout un tour du monde, il aurait été pelé et dépelé au fur et à mesure en quelques heures, et puis peut être qu’il aurait cassé au bout de quelques heures. Là on a encore l’option et l’opportunité de revenir. On arriverait dans à peu près 3 jours en Bretagne, et potentiellement s’il n’y a rien d’autre de cassé sur le bateau, on pourrait être capable de repartir assez rapidement derrière, dès qu’une nouvelle fenêtre se présente. C’est dur forcément, car on était plutôt pas si mal, le bateau allait bien, il allait vite au portant, et en même temps c’est pas complètement mort, il y a encore de l’espoir, c’est pas fini. On est  encore au début de l’hiver, au début du stand by, on a un deuxième foil et il reste encore plein de choses de possible.”

Sodebo Ultim 3 à l’assaut du Trophée Jules Verne !

C’est parti ! Sodebo Ultim 3 a franchi ce vendredi 29 novembre, à 21h 03min 46s (heure française), la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h (Ouessant) et le Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre).

 

 

C’est dans la nuit noire, lancés à près de 30 noeuds, que nos 7 marins ont coupé la ligne de départ d’un tour du monde contre la montre.

Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel vont tenter de profiter d’une fenêtre météo qui peut les emmener en environ 5 jours à l’Equateur et dans les temps du record au cap de Bonne-Espérance, soit une douzaine de jours.

Pour s’emparer du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, Sodebo Ultim 3 devra couper la ligne d’arrivée à Ouessant avant le jeudi 9 janvier à 20h 34min 16s.

 

 

A l’affût depuis le début du mois de novembre d’une fenêtre météo, Thomas Coville, le navigateur du bord Nicolas Troussel, Benjamin Schwartz et la cellule de routage à terre (Philippe Legros et Simon Fisher) ont estimé ce vendredi 29 novembre que les conditions étaient réunies pour larguer les amarres de Lorient et faire route vers Ouessant, d’où Sodebo Ultim 3 s’est élancé ce vendredi soir. Une délivrance pour un équipage qui, lors de ce stand-by, n’a jamais cessé de se côtoyer pour continuer à renforcer sa cohésion, entre séances de sport collectives, navigation hebdomadaire et réunions. Autant dire que c’est avec une très forte envie que les sept marins, choisis pour leurs compétences techniques, leurs aptitudes physiques et leur complémentarité, larguent les amarres, conscients de s’attaquer à un challenge relevé qui va les pousser dans leurs retranchements.

 

Interrogé ce vendredi matin au moment de rejoindre Sodebo Ultim 3 sur son ponton de Lorient, Thomas Coville raconte ce moment toujours particulier, une fois la décision de départ prise. « Le passage de l’orange à vert est souvent assez brutal, il faut changer de mode et de mental, on est dans la chambre d’appel. Personnellement, ce qui m’aide à basculer, c’est quand je m’habille avec mes vêtements de mer, que j’enfile mes bottes, ça me permet de rentrer dans un autre monde, celui de marin. La séquence de convoyage jusqu’à la ligne va également contribuer à rentrer dans la dimension de ce départ. C’est un moment fort pour notre équipe et dans notre histoire. »

Les conditions du départ ? « On va partir au près/reaching pour chercher un premier front dans le sud d’une dépression, avec un virement de bord prévu samedi après-midi, pour ensuite plonger au sud dans un vent qui va adonner, donc du portant, répond Benjamin Schwartz. L’objectif est de contourner l’anticyclone des Açores par l’est et de se glisser dessous pour un dernier empannage, sans doute lundi matin, qui nous amènera tout droit vers l’équateur en environ 5 jours, donc avec un peu d’avance sur le temps du record. » L’intéressé se montre cependant prudent : « La fenêtre est assez courte, dans la mesure où l’anticyclone des Açores a tendance à émettre une dorsale (un prolongement) qui vient fermer la route vers le Portugal, donc il va falloir réussir à se glisser dans un couloir assez étroit dans le temps. »

 

Le Trimaran SVR-Lazartigue s’est élancé à la conquête du Trophée Jules Verne

Avec son équipage de cinq hommes et une femme, le Trimaran SVR-Lazartigue, skippé par François Gabart, a entamé ce samedi sa tentative du Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage, sans escale et sans assistance. Après une nuit d’observation des fichiers météos, la ligne de départ tracée entre le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le Phare du cap Lizard, a été franchie samedi à 7h51min38s (utc). Objectif, revenir avant 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, le record établi en 2017 par Francis Joyon et son équipe. 

 

 

« À début janvier ! » François Gabart a fixé le rendez-vous. Vendredi, en début d’après-midi, les six marins avaient largué les amarres à Concarneau, port d’attache du Trimaran SVR-Lazartigue, devant un public venu en nombre pour dire au revoir. Avec beaucoup d’émotion. Forcément. Après une nuit passée à proximité de la ligne de départ à observer les fichiers météorologiques afin d’optimiser l’heure du déclenchement du chrono, le trimaran s’est élancé, à 7h51min38s (utc). Déjà détenteur du record du tour du monde en solitaire en 42 jours (décembre 2027), François Gabart et son équipage ont entamé le défi ultime : tenter de décrocher le record à la voile le plus mythique, le Graal. Obtenir le Trophée Jules Verne, c’est en effet devenir le bateau le plus rapide autour de la planète et écrire une des plus belles pages de l’histoire de la course au large.

 

 

Depuis la mise en place officielle du stand-by, le lundi 18 novembre, tous les regards scrutaient l’évolution des conditions météorologiques dans l’atlantique nord. Avec l’espoir de voir s’ouvrir une fenêtre favorable pour lancer cet incroyable défi. Elle s’est ouverte en cette fin de semaine. « Il y a quelque chose à tenter, avait alors noté François Gabart. Ce sera un départ au près dans un vent fort et surtout une mer très forte. Une fois ces conditions musclées franchies, ça déroule très bien jusqu’à l’équateur voire plus. ». Le code orange (départ possible dans les 72 heures) avait été enclenché jeudi. Puis l’orange est passé au vert (départ imminent), ce vendredi, en milieu de matinée. « Nous avons une fenêtre qui n’est pas simple mais les records sont faits pour être tentés, commente le skipper. Je suis très heureux de pouvoir tenter ce record avec cette équipe et ce bateau. C’est le fruit du travail de toutes ces années. Pour réussir ce défi, il faut un bon bateau et nous l’avons avec le Trimaran SVR-Lazartigue. Il a du potentiel et arrive à maturité. Il faut aussi une bonne équipe et nous l’avons aussi que ce soit l’équipage à bord où l’équipe à terre, sans oublier un peu de chance et nous allons tout faire pour la saisir. Même si je continuerai à naviguer, c’est probablement mon dernier tour du monde en course ou en record, et je suis très heureux de le faire dans ces conditions. Nous savons qu’il y aura forcément de la casse, j’espère juste que ce sera de la petite casse. On ne peut pas faire un tour du monde à la voile sans avoir des petits ennuis. Il faudra être capable de les gérer pour maintenir la performance du bateau. Ce serait extraordinaire de passer sous la barre des 40 jours. L’objectif c’est de faire voler le Trimaran SVR-Lazartigue du début à la fin de ce tour du monde. Si nous y parvenons, nous aurons rempli notre mission. »

 

 

Partie le dimanche 10 novembre, la flotte des IMOCA du Vendée Globe pourrait bien voir passer le grand bateau bleu. « Si nous sommes dans les bases du record, c’est probable, confirme le skipper. Après avoir suivi la course à terre, nous allons la suivre en mer. Même si les marins du Vendée Globe sont partis vite, il y a des chances que nous les doublions dans les mers du sud ou dans l’Atlantique sud au retour. C’est sympa de voir qu’il se passe plein de choses en ce moment en course au large autour de la planète. »

 

 

Parti, il y a un peu moins d’un an en solitaire sur le Trimaran SVR-Lazartigue sur l’Arkéa Ultime Challenge (première course autour du monde en solitaire pour les Ultim), mais contraint de renoncer à la suite d’une avarie majeure dans l’Atlantique sud, Tom Laperche se réjouit également de ce nouveau départ. « L’hiver dernier, le tour du monde s’est arrêté trop tôt, note-t-il. C’est génial de repartir en équipage. Ce trophée Jules Verne représente un des défis historiques de la voile, il est très important dans une carrière de course au large. J’ai des souvenirs incroyables des mers du sud alors y retourner en équipage, ça donne envie. Nous formons tous les six une belle équipe avec l’envie d’aller le plus vite possible autour de la planète. Le bateau a été conçu pour ça. En course au large, il y a toujours le dilemme entre vouloir appuyer sur l’accélérateur et gérer le bateau. A nous d’être bons en termes de stratégie et de savoir quand ça vaut le coup d’aller très vite. C’est une aventure humaine mais il faut aussi gérer la mécanique sur 40 jours à l’échelle de la nature et de la planète. Nous partons pour naviguer à fond en équilibre sur les océans pendant 40 jours. On espère même un petit peu moins… » Pour y parvenir, il faudra donc revenir avant vendredi 10 janvier 2025 à 7h51min38s (utc).

« Ce format de record est très spécial car nous sommes allés nous coucher jeudi soir sans savoir que nous allions partir. Vendredi matin, nous avons pris un petit-déjeuner en nous posant la question du départ et la décision est tombée en fin de matinée. Je me demandais comment j’allais réagir et finalement, c’est hyper excitant. Nous avons eu la chance de ne pas trop attendre depuis le début du stand-by. Le mode gagne est activé dans nos têtes. On est 100% à fond dans l’esprit du record mais c’est certain que si dans quelques jours, les fichiers montrent que les conditions ne sont plus favorables, alors il faudra accepter de retenter notre chance plus tard et ne pas bêtement s’entêter sur une mauvaise option. Mais pour l’instant, l’option est belle et bien ouverte. Quarante jours pour un tour du monde c’est très rapide mais le Trimaran SVR Lazartigue a tout pour réussir. Il est très rapide. Nous avons entre les mains un bel outil et nous allons devoir bien nous en occuper et exploiter tout son potentiel. L’équipe est également parfaitement étudiée pour ce record. François a bien réfléchi à sa constitution et tout a été très fluide dès le début de la préparation. Plus le départ s’est rapproché, plus j’ai mesuré la chance que ça représente et la hauteur du défi que nous avons à honorer. J’ai hâte ! » 

 

Code vert déclenché : Sodebo Ultim 3 sur le départ ! 

Ils vont tenter ! En stand-by depuis le 9 novembre, les sept hommes d’équipage de Sodebo Ultim 3 s’apprêtent à s’élancer sur le Trophée Jules Verne, puisqu’ils ont activé le code vert. Pour Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel, les événements s’accélèrent : ils ont quitté ce vendredi à 14h leur base de Lorient pour se diriger vers la ligne virtuelle, située entre Ouessant et le cap Lizard, et s’élancer, probablement dans la soirée de ce vendredi 29 novembre. Le record à battre ? 40 jours 23 heures et 30 minutes, propriété depuis janvier 2017 d’Idec Sport (Francis Joyon).

 

 

A l’affût depuis le début du mois de novembre d’une fenêtre météo, Thomas Coville, le navigateur du bord Nicolas Troussel, Benjamin Schwartz et la cellule de routage à terre (Philippe Legros et Simon Fisher) ont estimé ce vendredi 29 novembre que les conditions étaient réunies pour larguer les amarres de Lorient et faire route vers Ouessant, d’où Sodebo Ultim 3 devrait s’élancer dans la soirée de ce vendredi. Une délivrance pour un équipage qui, lors de ce stand-by, n’a jamais cessé de se côtoyer pour continuer à renforcer sa cohésion, entre séances de sport collectives, navigation hebdomadaire et réunions. Autant dire que c’est avec une très forte envie que les sept marins, choisis pour leurs compétences techniques, leurs aptitudes physiques et leur complémentarité, larguent les amarres, conscients de s’attaquer à un challenge relevé qui va les pousser dans leurs retranchements.

 

 

Interrogé ce vendredi matin au moment de rejoindre Sodebo Ultim 3 sur son ponton de Lorient, Thomas Coville raconte ce moment toujours particulier, une fois la décision de départ prise. « Le passage de l’orange à vert est souvent assez brutal, il faut changer de mode et de mental, on est dans la chambre d’appel. Personnellement, ce qui m’aide à basculer, c’est quand je m’habille avec mes vêtements de mer, que j’enfile mes bottes, ça me permet de rentrer dans un autre monde, celui de marin. La séquence de convoyage jusqu’à la ligne va également contribuer à rentrer dans la dimension de ce départ. C’est un moment fort pour notre équipe et dans notre histoire. »

Les conditions du départ ? « On va partir au près/reaching pour chercher un premier front dans le sud d’une dépression, avec un virement de bord prévu samedi après-midi, pour ensuite plonger au sud dans un vent qui va adonner, donc du portant, répond Benjamin Schwartz. L’objectif est de contourner l’anticyclone des Açores par l’est et de se glisser dessous pour un dernier empannage, sans doute lundi matin, qui nous amènera tout droit vers l’équateur en environ 5 jours, donc avec un peu d’avance sur le temps du record. » L’intéressé se montre cependant prudent : « La fenêtre est assez courte, dans la mesure où l’anticyclone des Açores a tendance à émettre une dorsale (un prolongement) qui vient fermer la route vers le Portugal, donc il va falloir réussir à se glisser dans un couloir assez étroit dans le temps. »

 

 

L’enjeu de ce début de tour du monde est, une fois l’Equateur franchi, de se placer à l’avant d’une dépression au large du Brésil pour faire route vers le cap de Bonne-Espérance, où il faut arriver en une douzaine de jours. Car dans l’océan Indien, Francis Joyon et son équipage avaient au cours de l’hiver 2016-2017 signé une trajectoire quasiment parfaite, enchaînant les journées à plus de 800 milles en 24 heures, ce qui leur avait permis de prendre une avance considérable sur le temps de passage du détenteur du Trophée Jules Verne de l’époque, Banque Populaire V (45 jours 13 heures 42 minutes). « En ce qui concerne l’Atlantique Sud, on a vu, notamment sur le Vendée Globe, qu’il y avait une bonne dynamique ces derniers temps, elle devrait se prolonger lors des dix prochains jours et nous permettre de faire une connexion au large du Brésil avec une dépression qui nous emmènerait, on l’espère, dans des bons temps vers Bonne-Espérance », indique Benjamin Schwartz.

Thomas Coville, qui a lui-même battu à deux reprises ce record du tour du monde en équipage, la première en 1997 aux côtés d’Olivier de Kersauson (71 jours 14 heures et 22 minutes), la seconde avec Franck Cammas en 2010 (48 jours 7 heures et 44 minutes), confirme la nécessité d’être dans les temps du record en entrée d’océan Indien : « Francis et son équipage avaient bénéficié de conditions parfaites dans l’Indien à l’avant d’une dépression, ce qui leur avait permis de faire un bord quasiment tout droit pendant plus de dix jours. D’où l’importance de ne pas être en retard, voire en avance, sur leur temps de passage à Bonne-Espérance. »

 

 

Il y a quatre ans, Sodebo Ultim 3 avait franchi cette marque en 12 jours et 2 heures (contre 12 jours et 19 heures pour Idec Sport), preuve que le trimaran, considérablement optimisé depuis et sur lequel son équipage s’entraîne depuis mai dernier, a toutes les armes pour décrocher le véritable graal de la course au large qu’est ce Trophée Jules Verne. Un Trophée, qui, depuis, que le pionnier Bruno Peyron s’en est emparé en 1993, premier sous la barre des 80 jours (79 jours et 3 heures), est passé entre les mains de Peter Blake (1994), Olivier de Kersauson (1997 et 2004), Bruno Peyron de nouveau (2002 et 2005), Franck Cammas (2010), Loïck Peyron (2012) et Francis Joyon (2017).

Une sacrée lignée de marins dans laquelle Thomas Coville, avec son équipage, rêve de s’inscrire, lui qui confie, à propos du défi qui attend l’équipage : « Nous préparons cet objectif tous ensemble depuis mon retour de l’Arkea Ultim Challenge. C’est la première fois que je fais deux tours du monde la même année et c’est un sentiment très fort d’emmener six garçons qui n’y sont jamais allés, de leur laisser leur chance, c’est aussi dans l’ADN de Sodebo. Je revois tous les moments qu’on a passés ensemble pour se préparer à ce Trophée Jules Verne qui a une place très particulière dans notre culture maritime. Dans mon histoire aussi car c’est sur un Jules Verne que j’ai bouclé mon premier tour du monde, en 1997 avec Olivier de Kersauson. On avait mis 71 jours, on vise aujourd’hui autour des 40 jours, c’est dire à quel point tout notre milieu a progressé. »

Sodebo Ultim 3 ne sera d’ailleurs pas le seul à s’élancer, puisque SVR Lazartigue a prévu de débuter sa tentative à peu près à la même heure. « C’est assez normal, nous avons les mêmes données, nous avons quasiment les mêmes performances, commente Thomas Coville. C’est fantastique de pouvoir se dire qu’on repart à deux Ultim autour de la planète sur ce record, ça donne le ton d’une époque. »

Avant de terminer avec une pensée pour les 3000 collaborateurs de Sodebo : « C’est un moment important de notre histoire commune. Ensemble nous faisons des choses rares. J’espère que je suis leur ambassadeur pour dire que c’est une entreprise de fous et que ce que nous allons faire avec le trophée Jules Verne est quelque chose qui nous ressemble. »