SODEBO ULTIM 3 S’EST ÉLANCÉ À L’ASSAUT DU TROPHÉE JULES VERNE

Parti mardi à 16h30 de sa base de Lorient, Sodebo Ultim 3 a franchi dans la nuit de mardi à mercredi, à 02h55 (heure française), la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h (Ouessant) et celui du Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre).

Avant de s’élancer, Thomas Coville et ses sept hommes d’équipage ont effectué mardi matin une ultime navigation destinée à valider la réparation effectuée par l’équipe technique sur le foil tribord de Sodebo Ultim 3, qui avait été endommagé le 8 octobre suite à un choc avec un OFNI.

Revenus à Lorient à la mi-journée, ils ont repris la mer trois heures plus tard pour profiter d’une situation météo favorable. « On voulait pouvoir être opportunistes et prendre la fenêtre qui nous permettrait de décoller le plus tôt possible. On pense que nous avons une carte intéressante à jouer », a commenté Thomas Coville au moment de quitter le ponton.

Sodebo 3

A quoi ressemble cette fenêtre météo ?

« Ils vont s’élancer en tribord amure dans un vent de nord-ouest assez instable d’une vingtaine de nœuds, des conditions gérables pour un équipage de huit, répond Jean-Luc Nélias. Ils devraient ensuite avoir du vent fort de nord au large du Portugal avant de descendre rapidement vers l’équateur qu’ils pourraient franchir en moins de cinq jours. Une fois dans l’hémisphère Sud, l’enjeu est de négocier au mieux l’anticyclone de Sainte-Hélène pour arriver en moins de 12 jours au Cap des Aiguilles, en entrée d’océan Indien. Il faut pour cela attraper une dépression au niveau du Cabo Frio, à la hauteur de Rio, qui peut permettre de « couper le fromage » dans l’anticyclone, donc de faire une route plus courte et à haute vitesse. C’est ce que nous recherchons avec cette fenêtre, mais cela reste difficile à prédire, car c’est assez éloigné dans le temps et que la zone est instable. »

Pour s’emparer du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, Thomas Coville, François Duguet, Sam Goodchild, Corentin Horeau, Martin Keruzoré, François Morvan, Thomas Rouxel et Matthieu Vandame doivent couper la ligne à Ouessant avant le mardi 5 janvier à 2h25min (heure française, sous réserve du WSSRC).

Patricia Brochard, Co-Présidente de Sodebo : « Le Trophée Jules Verne est un record d’anthologie qui a été battu par les plus grands noms de la course au large. Cette tentative de record autour du monde en équipage, arrive dans un contexte particulier et j’espère qu’elle fera rêver le public autant qu’elle nous fait rêver chez Sodebo. Pour la 1ère fois, nous allons découvrir Sodebo Ultim 3 en mode volant.  Nous allons aussi partager la vie d’un groupe constitué par Thomas. Cette équipe est incroyable, elle réunit des marins de grands talents, audacieux, avec des expériences différentes et complémentaires. Dans l’entreprise, nous mettons le collaboratif au cœur de nos projets car nous sommes convaincus que l’intelligence collective est créatrice de valeur. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons choisi comme emblème « l’esperluette », qui symbolise le « et », le « ensemble » et que nous l’avons placé au cœur du bateau. Ces moments qui précèdent un départ sont toujours très exaltants, c’est un brassage d’émotions fortes ! Nous sommes tous derrière Thomas et l’équipe et allons vivre intensément cette aventure. »

SODEBO ULTIM 3 VERS LA LIGNE DE DÉPART !

Thomas Coville et ses sept équipiers vont quitter Lorient ce mardi après-midi pour se diriger vers Ouessant et s’élancer ce soir à l’assaut du Trophée Jules Verne. Un départ en convoyage express et maîtrisé pour l’équipage de Sodebo Ultim 3 dû à une situation météo favorable qui peut lui permettre de descendre l’Atlantique dans les temps du record.

Sodebo 2

Sodebo Ultim 3 fera route cet après-midi vers Ouessant pour se lancer sur sa première tentative de Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport (Francis Joyon) en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes ! En concertation avec la cellule routage, dirigée depuis la terre par Jean-Luc Nélias, entouré de Philippe Legros et de Thierry Briend, Thomas Coville a en effet décidé d’appareiller dès aujourd’hui, la situation météo permettant d’envisager un temps de passage d’environ cinq jours à l’équateur et un Atlantique Sud favorable.

« Une bonne fenêtre, sur laquelle nous travaillons depuis samedi dernier, se présente, ce serait dommage de la rater, confirme Jean-Luc Nélias, qui. On ne trouve pas toujours de bons créneaux dans le Golfe de Gascogne à cette époque de l’année, il faut saisir toutes les opportunités, nous sommes contents de prendre cette fenêtre assez tôt dans la saison et nous sommes confiants. »

Avant de s’élancer sur le tour du monde, l’objectif majeur de la saison, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a validé en mer les réparations effectuées sur la dérive et le foil tribord du trimaran, endommagés le 8 octobre dernier suite à un choc avec un OFNI lors d’une session d’entraînement.

« L’équipe technique a fait un travail formidable pour boucler ces réparations dans un temps record et livrer vendredi dernier le bateau à 100% de ses capacités, nous avons gagné dix jours par rapport au timing prévu, indique Jean-Christophe Moussard, manager du Team Sodebo. L’équipage a ainsi pu naviguer dès la semaine dernière pour valider la dérive, il fallait procéder de même avec le foil en le mettant sous charge dans du vent. Comme il n’y en avait pas suffisamment ces trois derniers jours, nous avions programmé cette navigation technique ce matin. Entre-temps, Jean-Luc (Nélias) a vu une fenêtre se dessiner, le timing était serré, le défi logistique pour organiser cette dernière journée élevé, mais nous avons pris la décision de saisir l’opportunité. Tout le Team Sodebo s’est mobilisé pour permettre à Thomas et à son équipage de partir sereins. »

Revenus de cette ultime navigation de test ce mardi à 13h30, Thomas Coville, François Duguet, Sam Goodchild, Corentin Horeau, Martin Keruzoré, François Morvan, Thomas Rouxel et Matthieu Vandame ont pu profiter d’un dernier moment à terre avant de quitter la base du Team Sodebo, à Lorient, à 15h30. Cap vers la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h, à Ouessant, et celui du cap Lizard, au sud-ouest de l’Angleterre, qu’ils devraient franchir dans la soirée. A condition, bien évidemment, que la fenêtre météo reste toujours favorable d’ici là.

Source et plus d’informations : https://tropheejulesverne.sodebo.com/actualites/sodebo-ultim-3-vers-la-ligne-de-depart/

Départ ajourné ce mardi mais une nouvelle fenêtre visée jeudi !

La chasse aux records n’est pas un long fleuve tranquille, mais les paramètres variables qui cadencent immanquablement la vie du Gitana Team et de son équipage depuis le début de stand-by étaient connus de tous avant de s’attaquer au Trophée Jules Verne. Les attentes sont nombreuses et l’envie de voir les six marins du Maxi Edmond de Rothschild s’élancer est intacte, mais la cellule météo de l’écurie aux cinq flèches garde la tête froide pour se donner un maximum de chance de battre le record de 40 jours 23 heures et 30 minutes établi par Francis Joyon et son équipe en 2017. Le départ, encore envisagé hier, pour ce mardi 24 novembre en fin de journée n’est plus d’actualité mais l’équipe reste en code jaune car une nouvelle opportunité pourrait se présenter jeudi.


Pas de départ aujourd’hui

Hier, en basculant en code jaune, changement de couleur qui sous-entendait un départ possible au large de la Pointe bretonne dans les 48 heures, le Gitana Team avait enclenché les derniers préparatifs : tests PCR validés pour tous, chargement de l’avitaillement et des sacs personnels des navigants à bord… Le Maxi Edmond de Rothschild était prêt, en configuration pour sa première circumnavigation. Pour autant, la cellule météo composée de Franck Cammas, Charles Caudrelier, Marcel van Triest et Cyril Dardashti, était transparente : « Même si ça change un peu d’un modèle à l’autre, en comptant un forfait de 6 heures pour passer le Pot au Noir, tout porte à croire que l’équipage peut rejoindre l’hémisphère sud en 4 jours et 12 heures. Mais c’est ensuite que la situation se complique et se brouille », expliquait hier le routeur à terre avant de préciser : « Nous sommes face à une situation très instable et évolutive. Le danger de rater le train et se faire écraser entre deux zones de hautes pressions en Atlantique Sud existe. Il est réel, même s’il reste encore la possibilité d’emprunter une route qui passe derrière l’anticyclone. Pour l’instant, dans ce système très progressif, ça circule très, très Sud. »


Franck_Cammas 2


L’Atlantique Sud et sa descente dans le viseur

Les fichiers de prévisions, qui sont mis à jour et analysés le matin et le soir, ont malheureusement confirmé la tendance évoquée hier. « La fenêtre est toujours favorable dans l’Atlantique Nord, avec un timing de passage à l’équateur dans les temps du record actuel détenu par Spindrift en moins de 5 jours. Mais l’Atlantique Sud ne se présente pas comme nous le voudrions. Aujourd’hui les routages nous font non seulement faire le grand tour pour contourner l’Anticyclone de Sainte-Helène, qui est très étendu vers l’Ouest, puis nous font plonger très Sud, aux alentours des 47° Sud, pour obtenir un temps de passage correct au cap des Aiguilles, qui marque l’entrée dans l’Océan Indien. Les détections des glaces dans la zone sont aussi à prendre en compte car nous devrons composer avec elles si nous descendons aussi Sud…», précisait Franck Cammas ce matin à l’issue du point météo.


« Les modèles ne sont pas très en phase ces dernières semaines. Les différences et les scénario varient beaucoup entre le modèle européen (CEP) et le modèle américain (GFS) et cela complique notre travail du moment pour trouver la bonne fenêtre de départ. Mais rien de nouveau… cela fait partie de la stratégie d’un tel défi », confiait Marcel van Triest.


Ce mardi 24 novembre aurait pu être une journée de départ pour les hommes du Maxi Edmond de Rothschild et toute l’équipe qui les accompagnent dans cette quête du record absolu de vitesse autour du monde à la voile, mais ce sera une nouvelle journée d’attente en espérant que les modèles s’accordent et que la route s’ouvre pour libérer le maxi-trimaran de 32 mètres et son équipage, impatient de démontrer tout le potentiel du géant à l’échelle planétaire.


Source et plus d’informations : http://www.gitana-team.com/fr/news_actu.aspx?id=1253

COMMENT NOURRIT-ON 8 MARINS ? POUR UN TROPHEE JULES VERNE

L’avitaillement pour 8 marins en vue du Trophée Jules Verne n’est pas une mince affaire, le dossier a été confié au sein du Team Sodebo à Martine Moussard, ancienne cycliste de haut niveau devenue nutritionniste, épaulée par deux navigants, Thomas Rouxel et Martin Keruzoré. Ensemble, ils ont sondé chaque membre de l’équipage sur leurs goûts et leurs éventuelles intolérances, avant de définir, une fois plusieurs produits testés lors des navigations d’entraînement, la quantité finale embarquée à bord de Sodebo Ultim 3.

 

« La base quotidienne, c’est un petit déjeuner et deux plats lyophilisés, que l’on vient ensuite compléter avec des desserts (pas tous les jours), des produits énergétiques à prendre pendant et après l’effort, des barres protéinées, des aliments frais sous vide pour le début du tour du monde (fromages, charcuterie, fruits), de la viande et du saumon séchés, des fruits secs et de quelques friandises. A 80%, on mange pour être en forme donc performant, à 20% pour le plaisir » Martine Moussard.

 

40 jours de mer ayant été envisagés (le record à battre est de 40 jours 23 heures et 30 minutes), ce sont en tout 640 plats lyophilisés confectionnés par Sodebo qui ont été prévus, du risotto (au poisson ou au poulet) au couscous, en passant par la paëlla, les purées/jambon ou bœuf, la poule au pot ou le porc confit aux lentilles…

 

Sodebo 1

 

Une fois empaquetée, toute la nourriture a été chargée dans la coque centrale de Sodebo Ultim 3 mi-novembre, les produits frais n’étant embarqués que la veille du départ. En mer, Martin Keruzoré et Thomas Rouxel monteront à tour de rôle dans la zone de vie le sac quotidien contenant les 16 repas lyophilisés et les 8 petits déjeuners, mais également, le sac hebdomadaire comprenant tout le reste, qu’ils répartissent dans des rangements prévus par types de produits.

Chacun y puise ses rations quotidiennes et se prépare son repas, souvent pris avec ses « collègues » de quart.

 

« Une fois chauffée, on verse l’eau bouillante dans un gros thermos, et en deux-trois pressions, on remplit sa gamelle avec le plat lyophilisé, ça évite de se brûler. Et comme le thermos garde l’eau chaude pendant six heures, ça permet d’économiser du gaz » Martin Keruzoré.

 

SODEBO, « L’INNOVATION DANS LE SANG »

Depuis une quinzaine d’années, Sodebo a développé spécialement pour Thomas Coville une gamme de plats lyophilisés. Explication par Samuel Guyomard, responsable R&D : « Au début de notre collaboration, nous avons vite identifié que l’alimentation était un vrai sujet pour Thomas, qui pouvait perdre jusqu’à 10 kilos sur un tour du monde. Nous avons alors mis tout notre savoir-faire à son service, en co-développant, avec Martine Moussard et lui, des plats adaptés à ses goûts et à ses besoins énergétiques, à savoir des portions de 500 grammes riches en protéines et glucides. La gamme s’est construite petit à petit. » Un vrai challenge pour l’entreprise, dont le cœur de métier reste les produits traiteurs frais :

 

« Le défi est passionnant, parce nous avons l’innovation dans le sang. Thomas est toujours dans la recherche de la performance, ce travail collaboratif y contribue et cela n’a fait que renforcer nos liens avec lui » Samuel Guyomard

 

Source et plus d’informations : https://tropheejulesverne.sodebo.com/actualites/nourir-8-marins-trophee-jules-verne/

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild passe au jaune

Après un long briefing météo à distance avec le routeur Marcel van Triest, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild réuni au grand complet aux côtés de Cyril Dardashti, le directeur du team aux cinq flèches, a pris la décision de passer en code jaune, avec un départ possible dans un peu plus de 24 heures. Bien que les modèles météorologiques se refusent encore à signaler une fenêtre idéale, Franck Cammas et Charles Caudrelier, les deux skippers, veulent se laisser l’opportunité de s’élancer à la conquête du Trophée Jules Verne et de provoquer leur chance en coupant la ligne imaginaire au large de Brest demain, mardi 24 novembre, en début de soirée.

 

Partira, partira pas ?

Ce lundi, le doute persiste et beaucoup d’incertitudes demeurent. Si toutes les conditions sont réunies pour garantir des bonnes conditions au départ avec la perspective de rallier l’équateur dans des temps très honorables, l’Atlantique Sud reste pour l’heure moins enclin à offrir le contexte idéal pour donner libre cours à une descente sans anicroche en quête des systèmes dépressionnaires des mers australes. La faute à l’anticyclone de Sainte-Hélène qui donne du fil à retordre aux prévisions et laissent planer le risque que d’ici une dizaine de jours les vents favorables échappent aux voiles du Maxi Edmond de Rothschild et le freinent dans sa chasse au record absolu de vitesse autour du monde à la voile. Sur un modèle, ça passe ; sur l’autre, ça coince..

 

Gitana 3

 

Incertitudes en Atlantique Sud

« Aujourd’hui, tant du côté des modèles américains que des modèles européens, la situation est relativement claire pour le départ, à condition de partir un peu avant le passage d’un front derrière lequel les conditions vont se dégrader avec l’arrivée d’une petite dorsale mobile avec des vents plus légers », explique Marcel van Triest, le 7ème homme du bord qui étudie et analyse la situation météo depuis son QG. Ce fin expert du Trophée Jules Verne reste confiant quant aux chances de l’équipage de débuter sa chevauchée fantastique de la plus belle manière. « Même si ça change un peu d’un modèle à l’autre, en comptant un forfait de 6 heures pour passer le Pot au Noir, tout porte à croire que l’équipage peut rejoindre l’hémisphère sud en 4 jours et 12 heures. Mais c’est ensuite que la situation se complique et se brouille », ajoute-t-il. « Nous sommes face à une situation très instable et évolutive. Le danger de rater le train et se faire écraser entre deux zones de hautes pressions en Atlantique Sud existe. Il est réel, même s’il reste encore la possibilité d’emprunter une route qui passe derrière l’anticyclone. Pour l’instant, dans ce système très progressif, ça circule très, très Sud. »

 

Départ possible de Lorient demain à la mi-journée

Au regard de la situation, mais néanmoins animés d’une très forte envie de partir et tenter de battre le temps de 40 jours, 23 heures et 30 minutes détenu depuis janvier 2017 par l’équipage de Francis Joyon, Franck Cammas et Charles Caudrelier veulent se donner toutes les chances de s’engouffrer dans cette fenêtre de fin novembre qui reste aujourd’hui entrouverte. Ce soir et demain matin, ils étudieront encore la situation au regard des nouveaux modèles. D’ici là, les six hommes d’équipage se préparent à embarquer dès demain à la mi-journée au départ de la base du team à Lorient. Ils mettront alors le cap sur la ligne imaginaire entre le phare Créac’h sur Ouessant et le cap Lizard qui matérialise, au large de Brest le départ et l’arrivée de cette circumnavigation planétaire qu’ils entendent bien boucler à pleine vitesse à bord de leur bateau volant.

 

Source : Communiqué de presse Gitana Team
Copyright : © E.Stichelbaut / polaRYSE / Gitana S.A

Le dimanche c’est orange !

Une semaine pile après une première fenêtre, finalement abandonnée, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild voit une nouvelle opportunité de départ se présenter au large de Ouessant à compter de mardi fin de journée. C’est pourquoi ce matin, en accord avec leur routeur à terre Marcel van Triest et Cyril Dardashti, le directeur de l’écurie aux cinq flèches, Franck Cammas et Charles Caudrelier ont déclenché le code orange auprès de leur équipage et du Gitana Team.

 

 « Cette fenêtre semble prometteuse avec pour l’heure un très beau temps de passage à l’équateur. L’idée est de partir de la pointe de Bretagne après le passage d’un front en provenance de l’Atlantique. Les prochains jours nous permettront d’ajuster cette fenêtre de tir mais aujourd’hui nous sommes sur un franchissement de ligne dans la nuit de mardi à mercredi, » confiait Charles Caudrelier.

 

Gitana_Code Orange

 

Des informations à prendre naturellement au conditionnel. En effet, l’épisode de la semaine dernière, avec une dégradation du créneau de départ visé, l’a rappelé si besoin était. En termes de météo et de chasse aux records les choses peuvent évoluer très vite dans un sens comme dans l’autre. Jusqu’au franchissement de la ligne virtuelle au large du Phare du Créac’h, sur l’île d’Ouessant, les hommes du Gitana Team peuvent d’ailleurs décider d’ajourner et de faire demi-tour.

 

« Ce créneau de lancement est l’une des seules choses que nous pouvons réellement choisir sur cette tentative de record, alors nous nous appliquons. Ce choix a des implications sur le premier tiers du parcours, jusqu’au cap de Bonne Espérance, ce qui est déjà très conséquent. C’est loin, car nous parlons de prévisions à plus de 10 jours, mais dans nos critères de départ cela rentre en compte. Nous cherchons des conditions optimales pour avoir un départ maniable, une trajectoire rapide vers l’équateur puis un bon timing pour accrocher un wagon de dépressions dans l’Atlantique Sud. C’est cet enchaînement que nous visons, » expliquait Franck Cammas.

 

Pour mémoire, Gitana 17, qui est en stand-by à Lorient depuis le 1er novembre, s’attaquera à son premier Trophée Jules Verne avec à son bord six marins dont les deux skippers du Maxi Edmond de Rothschild. Dans leur tentative de battre le record de 40 jours 23 heures et 30 minutes, détenu par Francis Joyon et les hommes de Idec Sport depuis 2017, Franck Cammas et Charles Caudrelier sont accompagnés par Morgan Lagravière, Yann Riou, Erwan Israël et David Boileau.

THOMAS COVILLE ET LE TROPHÉE JULES VERNE : 30 ANS D’HISTOIRE(S)

Cet hiver, Thomas Coville s’élancera sur une tentative de record de tour du monde en équipage : le Trophée Jules Verne. Si c’est la première fois qu’il endosse le rôle de chef d’équipe, ce défi a ponctué sa carrière de marin depuis sa genèse. 

 

L’HISTOIRE DÈS LE DÉBUT
1991 ; Florence Arthaud et Titouan Lamazou créent l’association du Trophée Jules Verne, Thomas Coville a 23 ans. S’il ne baigne pas encore professionnellement dans voile, lui aussi a été touché par les grandes épopées modernes, le premier Vendée Globe, la Route du Rhum… . En 1993, quand l’occasion se présente à lui de rejoindre l’équipe de Bruno Peyron qui prépare la première tentative, il saisit l’opportunité. S’il restera à terre, remplaçant pour cette fois, il a bien contracté le virus de la course au large et la passion des records.

 

Quand je ne pars pas sur le premier Trophée Jules Verne, je suis en larme sur le bateau accompagnateur. Là une main se pose sur mon épaule, de dos, qui me dis « T’inquiète pas, t’en fera d’autres des tours du monde ». J’ai repoussé cette main visionnaire, et pourtant effectivement… J’en ai fait d’autres des Tours du Monde !

 

1997 : LE PREMIER TOUR AVEC KERSAUZON
Au début du mois de mars 1997, lorsque qu’Olivier de Kersauson et son équipage s’élancent sur une nouvelle tentative de record autour du Tour du Monde, la saison est déjà bien avancée et l’hiver austral installé. Dans les mers du sud, les icebergs en vue ne sont pas rares, mais l’équipage continue sa route coute que coute pour asseoir son avance.
« C’était une aventure, une épopée digne d’un western. Mais on a eu froid comme jamais ! » raconte Thomas dont c’est alors le premier tour du monde. Il a cependant la chance d’avoir pour skipper un marin aguerrit, qui mène ses hommes à la victoire malgré les caprices de la météo et de multiples pannes électroniques. Après 71 jours, 14 heures et 22 minutes de huis-clôt, un jour de Mai, « je me vois arrivant à Brest avec cette foule immense »… De quoi être grisé !

 

2010 : LA VALEUR DE L’EXPÉRIENCE AVEC CAMMAS
13 ans se passent avant que Thomas, qui navigue désormais sous les couleurs de Sodebo, rejoigne l’équipage de Franck Cammas pour un nouveau projet Jules Verne. Déçu d’une tentative de record en solitaire autour du monde manquée de peu, il saisit l’opportunité de relever un nouveau défi. Après le violent coup d’arrêt de sa tentative deux ans plus tôt (chavirage), le skipper Groupama a aussi très envie de retourner en découdre.
La météo sera capricieuse et tout au long du parcours, le trimaran de Franck Cammas surfera sur le fil, entre avance et retard sur le détenteur du record. Tout se dénouera dans l’Atlantique Nord, où les 10 hommes franchissent la ligne en vainqueur, avec la satisfaction d’avoir fait passer le tour sous la barre symbolique des 50 jours.

21/03/10-Arrivée à brest de Groupama 3 pour le record trophée Jules Verne, Battu en 48 jours,7 heures,44 minutes et 52 secondes

2020-21 : LA CASQUETTE DE SKIPPER POUR COVILLE
Cet hiver, c’est la barre des 40 jours qu’il faudra effleurer ou faire tomber pour battre le record et remporter le Trophée Jules Verne. Par deux fois vainqueurs comme équipier, Thomas Coville y retourne aujourd’hui à la tête de son propre équipage. Parmi eux, ils sont plusieurs à avoir déjà tenté l’aventure. Ils ont tous en tête les images de Bruno Peyron ou Olivier de Kersauson et de leurs compagnons de fortune… Et l’envie d’inscrire eux aussi leurs noms au tableau d’honneur.

Plus d’informations et source : https://tropheejulesverne.sodebo.com/actualites/thomas-coville-et-le-trophee-jules-verne-30-ans/

Dégradation de la fenêtre, retour en stand-by pour le Gitana Team

Les records sont ainsi faits! Après avoir basculé en code orange dimanche pour un potentiel départ au large de Ouessant dans les 72h, soit mercredi 18 novembre dans la journée, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a vu s’envoler en 24 heures sa chance de s’élancer cette semaine sur le record du tour de monde à la voile. Ces allers-retours font totalement partie du jeu stratégique des départs sur le Trophée Jules Verne, d’autant que le record actuel détenu par l’équipage d’Idec Sport est si élevé que la «rampe de lancement» se doit d’être sans équivoque.


Hier déjà, les fichiers météos du soir laissaient entrevoir une dégradation de la fenêtre visée par le Gitana Team. Cette tendance s’est malheureusement confirmée tout au long de la journée, entraînant le retour en stand-by des hommes du Maxi Edmond de Rothschild.

« Hier, nous sommes passés en code orange avec une probabilité de départ que l’on estimait alors entre 70 % et 80 %. Nous étions dans l’attente de l’évolution de cette fenêtre pour obtenir plus de certitudes sur la connexion dans l’Atlantique Sud. Mais hier soir, c’est dans l’Atlantique Nord que la situation s’est dégradée avec l’apparition d’une dépression tropicale en travers de la route vers les alizés. Ce nouvel élément n’est pas favorable à un départ car il devrait rallonger considérablement notre trajectoire vers l’hémisphère Sud. Dans le même temps, les modèles prévoyaient également une très longue route le long des côtes brésiliennes et uruguayennes pour contourner les hautes pressions de Sainte-Helène, ce qui ne va pas dans le sens d’un record », détaillait Charles Caudrelier.


Gitana_Team_Lorient


AU-DELÀ DE 5 JOURS À L’ÉQUATEUR

« C’est toute la difficulté de ces périodes d’avant départ ! L’envie de partir est forcément très présente, mais nous sommes au début de notre stand-by et il ne faut pas nous précipiter. Le record sera difficile à aller chercher et nous nous devons d’avoir une fenêtre de départ ambitieuse pour avoir toutes nos chances », complétait Charles.

De son côté, Franck Cammas rappelait : « Les critères de temps que nous recherchons sont dictés par les performances que nous savons à la portée du Maxi Edmond de Rothschild mais aussi en analysant les différentes séquences du record d’Idec en 2017. Le passage à l’équateur et le temps au Cap des Aiguilles sont nos premiers critères. Au-delà de 5 jours à l’équateur ce n’est plus une bonne fenêtre et c’est ce que nous proposait le routage. »

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild
Franck Cammas et Charles Caudrelier, skippers
Morgan Lagravière, Yann Riou, Erwan Israël et David Boileau.

Rappel des codes du stand-by
Pendant la période de stand-by du Maxi Edmond de Rothschild, que l’équipe aux cinq flèches a fixée du 1er novembre aux premiers jours de février 2021, l’annonce des changements de situation et d’un éventuel départ du bateau se fait via un système de codes couleurs dont voici la signification :
– Noir : pas de départ possible avant 96h
– Rouge : observation d’un départ possible entre 72 et 96h
– Orange : observation d’un départ possible entre 48 et 72h
– Jaune : départ probable entre 24 et 48h
– Vert : départ dans les 24h