Partis il y a 24 heures à l’assaut du Trophée Jules Verne, Francis Joyon et son équipage ont connu un départ difficile avant de trouver leur rythme de croisière, ce lundi matin, à la faveur d’un vent très favorable. Le maxi-trimaran navigue actuellement à hauteur des côtes portugaises.
On ne peut pas dire que le départ de Francis Joyon, pour sa seconde tentative de record, se soit faite sur les chapeaux de roues. Bien au contraire. Avec Marcel Van Triest, le routeur et météorologue de la team Idec Sport, le choix a été le suivant : s’élancer malgré de faibles vents avec la perspective de bonnes conditions de navigation par la suite. Et c’est exactement ce qui s’est produit. Joyon et consort ont, dans un premier temps, été contraints de tirer de nombreux bords dans une absence de vent quasi totale. Puis, au petit matin, Eole s’est enfin réveillé pour le plus grand bonheur de l’équipage.
Retour aux conditions de glisse pour IDEC SPORT pointé à plus de 31 noeuds @TJV_officiel pic.twitter.com/K1qnB0KqLC
— Francis Joyon (@FrancisJoyon) November 21, 2016
Le Golfe de Gascogne a ainsi été « avalé », ce qui a permis à Francis Joyon de rattraper le retard qu’il accusait au lever du jour. Après 24 heures d’effort, la Team Idec Sport accuse un retard de 182 milles sur le record établi par Loïck Peyron en 2012.
Quoi qu’il en soit, après cette première journée de mer, Marcel Van Triest se montre optimiste : « Nous envisageons un temps correct à l’Equateur, de l’ordre de 5 jours et une douzaine d’heures, nettement moins bien que lors de la tentative 2015 (5 jours et 1 heures ndlr), mais un chrono très intéressant à Bonne Espérance, de l’ordre de 13 jours et demi, avec de surcroit, la possibilité d’éviter d’aller trop sud jouer avec les zones de glaces, comme le suggéraient nos routages lors de l’examen de la fenêtre du 6 novembre ».
Isabelle Trancoen