SPINDRIFT 2 À NOUVEAU EN STAND BY

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© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Yann Guichard et son équipage seront à nouveau en stand by en début de semaine prochaine en attente d’une fenêtre météo favorable pour s’élancer sur une troisième tentative de Trophée Jules Verne.
En effet, depuis le 29 octobre, toute l’équipe était mobilisée à 100% sur la réparation d’un safran, problème décelé sur l’appendice en question lors d’une navigation d’entrainement au large. « C’est un autre contre la montre que nous venons de vivre au sein de Spindrift racing. Ces 3 dernières semaines, nous sommes restés focalisés sur la recherche de solutions puis sur la réparation de celui-ci. Je remercie toute l’équipe technique pour leur investissement car nous sommes désormais prêts à partir et nos yeux sont rivés sur les fichiers météo. Nous prolongeons notre stand-by jusqu’à mi décembre », explique Yann Guichard.
Le défi de Spindrift racing ? Abaisser l’exigeant chrono de 40 jours 23 heures 30 minutes établi par Francis Joyon.
Un objectif réalisable si les conditions météorologiques rencontrées le long du parcours le permettent. « Nous aimerions déjà avoir un peu d’avance à l’entrée de l’Indien… océan que Francis Joyon avait traversé dans des temps records et sur lequel il sera difficile de faire mieux », indique Yann Guichard.

 

Équipage de Spindrift 2
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)
Thierry Chabagny (barreur / régleur)
Grégory Gendron (barreur / régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
Corentin Horeau (barreur / numéro un)
François Morvan (barreur / régleur)
Duncan Späth (barreur / régleur)
Erwan Le Roux (chef de quart / barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur à terre)

 

LE TROPHEE JULES VERNE EN BREF : 
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir : 21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage

 

ARRÊT FORCÉ À FREMANTLE

Arrivé à Fremantle (Australie Sud-Ouest) mercredi matin heure française, Yann Guichard revient sur les circonstances de l’abandon du trimaran noir et or lors de sa tentative de record autour du monde suite au bris de son safran de flotteur tribord. Spindrift 2 devrait être ramené en France par cargo ces prochains jours.

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Le trimaran noir et or est enfin sécurisé dans le port de Fremantle (à côté de Perth, Australie occidentale) après cinq jours d’incertitude quant à la tenue du safran de flotteur tribord, dont la mèche s’est rompue entre les deux paliers… Après réflexion, la meilleure solution et la plus rapide consiste à rapatrier Spindrift 2 par cargo car il faudrait attendre au moins trois semaines pour récupérer de nouveaux safran.

« On va déjà démonter le safran et on s’organise pour faire ramener le trimaran par cargo. On a bien évidemment un doute sur l’autre safran et c’est prendre un risque de revenir par la mer à notre base, vu que nous sommes quasiment à l’autre bout du monde. Tout l’équipage et les cinq hommes du team technique qui nous ont rejoint, vont se focaliser sur la préparation de ce retour cargo : il faut démâter et mettre le bateau propre pour ce voyage. » précisait Yann Guichard quelques heures après son arrivée au port australien.

 

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EN ATTENTE D’ANALYSES
« Nous avons cassé le safran du flotteur tribord après les Kerguelen : on ne sait pas exactement à quel moment, mais Thierry Chabagny qui était à la barre, a indiqué qu’elle devenait très dure. Or nous n’avons rien touché ! Nous étions bâbord amures en train de remonter vers l’Est-Nord Est toujours au portant sous gennaker. Comme c’était de nuit, nous avons tenté de savoir pourquoi : le parallélisme, la tension des drosses, un objet dans les safrans… Mais rien de tout cela. Et quand nous avons changé de barreur, toujours le même effet : difficile de lofer ou d’abattre. Cela devenait même de plus en plus « inbarrable » car le bateau faisait ce qu’il voulait. On s’est rendu compte au petit jour que la mèche du safran tribord était cassée entre les deux paliers, à l’intérieur du flotteur. Le safran ne tenait plus à grand-chose et partait en latéral : il faisait sa vie au gré des vagues et des accélérations… » indiquait le skipper de Spindrift 2 mercredi midi de Perth.

Très déçus par cette avarie alors que le trimaran noir et or était parfaitement dans les temps du record du Trophée Jules Verne avec de bonnes conditions météorologiques pour aborder le Pacifique et le cap Horn, Yann Guichard et ses onze hommes souhaitent désormais des explications.

« Nous allons analyser ce qu’il s’est passé mais je ne cache pas que je suis extrêmement déçu et tout l’équipage avec moi : nous étions plutôt bien placés et dans les temps du record avec des conditions plutôt favorables à suivre… Et puis après le démâtage avant même le départ il y a un an, cela fait la deuxième fois que le matériel nous lâche ! Là, on a eu la chance de ne pas avoir perdu le safran parce qu’il aurait pu arracher le bas du flotteur… Nous allons pouvoir regarder si c’est un défaut de fabrication ou un mauvais calcul de structure. Certes nous avons effectué ce périple jusqu’aux Kerguelen essentiellement en bâbord amures, mais tout de même : nous n’avons jamais tiré plus que nécessaire sur le bateau avec beaucoup de vent très portant, entre 140° et 155°. Spindrift 2 va beaucoup plus vite qu’il y a trois ans lors de notre première tentative : nous avions les cartes en main malgré des conditions météorologiques moins favorables que celles d’IDEC Sport dans l’océan Indien ! C’est vraiment frustrant de savoir que nous n’avons rien touché, que nous n’avons rien fait d’anormal pour que cela se produise…»

 

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UN POTENTIEL ACCRU
Et si la fenêtre météorologique pour claquer le record entre Ouessant et l’équateur était très favorable (4j 19h 57’), il a tout de même fallu exploiter le potentiel de Spindrift 2 sur ce premier tronçon et effectuer le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène pour atteindre la longitude du cap de Bonne-Espérance, puis passer sous les Kerguelen malgré la présence d’icebergs. Au moment de la rupture du safran, l’équipage possédait encore quelques dizaines de milles d’avance…

« Nous avons au moins démontré que nous pouvions aller très vite puisque nous avons le record entre Ouessant et l’équateur, alors qu’il a fallu enchaîner huit ou neuf empannages, contre un seul il y a trois ans ! La combinaison du petit mât avec les plans porteurs fait que le flotteur est un peu moins dans l’eau avec moins de surface mouillée : on va vraiment plus vite. Et l’équipe était incroyable : on avait une alchimie remarquable avec douze hommes à bord. C’était le bon nombre et tout le monde a trouvé sa place rapidement. La modification de la casquette qui nous protège mieux du vent et du froid, a aussi porté ses fruits : on est descendu quasiment par 55° Sud avec une eau à 2°C, à slalomer entre les glaces ! »

Et avant d’envisager une nouvelle tentative ou un programme revisité, Yann Guichard se laisse le temps de la réflexion en fonction des résultats des analyses permettant de comprendre pourquoi la mèche de safran s’est rompue sans aucun choc…

« Pour l’instant, on se concentre sur les explications à trouver pour cette casse de safran : au-delà du coût, c’est aussi un délai de fabrication et les chantiers sont plutôt occupés ces prochains mois… S’il faut refaire une pièce différente, cela va prendre beaucoup de temps. C’est encore un peu tôt pour savoir ce que nous allons décider : il faut attendre la réunion que nous allons organiser avec tous les intervenants et les analyses de cette casse. On va d’abord se poser et réfléchir avant de prendre une décision quant à la suite du programme, Trophée Jules Verne ou pas l’hiver prochain… »

 

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ÉQUIPAGE DE SPINDRIFT 2 :
Yann Guichard (skipper) voir son portrait
Erwan Israël (navigateur) voir son portrait
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
François Morvan (barreur-régleur) voir son portrait
Thierry Chabagny (barreur-régleur) voir son portrait
Sam Goodchild ((barreur / numéro un) voir son portrait
Erwan Le Roux (barreur-régleur) voir son portrait
Duncan Späth (barreur-régleur) voir son portrait
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un) voir son portrait
Jackson Bouttell (barreur / numéro un) voir son portrait

Jean-Yves Bernot (routeur)


LE TROPHÉE JULES VERNE DE SPINDRIFT 2 EN BREF : 
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir :  21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage
Date début de stand-by de Spindrift 2 : 5 novembre 2018
Date de départ de Spindrift 2: mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (soit 12 heures 47 minutes et 27 secondes heure française)- Ouessant – Equateur: 4j 19h 57′
– Ouessant – Cap de Bonne Espérance: 12j 13h 8′
– Ouessant- Cap des Aiguilles: 12j 14h 58′
– Equateur – Cap des Aiguilles: 7j 17hPour battre le record, Spindrift 2 devait être de retour avant le 26 février 2019 11:16:57 TU

RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :
Ouessant-équateur : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)* sous réserve validation WSSRC
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

L’équipage de Spindrift 2 contraint a l’abandon

L’équipage de Spindrift 2 contraint à l’abandon dans sa tentative de record.

OUESSANT, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing at the start of the Jules Verne Trophy.

 

A 19h UTC, Yann Guichard, skipper de Spindrift 2, actuellement en tentative de record sur le Trophée Jules Verne a prévenu son équipe à terre de la casse de la mèche du safran tribord. Cette avarie non réparable entraine une incapacité à barrer le bateau dans des conditions de performance et de sécurité.

 

« Ce problème technique nous contraint malheureusement à arrêter cette tentative de record du Trophée Jules Verne.  C’est évidemment une déception pour tout l’équipage. Nous nous dirigeons vers la côte sud-est de l’Australie que nous devrions atteindre d’ici 4 jours. » précise Yann Guichard.

LE PREMIER CAP

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Après douze jours 14 heures 58 minutes, Spindrift 2 a franchi ce mardi à 2h40 UTC (3h40 heure française) la longitude du cap des Aiguilles, passant de l’Atlantique à l’océan Indien. Avec toujours une marge d’avance sur le record autour du monde de Francis Joyon et son équipage : 6 heures 43 minutes. Pour atteindre cette pointe africaine, Yann Guichard et ses onze hommes ont dû faire le tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène pour toucher les vents portants des mers du Sud, soit 700 milles de plus sur l’eau…

 

 

Le premier des trois caps symboliques de ce tour du monde à la voile, Bonne-Espérance, a été débordé après 12j 13h 08’ : un des meilleurs temps de ce Trophée Jules Verne initié en 1993… Mais c’est au cap des Aiguilles, quelques dizaines de milles plus au Sud-Est que le temps de référence prend toute sa dimension puisque cette pointe africaine marque géographiquement l’entrée dans l’océan Indien… Or pour y arriver, Spindrift 2 a dû contourner largement l’anticyclone de Sainte-Hélène, traverser une dorsale puis enfin mettre le clignotant à gauche avant de viser la longitude du cap des Aiguilles.

Malgré ce détour qui a obligé le trimaran noir et or à plonger plein Sud jusqu’au 43° Sud, Yann Guichard et ses onze équipiers gardent une marge d’avance : 6 heures et 43 minutes, (soit environ 300 milles) sur le temps de référence d’IDEC Sport. Ainsi Spindrift 2 a mis 12 jours, 14 heures, 58 minutes depuis Ouessant pour atteindre le cap des Aiguilles, et depuis l’équateur, 7 jours 17 heures pour déborder cette même pointe de l’Afrique du Sud.

 

JANUARY 24TH 2019 - Day 12 - Onboard Spindrift 2.

 

UN INDIEN COOPÉRATIF

« On a dû faire un grand détour pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène : il a fallu attendre le 40° Sud avant de commencer à tourner à gauche ! C’était assez extrême, mais nous n’avions aucune possibilité de « couper le fromage » : il a fallu prendre notre mal en patience surtout que nous avons eu un vent de travers avec une mer de face pas facile à négocier… Depuis trois jours, on allonge la foulée dans la bonne direction et cela fait du bien au moral : on vient de passer le cap de Bonne-Espérance et on reste dans les objectifs que nous nous étions fixés. » précisait Yann Guichard après avoir passé le cap des Aiguilles.

Fort de ce temps de référence à l’entrée de l’océan Indien qui reste le troisième meilleur chrono du Trophée Jules Verne, le skipper, son équipage et leur routeur à terre, Jean-Yves Bernot, sont plutôt confiants pour la suite puisque l’anticyclone des Mascareignes (Sud Madagascar) est bien installé sur l’île Crozet et va se déplacer les jours prochains au Nord de l’archipel des Kerguelen, poussé par une dépression australe. Déjà à plus de 35 nœuds de moyenne depuis trois jours, le trimaran noir et or va ainsi pouvoir maintenir ce rythme soutenu sur une mer relativement maniable en passant au Sud des Kerguelen !

« Il fait jour depuis deux heures et on sent bien qu’on est dans l’océan Indien ! On va bientôt passer le 50° Sud et il fait gris avec une mer à 2°C… Mais avec des albatros qui nous accompagnent : c’est magnifique ! On a donc de bonnes conditions pour aller vite vers les Kerguelen qu’on laissera dans notre Nord puisqu’on risque de descendre jusqu’au 53-54° Sud. Mais on va aussi avoir des icebergs devant nous à partir de mercredi : il va falloir veiller au radar et aux lunettes à infra-rouges. Cela s’annonce un peu tendu… On devrait longer l’anticyclone en se faisant propulser par les dépressions australes : c’est plutôt bien jusqu’aux Kerguelen, mais après, on va avoir plusieurs empannages à effectuer ce qui nous ralentira un peu. On devrait toutefois traverser assez vite cet océan Indien sans perdre trop de temps, en espérant ne pas être en retard à l’entrée du Pacifique, au Sud de la Tasmanie.» indiquait le skipper de Spindrift 2.

Si cette trajectoire assez Sud permet de raccourcir la route tout en bénéficiant d’un flux portant soutenu, le fait de descendre jusqu’au 53° Sud pose ainsi le problème des glaces dérivantes, dont un certain nombre d’icebergs sont identifiés clairement par les satellites de CLS. Sur ce tronçon de parcours, Spindrift 2 doit être très véloce car Francis Joyon et son équipage avaient effectué une traversée de l’océan Indien extrêmement rapide puisqu’ils sont encore détenteurs du record WSSRC (5j 21h 08′) ! Mais les capacités du trimaran noir et or dans la brise laissent espérer qu’il conservera encore un peu d’avance sur le temps d’IDEC Sport au Sud de la Tasmanie, longitude névralgique entre l’océan Indien et le Pacifique…

Jour 12 – 5h GMT
354 milles d’avance sur IDEC
Distance parcourue depuis le départ : 8582 milles
Vitesse moyenne sur 24 heures : 31,4 nœuds

 

ÉQUIPAGE DE SPINDRIFT 2 :

Yann Guichard (skipper) voir son portrait
Erwan Israël (navigateur) voir son portrait
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
François Morvan (barreur-régleur) voir son portrait
Thierry Chabagny (barreur-régleur) voir son portrait
Sam Goodchild ((barreur / numéro un) voir son portrait
Erwan Le Roux (barreur-régleur) voir son portrait
Duncan Späth (barreur-régleur) voir son portrait
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un) voir son portrait
Jackson Bouttell (barreur / numéro un) voir son portrait

Jean-Yves Bernot (routeur)

 


LE TROPHÉE JULES VERNE DE SPINDRIFT 2 EN BREF : 

Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir :  21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage
Date début de stand-by de Spindrift 2 : 5 novembre 2018
Date de départ de Spindrift 2: mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (soit 12 heures 47 minutes et 27 secondes heure française)- Ouessant – Equateur: 4j 19h 57′
– Ouessant – Cap de Bonne Espérance: 12j 13h 8′
– Ouessant- Cap des Aiguilles: 12j 14h 58′
– Equateur – Cap des Aiguilles: 7j 17hPour battre le record, Spindrift 2 devra être de retour avant le 26 février 2019 11:16:57 TU

 

RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :
Ouessant-équateur : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)* sous réserve validation WSSRC
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

 

LE PASSAGE DE L’ÉQUATEUR À BORD DE SPINDRIFT 2

Yann Guichard et ses équipiers ont battu ce jour le record de vitesse entre Ouessant et l’équateur à bord du maxi trimaran Spindrift 2 dans le cadre de leur tentative de trophée Jules Verne. En franchissant l’équateur à 7h 45′ GMT (8h 45′ heure française) ce lundi 21 janvier, ils établissent un nouveau temps de référence de 4j 19h 57 min*, soit une heure et 48 minutes de moins que le précédent record établi en 2015 par la même équipe.

 

Découvrez le record en vidéo en cliquant sur l’image ci-dessous.

 

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TROPHÉE JULES VERNE : RECORD À L’ÉQUATEUR

En franchissant la ligne de séparation des hémisphères ce lundi 21 janvier à 7h 45’ UTC (8h45 heure française), Spindrift 2 améliore le record de la traversée de l’Atlantique Nord de plus d’une heure ! Et surtout passe l’équateur avec plus de 23 heures (180 milles) d’avance sur IDEC Sport, détenteur du Trophée Jules Verne. Yann Guichard et ses onze hommes ont ainsi réussi leur premier challenge autour du monde avec un temps de 4 jours 19 heures 57 minutes* entre Ouessant et l’équateur. (*Sous réserve de la validation du World Sail Speed Record Council).

 

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Il faudra attendre bien sûr la validation officielle par le WSSRC (organisme international en charge des records), mais d’ores et déjà Yann Guichard et ses hommes peuvent être contents de cette première tranche de tour du monde avec ce temps canon de 4 jours 19 heures 57 minutes, soit 1h 48’ de mieux que leur propre référence de 2015 (4j 21h 45’).

En fait, Spindrift 2 parti devant le phare de Créac’h le mercredi 16 janvier à 11h 47’ 27’’ UTC a bénéficié rapidement de conditions favorables même s’il a fallu à l’équipage enchaîner les empannages tout au long de sa descente du cap Finisterre au large des Canaries. Pas moins d’une dizaine de recadrages pour rester dans un flux portant de secteur Nord-Est puis Est en accrochant les alizés au large de Hierro.

 

PLEINE LUNE !

« On a commencé à rentrer dans le Pot au Noir vers 2°Nord : il n’était pas très actif, ce qui ne nous a pas facilité sa traversée avec très peu de brise… Même les grains n’étaient pas très ventés. C’était surtout sympa d’avoir la pleine lune au passage de l’équateur : nous avons même vu l’éclipse ! C’était magnifique pendant une bonne heure… Tout le monde a pris le rythme et la modification de la casquette est vraiment un bonus : on est nettement plus à l’abri. La descente jusqu’à l’équateur n’a pas été une route simple : il a fallu enchaîner les empannages et passer au travers des archipels des Canaries et du Cap-Vert. On a eu une mer assez difficile avant ces deux groupes d’îles. » indiquait Yann Guichard quelques minutes après avoir franchi la ligne de séparation des hémisphères.

Pour autant, l’horizon n’est pas encore clairement dégagé puisque le Pot au Noir se prolonge en ce moment jusqu’à 120 milles au Sud de l’équateur, soit encore six heures délicates avant d’accrocher les alizés de Sud-Est à Est qui soufflent au large du Brésil. Mais la bonne nouvelle est l’installation d’un front orageux qui sortira du cap Frio (au large de Rio de Janeiro) dès mardi.

« On doit sortir complétement du Pot au Noir vers 2°Sud, et ensuite, nous allons devoir faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui se reforme dans l’Est : nous allons devoir faire du Sud pendant un bout de temps jusqu’au 37°Sud avant de tourner à gauche vers l’océan Indien. Cela nous rallonge la route, surtout que nous devrons traverser une zone de petit temps dans trois jours. Mais ensuite, nous toucherons du vent de Nord-Ouest favorable. Ce sera finalement une descente assez lente… mais nous devrions toujours être un peu en avance par rapport à Francis Joyon et son équipage au passage du cap des Aiguilles. » précisait le skipper de Spindrift 2.

Car le prochain objectif est désormais la pointe de l’Afrique du Sud : Francis Joyon et son équipage avait franchi la longitude du cap des Aiguilles après 12j 21h 22′ de mer. Or avec 23h 02’ d’avance sur ce premier tronçon, Yann Guichard et ses hommes peuvent espérer conserver une petite demie journée d’avance avant d’entamer l’océan Indien. Le même trimaran alors sous les couleurs de Banque Populaire en 2012, avait mis un tout petit peu moins de douze jours depuis Ouessant (11j 23h 50’). Il reste environ 3 200 milles à Spindrift 2 pour atteindre cette longitude : le trimaran noir et or a déjà aligné 26 nœuds de moyenne depuis son départ de Ouessant, soit plus de 620 milles par jour, traversée du Pot au Noir incluse !

 

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RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :

Ouessant-équateur : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)* sous réserve validation WSSRC
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

DÉPART À 11H 47MIN 27 SEC

Yann Guichard et ses hommes sont partis pour le tour du monde devant Ouessant ce mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (heure française : 12 heures 47 minutes 27 secondes) : ils doivent donc revenir avant le 26 février à 11 heures 16 minutes et 57 secondes TU (soit 12 heures 16 minutes et 57 secondes en heure française) pour s’adjuger le Trophée Jules Verne détenu depuis 2017 par Francis Joyon et son équipage en 40j 23h 30’ 30’’.

 

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Les conditions météorologiques étaient favorables devant le phare de Créac’h, repère de la ligne de départ (et d’arrivée) du Trophée Jules Verne, record autour du monde par les trois caps à la voile. Une brise de secteur Sud-Ouest de 20 nœuds et une mer plutôt paisible permettaient au trimaran géant noir et or de s’élancer vers un front au large de Ouessant pour accrocher un bon flux de Nord-Ouest. C’est ce vent puissant que Spindrift 2 est allé chercher en milieu de journée pour descendre ensuite très rapidement vers Madère, les Canaries et l’archipel du Cap-Vert.

 

Un record à l’équateur ? 

Et d’après les routages effectués par Jean-Yves Bernot à terre, le passage de l’équateur pourrait s’effectuer dès la nuit de dimanche à lundi 21 janvier, soit après moins de cinq jours de mer. Or c’est après cette ligne imaginaire entre les deux hémisphères que Yann Guichard et son équipage doivent continuer à cravacher pour espérer franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en douze jours environ. Un challenge tout à fait envisageable puisque Francis Joyon et ses hommes avaient mis 12j 21h 22’ pour passer le cap africain.

Or en cumulant tous les meilleurs temps réalisés depuis la première tentative en 1993 sur le Trophée Jules Verne, le tour du monde en équipage de Ouessant à Ouessant pourrait idéalement s’effectuer en 38 jours ! Le premier tronçon vers l’équateur s’annonce donc très favorable, mais il est encore trop tôt pour anticiper la suite : si une dépression « sort » du Brésil lors du passage du grand trimaran au large de Salvador de Bahia, la configuration météorologique pourrait permettre de « couper le fromage », d’aller plus directement vers le Grand Sud sans avoir à faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène.

Après, ce sont les dépressions australes, leurs trajectoires, leurs positionnements Nord-Sud et leurs vitesses de déplacement qui détermineront si l’océan Indien pourra être avalé en moins de 5j 21h 08’ et le Pacifique en moins de 7j 21h 13’ 31’’ (temps de référence WSSRC d’IDEC Sport en 2017) sur ce Trophée Jules Verne…

 

BREST, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing gets ready for the start of the Jules Verne Trophy.

 

Yann Guichard, skipper de Spindrift 2 :
« Jusqu’à l’équateur, ça s’annonce bien ! Les alizés sont bien installés : on devrait mettre moins de cinq jours pour aller à l’équateur. Ensuite, il y a toujours des inconnues dans l’Atlantique Sud mais on espère atteindre l’Afrique du Sud autour de douze jours, douze jours et demi. 
Ce tour du monde, c’est aussi un passage de saisons à vitesse grand « V » ! On part dans du Nord-Ouest avec du crachin, aux Canaries on sera dans l’alizé avec 30°C, à l’équateur il fera 40°C et trois jours après, on est dans les Quarantièmes, dans le Grand Sud avec trois semaines assez soutenues et fraîches. C’est un beau voyage…
Une des difficultés, c’est l’anticyclone de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud qui parfois barre la route. Après, ce n’est pas un problème de faire le grand tour s’il y a du vent parce que les bateaux actuels vont vite. Mais le Grand Sud, c’est tout de même au minimum quinze jours de grand froid et d’humidité ! Ce sont aussi des paysages magiques, des endroits incroyables à vivre en équipage… 
On est un peu plus léger que la dernière fois et c’est aussi pour cela que nous ne sommes que douze. Potentiellement, en-dessous de vingt nœuds, nous avons un très léger déficit, mais au-dessus Spindrift 2 est plus rapide qu’avant ! On peut tenir des moyennes supérieures à 35 nœuds si la mer reste maniable…»

 

BREST, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing gets ready for the start of the Jules Verne Trophy.

 

ÉQUIPAGE DE SPINDRIFT 2:
Yann Guichard (skipper) voir son portrait
Erwan Israël (navigateur) voir son portrait
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
François Morvan (barreur-régleur) voir son portrait
Thierry Chabagny (barreur-régleur) voir son portrait
Sam Goodchild ((barreur / numéro un) voir son portrait
Erwan Le Roux (barreur-régleur) voir son portrait
Duncan Späth (barreur-régleur) voir son portrait
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un) voir son portrait
Jackson Bouttell (barreur / numéro un) voir son portrait

Jean-Yves Bernot (routeur)

 


LE TROPHÉE JULES VERNE EN BREF :
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir :  21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage
Date début de stand-by de Spindrift 2 : 5 novembre 2018
Date de départ de Spindrift 2: mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (soit 12 heures 47 minutes et 27 secondes heure française)
Pour battre le record, Spindrift 2 devra être de retour avant le 26 février 2019 11:16:57 TU

RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :
Ouessant-Équateur : 4j 21h 45’ (Spindrift 2 en 2015)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-Équateur) : 4j 21h 45’ (Spindrift 2 en 2015)
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

EN ROUTE POUR OUESSANT

À 8H30 HEURE CE MERCREDI 16 JANVIER, LE TRIMARAN GÉANT NOIR ET OR A QUITTÉ LE QUAI DE LA MARINA DU CHÂTEAU À BREST AFIN DE RALLIER LA LIGNE DE DÉPART DÉFINIE À OUESSANT, DEVANT LE PHARE DE CRÉAC’H. LES DOUZE HOMMES DE SPINDRIFT 2 COMPTENT TROIS HEURES POUR REJOINDRE LA LIGNE ET DEVRAIENT PARTIR VERS MIDI, AU MOMENT OÙ LE FRONT ATTENDU DOIT PASSER SUR OUESSANT AVEC UN BON FLUX DE NORD-OUEST.

 

BREST, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing gets ready for the start of the Jules Verne Trophy.

 

Beaucoup d’émotion, mais surtout beaucoup de concentration pour ce départ que certains attendent depuis le 5 novembre, date du début du stand-by. Mais cette fois, l’opportunité est belle et les conditions idéales pour atteindre l’équateur en moins de cinq jours, le meilleur temps étant toujours détenu par Yann Guichard et son équipe en 2015 : 4 jours 21 heures 45 minutes…

Mais c’est surtout l’Atlantique Sud qui va déterminer comment se présentera l’enchaînement vers le Grand Sud : le skipper et ses hommes espèrent pouvoir franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en moins de douze jours, afin d’avoir une journée de marge sur le record autour du monde (Trophée Jules Verne) détenu depuis 2017 par Francis Joyon en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes.

 

« Ils ont dit » avant le départ :

Erwan Israël : « Les premières heures vont être intenses puisqu’on a un front qui arrive de l’Ouest. Le vent de Nord-Ouest va être soutenu et nous emmener rapidement jusqu’au cap Finisterre… Il y a 70% de vent portant jusqu’à l’équateur. Et le Pot au Noir à l’air gentil… Ensuite CLS nous fournit des données sur la position des glaces : l’Atlantique et l’Indien ne devraient pas poser de problèmes, mais par contre, le Pacifique risque d’être assez difficile parce qu’il y a beaucoup d’icebergs au large de la mer de Ross. Comme ils sont très Nord, il est peut-être possible de passer dessous. Il faudra ajuster. »

Xavier Revil : « Le départ du ponton se fait de nuit, mais le franchissement de la ligne à midi. Sous le soleil, devant Créac’h ! On doit avoir un peu de vent de Sud-Ouest mais une bascule franche est annoncée rapidement à l’Ouest-Nord Ouest. Après, on a une belle météo le long du Portugal et après dans les alizés… Cela fait deux mois qu’on attend et on n’a rien eu à se mettre sous la dent ! L’hiver a été assez calme et la première fenêtre qui se présente alors, est bonne. »

François Morvan : « Cela va être assez rapide parce qu’on va partir juste avant que le front arrive sur Ouessant. Après quelques heures, on vire et le vent va devenir de plus en plus favorable pour descendre vers le cap Finisterre : on sera alors déjà sous gennaker ! C’est un schéma assez classique pour un départ de Jules Verne. C’est ma troisième tentative et je suis content de m’élancer, surtout que le temps à l’équateur apparait bon. Ça fait toujours quelque chose de partir pour un tour du monde ! C’est un gros dossier et on ne s’habitue jamais. »

Erwan Le Roux : « On va essayer de franchir tous ces caps et tous ces objectifs autour du monde ! Il y a une belle fenêtre et le bateau est top, l’équipage est prêt. On va s’éclater tous et on va profiter à fond de ce qu’on va vivre. Je n’ai jamais fait ça avant et je n’ai jamais connu le Grand Sud : on va voir des paysages juste hallucinants, une faune incroyable… J’ai hâte de découvrir tout cela. Je suis un novice ! »

Thierry Chabagny : « J’ai eu la chance de faire trois saisons à l’époque où le bateau s’appelait Banque Populaire… Et j’ai fait un Trophée Jules Verne avant de revenir l’année dernière à bord de Spindrift 2. C’est le même bateau, mais il a été optimisé : ce n’est pas le même gréement, le trimaran est plus léger, les voiles sont moins lourdes et on navigue à douze au lieu de quatorze. Le bateau est ainsi un peu plus nerveux, plus sympa. Je suis très heureux de repartir ! »

Duncan Späth : « C’est un grand périple : j’ai déjà fait des transats avec Spindrift 2 mais là, le tour du monde, c’est magnifique. C’est sûr qu’il y a une tension avant le départ, et de l’appréhension, mais je me réjouis d’aller dans le Grand Sud. C’est toujours unique une telle aventure ! C’est le plus beau challenge dans le monde de la voile et c’est incroyable d’avoir l’opportunité de le faire… L’équipage est super et cela fait un moment qu’on se connaît. »

Benjamin Schwartz : « J’ai navigué à bord de Spindrift 2 au retour de la transat de New-York à la fin de l’été. En six jours, j’ai pu bien connaître l’équipage. Et l’expérience de l’ascension du Mont-Blanc nous a bien soudé. J’ai fait le tour du monde,  mais à terre avec Dong Feng Race Team : ça change quand même de ne pas rester sur le ponton quand le bateau part ! Beaucoup d’attente et un petit peu d’appréhension : partir quarante jours… Et on s’élance de jour pour voir la ligne de départ. Certes on passe de l’hiver à l’été austral, mais c’est relatif : il a l’air de faire un peu froid dans le Grand Sud… »

Jacques Guichard : « On a simplifié le bateau puisqu’on a un mât plus court et que nous ne sommes que douze : on n’embarque qu’un seul gennaker ! Cela fait gagner du poids, mais les voiles ne doivent pas casser. Et on va plus vite avec ce mât au-dessus de vingt nœuds de vent… Nos chances d’améliorer le record restent excellentes puisque IDEC Sport avait un petit mât aussi ! On sait que lorsque les deux bateaux ont navigué ensemble en équipage, Spindrift 2 était plus rapide. »

Christophe Espagnon : « Les conditions de ce deuxième départ s’avèrent un peu moins violentes mais c’est surtout le temps à battre qui est différent ! C’est mon deuxième, donc c’est un peu plus facile parce que je connais un peu. Mais il y a cinq jours de mieux à faire… Nous ne sommes plus dans la découverte : il y a un noyau dur à bord, complété par des jeunes qui en veulent. C’est un trimaran exigeant puisque certaines manoeuves demandent dix, voir douze équipiers sur le pont ! Mais l’important, c’est de ne pas faire d’erreurs parce que les pièces sont énormes et on n’a pas le droit de casser du matériel. »

Jackson Bouttell : « C’est ma première fois autour du monde en multicoque : je viens d’arriver avec Dong Feng après la Volvo Ocean Race : c’était aussi un tour du monde mais en monocoque. Et le trimaran est presque deux fois plus grand. Et cette fois, c’est sans escale ! Et en multicoque, c’est tellement différent ! »

Sam Goodchild : « J’ai un peu d’appréhension de partir, mais c’est un super bateau et une super équipe. Je connais bien le trimaran depuis trois ans et je suis un des plus exposé comme numéro 1 avec Benjamin (Schwartz) et Jackson (Bouttell). Il faut faire attention, mais il faut aussi aller vite. Je sais que Yann (Guichard) est très attentif pendant les manoeuvres. J’ai hâte de voir les mers du Sud ! »

Comment suivre la tentative de Trophée Jules Verne de Spindrift Racing

Yann Guichard et ses onze équipiers s’apprêtent ces prochaines heures à s’élancer sur le parcours du Trophée Jules Verne. Dès la ligne de départ située entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre) franchie, l’exigeant chronomètre égrènera ses premières secondes, déclenchant ainsi cette course contre la montre. Le défi une fois lancé, venez vivre et partager le challenge via les différents outils média de l’équipe Spindrift, ainsi que ceux du Trophée.

 

LA TRINITE SUR MER, FRANCE, OCTOBER 17TH 2017: Spindrift racing (maxi Spindrift 2) skippered by Yann Guichard from France, training for the Jules Verne Trophy 2017 attempt

 

SITE INTERNET DEDIE
http://www.spindrift-racing.com/jules-verne/fr/homepage
Cette nouvelle plateforme dédiée au Trophée Jules Verne proposée par Spindrift dispose d’une cartographie pour suivre l’évolution du maxi trimaran Spindrift 2 autour du monde et de tableaux de bord interactifs. Des informations inédites du bord seront disponibles (informations météo, voilure, système de quart, menu du jour etc) pour être au plus près de l’aventure.
La CARTOGRAPHIE y est actualisée toutes les 30 minutes : http://www.spindrift-racing.com/jules-verne/fr/live

Trois séries vidéos viendront enrichir les contenus reçus du bord pendant la tentative.

 

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CONNECT SERIES :
Connectez-vous à la préparation humaine, sportive et matérielle d’une équipe qui vise à relever un défi hors du commun : battre le record du Trophée Jules Verne. Découvrez les coulisses d’une tentative de record : l’anticipation des besoins en nourriture, la préparation physique et mentale des marins, l’analyse des fichiers météo et le routage etc.

 

INSPIRED SERIES :
Partez à la rencontre des 12 marins du tour du monde au travers d’une série de portraits d’hommes inspirés par la mer, l’aventure, le sport et la compétition.

 

OCEAN SERIES :
A travers le témoignage de Dona Bertarelli, navigatrice la plus rapide autour du monde, embarquez au cœur du mythique Trophée Jules Verne et des richesses de son parcours et de ses mers.

Des news, analyses, bulletins météos, ainsi que des photos et vidéos reçues du bord viendront enrichir le suivi.

 

RESEAUX SOCIAUX :
La tentative sera également relayée sur les réseaux sociaux de Spindrift FacebookTwitter, Instagram et Youtube, ainsi que ceux du Trophée Jules Verne.

 

SPINDRIFT FOR SCHOOLS :
Le programme éducatif pluridisciplinaire Spindrift for Schools proposera aux plus jeunes (âgés de 6 à 12 ans) et à leurs enseignants de suivre le parcours du multi trimaran Spindrift 2 sur cette tentative tout en s’instruisant à l’aide de nouveaux supports pédagogiques. Le tout étant disponible sur la plateforme dédiée : https://spindriftforschools.com
La structure événementielle Spindrift for School basé sur le port de la Trinité sur Mer accueillera les scolaires sur rendez-vous tout au long de la tentative pour leur faire découvrir les coulisses de Spindrift racing.

 

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VIRTUAL REGATTA :
Les internautes peuvent défier l’équipage de Spindrift 2 à travers la plateforme de jeu Virtual Regatta.  Sur cet interface de jeu virtuel, ils ont la possibilité de prendre la barre du plus grand trimaran de course au monde Spindrift 2 ou d’un autre bateau pour déjouer les pièges des océans Atlantique, Indien et Pacifique et abaisser le chrono actuel établi à 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes.
Les 2 000 premiers joueurs auront la chance de remporter l’un des nombreux lots tirés au sort, tandis que le vainqueur sera accueilli pendant toute une journée dans le quotidien du Spindrift racing.https://virtualregatta.com

PASSAGE EN CODE VERT POUR SPINDRIFT RACING

Après deux mois et demi de stand-by, Spindrift 2 se prépare pour une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne, le record autour du monde à la voile en équipage détenu depuis 2017 par Francis Joyon et ses hommes en 40j 23h 30′. Le trimaran géant noir et or devrait rallier la ligne de départ devant Ouessant mardi en soirée…

 

LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, OCTOBER 17TH 2017: Spindrift racing (Maxi Spindrift 2) skippered by Yann Guichard from France, training for the Jules Verne Trophy 2017 attempt.

 

Si le temps réalisé par IDEC Sport en 2017 frôle les 40 jours (soit la moitié du tour du monde écrit par Jules Verne), descendre sous la quarantaine reste tout à fait réalisable avec Spindrift 2 si les conditions météorologiques sont favorables.
« On est en stand-by depuis le 5 novembre et il n’y a eu aucune opportunité de partir pour le tour du monde : je n’ai jamais vu un hiver comme celui-là ! Là, on devrait franchir l’équateur après cinq jours environ : on risque de partir en avant d’un front, donc au près en bâbord, ce qui est un peu atypique. Car si on attend le passage du front, on pourrait se faire manger par l’anticyclone des Açores. On devrait ainsi quitter les pontons du port du Château dans l’après-midi de mardi pour rejoindre Ouessant et partir au cœur de la nuit, entre minuit et trois heures : on va affiner tout cela… » précise Yann Guichard.
Ainsi, en s’élançant dans la nuit de mardi à mercredi, l’équipage projette un passage de l’équateur après cinq jours de mer et un enchaînement dans l’Atlantique Sud qui pourrait lui permettre de franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en moins de douze jours… Or c’est cet enchaînement que le routeur à terre Jean-Yves Bernot souhaite accrocher afin d’entamer l’océan Indien dans de bonnes conditions.

« Il reste l’inconnu du Pot au Noir mais à cette période, c’est souvent pas mal et là, on voit que les alizés sont plutôt parallèles entre le Nord et le Sud. Et l’Atlantique Sud n’est pas bloqué. Mais à dix jours, les prévisions sont moins fiables. On espère être dans le bon timing pour attraper une dépression au large du Brésil. Il serait bien d’avoir une journée d’avance à l’entrée de l’Indien… océan que Francis Joyon avait traversé dans des temps records et il sera difficile de faire mieux » indique le skipper de Spindrift 2.

 

Spindrift racing complete a Transatlantic passage to bring Spindrift 2 back home to La Trinité sur Mer.

 

Douze à bord

Yann Guichard sera entouré de onze hommes qu’il a sélectionné dont le « noyau dur » constitué par Christophe Espagnon, François Morvan, Xavier Revil, Jacques Guichard et Erwan Israël. Auxquels viennent s’ajouter Thierry Chabagny, Sam Goodchild, Erwan Le Roux ainsi que le Lyonnais Benjamin Schwartz, l’Australien Jackson Bouttell et le Suisse Duncan Späth.
« Nous sommes douze à bord contre quatorze en 2015, mais on a aussi un mât plus petit. En dessous de vingt nœuds de vent, on est moins performant en VMG*. Il nous faut donc des conditions un peu plus soutenues : les phases de transition risquent d’être un peu plus difficiles s’il faut faire du VMG. Sur le papier, le trimaran a au moins le potentiel du multicoque de Joyon, voire plus dans certaines conditions : avec une météo semblable à la sienne, nous sommes capables de battre le record. Maintenant, il faut que toutes les étoiles s’alignent… »

Tout le monde est donc déjà à poste ce lundi à Brest pour terminer le ravitaillement en frais et pour les ultimes préparations du grand trimaran à ce tour du monde…

*VMG : capacité d’un voilier à descendre dans l’axe du vent.

 

Spindrift racing complete a Transatlantic passage to bring Spindrift 2 back home to La Trinité sur Mer.

 

EQUIPAGE DE SPINDRIFT 2 :
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
François Morvan (barreur-régleur)
Thierry Chabagny (barreur-régleur)
Sam Goodchild ((barreur / numéro un)
Erwan Le Roux (barreur-régleur)
Duncan Späth (barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur)