Le trimaran SVR-Lazartigue décide de faire demi-tour pour s’offrir une nouvelle fenêtre dans des conditions optimales.

Ces dernières 24 heures, le Trimaran SVR-Lazartigue affolait les compteurs en filant vers le Sud à près de 37,2 noeuds de moyenne avec des pointes de vitesse jusqu’à 50 noeuds !  Néanmoins, après l’analyse des données à 600 milles de l’équateur, l’Atlantique Sud se présente compliqué et un problème technique sur le gennaker (la plus grande voile du bord, utilisée plutôt dans les petits airs, et pour descendre au portant/vent arrière.) confirme le choix de l’équipage du Trimaran SVR-Lazartigue de faire demi-tour pour rejoindre Concarneau, le port d’attache du Trimaran SVR-Lazartigue qu’il devrait atteindre vers le 28 décembre.

 



La campagne de record du Trophée Jules Verne, contrairement à des courses, offre ces opportunités de partir, de revenir et de choisir la meilleure fenêtre possible dans des conditions optimales. François Gabart avait eu l’audace jeudi dernier de prendre cette fenêtre qui restait incertaine, aujourd’hui il fallait prendre la décision, et la déchirure sur le gennaker l’a accélérée. « Choisir c’est renoncer », ce sera donc pour mieux repartir début janvier avec un bateau à 100% de son potentiel. 

Comme dirait Francis Joyon, actuel détenteur du record du tour du monde en équipage  » Les départs de Trophée Jules Verne c’est souvent à plusieurs reprises qu’il faut s’y prendre, en faisant plusieurs départs, on augmente ses chances de réussite” 

François Gabart :Malheureusement le Trimaran SVR-Lazartigue fait cap vers le nord, on revient vers la Bretagne et on abandonne donc cette deuxième tentative de Trophée Jules Verne pour deux raisons : la première, c’est que même si on a eu la chance d’avoir un Atlantique Nord exceptionnel, la situation météo dans l’Atlantique Sud n’était pas bonne, pas favorable, et est venu s’ajouter à ça un petit souci technique, à savoir une amure de gennaker qui a cassé, qui a abîmé la voile, qui paraissait du coup inutilisable jusqu’à la fin du tour du monde. Les deux combinés nous ont fait dire qu’il fallait mieux revenir pour être capable de repartir le plus vite possible. C’est ça l’exercice du Trophée Jules Verne, on peut tenter plusieurs fois. Ce n’était pas prévu autant, on aurait préféré que celle-ci soit la bonne mais voilà on est capable de revenir d’ici la fin de l’année et d’être en stand-by opérationnel, on l’espère le plus vite possible, à savoir dès début janvier pour essayer de battre ce record.
C’est pas un moment facile, ce ne sont pas des décisions simples à prendre. On peut toujours espérer continuer, espérer avoir des conditions favorables plus tard, espérer revenir et avoir des conditions favorables sur la ligne de départ, espérer avoir des conditions plus faciles dans l’Atlantique Sud… C’est à une des difficultés de ce Trophée Jules Verne, arriver à concilier deux Atlantiques avec des conditions météos favorables. Là on avait un Atlantique Nord extraordinaire, je pense qu’on était dans les temps, on imaginait être dans les temps du record absolu Ouessant- Équateur…On était rapide mais c’est pas tout, et il faut arriver à concilier ça avec l’Atlantique Sud. C’est un exercice compliqué et qui nous passionne. On est tous à fond, on est super motivés, forcément très déçus là maintenant de faire demi-tour, et en même temps plein d’espoir pour la suite et j’espère qu’on va pouvoir repartir très rapidement et dans les meilleures conditions.”

Le Trimaran SVR-Lazartigue est reparti à l’assaut du Trophée Jules Verne

La ligne de départ du Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage et sans escale, tracée entre le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le Phare du cap Lizard, a été franchie ce jeudi 19 décembre, à 1h18’38’’ (heure française) par le Trimaran SVR-Lazartigue. Objectif : revenir avant le mercredi 29 janvier à 0h49’08’’ (soit dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 janvier) et ainsi battre l’actuel record de 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, établi en 2017 par Francis Joyon et son équipage, sur IDEC Sport.

 

 

Pour beaucoup de passionnés de voile, les fêtes de fin d’année sont rythmées par des petits coups d’œil sur la cartographie et l’évolution des systèmes météo tout autour de la planète. Depuis la nuit dernière, ils ont également à suivre le Trimaran SVR-Lazartigue engagé dans sa seconde tentative du Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage et sans escale.

 

 

Avec à son bord cinq hommes et une femme (François Gabart, Tom Laperche, Pascal Bidégorry, Émilien Lavigne, Antoine Gautier et Amélie Grassi), le Trimaran SVR-Lazartigue avait largué les amarres mercredi à 14 heures, à Concarneau, son port d’attache. « La situation est assez favorable dans les jours qui viennent, estime le skipper François Gabart. Notre premier choix était cette fenêtre. Ce n’est pas simple car il y avait plein de possibilités. Choisir c’est renoncer. On peut évidemment toujours se poser la question de savoir si les prochaines fenêtres auraient été meilleures. Mais mieux avoir du choix. »

 

 

Contraint de faire demi-tour lors de la première tentative après quatre jours de navigation, à la suite d’avaries sur le foil tribord et le safran tribord (collision avec un objet ou un animal non identifié à 500 milles de l’Archipel des Açores et 600 milles du Cap Vert), le Trimaran SVR-Lazartigue était rentré à Concarneau le 6 décembre. « Le bateau est désormais à 100% de son potentiel, souligne le skipper. L’équipage est reposé et à fond. Nous allons essayer d’être opportunistes dans les heures et les jours qui viennent. Même si le vent a un peu molli ce matin et malgré l’instabilité du vent, nous sommes assez rapides en naviguant à plus de 30 nœuds. Ce fut un convoyage vers la ligne de départ assez tonique. Il fallait arriver sur zone avant un front froid avec du vent de sud-ouest très fort. On a quand même eu des pointes jusqu’à 48 nœuds. Ce n’est pas rien même si ça n’a pas duré longtemps. Cette fenêtre est plutôt prometteuse pour la suite avec un très bon temps à l’équateur et un bon temps au cap de Bonne Espérance, même si c’est plus éloigné. Pas mal de modèles convergent sur des situations favorables sur du long terme. On a regardé toute la nuit et ce matin s’il n’y avait pas mieux dans les jours qui viennent. On regardera aussi ce soir mais pour le moment nous sommes contents d’être partis et nous ne devrions pas faire machine arrière. On avisera évidemment si ça évolue. Nous surveillons aussi les jonctions de l’Atlantique Sud. Lors de son record, Francis a été incroyable dans l’océan Indien. C’est difficile d’oser espérer améliorer le record si nous ne sommes pas dans une situation aussi exceptionnelle que lui dans l’Indien ou sans un peu d’avance. Nous allons partir au portant le long des côtes portugaises avec un tribord qui va nous amener ce soir à faire une aile de mouette dans l’anticyclone pour prendre la rotation du vent à droite pour faire un long bâbord qui devrait nous amener jusqu’à l’équateur. Nous avons plutôt beaucoup d’espoirs avec des signaux au vert. » 

Revenus pour mieux repartir

Contraint d’abréger sa tentative de Trophée Jules Verne (record du tour du monde en équipage, sans escale et sans assistance), à la suite d’une avarie subie dans la nuit de lundi à mardi, le Trimaran SVR-Lazartigue est rentré à Concarneau, vendredi après-midi, accueilli par les équipes à terre pleinement mobilisées. Le temps d’effectuer les travaux sur le foil tribord et du safran tribord endommagés et l’équipage mené par François Gabart pourrait profiter d’une nouvelle fenêtre de départ, dès le milieu de semaine prochaine. 

 

 

François Gabart, skipper du Trimaran SVR-Lazartigue l’a martelé depuis le début. Ce trophée Jules Verne est l’aventure de toute une équipe. Les cinq hommes et la femme de l’équipage bien sûr mais aussi toutes celles et tous ceux à terre, chez MerConcept. Les derniers jours et les prochains en sont la parfaite illustration.

Parti samedi 30 novembre un peu avant 8 heures pour sa première tentative contre le record du tour du monde en équipage sans escale et sans assistance, le Trimaran SVR-Lazartigue a été victime mardi 3 décembre à 1h10 (TU), d’une collision avec un OANI (objet ou animal non identifié), à 500 milles de l’Archipel des Açores et 600 milles du Cap Vert, ayant endommagé son foil tribord et le safran tribord. Après l’examen des dégâts, l’équipage avait dû se résigner à rentrer dans son port d’attache, à Concarneau. Le bateau y est arrivé ce vendredi.

Dès l’annonce de la décision du retour, toute l’équipe technique du Trimaran SVR-Lazartigue s’est mobilisée pour limiter le temps de la réparation et ainsi laisser l’opportunité de repartir dès la prochaine fenêtre météo favorable. « Ce n’est pas complètement mort, il y a encore de l’espoir, ce n’est pas fini, avait commenté le skipper François Gabart. Nous sommes encore au début de l’hiver, au début du stand-by. Nous avons un deuxième foil et il reste encore plein de choses à faire. »

 

 

Un peu plus de trois jours plus tard, le Trimaran SVR-Lazartigue est bien rentré. « Nous sommes revenus très vite en faisant la course avec les fronts qui sont dans la dépression derrière nous, explique François. On a réussi à doubler le front chaud et on a avancé très vite à 38-40 nœuds pour rester devant ce front et éviter le vent fort qui l’accompagne. L’objectif était de mettre le bateau au ponton en sécurité le plus vite possible pour pouvoir travailler dessus tout le week-end et être prêt à repartir le plus vite possible. »

Avec toujours le même objectif : revenir avant 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, le record établi en 2017 par Francis Joyon et son équipe.

 

 

L’équipe technique du Trimaran SVR-Lazartigue à pied d’œuvre

« Nous avons réussi à faire accoster le bateau sur le ponton situé juste à côté des ateliers de MerConcept, vendredi à 16h30, commente Cécile Andrieu, team manager du Trimaran SVR-Lazartigue. Notre crainte était qu’il arrive plus tard. Au regard des conditions de vent, cela aurait alors été impossible de le faire entrer dans le port. Nous avions même préparé des plans B à Brest ou à Lorient. Nous avons donc été soulagés d’avoir le bateau à la maison. C’est plus confortable pour travailler efficacement. L’ensemble des outillages et des compétences va nous permettre d’être très réactif et laisse l’espoir de pouvoir vite profiter d’une nouvelle fenêtre.

Notre priorité est de remplacer le foil. Nous allons retirer le foil abimé et le remplacer par notre foil de secours. Nous devrions être en mesure de l’installer sur le bateau lundi matin. Le safran tribord a également été endommagé. Nous en avons aussi un de secours. Nous allons poursuivre l’estimation des dommages pour voir ce que l’on fait.

En parallèle, nous continuons de regarder les fichiers météorologiques avec la cellule routage et Jean-Yves Bernot. Il pourrait y avoir une fenêtre en début-milieu de semaine prochaine. Si cela se confirme, on poursuivra notre « mission commando » ce week-end pour que le bateau soit prêt à repartir. Si la fenêtre n’est pas aussi favorable, on prendra davantage de temps. »

 

 

Joyon : « Dans un Jules Verne, il faut souvent plusieurs départs »

Avant d’établir son record, le trimaran IDEC Sport, skippé par Francis Joyon, avait lui aussi dû rebrousser chemin. Parti une première fois en novembre 2016, il fut d’abord confronté à des conditions météorologiques défavorables dans le Pot au Noir et l’Atlantique Sud, avant de voir sa dérive endommagée à la suite d’un choc. L’équipage avait lui aussi décidé de faire demi-tour. Les réparations terminées, le bateau était reparti le 16 décembre 2016 pour cette fois revenir le 26 janvier 2017, record à la clé en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. « Ils n’étaient pas très loin du départ, le retour de SVR-Lazartigue n’est donc pas très pénalisant, estime Francis Joyon, le détenteur du record. Je pense fort à eux. Je fais aussi un parallèle avec notre situation. On avait tapé un tronc de cocotier qui nous avait obligé à revenir. Nous étions restés dix jours en attente avant de pouvoir saisir une belle fenêtre et cette nouvelle fenêtre nous a amenés au record. J’espère que l’équipe de François va pouvoir vite réparer pour repartir. Dans un Jules Verne, il faut souvent plusieurs départs. Ça augmente les chances de réussite. Je leur souhaite de faire un beau record. Ça me donnerait peut-être des ailes pour repartir sur un nouveau projet. Mais surtout par sympathie pour François, je leur souhaite. Je serais très content. » 

Victime d’une avarie de foil tribord le trimaran SVR-Lazartigue est contraint de faire demi tour

Ce mardi 3 décembre à 1h10 (TU) alors que le Trimaran SVR-Lazartigue naviguait dans 25/30 noeuds de vent, à 500 milles de l’Archipel des Açores et 600 milles du Cap Vert, l’équipage a ressenti un choc suite à une collision avec un OANI. Le foil tribord a été endommagé et après analyse des dégâts, la décision a été prise de faire demi-tour pour rejoindre le plus rapidement possible Concarneau, le port d’attache du Trimaran SVR-Lazartigue, qu’il devrait atteindre entre vendredi et dimanche selon les conditions et leur progression.
L’équipe est à pied d’œuvre pour étudier les différentes options dont celle d’utiliser leur foil de spare afin de repartir à la tentative du Trophée Jules Verne dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera.

François Gabart : “Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre vers 1h00 (TU) du matin on a abîmé fortement le foil tribord, vraisemblablement suite à un choc. Difficile de dire car on naviguait dans des conditions plutôt musclées, il y avait 25/30 noeuds au portant, donc ça allait plutôt vite et ça tapait déjà pas mal dans les vagues. Mais soudain la sensation a été un peu différente de ce qu’on ressentait dans les vagues avant, donc on s’est arrêté. Ce sont les peaux extérieures du foil qui sont cassées. On espère que le reste du foil ne soit pas abîmé, c’est-à-dire que le barrot, la partie de la structure interne du foil, ne soit pas endommagé, ce qui nous permettrait de le réutiliser assez rapidement. Toujours est-il qu’on a un foil tribord à Concarneau qui est opérationnel, il est la première version et il peut naviguer. Là on a fait demi-tour parce que ça paraissait de toute façon difficile et compliqué que ce foil puisse tenir tout un tour du monde, il aurait été pelé et dépelé au fur et à mesure en quelques heures, et puis peut être qu’il aurait cassé au bout de quelques heures. Là on a encore l’option et l’opportunité de revenir. On arriverait dans à peu près 3 jours en Bretagne, et potentiellement s’il n’y a rien d’autre de cassé sur le bateau, on pourrait être capable de repartir assez rapidement derrière, dès qu’une nouvelle fenêtre se présente. C’est dur forcément, car on était plutôt pas si mal, le bateau allait bien, il allait vite au portant, et en même temps c’est pas complètement mort, il y a encore de l’espoir, c’est pas fini. On est  encore au début de l’hiver, au début du stand by, on a un deuxième foil et il reste encore plein de choses de possible.”

Le Trimaran SVR-Lazartigue s’est élancé à la conquête du Trophée Jules Verne

Avec son équipage de cinq hommes et une femme, le Trimaran SVR-Lazartigue, skippé par François Gabart, a entamé ce samedi sa tentative du Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage, sans escale et sans assistance. Après une nuit d’observation des fichiers météos, la ligne de départ tracée entre le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le Phare du cap Lizard, a été franchie samedi à 7h51min38s (utc). Objectif, revenir avant 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, le record établi en 2017 par Francis Joyon et son équipe. 

 

 

« À début janvier ! » François Gabart a fixé le rendez-vous. Vendredi, en début d’après-midi, les six marins avaient largué les amarres à Concarneau, port d’attache du Trimaran SVR-Lazartigue, devant un public venu en nombre pour dire au revoir. Avec beaucoup d’émotion. Forcément. Après une nuit passée à proximité de la ligne de départ à observer les fichiers météorologiques afin d’optimiser l’heure du déclenchement du chrono, le trimaran s’est élancé, à 7h51min38s (utc). Déjà détenteur du record du tour du monde en solitaire en 42 jours (décembre 2027), François Gabart et son équipage ont entamé le défi ultime : tenter de décrocher le record à la voile le plus mythique, le Graal. Obtenir le Trophée Jules Verne, c’est en effet devenir le bateau le plus rapide autour de la planète et écrire une des plus belles pages de l’histoire de la course au large.

 

 

Depuis la mise en place officielle du stand-by, le lundi 18 novembre, tous les regards scrutaient l’évolution des conditions météorologiques dans l’atlantique nord. Avec l’espoir de voir s’ouvrir une fenêtre favorable pour lancer cet incroyable défi. Elle s’est ouverte en cette fin de semaine. « Il y a quelque chose à tenter, avait alors noté François Gabart. Ce sera un départ au près dans un vent fort et surtout une mer très forte. Une fois ces conditions musclées franchies, ça déroule très bien jusqu’à l’équateur voire plus. ». Le code orange (départ possible dans les 72 heures) avait été enclenché jeudi. Puis l’orange est passé au vert (départ imminent), ce vendredi, en milieu de matinée. « Nous avons une fenêtre qui n’est pas simple mais les records sont faits pour être tentés, commente le skipper. Je suis très heureux de pouvoir tenter ce record avec cette équipe et ce bateau. C’est le fruit du travail de toutes ces années. Pour réussir ce défi, il faut un bon bateau et nous l’avons avec le Trimaran SVR-Lazartigue. Il a du potentiel et arrive à maturité. Il faut aussi une bonne équipe et nous l’avons aussi que ce soit l’équipage à bord où l’équipe à terre, sans oublier un peu de chance et nous allons tout faire pour la saisir. Même si je continuerai à naviguer, c’est probablement mon dernier tour du monde en course ou en record, et je suis très heureux de le faire dans ces conditions. Nous savons qu’il y aura forcément de la casse, j’espère juste que ce sera de la petite casse. On ne peut pas faire un tour du monde à la voile sans avoir des petits ennuis. Il faudra être capable de les gérer pour maintenir la performance du bateau. Ce serait extraordinaire de passer sous la barre des 40 jours. L’objectif c’est de faire voler le Trimaran SVR-Lazartigue du début à la fin de ce tour du monde. Si nous y parvenons, nous aurons rempli notre mission. »

 

 

Partie le dimanche 10 novembre, la flotte des IMOCA du Vendée Globe pourrait bien voir passer le grand bateau bleu. « Si nous sommes dans les bases du record, c’est probable, confirme le skipper. Après avoir suivi la course à terre, nous allons la suivre en mer. Même si les marins du Vendée Globe sont partis vite, il y a des chances que nous les doublions dans les mers du sud ou dans l’Atlantique sud au retour. C’est sympa de voir qu’il se passe plein de choses en ce moment en course au large autour de la planète. »

 

 

Parti, il y a un peu moins d’un an en solitaire sur le Trimaran SVR-Lazartigue sur l’Arkéa Ultime Challenge (première course autour du monde en solitaire pour les Ultim), mais contraint de renoncer à la suite d’une avarie majeure dans l’Atlantique sud, Tom Laperche se réjouit également de ce nouveau départ. « L’hiver dernier, le tour du monde s’est arrêté trop tôt, note-t-il. C’est génial de repartir en équipage. Ce trophée Jules Verne représente un des défis historiques de la voile, il est très important dans une carrière de course au large. J’ai des souvenirs incroyables des mers du sud alors y retourner en équipage, ça donne envie. Nous formons tous les six une belle équipe avec l’envie d’aller le plus vite possible autour de la planète. Le bateau a été conçu pour ça. En course au large, il y a toujours le dilemme entre vouloir appuyer sur l’accélérateur et gérer le bateau. A nous d’être bons en termes de stratégie et de savoir quand ça vaut le coup d’aller très vite. C’est une aventure humaine mais il faut aussi gérer la mécanique sur 40 jours à l’échelle de la nature et de la planète. Nous partons pour naviguer à fond en équilibre sur les océans pendant 40 jours. On espère même un petit peu moins… » Pour y parvenir, il faudra donc revenir avant vendredi 10 janvier 2025 à 7h51min38s (utc).

« Ce format de record est très spécial car nous sommes allés nous coucher jeudi soir sans savoir que nous allions partir. Vendredi matin, nous avons pris un petit-déjeuner en nous posant la question du départ et la décision est tombée en fin de matinée. Je me demandais comment j’allais réagir et finalement, c’est hyper excitant. Nous avons eu la chance de ne pas trop attendre depuis le début du stand-by. Le mode gagne est activé dans nos têtes. On est 100% à fond dans l’esprit du record mais c’est certain que si dans quelques jours, les fichiers montrent que les conditions ne sont plus favorables, alors il faudra accepter de retenter notre chance plus tard et ne pas bêtement s’entêter sur une mauvaise option. Mais pour l’instant, l’option est belle et bien ouverte. Quarante jours pour un tour du monde c’est très rapide mais le Trimaran SVR Lazartigue a tout pour réussir. Il est très rapide. Nous avons entre les mains un bel outil et nous allons devoir bien nous en occuper et exploiter tout son potentiel. L’équipe est également parfaitement étudiée pour ce record. François a bien réfléchi à sa constitution et tout a été très fluide dès le début de la préparation. Plus le départ s’est rapproché, plus j’ai mesuré la chance que ça représente et la hauteur du défi que nous avons à honorer. J’ai hâte ! » 

 

Le Trimaran SVR-Lazartigue en stand-by pour le Trophée Jules Verne

À partir de ce lundi 18 novembre, le Trimaran SVR-Lazartigue entrera officiellement en stand-by dans le cadre du Trophée Jules Verne, record du tour du monde sans escale et sans assistance. L’équipage skippé par François Gabart et composé de cinq hommes et une femme, guette les conditions météorologiques optimales pour s’élancer à l’assaut des 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes réalisés en 2017, par Francis Joyon et son équipage sur IDEC Sport.

 

 

Dimanche 10 novembre, ils étaient 40 à quitter les Sables d’Olonne pour entamer la 10e édition du Vendée Globe, tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, à bord d’IMOCA (monocoque de 60 pieds, soit 18,28 m). Dans quelques jours ou semaines, certains pourraient peut-être apercevoir dans leur rétroviseur la grande silhouette du trimaran SVR-Lazartigue. Skippé par François Gabart, ancien vainqueur du Vendée Globe (2012-2013), le géant des mers est en effet, à partir du lundi 18 novembre, entré en stand-by pour le Trophée Jules Verne, record du tour du monde à la voile, sans escale, et sans assistance. À bord, ils seront cinq hommes et une femme à partir à la conquête du Graal.

« L’esprit du Jules Verne, c’est de faire le plus beau tour du monde possible, de faire une belle navigation autour de la planète, avec forcément de la vitesse puisque c’est un record, explique François Gabart. Ça reste un défi technique et humain de voler autour de la planète. C’est passionnant. Je suis vraiment très heureux de partir pour cette aventure en équipage. »

Côté logistique, l’avitaillement est embarqué, à l’exception d’une petite partie de produits frais. Côté humain, les hommes et la femme de l’équipage sont sur le ponton prêts à partir. « Nous sommes prêts, mais s’il faut attendre, nous attendrons, poursuit le skipper. Nous avons évidemment beaucoup d’échanges avec la cellule de routage. La visibilité à partir de Ouessant pour descendre l’atlantique nord le plus rapidement possible est toujours assez bonne. Ce qui est plus difficile c’est de synchroniser ces premiers jours de navigation avec l’idée d’accrocher une dépression au large du Brésil et d’avoir un anticyclone de Sainte-Hélène le plus nord-est pour enchainer l’atlantique sud le plus vite possible. Au-delà de l’Équateur et après cinq ou six jours, les informations ne sont pas encore très précises d’autant plus dans une zone qui n’est pas toujours très stable. Notre philosophie est de partir dès que nous pourrons, de naviguer pour au moins générer un entrainement et si les choses s’alignent de poursuivre. Nous pouvons nous autoriser à partir et à revenir. Mais il faudra tenter. L’analyse des fichiers est bien évidemment très importante pour être bon, pour choisir la bonne fenêtre et ensuite bien naviguer mais impossible de maitriser les 40 jours. Malgré toutes les statistiques, il y a une part d’aléatoire. On peut faire une très belle navigation et tomber sur un système qui nous bloque. Il faut l’accepter. Ça fait partie du jeu, de la beauté mais aussi de la cruauté de notre sport. Il faut avoir de la réussite. D’autant plus sur un tour du monde. »

 

Le potentiel, l’envie et les compétences

Pour l’entourer, François Gabart a constitué un équipage d’une grande complémentarité avec de multiples compétences et expériences associées. « Un tel projet est avant tout une aventure humaine, estime le skippeur. Le Jules Verne c’est une étincelle. Il faut que tous aient cette formidable envie. Il faut ensuite amener des expériences et des compétences avec une palette variée. L’équipe me semble complète. On a l’expérience avec Pascal qui connait ces tentatives de Jules Verne et qui a une expérience extraordinaire au large. Des gens avec moins d’expérience comme Antoine (Gautier), Emilien (Lavigne) et plus récemment Amélie (Grassi) mais qui ont beaucoup de compétences. Ça amène aussi de la jeunesse et une énergie différente. Tom (Laperche) est un pilier du bateau. Il est le plus jeune mais a déjà une grande expérience et une maturité exceptionnelle. Ça fait un joli cocktail qui me semble bien équilibré. On a le potentiel, l’envie, les compétences. Je suis très fier de cet équipage. »

Six marins sur le Trimaran SVR-Lazartigue à la conquête du Trophée Jules Verne

Le Trimaran SVR-Lazartigue s’attaquera au Trophée Jules Verne, record du tour du monde à la voile, à la fin de l’année. Pour décrocher ce « Graal » de la course au large, ils seront six à bord. François Gabart, capitaine du bateau, sera entouré d’un équipage d’une grande complémentarité avec de multiples compétences et expériences associées.

 

© Qaptur

Le Trophée Jules Verne est sans aucun doute le record à la voile le plus mythique. Il est celui de l’absolu, celui du tour du monde en équipage, sans escale et sans assistance. L’obtenir c’est devenir le bateau le plus rapide autour de la planète et écrire une des plus belles pages de l’histoire de la course au large.

Depuis janvier 2017, et le passage de la ligne d’arrivée du trimaran IDEC mené par Francis Joyon, en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, plusieurs équipages ont tenté l’exploit. En vain. L’hiver prochain, le Trimaran SVR-Lazartigue se lancera à son tour à l’assaut de ce défi et coupera cette ligne reliant le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le Phare du cap Lizard. Avec l’ambition d’y revenir plus vite que l’actuel record. À bord, ils seront six à partager cette aventure unique où chaque émotion est exacerbée et poussée à son extrême. Cinq hommes et une femme à partager le même rêve ultime.

François Gabart, que vous inspire le Trophée Jules Verne ?

L’exercice du tour du monde reste extraordinaire alors le faire le plus vite possible, c’est ce qui se fait de mieux. C’est la dimension ultime. J’ai le même discours sur le Trophée Saint-Exupéry pour le record en solitaire. Dans le Jules Verne, il y a aussi cette notion d’équipe qui apporte quelque chose d’assez incroyable.

Comment avez-vous constitué votre équipage ? 

Il faut de la complémentarité des compétences mais aussi des tempéraments et des caractères. Je suis déjà confronté à ces optimisations à terre avec beaucoup de monde à gérer. Sur l’eau, c’est le même principe. Pour ce projet, il faut surtout des gens qui ont l’étincelle. Le Jules Verne c’est une étincelle. Il faut que tous aient cette formidable envie. Il faut ensuite amener des expériences et des compétences avec une palette variée. L’équipe me semble complète. On a l’expérience avec Pascal (Bidégorry) qui connait ces tentatives de Jules Verne et qui a une connaissance extraordinaire au large sur plein de bateaux différents. Des marins aux compétences techniques exceptionnelles comme Antoine (Gautier) et Emilien (Lavigne). Amélie (Grassi) a déjà navigué sur un Ultim (Actual), elle a l’enthousiasme et l’étincelle pour un tel projet. Ça amène aussi de la jeunesse et une énergie différente. Tom (Laperche) est un pilier du bateau. Il est le plus jeune mais a déjà une grande expérience et une maturité exceptionnelle. Cette aventure va aussi l’enrichir et c’est important pour le plus long terme. Ça va continuer à le rendre encore plus fort. Ça fait un joli cocktail qui me semble bien équilibré. À nous de faire en sorte que cette équipe murisse. On a le potentiel, l’envie, les compétences et une belle dynamique. Je suis très fier de partir avec cet équipage.

L’équipage est composé à la quasi-totalité de personnes qui se connaissent très bien. Est-ce indispensable ?

Nous allons être un temps assez long et dans un espace restreint, sur un bateau lancé à toute vitesse, avec tous les imprévus que cela implique. Il y aura des bons moments mais aussi des périodes plus délicates et des choses qui vont casser. On va être sous pression et sous stress. On le sait. Dans ces moments, l’humain est poussé dans ses retranchements. C’est bien de savoir où on peut aider les gens, là où il ne faut pas s’inquiéter ou alors porter davantage d’attention. Un tel projet est avant tout une aventure humaine.

 

© Qaptur

 

L’équipage en détails :

François Gabart : 41 ans. François est l’un des marins les plus talentueux de sa génération. Son palmarès est des plus impressionnants. Diplômé en génie mécanique et développement à l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, le skipper a entamé sa carrière en IMOCA avec de multiples succès et records. Après avoir notamment remporté le Vendée Globe en 2013 puis la Route du Rhum en 2014, il part dans l’aventure des bateaux géants de la catégorie Ultim en 2015 avec à nouveau de nombreux succès. Le dimanche 17 décembre 2017, au terme d’une aventure de 42 jours, 16 h 40 min et 35s, il termine son tour du monde en solitaire et établit un nouveau record du monde, un record toujours d’actualité.
Au sein de son entreprise MerConcept, il a imaginé et construit le Trimaran SVR-Lazartigue avec lequel il affiche déjà plusieurs records (traversée de la Méditerranée notamment) et plusieurs belles performances sur de grandes courses comme la Route du Rhum (2e en 2022) ou la Transat Jacques Vabre (2e en 2021 et 2023, associé à Tom Laperche).

Tom Laperche : 26 ans. Tom est l’étoile montante de la course au large. Champion du monde sur un petit dériveur à l’âge de 11 ans, Tom a réalisé sa première traversée de l’Atlantique à… 13 ans, en compagnie de son père Philippe. Diplômé de l’école d’ingénieur de l’université de Technologie de Compiègne, Tom a intégré le programme du Trimaran SVR-Lazartigue pratiquement dès son origine. Il a depuis participé à deux Transats Jacques Vabre associé à François Gabart et a pris le départ de l’Arkea Ultim Challenge en janvier dernier, première course autour du monde en solitaire pour les bateaux Ultim. Une avarie à la suite d’une collision a malheureusement mis fin à l’aventure, au large du Cap (Afrique du sud).

« Le Trophée Jules Verne, c’est historique. Ça donne forcément envie d’y aller. Gérer un bateau en équipe c’est très différent. Il y a déjà une grosse marche entre le solitaire et le double. Tu sais que tu peux compter sur une équipe. C’est attrayant de partager et vivre une telle aventure. La connaissance entre nous est importante. Un équipage ne doit pas être une somme d’individualités mais un groupe qui doit bien s’entendre. Il peut y avoir des désaccords mais il ne faut pas voir de blocage. Comme on se connait tous, ça va bien se passer. Nous sommes les cinq qui ont fait le plus de milles sur le bateau et on a toute confiance en Amélie qui rejoint l’équipe. C’est un atout de bien connaitre ce bateau, notamment techniquement, avec Antoine et Emilien qui font partie des équipes techniques depuis la conception du bateau. On pourra tout gérer en mer sans passer par la terre. Ça fait un équipage complet. Pour réussir, il y a beaucoup de secteurs dans lesquels il faut exceller. Et je crois que nous sommes assez complets et complémentaires. »

Pascal Bidegorry : 56 ans. Déjà champion du monde des multicoques ORMA en 2005, Pascal possède un des plus beaux palmarès de la voile avec des victoires dans très nombreuses courses, comme la Solitaire du Figaro (2000), la Volvo Ocean Race (tour du monde en équipage par étapes) en 2018, ou encore sur la Transat Jacques Vabre, une première fois en 2005, avec Lionel Lemonchois, puis en 2015, avec François Gabart. 2eme de la Route du Rhum en 2006 en multicoque ORMA. Il est aussi un homme des records. Parmi tous ceux qu’il a battus, il détient toujours depuis 2009 celui de la traversée de l’Atlantique nord en équipage, en 3 jours, 15 heures, 25 minutes et 48 secondes, à une moyenne de 32,94 nœuds et le record du monde à la voile en 24 heures. En 2011, il s’était attaqué au Trophée Jules Verne mais avait dû renoncer au 13e jour de mer après une collision avec un OFNI. Il fait partie de l’équipe du Trimaran SVR-Lazartigue depuis le début de l’aventure et a participé comme navigant au record de la Méditerranée et à la victoire sur la Drheam Cup en 2022.

« Avoir la chance une fois dans sa vie de naviguer une seule journée en Ultim c’est déjà sympa, alors partir faire le tour du monde, c’est génial. Il faut le prendre comme une chance de vivre quelque chose d’extraordinaire maritimement et humainement. Pour la plupart, nous nous connaissons depuis hyper longtemps. Nous avons une belle relation d’amitié, de respect et peut-être même de fraternité. C’est un des points forts de l’équipe. On sait que ça ne sera pas marrant tous les jours et que c’est un truc engagé. Chacun dans son secteur d’activité a beaucoup de savoir-faire et d’expérience. Ça reste un tour du monde et il se passe plein de choses. C’est une belle aventure humaine qui demande beaucoup d’engagement et de détermination. »

Amélie Grassi : 30 ans. Amélie affiche déjà une belle expérience. À la barre de La Boulangère Bio, elle vient de terminer The Transat à la 7ème place en Class 40. En 2021 et 2023, sur le même bateau, elle a participé à la Transat Jacques Vabre, associée la première fois à Marie Riou (9e) puis à Anne-Claire Le Berre (13e). En IMOCA, Amélie, basée à Lorient, a également navigué sur les deux premières étapes de la dernière édition de The Ocean Race, dans l’équipe Biotherm menée par Paul Meilhat. Une expérience de la navigation en équipage qui sera un atout dans cette aventure. Elle a aussi  participé à 4 courses en Ultim avec Actual.

« Quand le projet m’a été proposé, j’ai d’abord été surprise car je ne m’y attendais pas. Ensuite j’ai été honorée. Je n’ai pas mis longtemps à accepter. Le Trophée Jules Verne c’est un monument de la course au large. D’abord par le voyage. Faire le tour du monde ce n’est jamais anodin et pour moi ce sera une grande première. C’est surtout un défi sportif prestigieux et un record difficile à casser. Il faut de l’exigence, de l’excellence et de l’endurance pendant toute la durée du tour. Je suis hyper enthousiaste de me mesurer à ce défi mythique. Naviguer avec de tels marins sur une longue période sur un bateau comme le Trimaran SVR-Lazartigue qui est vraiment à la pointe de la technologie, de l’optimisation de la performance, c’est hyper réjouissant. C’est vertigineux et hyper excitant pour moi d’imaginer voler tout autour du monde à des vitesses pas possibles. L’équipage, ça te tire toujours plus haut et plus loin. Tu te dois de donner le meilleur pour tes équipiers et s’il y a un coup de mou, tu te raccroches à l’énergie des autres pour repartir. Ça va être une expérience exceptionnelle. Je me sens bien chanceuse d’embarquer dans cette histoire. »

Antoine Gautier : 43 ans. Directeur technique du projet Trimaran SVR- Lazartigue au sein de MerConcept, Antoine affiche une grande expérience de la voile. Neveu d’Alain Gautier (vainqueur du Vendée Globe 1992 entre autres grands succès), il a tout de suite baigné dans l’univers de la course au large. En 2011, il travaillait déjà sur le bateau vainqueur du Vendée Globe, skippé par… François Gabart. Récemment, à bord du Trimaran SVR-Lazartigue  il a participé comme navigant au record de la Méditerranée (13h55’ entre Marseille et Carthage, en mai 2022), et aux victoires sur la Rolex Fasnet Race 2023 (record à la clé) et sur la Drheam Cup 2022. Sa parfaite connaissance du Trimaran dans tous ses aspects sera un précieux atout.

« Le Jules Verne, c’est le Graal absolu, l’épreuve mythique, étrangers compris. Quelle que soit la classe, on dessine des bateaux avec la volonté de les rendre les plus rapides possible. Il n’y a pas mieux que de décrocher un Jules Verne. C’est le record le plus emblématique car tu sais qu’il n’y a pas un bateau plus rapide que le tien. Il y a de l’excitation mais aussi un peu d’appréhension car ce n’est pas anodin. Les mers du sud ça fascine. On a envie d’aller voir ce qui se passe là-bas. On sera très bien entourés à bord. Entre François, Pascal et Tom, il y a des légendes de la voile française et un sacré palmarès. Nous aurons aussi beaucoup de compétences complémentaires. C’est dur de rêver mieux. Je me sens privilégié, chanceux. »

Emilien Lavigne : 30 ans. Aujourd’hui ingénieur du bureau d’études de MerConcept et principalement responsable électronique, Émilien a intégré MerConcept en 2015, comme stagiaire, lors de la construction du Trimaran Macif. Alors qu’il n’avait pratiqué la voile légère que comme un loisir sportif, François Gabart lui a rapidement donné l’opportunité de naviguer, d’abord sur des sorties d’entraînement ou de convoyage, puis en course ou sur des tentatives de record. Récemment, à bord du Trimaran SVR-Lazartigue, il faisait partie de l’équipage du record de la Méditerranée (13h55’ entre Marseille et Carthage, en mai 2022), et lors des victoires sur la Rolex Fasnet Race 2023 (record à la clé) et sur la Drheam Cup 2022. Ses compétences en électronique sont louées par tous.

« C’est l’accomplissement de plusieurs années de projet et de travail autour d’un super bateau et d’une super équipe. Faire partie de l’équipage, ça me réjouit et m’excite. C’est mythique d’aller dans les mers du sud et de franchir tous ces caps. C’est un parcours qui m’a fait rêver depuis tout petit quand je suivais le Vendée Globe. Pour moi, c’était des légendes qui faisaient ces courses. J’étais loin d’imaginer faire une telle aventure, surtout accompagné de ces marins. Quand on fait la compilation de tout ce qu’on a à bord, c’est dingue. Je suis très conscient de la chance que j’ai d’embarquer sur ce parcours, avec ces personnes et sur ce bateau qui est une merveille. »

François Gabart remporte The Transat bakerly

C’est dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai, que François Gabart à la barre de son trimaran Macif a franchi la ligne d’arrivée de la mythique Transat bakerly. Il relie ainsi Plymouth à New York en 8 jours 8 heures et 54 minutes, soit seulement 25 minutes de plus que le tenant du record, Michel Desjoyeaux.

160511_lloydimages_macif_transatnyc_003_0

Le 2 mai, c’est face à 24 concurrents que le trimaran Macif s’aligne sur la ligne de départ de The Transat bakerly. Née en 1960, cette transat en solitaire connecte Plymouth à New York. Ce sprint transatlantique s’avère très éprouvant et particulièrement complexe du fait d’une mer forte et de vent violent, il repousse autant les limites du skipper que celles du bateau. Cette transat singulière les confronte à des vents de face, ce qui fait d’elle une épreuve périlleuse. Le record détenu par Michel Desjoyeaux en 2004 (8 jours 8 heures et 29 minutes) est à ce jour inégalé.

L’arrivée au port de Brooklyn de François Gabart après plus de 8 jours de course clôt un trajet de 4 643 milles parcourus à une vitesse moyenne de 23,11 nœuds. Il mène presque toute la transat anglaise devant l’Ultime de Sodebo skippé par Thomas Coville et s’impose dès lors comme un concurrent redoutable.

Le jeune marin de 33 ans signe ici sa quatrième grande victoire après le Vendée Globe (2013), la Route du Rhum (2014) et la Transat Jacques Vabre (2015). Cet ingénieur de profession se révèle un talent de la course au large et ses performances ne cessent d’étonner.

Au programme : de nouveaux défis pour le maxi trimaran Macif qui partira à la conquête de records du Tour du Monde jusqu’en 2019.