La stratégie payante de Joyon

Après un démarrage un peu chaotique dans des conditions météorologiques fluctuantes, Francis Joyon et ses cinq compères ont trouvé leur rythme et avancent bon train au sud-ouest des Canaries.

Photo Jean Marie Liot / DPPI / IDEC
Photo Jean Marie Liot / DPPI / IDEC

 

Avant le départ, dimanche dernier, Marcel Van Triest et Francis Joyon avaient établi un plan qui devait commencer à porter ses fruits à partir de l’Equateur. Il n’aura pas fallu attendre jusque là car, après trois jours assez éprouvants, l’équipage d’Idec Sport est en bonne position et peut enfin reprendre un peu son souffle.

« Un départ, c’est toujours fort émotionnellement et celui-ci a été brutal, racontait ce mercredi Clément Surtel. On s’en sort bien. On a évité le gros du vent. La mer se calme. On tient bien la feuille de route en bataillant avec des grains un peu mous. On attaque pour se sortir des grains. On est content de notre moyenne. Un peu de bricolage à faire mais rien de grave. On commence seulement à s’alimenter régulièrement, œufs au bacon pour moi ce matin. »

Alors que les conditions s’améliorent et que le soleil a fait son apparition pour le plus grand bonheur des six marins embarqués sur le maxi-trimaran, ces derniers filent vers le sud à une moyenne très satisfaisante de 30 nœuds. Pour l’heure, Clément Surtel affirme qu’il « ne regarde pas trop les écarts ». La team Idec Sport peut toutefois se réjouir des efforts fournis ces dernières heures car elle ne compte plus que 11 milles de retard sur le trajet réalisé par Loïck Peyron en 2012.

Mais si le bilan actuel est positif, Francis Joyon et ses coéquipiers ne comptent pas se reposer sur leurs lauriers alors que les îles du Cap Vert sont en ligne de mire.

 

Source : www.idecsport-sailing.com

Ce n’est pas de tout repos !

Au moment où ils ont franchi la ligne de départ, à Ouessant, dimanche dernier, Francis Joyon et ses 5 coéquipiers le savaient : le début de l’aventure n’allait pas être un long fleuve tranquille. Après presque 48 heures d’une mer aux multiples visages, la Team Idec Sport confirme. Elle a en effet connu en deux jours aussi bien la pétole que de forts vents.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

« Le passage du centre de la dépression, une douzaine d’heures après notre départ d’Ouessant, nous a un peu bousculé, a expliqué, ce matin, Francis Joyon. Il y a eu beaucoup de manœuvres préjudiciables à la haute vitesse, avec une bonne douzaine de changements de voiles très fatigante, car nous ne sommes que 6 à bord de ce grand bateau. On a ainsi peu dormi et vécu sur nos réserves ».

Actuellement, le maxi-trimaran met le cap au sud-ouest et navigue au large des côtes marocaines. Grâce à un fort vent de secteur nord est, l’équipage avance à une vitesse d’environ 28 nœuds. S’ils comptent un retard de 215 milles sur le record de Loïck Peyron, Francis Joyon et consorts restent néanmoins confiants quant à leur stratégie dessinée conjointement avec Marcel van Triest, leur routeur et météorologue. L’objectif est en effet de rallier l’Équateur dans un chrono dit « correct » avant de franchir le cap de Bonne Espérance dans un bon temps.

Rappelons qu’en 2012 Loïck Peyron avait passé l’Equateur en 5 jours, 14 heures et 55 minutes puis Bonne Espérance au bout de 11 jours.

 

Isabelle Trancoen

Un démarrage en dent de scie

Partis il y a 24 heures à l’assaut du Trophée Jules Verne, Francis Joyon et son équipage ont connu un départ difficile avant de trouver leur rythme de croisière, ce lundi matin, à la faveur d’un vent très favorable. Le maxi-trimaran navigue actuellement à hauteur des côtes portugaises.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

On ne peut pas dire que le départ de Francis Joyon, pour sa seconde tentative de record, se soit faite sur les chapeaux de roues. Bien au contraire. Avec Marcel Van Triest, le routeur et météorologue de la team Idec Sport, le choix a été le suivant : s’élancer malgré de faibles vents avec la perspective de bonnes conditions de navigation par la suite. Et c’est exactement ce qui s’est produit. Joyon et consort ont, dans un premier temps, été contraints de tirer de nombreux bords dans une absence de vent quasi totale. Puis, au petit matin, Eole s’est enfin réveillé pour le plus grand bonheur de l’équipage.

Le Golfe de Gascogne a ainsi été « avalé », ce qui a permis à Francis Joyon de rattraper le retard qu’il accusait au lever du jour. Après 24 heures d’effort, la Team Idec Sport accuse un retard de 182 milles sur le record établi par Loïck Peyron en 2012.

Quoi qu’il en soit, après cette première journée de mer, Marcel Van Triest se montre optimiste : « Nous envisageons un temps correct à l’Equateur, de l’ordre de 5 jours et une douzaine d’heures, nettement moins bien que lors de la tentative 2015 (5 jours et 1 heures ndlr), mais un chrono très intéressant à Bonne Espérance, de l’ordre de 13 jours et demi, avec de surcroit, la possibilité d’éviter d’aller trop sud jouer avec les zones de glaces, comme le suggéraient nos routages lors de l’examen de la fenêtre du 6 novembre ».

 

Isabelle Trancoen

Trophée Jules Verne : revivez le départ d’IDEC Sport

Dimanche 20 novembre à 21h44, Francis Joyon et ses 5 coéquipiers se sont élancés, à bord de leur maxi-trimaran Idec Sport, à la conquête du Trophée Jules Verne. Revivez en vidéo le coup d’envoi de cette grande aventure sportive et humaine que l’on vous invite à suivre sur la page actualité du site. Vous pouvez également suivre le trajet de l’équipage grâce à notre cartographie

 

 

Isabelle Trancoen

Top départ pour Francis Joyon !

Ce dimanche, un peu avant 20 heures, Francis Joyon et ses cinq hommes d’équipage ont largué les amarres qui retenaient Idec Sport au port de Brest pour rejoindre la ligne de départ du Trophée Jules Verne entre Ouessant et le cap Lizard. A 22h14, les six hommes ont franchi la ligne de départ. Le chrono est désormais enclenché pour le trimaran Idec Sport qui va tenter d’améliorer le record établi par Loïck Peyron en 2012.

©Jacques vapillon
©Jacques vapillon

 

Pressés d’en découdre après avoir dû renoncer par deux fois à s’élancer, ce commando de marins a choisi d’aller chercher les vents favorables générés de l’autre côté d’un centre dépressionnaire. Un système météo qu’ils vont devoir traverser sur une cinquantaine de milles environ avant de toucher le puissant souffle de secteur nord qui leur donnera le tempo dans le début de sa conquête de record de vitesse absolue autour du monde. Les six hommes du bord devraient couper la ligner vers minuit, une heure du matin.

Un long suspense

Partira, partira pas ? Et partira quand ? En code vert depuis le début de la matinée, Francis Joyon, en liaison constante avec Marcel van Triest, routeur d’IDEC SPORT, restait ce dimanche après-midi autant sur le qui-vive que dans l’expectative quant à ses chances réelles de rejoindre avec son équipage la ligne de départ du Trophée Jules Verne. La faute à une situation météo incertaine, qui a néanmoins laissé la porte ouverte à une opportunité que le skipper du trimaran de 31 mètres n’a pas voulu laisser s’échapper.

« La situation météo du départ n’est pas forcément évidente dans la mesure où il nous fait d’abord progresser dans des vents légers avant de couper la ligne. Mais on part parce qu’on se dit qu’il vaut mieux essayer que de ne pas essayer, d’autant qu’une fois cette difficulté météo de pré-départ franchie, le reste de la situation météo se présente bien. Il y a un beau raccord possible avec l’Atlantique Sud avec un front qui se détache du Cabo Frio au Brésil qui, dès lors où on arrive à l’attraper, pourrait nous mener dans des temps raisonnables pour notre tentative au cap Bonne Espérance », explique Francis Joyon avant de quitter le ponton.

« On est toujours content de partir naviguer, même si là c’est un peu spécial de partir dans un centre dépressionnaire, synonyme de petits airs. Je suis toujours partie à la chasse au record dans des vents établis. C’est une expérience, mais on est là pour apprendre et on va encore apprendre beaucoup de cette nouvelle tentative », ajoute-t-il.

Un chrono « pointu » à battre

Rappelons que pour battre le chrono de référence établi en 2012 par Loïck Peyron et treize homme d’équipage, Francis Joyon, Bernard Stamm, Alex Pella, Gwénolé Gahinet, Clément Surtel et Boris Herrmann doivent bouler la route des trois caps en moins de 45j 13h 42 mn et 53 sec. Un chrono « pointu » selon les mots du skipper d’IDEC SPORT, qui nécessite de ne surtout pas prendre du retard avant les mers du Sud pour rallier l’équateur en moins de 6 jours, et le cap Bonne Espérance entre 12 et 13 jours.

 

Source : www.idecsport-sailing.com

Départ imminent pour Francis Joyon

Ce dimanche, Francis Joyon et l’équipage IDEC Sport sont repassés en code vert, synonyme de départ potentiellement imminent.

©Jacques vapillon
©Jacques Vapillon

 

C’est la troisième fois depuis début novembre que la Team Idec Sport voit s’ouvrir une fenêtre météorologique favorable mais, cette fois-ci, il se pourrait bien que ce soit la bonne. Les dernières prévisions offrent en effet « 60% de chance de partir entre dimanche soir et lundi matin », estime un Francis Joyon pressé de prendre le départ.

« C’est très éprouvant d’attendre car on est sur le qui-vive, explique le navigateur. On prend la météo 4, 5, 6 fois par jour, à vérifier que l’équipage est bien disponible, prêt à rejoindre le bateau« . En repassant en code vert, Francis Joyon et ses coéquipiers (Bernard Stamm, Alex Pella, Boris Herrmann, Gwénolé Gahinet et Clément Surtel) sont de nouveau sur le pied de guerre et les prochaines indications de Marcel Van Triest, leur routeur, seront examinées de très près afin de prendre la meilleure décision et de saisir le créneau le plus propice pour établir un nouveau record de l’épreuve. Plane toutefois une « certaine inquiétude car on n’est pas certain de la météo« , précise Francis Joyon.

 

Isabelle Trancoen

Départ encore retardé pour Francis Joyon

Il espérait que les conditions météorologiques allaient lui permettre de s’élancer samedi 12 novembre. Mais la tentative de record du Trophée Jules Verne ne sera pas pour ce week-end pour l’équipage d’Idec Sport. Les dernières analyses météo de Marcel Van Triest, le routeur et météorologue de la team, n’ont en effet pas laissé entrevoir une possibilité de record au passage de l’équateur.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

Si l’équipage d’Idec Sport est repassé en code rouge, il n’en reste pas moins sur le qui-vive et croise les doigts pour qu’une fenêtre météo s’ouvre enfin.

A noter que c’est la seconde fois que Francis Joyon se voit obligé de repasser en code rouge, synonyme d’absence de météo favorable dans les jours à venir.

 

Source : www.idecsport-sailing.com

L’incertitude plane pour Francis Joyon

Repassés en code orange mercredi, Francis Joyon et son équipage espèrent que les conditions météorologiques leur permettront de partir à la conquête du Trophée Jules Verne ce samedi 12 novembre. Toutefois, leurs espoirs pourraient une nouvelle fois être douchés car « la situation s’est nettement brouillée sous l’effet des dernières évolutions en Atlantique Nord », explique l’équipe Idec Sport. Les prochaines heures vont être décisives.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

Voilà plusieurs jours que Francis Joyon, en concertation avec le 7ème homme à terre du bord, fait tourner les modèles météo dans tous les sens, avec le ferme espoir de saisir l’opportunité qui se dessinait de pouvoir partir demain, dans la matinée du samedi 12 novembre. Mais la situation s’est nettement brouillée sous l’effet des dernières évolutions en Atlantique Nord.
« Les derniers fichiers montrent qu’une bulle anticyclonique venue de Mauritanie va bientôt perturber le régime d’alizés, ce qui obligerait l’équipage à rallonger sa route dans l’ouest pour rallier l’équateur. Il perdrait ainsi d’entrée de jeu plusieurs heures sur le record à battre », justifie Marcel Van Triest.

L’équateur dans le viseur

Dans ces conditions, pas question de partir dans l’immédiat. Le Trophée Jules Verne exige une situation météo suffisamment fiable et stable pour rejoindre l’équateur et l’hémisphère Sud dans les temps de son chrono « pointu ». C’est la seule certitude sur laquelle peuvent compter ceux qui partent l’assaut de ce record de vitesse absolue avant de poursuivre leur course autour du monde dans un contexte plus aléatoire.

Francis Joyon, Clément Surtel, Bernard Stamm, Alex Pella, Boris Herrmann et Gwénolé Gahinet restent aux aguets et sur le qui-vive pour partir dès que les conditions voudront bien s’annoncer plus favorables pour s’engager à nouveau à relever ce défi planétaire.

 

Source : www.idecsport-sailing.com

Francis Joyon et Idec Sport envisagent un départ samedi

Francis Joyon et son commando sont repassés, ce mercredi, en code orange dans leur stand-by en vue d’une nouvelle tentative contre le record du Trophée Jules Verne. Cela signifie concrètement qu’en compagnie de son routeur à terre, le Néerlandais Marcel van Triest, le skipper d’IDEC SPORT envisage sous réserve, un départ à Ouessant samedi prochain 12 novembre.

©Mer et Média / Idec Sport
©Mer et Média / Idec Sport

 

La situation en Atlantique Nord, bien qu’en voie de dégradation, demeure favorable pour envisager de rallier l’Equateur en moins de 6 jours, et un temps en moins de 13 jours au Cap de Bonne espérance semble, à l’heure où nous écrivons ces lignes, envisageable. Francis Joyon et Marcel van Triest continuent d’observer l’évolution des grands systèmes météo en Atlantique et vont jour après jour affiner leurs analyses jusqu’à confirmer, ou infirmer, la possibilité d’un départ samedi.

Après être dimanche dernier 6 novembre revenu en code rouge, suite à l’entre-ouverture d’une intéressante fenêtre météo en Atlantique, toute l’équipe du maxi trimaran IDEC SPORT, Alex Pella, Gwénolé Gahinet, Boris Herrmann, Bernard Stamm et Clément Surtel, basculent de nouveau aujourd’hui en mode pré-départ, soit en code orange, synonyme d’un possible envol samedi pour un tour du monde. Marcel van Triest précise qu’un départ samedi prochain offrirait une intéressante configuration de navigation en Atlantique Nord, avec la possibilité de rejoindre l’équateur en moins de 6 jours, un chrono tout à fait respectable si l’on considère que la descente se fera au plein vent arrière, allure peu propice aux très grandes vitesses à bord d’un géant des mers tel IDEC SPORT. La situation en Atlantique sud, problématique la semaine dernière, semble évoluer doucement dans le sens souhaité, avec la remontée de l’anticyclone de Sainte Hélène.

Plus que jamais en alerte, bateau et avitaillement prêts, toute l’équipe d’IDEC SPORT demeure donc suspendue aux analyses pluri-journalières de Marcel et de Francis. A suivre…

 

Source : www.idecsport-sailing.com

Vendée Globe : coup d’envoi de la 8ème édition

Surnommé « l’Everest des mers », le Vendée Globe est considéré comme la course la plus exigeante car sans assistance, sans escale et en solitaire. Pour sa 8ème édition qui débute ce dimanche, 29 skippers vont se mesurer à ce monument de la navigation. Créée en 1989 par Philippe Jeantot, cette épreuve a été remportée la première fois par Titouan Lamazou. Au fil des éditions, la course est devenue un mythe, passant d’un défi complètement fou à un challenge sportif et humain de haute volée, et a donné des idées à certains ..

Un homme, un bateau et l’océan. Voilà ce à quoi aspirait Philippe Jeantot quand il créa en 1989 le Vendée Globe. Cette année là, ils furent 13 marins à prendre le départ de ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. A l’admiration générale :

 

« La course du siècle, le Vendée Globe Challenge » – Stade 2 du 26 novembre 1989 – INA

 

Si, depuis, la technologie a largement changé la donne et permis d’améliorer le record initial de plus de 30 jours, prendre le départ du Vendée Globe reste un défi sportif majeur.

Mais « un défi en remplace un autre », estimait Titouan Lamazou après sa victoire en 1990. Du Vendée Globe est alors né, quatre ans plus tard et sous l’impulsion de Lamazou et Florence Arthaud, le Trophée Jules Verne et son rêve de Tour du monde en 80 jours. Là aussi, le pari semblait un peu fou. Jusqu’à ce que Bruno Peyron boucle l’épreuve en 79 jours en 1993. Si les années passent et les records tombent, le tour du monde conserve son incroyable aura.

Ainsi, ces prochains jours, qu’il soit en solitaire ou en équipage, le tour du monde à la voile sera à l’honneur. Ils seront en effet 29 navigateurs à espérer améliorer le record de François Gabart (78 jours, 2 heures et 16 minutes en 2013) tandis que Francis Joyon et son équipage Idec Sport scruteront de près la météo pour pouvoir s’élancer dès que possible à la conquête du Trophée Jules Verne remporté en 2012 par Loïck Peyron (45 jours, 13 heures et 42 minutes).

 

Isabelle Trancoen