FRANCIS JOYON REVIENT SUR L’ANNÉE 2017

Pour Francis Joyon, la saison 2017 a débuté par un exploit retentissant, le record du Trophée Jules Verne à bord d’IDEC SPORT, en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. Observateur aguerri, longtemps solitaire le plus rapide de la planète, Francis est également bien placé pour analyser l’impressionnant record établi dimanche dernier par François Gabart. Alors qu’une prometteuse année 2018 s’annonce, avec comme rendez-vous majeur la mythique Route du Rhum, Joyon exprime son opinion sur la question de l’asservissement des foils sur la prochaine Route du Rhum-Destination Guadeloupe… Entretien.

2017_12_27_IDEC

 

Le 27 janvier 2017, tu améliorais avec ton équipage le record du Trophée Jules Verne. Avec le recul, quel regard portes-tu sur cette performance ?
« Elle me réjouit. Je suis fier qu’avec notre « petit » bateau et notre équipage réduit, nous ayons réussi à battre ce record. La satisfaction est d’autant plus grande que nous avions auparavant effectué plusieurs tentatives infructueuses. Ce succès en équipage est très différent de ceux que j’ai pu connaître en solitaire, c’est comme si j’avais commencé une deuxième carrière. Je garde de très bons souvenirs de cette expérience. Notre équipage n’était pas composé de mercenaires, mais de gars responsables qui avaient tous mené leurs projets respectifs auparavant et qui connaissaient la musique. L’engagement moral et physique de chacun d’entre nous a été maximum pour arriver à un tel résultat. »

Comment juges-tu la récente performance de François Gabart, nouveau détenteur du record autour du monde en solitaire ?
« On prend un coup au moral quand François, avec un bateau plus récent, se rapproche sérieusement de notre record absolu en équipage (rires). Si nous n’avions pas conquis le Trophée Jules Verne sur IDEC SPORT en début d’année, François aurait réalisé le meilleur temps de l’histoire, équipages compris ! C’est exceptionnel, d’autant plus pour une première tentative. J’avais bien imaginé que François battrait le record de Thomas Coville, mais pas avec une telle avance. Cette année j’ai régaté contre François sur The Bridge (entre Saint-Nazaire et New York) et j’ai pu constater tout le potentiel de son trimaran qui a l’air magique. Pour son record autour du monde, François a adopté une approche intelligente, sans se mettre de pression. Et il a parfaitement navigué. Nous sommes désormais quatre à avoir bouclé le tour du monde en solitaire en multicoque, après moi, Ellen MacArthur, Thomas Coville et François Gabart. »

Tu as été longtemps et par deux fois détenteur de ce record (en 2004-2005 puis de 2008 à 2016, en 57 jours et 13 heures). Comment analyses-tu cette évolution actuelle très rapide des records ?
« Elle est logique. Les bateaux progressent énormément. Entre mon ancien trimaran IDEC et le Sodebo Ultim de Thomas Coville, le différentiel de vitesse est d’environ 20 %. La performance de Thomas l’an dernier ne m’a donc pas étonné. Sur le Macif de François Gabart, le potentiel augmente encore et le record s’améliore. Et bientôt les bateaux volants s’y attaqueront. Les performances vont encore grimper. La connaissance météo évolue aussi et le niveau des marins est excellent. Tout pousse à croire que les records seront à nouveau battus dans les années à venir. »

Un mot pour Yves Le Blévec qui a chaviré au large du cap Horn lors de sa tentative du tour du monde à l’envers…
« Yves est notre voisin de ponton à la Trinité-sur-Mer. Lui aussi a fait preuve d’un engagement formidable, prenant beaucoup de risques. Son parcours est beau, même s’il se solde par une grande déception. J’ai connu des échecs, des chavirages, des démâtages. Je suis bien placé pour savoir que surmonter ces moments difficiles permet d’en connaître des meilleurs par la suite. Yves saura se relever. »

Projetons-nous sur la saison 2018. Le premier grand rendez-vous sera Nice UltiMed. Quels seront tes objectifs sur cette épreuve ?
« L’objectif principal est de mettre à profit les convoyages et le parcours de l’épreuve en Méditerranée pour valider tous les changements effectués en chantier cet hiver. Nous menons un travail de fond avec les nouveaux safrans et plans porteurs ainsi que les foils transformés, qui vont améliorer les performances du bateau. Nous changeons également les rails et charriots de grand-voile et installons des pilotes performants en vue de la Route du Rhum en solitaire. Plus anecdotique, nous réinstallons aussi le fameux vélo utilisé par Franck Cammas sur ce même bateau, qui s’appelait à l’époque Groupama 3. »

Comment envisages-tu la Route du Rhum, l’événement majeur de ta saison en 2018 ?
« Je souhaite prendre le départ avec un bateau rapide, léger et fiable. Le plateau sera impressionnant, avec notamment les nouveaux bateaux volants. Cela m’intéresse énormément de me confronter à eux. Ce ne sera pas simple mais je compte bien tirer mon épingle du jeu grâce à des options météo, et peut-être un peu plus de fiabilité que les autres. Le solo a tendance à réduire les différences de potentiel entre les bateaux. »« Soyons exemplaires en valorisant les énergies renouvelables »

La question se pose pour le Rhum d’autoriser ou non l’asservissement des foils. Quel est ton point de vue à ce sujet ?
« Certains teams demandent un système d’asservissement des foils, qui permettrait de les régler automatiquement. Je suis contre pour des raisons d’équité sportive et j’ai écrit à la Fédération Française de Voile pour donner mon avis. Autoriser l’asservissement à moins d’un an de la Route du Rhum serait une profonde injustice. Il faut respecter la flotte des bateaux existants, ne pas privilégier certains teams par rapport à d’autres qui n’ont pas eu le temps de développer cette technologie. A terme, je ne suis pas fondamentalement contre le principe de l’asservissement. Mais il faut mener une vraie réflexion et l’énergie nécessaire ne doit en aucun cas être fournie par des moteurs diesel qui tourneraient probablement en permanence. Nous devrons privilégier les énergies renouvelables : éoliennes, panneaux solaires, hydrogénérateurs. Notre force est de nous déplacer à la voile. Un jour, il n’y aura plus de pétrole alors autant anticiper. Continuer à faire tourner des moteurs thermiques ne va pas dans le sens de l’évolution du monde. Alors soyons exemplaires ! »

Entretien a retrouver sur ce lien : https://www.idecsport-sailing.com/2017/12/26/francis-joyon-revient-lannee-2017/

Inspired Series : portraits vidéos de l’équipage Spindrift

Inspired series : c’est l’une des 3 web-séries diffusées par Spindrift Racing pendant la tentative de record du Trophée Jules Verne. A travers ces vidéos l’équipe nous fait découvrir les 12 membres de l’équipage du trimaran Spindrift 2. Toutes ces vidéos sont à découvrir sur leur chaîne Youtube.

 

Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCwSaHrNqoYaVEgQr7UaBAzQ
Trailer : https://www.youtube.com/watch?v=UKP-8qr4oSI
Yann Guichard : https://www.youtube.com/watch?v=G9_YmLVWMxQ
Erwan Israel : https://www.youtube.com/watch?v=_rFbh0rWp9E
Christophe Espagnon : https://www.youtube.com/watch?v=C5FJ0CM7nyE
Sam Goodchild : https://www.youtube.com/watch?v=54XRl4MsE0I
Antoine Carraz : https://www.youtube.com/watch?v=Pn67Y0CBd7k
Jacques Guichard : https://www.youtube.com/watch?v=bvsC2keKijA
Xavier Revil : https://www.youtube.com/watch?v=-KQdLxwtbIY
E
rwan Le Rouc : https://www.youtube.com/watch?v=bnZ4IVHTIug&feature=em-subs_digest

 

LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, OCTOBER 17TH 2017: Spindrift racing (Maxi Spindrift 2) skippered by Yann Guichard from France, training for the Jules Verne Trophy 2017 attempt.

 

François Gabart bat le record autour du monde en solitaire !

En explosant le record autour de la mer de plus de six jours, François Gabart se voit récompenser avec toute son équipe, d’une implication totale sur son projet de multicoque géant. Le trimaran MACIF était non seulement bien né, il était surtout bien entretenu, optimisé, peaufiné, amélioré, revisité, radiographié… Et pourtant cette révolution planétaire ne fut pas de tout repos : sans une remarquable motivation, sans une préparation sans faille, sans un surpassement physique et mental, sans une détermination de tous les jours, le challenge aurait pu s’achever bien avant Ouessant.

Macif_François_Gabart

La facilité n’est qu’apparence et la désinvolture virtuelle : les images apaisées voire sereines que François Gabart a laissé diffuser tout au long de son périple pourraient laisser entendre que ce tour du monde express ne se résume qu’à une sortie d’entrainement au large des Glénan ! Que nenni : le solitaire a l’art d’aborder les challenges avec précision, préparation, motivation. Il n’est que de voir le palmarès déjà prodigieux qu’il accumule depuis ses premiers pas en course (monotype Figaro et 60 pieds IMOCA) et depuis que MACIF lui a donné les clés pour concevoir et mener ce trimaran de trente mètres mis à l’eau à l’été 2015 : pas une course qu’il n’ait remportée… Transat Jacques Vabre 2015 avec Pascal Bidégorry, The Transat bakerly 2016 en solitaire, l’ArMen Race USHIP et The Bridge 2017 en équipage. Alors sur ce tour du monde express, si la souffrance n’était pas de mise, l’âpreté et la concentration sont restées le quotidien du skipper.

Tour à tour

Il a d’abord fallu partir, c’est-à-dire décider aux aurores d’un 4 novembre 2017 de s’élancer pour une tentative. Car à l’origine, il n’y avait pas une fenêtre météorologique fabuleuse, juste un vasistas jusqu’à l’équateur et une opportunité encore incertaine vers le Sud. Mais pourquoi attendre qu’un portail s’ouvre quand un simple battant permet déjà de passer de l’autre côté de l’hémisphère ? « Bon cavalier monte à toute main » dit le proverbe, ce qui en français moderne se traduit par « la fortune sourit aux audacieux ». Bref, il était toujours temps de revenir au point de départ après une virée tropicale ! Car « la chance aide parfois, le travail toujours ».

Or partir au débotté comme l’a fait François Gabart était gonflé en ce sens où les polaires de vitesse du trimaran indiquaient que si l’atterrissage sur le Pot au Noir était véloce, sa traversée s’annonçait laborieuse. Et elle le fut ! Et s’il n’a pas fallu longtemps au solitaire pour prendre la mesure d’une machine qu’il connaissait déjà sur le bout de ses doigts avec des vitesses moyennes de plus de trente nœuds et même des pointes frisant les quarante (en solo !), le passage de la ligne de démarcation hémisphérique était déjà frustrant : 140 milles de débours et 3h 34’ de retard sur le temps de référence établi un an plus tôt par Thomas Coville… Et une position géographique peu ordinaire sur le 34° Ouest (soit quasiment la longitude de Recife) qui ne semblait pas favorable pour aborder les alizés brésiliens.

Atours et atouts

Mais voilà : un peu plus d’une journée après, le trimaran MACIF croisait la route de son prédécesseur et mettait déjà le clignotant à gauche, cap sur l’Afrique du Sud ! La bascule était faite : dans un joli flux de secteur Nord, le skipper « envoyait du pâté » pour filer à des vitesses supersoniques vers les Quarantièmes Rugissants. Une superbe diagonale vers le cap des Aiguilles pour entrer dans l’océan Indien avec un chrono incroyable : 11 jours 22 heures 20 minutes, soit le meilleur temps de tous les temps ! Et François Gabart en profitait pour s’adjuger la plus grande distance parcourue en solo sur 24h avec 851 milles, soit 67 milles de mieux que son propre record… Et 35,46 nœuds de moyenne sur une journée.

La démonstration était faite : son plan VPLP était plus rapide que son prédécesseur (ce qu’indiquaient déjà les courses précédentes), mais surtout François Gabart avait la capacité à tenir des moyennes « affoilantes » tout en conservant une bonne marge de sécurité. Pour autant, la boîte à outil était déjà de sortie avec une latte à consolider en 2h30, réparation dont on n’a plus entendu parler jusqu’à l’arrivée. Et à la longitude du cap des Aiguilles, le solitaire avait 829 milles, soit 2j 06h 24’ d’avance ! Mais la suite était moins enthousiasmante : une méchante dépression tropicale se mettait en travers du chemin au point que le trimaran MACIF était contraint de ralentir pour laisser passer la tempête… Réduire l’allure quand il faut compresser le temps a des relents paradoxaux.

François Gabart laissera d’ailleurs quelques plumes dans cet Indien peu fréquentable : obligation de changer de stratégie en plongeant plein Sud avant les Kerguelen jusqu’à aller friser le 55° S pour remonter fissa vers le 47° S. Mais si le passage de la longitude du cap Leeuwin était encore bénéfique avec 653 milles, soit 1j 12h 59’ de marge, la suite était rude : nouvelle journée bricolage pour changer un filtre de dessalinisateur. Puis l’entrée dans le Pacifique au large de la Tasmanie était plus que mouvementée avec huit heures perdues (1j 05h 02’ d’avance) : le multicoque souffrait dans une mer si pourrie que la galette d’enrouleur du génois de brise (J2) donnait déjà des signes de faiblesse. Et une fois à mi-parcours, alors que le marin entamait son empannage par 60° Sud (brrr…), un iceberg pointait à l’horizon !

Une fois remonté vers les Cinquantièmes Hurlants, la grande cavalcade reprenait de plus belle pour atteindre son point culminant juste avant le cap Horn avec des moyennes hallucinantes de plus de trente-cinq nœuds. C’est dans cette deuxième moitié de Pacifique que François Gabart grignotait un temps considérable avec un record à la clé toutes catégories confondues : 7j 15h 15’ pour avaler le plus grand océan du monde ! Et surtout, plus de 1 200 milles d’avance sur Thomas Coville, soit 2j 08h 15’ de marge…

Macif_François_Gabart_2

Le bon tour

Mais si ce tour était le bon, c’est aussi parce que l’Atlantique Sud était très coopératif, autant à la « descente » qu’à la « remontée ». Une belle dépression argentine propulsait le trimaran MACIF jusqu’à la latitude du Rio de La Plata mais avec des conséquences matérielles très plombantes. D’abord la galette de J2 ne résistait pas à la pression, obligeant le skipper à naviguer surtoilé, donc en veille permanente, impliquant de puiser au plus profond des réserves humaines. François Gabart était sur les rotules quand une bulle bienfaisante lui permit non seulement de réparer cette nouvelle avarie, mais aussi de recharger ses batteries avant le rush final.

Car ce qu’il ne faudrait pas oublier sur cette rotation planétaire, c’est que si le skipper n’avait pas tiré sur sa machine et sur son corps, l’enchaînement météorologique n’aurait pas du tout était le même : la trajectoire aurait été beaucoup plus septentrionale sur la fin de l’Indien et le début du Pacifique si le solitaire avait été dans le même temps que Thomas Coville et la remontée au large de l’Argentine aurait été particulièrement laborieuse… Aller vite était donc quasiment une nécessité pour le marin au risque de perdre tout espoir d’aligner les bonnes configurations météorologiques, des Kerguelen jusqu’à l’équateur ! Une ligne de démarcation qu’il franchissait aussi dans un temps record puisqu’il ne mettait que 6 jours 22 heures et 15 minutes pour parcourir les 3 900 milles orthodromiques qui séparent le cap Dur de l’équateur. Et la marge bondissait à près de 2 000 milles, soit 5j 13h 23’ d’avance.

Dernier détour

Le Pot au Noir perforé sans coup férir, ne rester plus qu’à négocier le grand tour de l’anticyclone des Açores, dernier obstacle pas toujours très coopératif sur un tour du monde. Mais les Dieux de la mer et du ciel furent complaisants : les alizés étaient vigoureux sans être trop puissants et la parabole presque parfaite… Jusqu’à Florès. Car il fallut ensuite transpercer un front chaud fort intrusif, puis contourner une déplaisante bulle calée devant la Bretagne. Un détour vers l’Irlande s’imposait donc avant de couper le cordon…

Après 42 jours 16 heures 40 minutes et 35 secondes de mer, soit à 27,2 nœuds de moyenne sur l’eau après 27 860 milles parcourus (22 nœuds sur la route optimale de 22 500 milles), François Gabart en finissait avec 6 jours 10 heures 23 minutes et 53 secondes d’avance sur le précédent record établi par Thomas Coville quasiment un an auparavant ! Chapeau bas.

Avance-retard sur le parcours de Thomas Coville
Équateur : + 140 milles, soit 03h 34’ de retard
Cap des Aiguilles : – 829 milles, soit 2j 06h 24’ d’avance
Cap Leeuwin : – 653 milles, soit 1j 12h 59’ d’avance
Tasmanie : – 687 milles, soit 1j 05h 02’ d’avance
Cap Horn : -1 215 milles, soit 2j 08h 15’ d’avance
Équateur retour : – 1 990 milles, soit 5j 13h 23’ d’avance
Ouessant : -2 810 milles, soit 6j 10h 23’ d’avance

Temps de référence au départ de Ouessant
Ouessant-Équateur : 05j 20h 45’
Ouessant-Cap des Aiguilles : 11j 22h 20’ (nouveau temps de référence absolu)
Ouessant-Cap Leeuwin : 19j 14h 10’ (nouveau temps de référence en solitaire)
Ouessant-Cap Horn : 29j 03h 15’ (nouveau temps de référence en solitaire)
Ouessant-Équateur retour : 36j 01h 30’ (nouveau temps de référence absolu)
Ouessant-Ouessant : 42j 16h 40’ (nouveau temps de référence en solitaire)

Temps de référence par tranche de parcours
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 01h 35’ (nouveau temps de référence absolu)
Cap Horn-Equateur : 06j 22h 15’ (nouveau temps de référence absolu)

Records WSSRC (en cours de validation)
Équateur-Équateur : 30j 04h 45’ (record en solitaire) précédent détenteur, Thomas Coville en 35j 21h 38’)
Océan Pacifique Sud : 7j 15h 15’ (record absolu) précédent détenteur : Francis Joyon et son équipage en 7j 21h 13’
Distance parcourue en 24h : 851 milles (record en solitaire) précédent détenteur, François Gabart avec 784 milles

VPLP-2

Spindrift immersion s’installe à Vannes

En stand-by depuis début novembre, l’équipe Spindrift racing scrute quotidiennement la météo pour envisager un départ sur le Trophée Jules Verne, le record mythique autour du monde entre les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin et Horn), en équipage, sans escale et sans assistance. Pour partager cette aventure avec le public, la structure événementielle Spindrift Immersion s’installe sur le port de Vannes à partir du mercredi 13 décembre.

© Vincent CHARVET
© Vincent CHARVET

 

Un espace pour le public

Installé sur les quais à proximité directe de l’Office du Tourisme dès le 13 décembre, cet espace inédit, qui a été totalement repensé, proposera au public d’en apprendre davantage sur la préparation de l’équipe en vue de sa tentative sur le Trophée Jules Verne cet hiver. Histoire et parcours de ce record mythique, phénomènes météos rencontrés, enjeux techniques et vie à bord y seront présentés pour que tous, enfants et adultes, puissent découvrir les coulisses de ce défi exigeant et de cette aventure humaine exceptionnelle.

De plus, chacun pourra embarquer virtuellement à bord de Spindrift 2, le plus grand trimaran océanique du monde, au travers de vidéos à 360° immergeant le spectateur avec l’équipage lors de navigations au large. Sensations garanties !

© Edouard Elias
© Edouard Elias

Une fois le maxi-trimaran lancé autour du monde, l’espace Spindrift Immersion fera office de « tour de contrôle » permettant au public d’échanger avec le team et de suivre la tentative en cours grâce à un écran interactif diffusant le journal de bord, les photos et vidéos embarquées, ainsi qu’une cartographie avec les données du bateau en temps réel.

 

Un espace pour les écoles

Dans le cadre du programme Spindrift for Schools, cet espace permettra également d’accueillir les écoles, centres d’animations, clubs de voiles ou toute autre structure qui souhaitent partager cette aventure avec les enfants au travers d’ateliers ludiques et pédagogiques menés par l’équipe.
Pour plus de renseignements à ce sujet et organiser d’éventuelles visites en groupe, les enseignants, animateurs ou encadrants peuvent d’ores et déjà faire part de leur intérêt à l’équipe à l’adresse suivante : education@spindrift-racing.com
Spindrift Immersion - Marstrand
© Vincent CHARVET

Et pour ceux qui souhaiteraient garder un souvenir de leur passage et encourager l’équipe, un corner boutique y proposera l’ensemble de la collection officielle Spindrift racing déjà disponible sur la boutique en ligne www.spindrift.shop

 

Informations pratiques

Ouverture : mercredi 13 décembre
Ouvert du mercredi au dimanche
Entrée et animations gratuites
Quai Eric Tabarly, port de Vannes (56000)

Spindrift 2 partage son tour du monde

Le stand-by entamé, toute l’équipe Spindrift Racing, aussi bien les marins que l’équipe à terre, est sur le qui-vive ! Fins prêts à partir, l’équipage et le maxi-trimaran Spindrift 2 sont désormais dans l’attente d’une fenêtre météo favorable pour s’élancer autour du monde sur le record du Trophée Jules Verne.
Pour partage ce défi de taille autour du monde, Spindrift a imaginé des outils de suivi pour embarquer le public dans l’aventure.

© Chris Schmid / Spindrift racing
© Chris Schmid / Spindrift racing

 

E-Magazine Focus #5

Découvrez sans plus attendre la nouvelle édition du e-magazine FOCUS#5 entièrement dédiée à la tentative de Spindrift racing sur le Trophée Jules Verne. Cliquez ici

2017_Spindrift2_E-magazine

 

Une fois le défi lancé, le Spindrift Racing vous fera vivre le challenge sur leur site dédié, avec une véritable cartographie et tableau de bord interactifs. Trois séries vidéos viendront enrichir les contenus reçus du bord pendant la tentative.

Connect series :
Connectez-vous à la préparation humaine, sportive et matérielle d’une équipe qui vise à relever un défi hors du commun : battre le record du Trophée Jules Verne. Découvrez les coulisses d’une tentative de record : l’anticipation des besoins en nourriture, la préparation physique et mentale des marins, l’analyse des fichiers météo et le routage etc.

Inspired series :
Partez à la rencontre des 12 marins du tour du monde au travers d’une série de portraits d’hommes inspirés par la mer, l’aventure, le sport et la compétition.

Ocean series :
A travers le témoignage de Dona Bertarelli, navigatrice la plus rapide autour du monde, embarquez au cœur du mythique Trophée Jules Verne et des richesses de son parcours et de ses mers.
Des news, analyses, bulletins météos, ainsi que des photos et vidéos reçues du bord viendront enrichir le suivi.

 

Équipage du Trophée Jules Verne 2017 :

Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur / numéro un)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
François Morvan (barreur-régleur)
Antoine Carraz (barreur-régleur)
Thierry Chabagny (barreur / numéro un)
Ewen Le Clech (barreur-régleur)
Sam Goodchild (barreur / numéro un)
Thomas Le Breton (barreur-régleur)
Tanguy Cariou  (barreur-régleur) / Erwan Le Roux  (barreur-régleur)

Routeur à terre  : Jean Yves Bernot

 

Le Trophée Jules Verne en bref :

Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir :  21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 22,84 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage
Date début de stand-by de Spindrift 2 : 6 novembre 2017

Nouvelle tentative pour Spindrift !

Le maxi trimaran Spindrift 2 va débuter son stand-by en vue d’une deuxième tentative autour du monde dès le 6 novembre : Yann Guichard partira avec ses fidèles équipiers sur un bateau qui a été optimisé depuis la dernière tentative. Actuellement le skipper et une partie de son équipage du tour du monde sont en Chine pour le championnat du monde de Match-Race à Shenzhen, et rejoindront ensuite la Trinité-sur-Mer en attente d’une fenêtre météo pour s’élancer sur le Trophée Jules Verne.

© Chris Schmid / Spindrift racing
© Chris Schmid / Spindrift racing

Pour amorcer ce défi, Yann Guichard a construit un équipage formé de onze hommes mixant, au delà de leurs qualités de navigateurs au large, des expériences en olympisme, en multicoque de sport et en Figaro. Sur douze hommes, sept ont déjà participé à la précédente tentative quand cinq « nouveaux » viendront apporter des compétences multiples.

Un collectif de 13 marins pour un équipage de 12

Ainsi parmi eux, Thierry Chabagny revient tout juste d’une Solitaire et d’un Fastnet en Figaro solo, quand Ewen Le Clech retrouve le trimaran qu’il avait mis au point aux côtés de Pascal Bidégorry en 2010, et que le Britannique Sam Goodchild équipe Yann Guichard sur le circuit match-race cette saison et depuis deux ans, sur le trimaran océanique. Puis, Thomas Le Breton, ancien membre de l’Équipe de France olympique en Laser puis en Finn, revient des Bermudes où il embarquait comme tacticien lors du challenge français pour la Coupe de l’America. Enfin, pour compléter ce collectif, le marin Tanguy Cariou, ex-membre de l’équipe de France olympique et équipier en D35, assurera la première partie du stand-by, puis Erwan Le Roux (qui a couru la dernière Transat Québec-Saint Malo à bord de Spindrift 2) lui succèdera à son retour de la Transat Jacques Vabre à partir du 26 novembre.

Ce « club des cinq » va rejoindre les six équipiers de la première tentative en 2015, autour de Yann Guichard, skipper et chef d’orchestre du trimaran de course. Des hommes qu’il connaît bien pour les avoir côtoyés depuis les préparations olympiques tels Xavier Revil, Christophe Espagnon ou François Morvan. Quant à Antoine Carraz et Jacques Guichard, il ont intégré le team Spindrift depuis ses débuts, tandis qu’Erwan Israël était déjà le navigateur du bord sur la précédente tentative.
Dona Bertarelli qui reste depuis la première tentative de 2015, la femme la plus rapide autour du monde à la voile, ne pourra pas se libérer une seconde fois en raison de ses responsabilités familiales, professionnelles et philanthropiques. Mais elle reste tout aussi impliquée au sein de la cellule opérationnelle de l’équipe à terre.

Avec ce nouveau temps à battre, le soutien du routeur à terre Jean-Yves Bernot sera donc un atout supplémentaire pour Spindrift 2 et son équipage. La barre est particulièrement haute pour ce Trophée Jules Verne qui n’a été battu que par neuf multicoques successifs depuis sa création en 1993 (79j 06h 16’ par Commodore Explorer) et quasiment divisé par deux en vingt-quatre ans (40j 23h 30’ en 2017 par IDEC Sport) !

Équipage Trophée Jules Verne 2017 : 

Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart/barreur-régleur)
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur numéro un)
Xavier Revil (chef de quart/barreur-régleur)
François Morvan (barreur-régleur)
Antoine Carraz (barreur-régleur)
Thierry Chabagny (barreur /numéro un)
Ewen Le Clech (barreur-régleur)
Sam Goodchild (barreur / numéro un)
Thomas Le Breton (barreur-régleur)
Tanguy Cariou  (barreur-régleur) / Erwan Le Roux  (barreur-régleur)

Routeur à terre  : Jean Yves Bernot