THOMAS COVILLE ET LE TROPHÉE JULES VERNE : 30 ANS D’HISTOIRE(S)

Cet hiver, Thomas Coville s’élancera sur une tentative de record de tour du monde en équipage : le Trophée Jules Verne. Si c’est la première fois qu’il endosse le rôle de chef d’équipe, ce défi a ponctué sa carrière de marin depuis sa genèse. 

 

L’HISTOIRE DÈS LE DÉBUT
1991 ; Florence Arthaud et Titouan Lamazou créent l’association du Trophée Jules Verne, Thomas Coville a 23 ans. S’il ne baigne pas encore professionnellement dans voile, lui aussi a été touché par les grandes épopées modernes, le premier Vendée Globe, la Route du Rhum… . En 1993, quand l’occasion se présente à lui de rejoindre l’équipe de Bruno Peyron qui prépare la première tentative, il saisit l’opportunité. S’il restera à terre, remplaçant pour cette fois, il a bien contracté le virus de la course au large et la passion des records.

 

Quand je ne pars pas sur le premier Trophée Jules Verne, je suis en larme sur le bateau accompagnateur. Là une main se pose sur mon épaule, de dos, qui me dis « T’inquiète pas, t’en fera d’autres des tours du monde ». J’ai repoussé cette main visionnaire, et pourtant effectivement… J’en ai fait d’autres des Tours du Monde !

 

1997 : LE PREMIER TOUR AVEC KERSAUZON
Au début du mois de mars 1997, lorsque qu’Olivier de Kersauson et son équipage s’élancent sur une nouvelle tentative de record autour du Tour du Monde, la saison est déjà bien avancée et l’hiver austral installé. Dans les mers du sud, les icebergs en vue ne sont pas rares, mais l’équipage continue sa route coute que coute pour asseoir son avance.
« C’était une aventure, une épopée digne d’un western. Mais on a eu froid comme jamais ! » raconte Thomas dont c’est alors le premier tour du monde. Il a cependant la chance d’avoir pour skipper un marin aguerrit, qui mène ses hommes à la victoire malgré les caprices de la météo et de multiples pannes électroniques. Après 71 jours, 14 heures et 22 minutes de huis-clôt, un jour de Mai, « je me vois arrivant à Brest avec cette foule immense »… De quoi être grisé !

 

2010 : LA VALEUR DE L’EXPÉRIENCE AVEC CAMMAS
13 ans se passent avant que Thomas, qui navigue désormais sous les couleurs de Sodebo, rejoigne l’équipage de Franck Cammas pour un nouveau projet Jules Verne. Déçu d’une tentative de record en solitaire autour du monde manquée de peu, il saisit l’opportunité de relever un nouveau défi. Après le violent coup d’arrêt de sa tentative deux ans plus tôt (chavirage), le skipper Groupama a aussi très envie de retourner en découdre.
La météo sera capricieuse et tout au long du parcours, le trimaran de Franck Cammas surfera sur le fil, entre avance et retard sur le détenteur du record. Tout se dénouera dans l’Atlantique Nord, où les 10 hommes franchissent la ligne en vainqueur, avec la satisfaction d’avoir fait passer le tour sous la barre symbolique des 50 jours.

21/03/10-Arrivée à brest de Groupama 3 pour le record trophée Jules Verne, Battu en 48 jours,7 heures,44 minutes et 52 secondes

2020-21 : LA CASQUETTE DE SKIPPER POUR COVILLE
Cet hiver, c’est la barre des 40 jours qu’il faudra effleurer ou faire tomber pour battre le record et remporter le Trophée Jules Verne. Par deux fois vainqueurs comme équipier, Thomas Coville y retourne aujourd’hui à la tête de son propre équipage. Parmi eux, ils sont plusieurs à avoir déjà tenté l’aventure. Ils ont tous en tête les images de Bruno Peyron ou Olivier de Kersauson et de leurs compagnons de fortune… Et l’envie d’inscrire eux aussi leurs noms au tableau d’honneur.

Plus d’informations et source : https://tropheejulesverne.sodebo.com/actualites/thomas-coville-et-le-trophee-jules-verne-30-ans/

Dégradation de la fenêtre, retour en stand-by pour le Gitana Team

Les records sont ainsi faits! Après avoir basculé en code orange dimanche pour un potentiel départ au large de Ouessant dans les 72h, soit mercredi 18 novembre dans la journée, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a vu s’envoler en 24 heures sa chance de s’élancer cette semaine sur le record du tour de monde à la voile. Ces allers-retours font totalement partie du jeu stratégique des départs sur le Trophée Jules Verne, d’autant que le record actuel détenu par l’équipage d’Idec Sport est si élevé que la «rampe de lancement» se doit d’être sans équivoque.


Hier déjà, les fichiers météos du soir laissaient entrevoir une dégradation de la fenêtre visée par le Gitana Team. Cette tendance s’est malheureusement confirmée tout au long de la journée, entraînant le retour en stand-by des hommes du Maxi Edmond de Rothschild.

« Hier, nous sommes passés en code orange avec une probabilité de départ que l’on estimait alors entre 70 % et 80 %. Nous étions dans l’attente de l’évolution de cette fenêtre pour obtenir plus de certitudes sur la connexion dans l’Atlantique Sud. Mais hier soir, c’est dans l’Atlantique Nord que la situation s’est dégradée avec l’apparition d’une dépression tropicale en travers de la route vers les alizés. Ce nouvel élément n’est pas favorable à un départ car il devrait rallonger considérablement notre trajectoire vers l’hémisphère Sud. Dans le même temps, les modèles prévoyaient également une très longue route le long des côtes brésiliennes et uruguayennes pour contourner les hautes pressions de Sainte-Helène, ce qui ne va pas dans le sens d’un record », détaillait Charles Caudrelier.


Gitana_Team_Lorient


AU-DELÀ DE 5 JOURS À L’ÉQUATEUR

« C’est toute la difficulté de ces périodes d’avant départ ! L’envie de partir est forcément très présente, mais nous sommes au début de notre stand-by et il ne faut pas nous précipiter. Le record sera difficile à aller chercher et nous nous devons d’avoir une fenêtre de départ ambitieuse pour avoir toutes nos chances », complétait Charles.

De son côté, Franck Cammas rappelait : « Les critères de temps que nous recherchons sont dictés par les performances que nous savons à la portée du Maxi Edmond de Rothschild mais aussi en analysant les différentes séquences du record d’Idec en 2017. Le passage à l’équateur et le temps au Cap des Aiguilles sont nos premiers critères. Au-delà de 5 jours à l’équateur ce n’est plus une bonne fenêtre et c’est ce que nous proposait le routage. »

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild
Franck Cammas et Charles Caudrelier, skippers
Morgan Lagravière, Yann Riou, Erwan Israël et David Boileau.

Rappel des codes du stand-by
Pendant la période de stand-by du Maxi Edmond de Rothschild, que l’équipe aux cinq flèches a fixée du 1er novembre aux premiers jours de février 2021, l’annonce des changements de situation et d’un éventuel départ du bateau se fait via un système de codes couleurs dont voici la signification :
– Noir : pas de départ possible avant 96h
– Rouge : observation d’un départ possible entre 72 et 96h
– Orange : observation d’un départ possible entre 48 et 72h
– Jaune : départ probable entre 24 et 48h
– Vert : départ dans les 24h

SPINDRIFT 2 ARRÊTE SA TENTATIVE SUR LE TROPHÉE JULES VERNE : LES EXPLICATIONS DE YANN GUICHARD

C’est vers 19h00 (heure française) jeudi 4 décembre que Spindrift 2 a perdu le contrôle de sa trajectoire : le safran sous le vent n’arrivait plus à tenir le rythme au-delà de 35-40 nœuds de vitesse et le trimaran noir et or n’était plus gouvernable. Ces circonstances confirment un problème majeur de décrochage des appendices décelé il y a quelques semaines par l’équipe.



2019_12_05_Spindrift 2

© Chris Schmid / Spindrift racing

 

« On court après le temps avec ces safrans depuis un an. Nous avions cassé dans l’océan Indien en février dernier et nous avions décidé de construire deux nouveaux appendices. Mais nous les avons reçus tardivement, fin septembre, et il a fallu les optimiser plusieurs fois après des sorties en mer. Même si nous pensions avoir résolu le problème, nous avions quand même une « épée de Damoclès » avec ces safrans lorsque nous sommes partis mardi de La Trinité-sur-Mer. Nous savions aussi que les conditions météorologiques après le départ de Ouessant allaient nous permettre de nous rassurer une dernière fois sur leur fiabilité avant d’entamer les mers du Sud. » précisait Yann Guichard ce midi au téléphone.

« On a essayé plusieurs fois de solutionner le problème, mais cela réapparaît aux grandes vitesses : on ne peut plus contrôler Spindrift 2 même avec deux équipiers à la barre. Ce n’est pas raisonnable de continuer comme ça car il y a un risque de perte totale du trimaran à haute vitesse, ce qui engendre des risques pour l’équipage mais aussi pour le bateau avec le système de barre qui peut céder ! La première fois, on a réussi à reprendre le contrôle du bateau mais on ne peut pas faire un tour du monde avec ce problème technique … »

Spindrift 2 ne peut donc pas naviguer en toute sérénité au-delà de 35 nœuds de vitesse, or ce sont ces scores qui sont nécessaires pour espérer améliorer le temps de référence du Trophée Jules Verne (40j 23h 30’ 30’’). Spindrift 2 était déjà, lors de cette perte de contrôle, dans des alizés portugais qui prenaient du coffre au fil des heures (plus de 25 nœuds) avec une mer encore très maniable, ce qui laissait entendre que la situation ne pouvait pas s’améliorer quelle que soit l’intervention de l’équipage.

« Nous faisons route vers La Trinité-sur-Mer dans un flux de Nord Est modéré, mais une dépression va nous passer dessus après la traversée d’une dorsale cette nuit. Nous allons attendre que le coup de vent se calme avant d’embouquer le chenal d’entrée : nous serons au ponton vendredi soir. Mais au vu des problèmes à résoudre, je ne pense pas que nous puissions repartir cette année pour une tentative sur le Trophée Jules Verne. C’est une déception pour toute l’équipe car nous avions trouvé une bonne fenêtre météo pour partir. » concluait le skipper de Spindrift 2.

SPINDRIFT 2 DOIT ABANDONNER SA TENTATIVE DE RECORD SUITE À UN PROBLÈME MAJEUR DE SAFRAN

A 20h UTC, Yann Guichard, skipper de Spindrift 2, a pris la décision de faire demi-tour et de mettre fin à la tentative de record sur le Trophée Jules Verne en cours.
Une décision difficile qui survient à la suite d’une grosse perte de contrôle du bateau,  laquelle aura nécessité l’intervention de deux marins sur la barre pour redresser la situation. Ce décrochage du safran a créé une avarie sur le système de barre qui rend impossible la conduite normale du bateau. Tous les marins sont sains et saufs. Néanmoins l’état de Spindrift 2 ne permet pas d’aborder la suite du tour du monde dans des conditions normales et sécuritaires de navigation.

Le bateau fait actuellement route vers la Trinité-sur-Mer. Plus d’informations à venir.

2019_12_04_Spindrift 2_1

© Chris Schmid / Spindrift racing

TROPHÉE JULES VERNE : DÉPART À 20h 55′ 54″ TU

Spindrift 2 a franchi la ligne de départ du Trophée Jules Verne ce mardi 3 décembre à 20h 55′ 54″ TU (21H 55′ 54″ heure française) pour 21 600 milles autour du monde. Objectif : améliorer le record de 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes en arrivant le 13 janvier 2020 avant 20h 27′ 25″ TU. 


LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, DECEMBER 3rd 2019: Spindrift racing at the start of the Jules Verne Trophy. LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, DECEMBER 3rd 2019: Spindrift racing at the start of the Jules Verne Trophy.
© Chris Schmid / Spindrift racing


Les douze hommes du trimaran noir et or se sont donc élancés devant le phare du Créac’h (Ouessant) ce mardi 3 décembre à 20h 55′ 54″ TU (21H 55′ 54″ heure française) dans une brise de secteur Est très modérée (15 nœuds). Ce vent de travers sur une mer apaisée change des conditions musclées habituelles pour un départ autour du monde, mais dès la fin de la nuit, en approche des côtes espagnoles, Yann Guichard et son équipage devraient bénéficier d’un flux plus consistant tournant progressivement au secteur Nord puis se renforçant jusqu’à 25-30 nœuds avec rafales, le long des rivages portugais.

Logiquement, Spindrift 2 devrait rapidement rattraper son retard accumulé lors des premiers bords dans le golfe de Gascogne et atteindre au bout d’un peu plus de cinq jours, l’équateur. Or c’est dans l’hémisphère Sud que l’équipage pourra filer assez directement vers l’Afrique du Sud dans l’idée de franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en moins de treize jours. A l’entrée de l’océan Indien, le trimaran noir et or pourra ainsi confirmer son potentiel sur ce tour du monde de 21 600 milles en route directe…


2019_12_03_Spindrift 2_8

EMBARQUEZ DANS L’AVENTURE SPINDRIFT !

Yann Guichard et ses onze équipiers s’apprêtent ces prochaines heures à s’élancer sur le parcours du Trophée Jules Verne. Avant que l’exigeant chronomètre n’égrène ses premières secondes, partagez les derniers instants du team Spindrift à La Trinité-sur-Mer. Le défi une fois lancé, venez vivre et partager le challenge via leurs différents outils média.

 

© Polaryse / Sea Events / Spindrift racing

2019_12_03_Spindrift 2_4

© Chris Schmid / Spindrift racing

 

SITE INTERNET DÉDIE
http://www.spindrift-racing.com/jules-verne/fr/homepage
Cette plateforme dédiée au Trophée Jules Verne, entièrement responsive, sera le rendez-vous quotidien pour suivre l’évolution du maxi trimaran Spindrift 2 autour du monde. Le journal de bord réunira les messages, photos et vidéos transmis par l’équipage. Quotidiennement, Jean-Yves Bernot y donnera son éclairage à l’aide de chroniques et bulletins météo expliqués. Pour être au plus près de l’aventure et du vécu des marins, des tableaux de bord interactifs détailleront les informations du bord (informations météo, voilure, système de quart, menu du jour etc).

 

2019_12_03_Spindrift 2_5

 

CARTOGRAPHIE
http://www.spindrift-racing.com/jules-verne/fr/live
Lancée dès le départ du bateau et mise à jour tous les 30 minutes, la CARTOGRAPHIE officielle de la tentative permettra de suivre l’avancée de Spindrift 2 autour du monde. Elle est consultable aussi bien sur écran fixe ou mobile et donne le choix entre une vue standard, Google Maps ou Google Earth. Un premier tableau de bord affiche le temps de course, l’avancée sur le record, la distance parcourue et la vitesse moyenne ainsi que la configuration de voilure du trimaran. Un second tableau de bord donne lui les principales données environnementales comme la situation météo générale ainsi que la force et la direction du vent ou encore la température de l’air et de l’eau.

 

2019_12_03_Spindrift 2_6

© Spindrift racing

 

RÉSEAUX SOCIAUX :
La tentative sera également relayée sur leurs réseaux sociaux InstagramFacebookTwitter et Youtube.

SPINDRIFT FOR SCHOOLS :
Le programme éducatif pluridisciplinaire Spindrift for Schools proposera aux plus jeunes (âgés de 6 à 12 ans) et à leurs enseignant.e.s de suivre le parcours du maxi trimaran Spindrift 2 sur cette tentative tout en s’instruisant à l’aide de nouveaux supports pédagogiques. Le tout étant disponible sur la plateforme dédiée : https://spindriftforschools.com

2019_12_03_Spindrift 2_7

SPINDRIFT 2 EST PARTI DE LA TRINITÉ-SUR-MER

Yann Guichard et ses onze hommes d’équipage ont largué les amarres ce mardi à 11h30 de La Trinité/mer : le trimaran noir et or va ainsi rallier la ligne du Trophée Jules Verne, au large du phare de Créac’h (Ouessant) pour un départ dans la nuit (vers 21h00). Dans une brise de secteur Est modérée, Spindrift 2 devrait mettre six à sept heures avant de contourner Ouessant.

2019_12_03_Spindrift 2

© Chris Schmid / Spindrift racing

 

Beaucoup d’émotions ce mardi matin sur les pontons de La Trinité/mer lorsque les proches des douze hommes de Spindrift 2 ont accompagné l’équipage parti pour quarante jours autour du monde. Sous un soleil radieux et par une petite brise de secteur Est, le trimaran noir et or a ensuite embouqué le chenal pour envoyer la toile et rallier d’ici six à sept heures la ligne de départ devant le phare de Créac’h (Ouessant). Un départ plutôt paisible donc et une entame dans le même tempo puisque le golfe de Gascogne s’annonce lisse comme le lac Léman pour les premières heures de cette troisième tentative.

 

Cinq jours et des poussières…
« C’est plutôt une bonne fenêtre météo pour atteindre l’équateur en un peu plus de cinq jours et l’Atlantique Sud semble s’améliorer au fil des heures : la première partie de ce tour du monde est donc bonne. Nous avons deux nouveaux safrans qui vont nous permettre d’améliorer encore les performances de Spindrift 2, mais les records sont de plus en plus difficiles à battre ! De toutes façons, c’est un voyage fabuleux et cela reste une aventure, humaine, technique, sportive. L’équipage est très motivé avec un noyau dur qui reste fidèle et cette fois, nous partons dans des conditions très tranquilles dans le golfe de Gascogne avant d’accélérer sensiblement après le cap Finisterre… » indiquait Yann Guichard avant le départ du ponton.

 

Spindrift 2 va donc s’élancer ce mardi 3 décembre vers 21h00 au Nord de Ouessant pour 21 600 milles de ce parcours semé de trois caps légendaires : Bonne-Espérance (au Sud du continent africain), Leeuwin (au Sud-Ouest de l’Australie), Horn (au Sud du continent américain). Une troisième tentative qui vise les 40j 23h 30’ 30’’ de ce record autour du monde.

 

« Il faut être persévérant sur ce Trophée Jules Verne ! Il faut d’abord un bon bateau bien préparé, une bonne alchimie dans l’équipage et bien sûr, une météo favorable. Et si les conditions s’annoncent très clémentes au départ, nous allons enchaîner avec une belle descente vers l’équateur. Et nous entrevoyons un passage au cap de Bonne-Espérance en douze jours, ce qui est un très bon chrono par rapport au temps de référence. » précise Erwan Israël (navigateur).

2019_12_03_Spindrift 2_2

© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Bonne-Espérance en ligne de mire
« Je suis très content de ce départ plutôt paisible et convivial à La Trinité/mer : c’est une bonne nouvelle de s’élancer sur ce tour du monde que je n’ai jamais fait. Ce sera mon premier et c’est vraiment une grosse aventure ! Je ne connais pas les mers du Sud et tout l’hémisphère Sud… Nous allons vivre quatre saisons pendant ce Trophée Jules Verne : on part à l’automne, on entre dans l’Atlantique Sud au printemps, on termine les mers du Sud au début de l’été et on termine en Bretagne en plein hiver… » note le novice Grégory Gendron.

 

Ce tour du monde, passé en un quart de siècle de 79 jours (Commodore Explorer en 1993) à un peu plus de 40 jours (IDEC Sport en 2017), a la plupart du temps nécessité deux, voire trois tentatives avant d’être amélioré successivement par Peter Blake et Robin Knox-Johnston (Enza New Zealand en 1994), Olivier de Kersauson (Sport Élec en 1997), Bruno Peyron (Orange en 2002), Steve Fossett (Cheyenne en 2004), Bruno Peyron (Orange 2 en 2005), Franck Cammas (Groupama 3 en 2010), Loïck Peyron (Banque Populaire V en 2012)…

 

« Je ne suis pas le seul à avoir détenu le record, il y a aussi Xavier Revil à bord ! Et nous sommes six sur douze à avoir déjà bouclé le tour du monde en multicoque mais c’est un équipage cohérent, homogène, qui connaît bien le bateau qui a été optimisé au fil des ans. Spindrift 2 est désormais plus léger, donc plus aérien avec l’avantage de pouvoir régler la poussée avec les safrans, donc plus performant, plus nerveux. On tente une troisième fois, ce qui est un peu une habitude sur le Trophée Jules Verne car peu d’équipages l’ont accroché dès la première tentative ! » précise Thierry Chabagny (barreur-régleur).

 

L’équipage de Spindrift 2 a ainsi été très peu modifié puisque seuls Corentin Horeau et Grégory Gendron viennent étoffer le noyau dur qui avait déjà réalisé une tentative au début de l’année. Sous la houlette de Yann Guichard, le trimaran noir et or est donc paré à affronter les humeurs de Neptune pendant les quarante jours programmés sur ce tour du monde.

 

« Ce sera mon premier tour du monde quand nous arriverons à Brest, mon premier cap Leeuwin et mon premier cap Horn ! J’ai connu l’océan Indien mais cela s’est arrêté ensuite sur bris d’un safran… Les conditions de départ s’annoncent paisibles, ce qui donne une certaine douceur à ce démarrage. En plus, on part de la « maison », de La Trinité/mer, avec un temps correct à l’équateur et normalement, un bon chrono au cap de Bonne-Espérance. »  conclut Erwan Le Roux (boat-captain).

 

2019_12_03_Spindrift 2_3

© Chris Schmid / Spindrift racing

 

Équipage de Spindrift 2
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)
Thierry Chabagny (barreur / régleur)
Grégory Gendron (barreur / régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
Corentin Horeau (barreur / numéro un)
François Morvan (barreur / régleur)
Duncan Späth (barreur / régleur)
Erwan Le Roux (chef de quart / barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur à terre)

 

Le Trophée Jules Verne en bref :
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir : 21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage

 

Référence des temps intermédiaires en équipage :
Ouessant-équateur : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

Records WSSRC en équipage :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

TROPHÉE JULES VERNE : DÉPART MARDI SOIR POUR SPINDRIFT 2

Spindrift 2 se prépare à une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne, le record autour du monde au départ et à l’arrivée à Ouessant en laissant les trois caps (Bonne-Espérance, Leeuwin, Horn) à bâbord. Avec comme objectif le temps établi par Francis Joyon et ses hommes en 2017 : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. Sur un trimaran optimisé et avec un équipage de onze hommes, Yann Guichard s’élancera dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 décembre pour un nouveau défi.

 

© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Yann Guichard et ses onze hommes d’équipage se lanceront dans la nuit de mardi à mercredi 4 décembre devant le phare de Créac’h (Ouessant) pour 21 600 milles (orthodromie = route directe retenue par le WSSRC, organisme international des records à la voile) avec un record à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes). Un temps que le trimaran noir et or peut accrocher au vu de ses performances antérieures et surtout de ses améliorations techniques puisque désormais, Spindrift 2 est doté d’un réglage des ailerons de safrans pour mieux sustenter le multicoque à grande vitesse.

Une troisième tentative
Par deux fois, Yann Guichard et son équipage avaient tenté ce record : en 2015 (47j 10h 59’) avec Dona Bertarelli devenue ainsi la femme la plus rapide autour du monde, et en 2018 (abandon sur bris de safran après l’archipel des Kerguelen). Une nouvelle fois, l’Atlantique Nord est plutôt favorable avec un passage de l’équateur en cinq jours environ.
« Nous allons partir de La Trinité/mer mardi matin pour passer la ligne de départ du Trophée Jules Verne devant Ouessant entre 18h00 mardi et 6h00 mercredi : à affiner en fonction des évolutions météorologiques. Les conditions sont assez bonnes avec un temps à l’équateur autour de cinq jours et pour une fois, on partirait avec une brise modérée de secteur Est dans le golfe de Gascogne puis nous bénéficierons d’alizés de Nord qui se renforceront le long du Portugal. Nous aurons quelques empannages à faire jusqu’à Madère avant d’effectuer notre « aile de mouette » pour piquer vers le pot au noir. » précise Yann Guichard.
Mais si la descente s’annonce favorable, le record autour du monde se joue pour beaucoup au passage du cap de Bonne-Espérance. Spindrift 2 est déjà détenteur du meilleur temps entre Ouessant et l’équateur lors de sa deuxième tentative début 2019 (4j 20h 07’), mais c’est l’enchaînement dans l’Atlantique Sud qui va déterminer sa capacité à améliorer le temps de référence au passage du cap de Bonne-Espérance pour entrer dans l’Indien avec de l’avance : Francis Joyon avait en effet réalisé une traversée extrêmement rapide de ce deuxième océan en 2017 (5j 21h 07’). Spindrift 2 doit donc tenir une moyenne de 23 nœuds environ jusqu’à l’Afrique du Sud pour aborder le tronçon suivant avec de la marge…

© Chris Schmid / Spindrift racing

 

De l’enchaînement Nord-Sud
« Le pot au noir semble toujours plutôt favorable à l’Est comme lors de la Transat Jacques Vabre et Brest Atlantiques. Ce qui est bénéfique pour entrer dans l’hémisphère Sud : nous espérons passer le cap de Bonne-Espérance en moins de treize jours, ce qui nous permettrait d’être en avance sur le temps de Francis Joyon et ses hommes. Tout cela est un peu loin, mais d’ores et déjà, on voit que l’Atlantique Sud n’est pas fermé et que nous pourrions accrocher une dépression au large du Brésil pour arriver sur l’Afrique du Sud assez rapidement. » indique le skipper du trimaran noir et or.
Spindrift 2 est donc paré à cette nouvelle tentative avec un équipage qui reste réduit à douze hommes, dont deux nouveaux équipiers à bord : Grégory Gendron et Corentin Horeau. Les deux hommes connaissent déjà le bateau et sont très bien intégrés au groupe.
« Nous allons partir avec des conditions plus agréables que d’habitude, et dès le lendemain du départ, il fera nettement moins froid… C’est normalement une route assez classique mais plutôt rapide, jusqu’à l’équateur au moins ! » conclut Yann Guichard.

 

© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Équipage de Spindrift 2 :
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)
Thierry Chabagny (barreur / régleur)
Grégory Gendron (barreur / régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
Corentin Horeau (barreur / numéro un)
François Morvan (barreur / régleur)
Duncan Späth (barreur / régleur)
Erwan Le Roux (chef de quart / barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur à terre)

Le Trophée Jules Verne en bref : 
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir : 21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage

 

Références des temps intermédiaires en équipage :
Ouessant-équateur : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

Records WSSRC en équipage :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

SPINDRIFT 2 À NOUVEAU EN STAND BY

2019_11_22_TJV

© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Yann Guichard et son équipage seront à nouveau en stand by en début de semaine prochaine en attente d’une fenêtre météo favorable pour s’élancer sur une troisième tentative de Trophée Jules Verne.
En effet, depuis le 29 octobre, toute l’équipe était mobilisée à 100% sur la réparation d’un safran, problème décelé sur l’appendice en question lors d’une navigation d’entrainement au large. « C’est un autre contre la montre que nous venons de vivre au sein de Spindrift racing. Ces 3 dernières semaines, nous sommes restés focalisés sur la recherche de solutions puis sur la réparation de celui-ci. Je remercie toute l’équipe technique pour leur investissement car nous sommes désormais prêts à partir et nos yeux sont rivés sur les fichiers météo. Nous prolongeons notre stand-by jusqu’à mi décembre », explique Yann Guichard.
Le défi de Spindrift racing ? Abaisser l’exigeant chrono de 40 jours 23 heures 30 minutes établi par Francis Joyon.
Un objectif réalisable si les conditions météorologiques rencontrées le long du parcours le permettent. « Nous aimerions déjà avoir un peu d’avance à l’entrée de l’Indien… océan que Francis Joyon avait traversé dans des temps records et sur lequel il sera difficile de faire mieux », indique Yann Guichard.

 

Équipage de Spindrift 2
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)
Thierry Chabagny (barreur / régleur)
Grégory Gendron (barreur / régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
Corentin Horeau (barreur / numéro un)
François Morvan (barreur / régleur)
Duncan Späth (barreur / régleur)
Erwan Le Roux (chef de quart / barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur à terre)

 

LE TROPHEE JULES VERNE EN BREF : 
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir : 21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage

 

« TROPHÉE JULES VERNE, L’EXTRAORDINAIRE RECORD »

TJV Affiches 21x14,85

 

Créé par des marins pour des marins en 1992, le Trophée Jules Verne est un impressionnant défi nautique : le pari d’une circumnavigation à la voile, en moins de 80 jours, d’est en ouest, sans escale et sans assistance. Dans le sillage de Philéas Fogg, le héros du roman de Jules Verne, et sur les traces de Magellan, seules neuf équipes ont soulevé le précieux trophée.

Présentée au château-musée de Brest, l’exposition « Trophée Jules Verne, l’extraordinaire record » rend hommage aux coureurs d’océans et témoigne de la singularité de ce défi et de son trophée symbolique, œuvre d’art signée Thomas Shannon.

Le parcours construit en huit escale offre un regard transversal sur les thématiques liées à la grande aventure du Jules Verne. Il invite à l’immersion dans cette aventure humaine, où la figure du héros fait office de fil conducteur : de Magellan jusqu’aux navigateurs contemporains, en passant par Jules Verne et son célèbre personnage Philéas Fogg.

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

28 juin 2019 – 3 janvier 2021
Musée national de la Marine
Château de Brest
Boulevard de la Marine
29200 Brest
www.musee-marine.fr

Horaires d’ouverture

Avril-septembre : tous les jours de 10 h à 18 h 30 sauf le 01/05
Octobre-mars : tous les jours de 13 h 30 à 18 h 30 sauf le mardi (hors vacances scolaires), le 25/12 et 01/01

Fermeture annuelle en janvier selon les vacances scolaires

Droits d’entrée

Plein tarif : 7* euros
Tarif réduit : 5,50* euros
Gratuit : – de 26 ans de l’UEE

* audioguide inclus,
supplément de 2 € pour les visiteurs bénéficiant de la gratuité d’entrée.

Les droits d’entrée comprennent l’accès aux collections permanentes et à l’exposition temporaire.

Plus d’informations : http://www.musee-marine.fr/content/trophee-jules-verne-lextraordinaire-record