DÉPART À 11H 47MIN 27 SEC

Yann Guichard et ses hommes sont partis pour le tour du monde devant Ouessant ce mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (heure française : 12 heures 47 minutes 27 secondes) : ils doivent donc revenir avant le 26 février à 11 heures 16 minutes et 57 secondes TU (soit 12 heures 16 minutes et 57 secondes en heure française) pour s’adjuger le Trophée Jules Verne détenu depuis 2017 par Francis Joyon et son équipage en 40j 23h 30’ 30’’.

 

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Les conditions météorologiques étaient favorables devant le phare de Créac’h, repère de la ligne de départ (et d’arrivée) du Trophée Jules Verne, record autour du monde par les trois caps à la voile. Une brise de secteur Sud-Ouest de 20 nœuds et une mer plutôt paisible permettaient au trimaran géant noir et or de s’élancer vers un front au large de Ouessant pour accrocher un bon flux de Nord-Ouest. C’est ce vent puissant que Spindrift 2 est allé chercher en milieu de journée pour descendre ensuite très rapidement vers Madère, les Canaries et l’archipel du Cap-Vert.

 

Un record à l’équateur ? 

Et d’après les routages effectués par Jean-Yves Bernot à terre, le passage de l’équateur pourrait s’effectuer dès la nuit de dimanche à lundi 21 janvier, soit après moins de cinq jours de mer. Or c’est après cette ligne imaginaire entre les deux hémisphères que Yann Guichard et son équipage doivent continuer à cravacher pour espérer franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en douze jours environ. Un challenge tout à fait envisageable puisque Francis Joyon et ses hommes avaient mis 12j 21h 22’ pour passer le cap africain.

Or en cumulant tous les meilleurs temps réalisés depuis la première tentative en 1993 sur le Trophée Jules Verne, le tour du monde en équipage de Ouessant à Ouessant pourrait idéalement s’effectuer en 38 jours ! Le premier tronçon vers l’équateur s’annonce donc très favorable, mais il est encore trop tôt pour anticiper la suite : si une dépression « sort » du Brésil lors du passage du grand trimaran au large de Salvador de Bahia, la configuration météorologique pourrait permettre de « couper le fromage », d’aller plus directement vers le Grand Sud sans avoir à faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène.

Après, ce sont les dépressions australes, leurs trajectoires, leurs positionnements Nord-Sud et leurs vitesses de déplacement qui détermineront si l’océan Indien pourra être avalé en moins de 5j 21h 08’ et le Pacifique en moins de 7j 21h 13’ 31’’ (temps de référence WSSRC d’IDEC Sport en 2017) sur ce Trophée Jules Verne…

 

BREST, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing gets ready for the start of the Jules Verne Trophy.

 

Yann Guichard, skipper de Spindrift 2 :
« Jusqu’à l’équateur, ça s’annonce bien ! Les alizés sont bien installés : on devrait mettre moins de cinq jours pour aller à l’équateur. Ensuite, il y a toujours des inconnues dans l’Atlantique Sud mais on espère atteindre l’Afrique du Sud autour de douze jours, douze jours et demi. 
Ce tour du monde, c’est aussi un passage de saisons à vitesse grand « V » ! On part dans du Nord-Ouest avec du crachin, aux Canaries on sera dans l’alizé avec 30°C, à l’équateur il fera 40°C et trois jours après, on est dans les Quarantièmes, dans le Grand Sud avec trois semaines assez soutenues et fraîches. C’est un beau voyage…
Une des difficultés, c’est l’anticyclone de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud qui parfois barre la route. Après, ce n’est pas un problème de faire le grand tour s’il y a du vent parce que les bateaux actuels vont vite. Mais le Grand Sud, c’est tout de même au minimum quinze jours de grand froid et d’humidité ! Ce sont aussi des paysages magiques, des endroits incroyables à vivre en équipage… 
On est un peu plus léger que la dernière fois et c’est aussi pour cela que nous ne sommes que douze. Potentiellement, en-dessous de vingt nœuds, nous avons un très léger déficit, mais au-dessus Spindrift 2 est plus rapide qu’avant ! On peut tenir des moyennes supérieures à 35 nœuds si la mer reste maniable…»

 

BREST, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing gets ready for the start of the Jules Verne Trophy.

 

ÉQUIPAGE DE SPINDRIFT 2:
Yann Guichard (skipper) voir son portrait
Erwan Israël (navigateur) voir son portrait
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
François Morvan (barreur-régleur) voir son portrait
Thierry Chabagny (barreur-régleur) voir son portrait
Sam Goodchild ((barreur / numéro un) voir son portrait
Erwan Le Roux (barreur-régleur) voir son portrait
Duncan Späth (barreur-régleur) voir son portrait
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un) voir son portrait
Jackson Bouttell (barreur / numéro un) voir son portrait

Jean-Yves Bernot (routeur)

 


LE TROPHÉE JULES VERNE EN BREF :
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir :  21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage
Date début de stand-by de Spindrift 2 : 5 novembre 2018
Date de départ de Spindrift 2: mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (soit 12 heures 47 minutes et 27 secondes heure française)
Pour battre le record, Spindrift 2 devra être de retour avant le 26 février 2019 11:16:57 TU

RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :
Ouessant-Équateur : 4j 21h 45’ (Spindrift 2 en 2015)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-Équateur) : 4j 21h 45’ (Spindrift 2 en 2015)
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

EN ROUTE POUR OUESSANT

À 8H30 HEURE CE MERCREDI 16 JANVIER, LE TRIMARAN GÉANT NOIR ET OR A QUITTÉ LE QUAI DE LA MARINA DU CHÂTEAU À BREST AFIN DE RALLIER LA LIGNE DE DÉPART DÉFINIE À OUESSANT, DEVANT LE PHARE DE CRÉAC’H. LES DOUZE HOMMES DE SPINDRIFT 2 COMPTENT TROIS HEURES POUR REJOINDRE LA LIGNE ET DEVRAIENT PARTIR VERS MIDI, AU MOMENT OÙ LE FRONT ATTENDU DOIT PASSER SUR OUESSANT AVEC UN BON FLUX DE NORD-OUEST.

 

BREST, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing gets ready for the start of the Jules Verne Trophy.

 

Beaucoup d’émotion, mais surtout beaucoup de concentration pour ce départ que certains attendent depuis le 5 novembre, date du début du stand-by. Mais cette fois, l’opportunité est belle et les conditions idéales pour atteindre l’équateur en moins de cinq jours, le meilleur temps étant toujours détenu par Yann Guichard et son équipe en 2015 : 4 jours 21 heures 45 minutes…

Mais c’est surtout l’Atlantique Sud qui va déterminer comment se présentera l’enchaînement vers le Grand Sud : le skipper et ses hommes espèrent pouvoir franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en moins de douze jours, afin d’avoir une journée de marge sur le record autour du monde (Trophée Jules Verne) détenu depuis 2017 par Francis Joyon en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes.

 

« Ils ont dit » avant le départ :

Erwan Israël : « Les premières heures vont être intenses puisqu’on a un front qui arrive de l’Ouest. Le vent de Nord-Ouest va être soutenu et nous emmener rapidement jusqu’au cap Finisterre… Il y a 70% de vent portant jusqu’à l’équateur. Et le Pot au Noir à l’air gentil… Ensuite CLS nous fournit des données sur la position des glaces : l’Atlantique et l’Indien ne devraient pas poser de problèmes, mais par contre, le Pacifique risque d’être assez difficile parce qu’il y a beaucoup d’icebergs au large de la mer de Ross. Comme ils sont très Nord, il est peut-être possible de passer dessous. Il faudra ajuster. »

Xavier Revil : « Le départ du ponton se fait de nuit, mais le franchissement de la ligne à midi. Sous le soleil, devant Créac’h ! On doit avoir un peu de vent de Sud-Ouest mais une bascule franche est annoncée rapidement à l’Ouest-Nord Ouest. Après, on a une belle météo le long du Portugal et après dans les alizés… Cela fait deux mois qu’on attend et on n’a rien eu à se mettre sous la dent ! L’hiver a été assez calme et la première fenêtre qui se présente alors, est bonne. »

François Morvan : « Cela va être assez rapide parce qu’on va partir juste avant que le front arrive sur Ouessant. Après quelques heures, on vire et le vent va devenir de plus en plus favorable pour descendre vers le cap Finisterre : on sera alors déjà sous gennaker ! C’est un schéma assez classique pour un départ de Jules Verne. C’est ma troisième tentative et je suis content de m’élancer, surtout que le temps à l’équateur apparait bon. Ça fait toujours quelque chose de partir pour un tour du monde ! C’est un gros dossier et on ne s’habitue jamais. »

Erwan Le Roux : « On va essayer de franchir tous ces caps et tous ces objectifs autour du monde ! Il y a une belle fenêtre et le bateau est top, l’équipage est prêt. On va s’éclater tous et on va profiter à fond de ce qu’on va vivre. Je n’ai jamais fait ça avant et je n’ai jamais connu le Grand Sud : on va voir des paysages juste hallucinants, une faune incroyable… J’ai hâte de découvrir tout cela. Je suis un novice ! »

Thierry Chabagny : « J’ai eu la chance de faire trois saisons à l’époque où le bateau s’appelait Banque Populaire… Et j’ai fait un Trophée Jules Verne avant de revenir l’année dernière à bord de Spindrift 2. C’est le même bateau, mais il a été optimisé : ce n’est pas le même gréement, le trimaran est plus léger, les voiles sont moins lourdes et on navigue à douze au lieu de quatorze. Le bateau est ainsi un peu plus nerveux, plus sympa. Je suis très heureux de repartir ! »

Duncan Späth : « C’est un grand périple : j’ai déjà fait des transats avec Spindrift 2 mais là, le tour du monde, c’est magnifique. C’est sûr qu’il y a une tension avant le départ, et de l’appréhension, mais je me réjouis d’aller dans le Grand Sud. C’est toujours unique une telle aventure ! C’est le plus beau challenge dans le monde de la voile et c’est incroyable d’avoir l’opportunité de le faire… L’équipage est super et cela fait un moment qu’on se connaît. »

Benjamin Schwartz : « J’ai navigué à bord de Spindrift 2 au retour de la transat de New-York à la fin de l’été. En six jours, j’ai pu bien connaître l’équipage. Et l’expérience de l’ascension du Mont-Blanc nous a bien soudé. J’ai fait le tour du monde,  mais à terre avec Dong Feng Race Team : ça change quand même de ne pas rester sur le ponton quand le bateau part ! Beaucoup d’attente et un petit peu d’appréhension : partir quarante jours… Et on s’élance de jour pour voir la ligne de départ. Certes on passe de l’hiver à l’été austral, mais c’est relatif : il a l’air de faire un peu froid dans le Grand Sud… »

Jacques Guichard : « On a simplifié le bateau puisqu’on a un mât plus court et que nous ne sommes que douze : on n’embarque qu’un seul gennaker ! Cela fait gagner du poids, mais les voiles ne doivent pas casser. Et on va plus vite avec ce mât au-dessus de vingt nœuds de vent… Nos chances d’améliorer le record restent excellentes puisque IDEC Sport avait un petit mât aussi ! On sait que lorsque les deux bateaux ont navigué ensemble en équipage, Spindrift 2 était plus rapide. »

Christophe Espagnon : « Les conditions de ce deuxième départ s’avèrent un peu moins violentes mais c’est surtout le temps à battre qui est différent ! C’est mon deuxième, donc c’est un peu plus facile parce que je connais un peu. Mais il y a cinq jours de mieux à faire… Nous ne sommes plus dans la découverte : il y a un noyau dur à bord, complété par des jeunes qui en veulent. C’est un trimaran exigeant puisque certaines manoeuves demandent dix, voir douze équipiers sur le pont ! Mais l’important, c’est de ne pas faire d’erreurs parce que les pièces sont énormes et on n’a pas le droit de casser du matériel. »

Jackson Bouttell : « C’est ma première fois autour du monde en multicoque : je viens d’arriver avec Dong Feng après la Volvo Ocean Race : c’était aussi un tour du monde mais en monocoque. Et le trimaran est presque deux fois plus grand. Et cette fois, c’est sans escale ! Et en multicoque, c’est tellement différent ! »

Sam Goodchild : « J’ai un peu d’appréhension de partir, mais c’est un super bateau et une super équipe. Je connais bien le trimaran depuis trois ans et je suis un des plus exposé comme numéro 1 avec Benjamin (Schwartz) et Jackson (Bouttell). Il faut faire attention, mais il faut aussi aller vite. Je sais que Yann (Guichard) est très attentif pendant les manoeuvres. J’ai hâte de voir les mers du Sud ! »

Comment suivre la tentative de Trophée Jules Verne de Spindrift Racing

Yann Guichard et ses onze équipiers s’apprêtent ces prochaines heures à s’élancer sur le parcours du Trophée Jules Verne. Dès la ligne de départ située entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre) franchie, l’exigeant chronomètre égrènera ses premières secondes, déclenchant ainsi cette course contre la montre. Le défi une fois lancé, venez vivre et partager le challenge via les différents outils média de l’équipe Spindrift, ainsi que ceux du Trophée.

 

LA TRINITE SUR MER, FRANCE, OCTOBER 17TH 2017: Spindrift racing (maxi Spindrift 2) skippered by Yann Guichard from France, training for the Jules Verne Trophy 2017 attempt

 

SITE INTERNET DEDIE
http://www.spindrift-racing.com/jules-verne/fr/homepage
Cette nouvelle plateforme dédiée au Trophée Jules Verne proposée par Spindrift dispose d’une cartographie pour suivre l’évolution du maxi trimaran Spindrift 2 autour du monde et de tableaux de bord interactifs. Des informations inédites du bord seront disponibles (informations météo, voilure, système de quart, menu du jour etc) pour être au plus près de l’aventure.
La CARTOGRAPHIE y est actualisée toutes les 30 minutes : http://www.spindrift-racing.com/jules-verne/fr/live

Trois séries vidéos viendront enrichir les contenus reçus du bord pendant la tentative.

 

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CONNECT SERIES :
Connectez-vous à la préparation humaine, sportive et matérielle d’une équipe qui vise à relever un défi hors du commun : battre le record du Trophée Jules Verne. Découvrez les coulisses d’une tentative de record : l’anticipation des besoins en nourriture, la préparation physique et mentale des marins, l’analyse des fichiers météo et le routage etc.

 

INSPIRED SERIES :
Partez à la rencontre des 12 marins du tour du monde au travers d’une série de portraits d’hommes inspirés par la mer, l’aventure, le sport et la compétition.

 

OCEAN SERIES :
A travers le témoignage de Dona Bertarelli, navigatrice la plus rapide autour du monde, embarquez au cœur du mythique Trophée Jules Verne et des richesses de son parcours et de ses mers.

Des news, analyses, bulletins météos, ainsi que des photos et vidéos reçues du bord viendront enrichir le suivi.

 

RESEAUX SOCIAUX :
La tentative sera également relayée sur les réseaux sociaux de Spindrift FacebookTwitter, Instagram et Youtube, ainsi que ceux du Trophée Jules Verne.

 

SPINDRIFT FOR SCHOOLS :
Le programme éducatif pluridisciplinaire Spindrift for Schools proposera aux plus jeunes (âgés de 6 à 12 ans) et à leurs enseignants de suivre le parcours du multi trimaran Spindrift 2 sur cette tentative tout en s’instruisant à l’aide de nouveaux supports pédagogiques. Le tout étant disponible sur la plateforme dédiée : https://spindriftforschools.com
La structure événementielle Spindrift for School basé sur le port de la Trinité sur Mer accueillera les scolaires sur rendez-vous tout au long de la tentative pour leur faire découvrir les coulisses de Spindrift racing.

 

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VIRTUAL REGATTA :
Les internautes peuvent défier l’équipage de Spindrift 2 à travers la plateforme de jeu Virtual Regatta.  Sur cet interface de jeu virtuel, ils ont la possibilité de prendre la barre du plus grand trimaran de course au monde Spindrift 2 ou d’un autre bateau pour déjouer les pièges des océans Atlantique, Indien et Pacifique et abaisser le chrono actuel établi à 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes.
Les 2 000 premiers joueurs auront la chance de remporter l’un des nombreux lots tirés au sort, tandis que le vainqueur sera accueilli pendant toute une journée dans le quotidien du Spindrift racing.https://virtualregatta.com

PASSAGE EN CODE VERT POUR SPINDRIFT RACING

Après deux mois et demi de stand-by, Spindrift 2 se prépare pour une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne, le record autour du monde à la voile en équipage détenu depuis 2017 par Francis Joyon et ses hommes en 40j 23h 30′. Le trimaran géant noir et or devrait rallier la ligne de départ devant Ouessant mardi en soirée…

 

LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, OCTOBER 17TH 2017: Spindrift racing (Maxi Spindrift 2) skippered by Yann Guichard from France, training for the Jules Verne Trophy 2017 attempt.

 

Si le temps réalisé par IDEC Sport en 2017 frôle les 40 jours (soit la moitié du tour du monde écrit par Jules Verne), descendre sous la quarantaine reste tout à fait réalisable avec Spindrift 2 si les conditions météorologiques sont favorables.
« On est en stand-by depuis le 5 novembre et il n’y a eu aucune opportunité de partir pour le tour du monde : je n’ai jamais vu un hiver comme celui-là ! Là, on devrait franchir l’équateur après cinq jours environ : on risque de partir en avant d’un front, donc au près en bâbord, ce qui est un peu atypique. Car si on attend le passage du front, on pourrait se faire manger par l’anticyclone des Açores. On devrait ainsi quitter les pontons du port du Château dans l’après-midi de mardi pour rejoindre Ouessant et partir au cœur de la nuit, entre minuit et trois heures : on va affiner tout cela… » précise Yann Guichard.
Ainsi, en s’élançant dans la nuit de mardi à mercredi, l’équipage projette un passage de l’équateur après cinq jours de mer et un enchaînement dans l’Atlantique Sud qui pourrait lui permettre de franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en moins de douze jours… Or c’est cet enchaînement que le routeur à terre Jean-Yves Bernot souhaite accrocher afin d’entamer l’océan Indien dans de bonnes conditions.

« Il reste l’inconnu du Pot au Noir mais à cette période, c’est souvent pas mal et là, on voit que les alizés sont plutôt parallèles entre le Nord et le Sud. Et l’Atlantique Sud n’est pas bloqué. Mais à dix jours, les prévisions sont moins fiables. On espère être dans le bon timing pour attraper une dépression au large du Brésil. Il serait bien d’avoir une journée d’avance à l’entrée de l’Indien… océan que Francis Joyon avait traversé dans des temps records et il sera difficile de faire mieux » indique le skipper de Spindrift 2.

 

Spindrift racing complete a Transatlantic passage to bring Spindrift 2 back home to La Trinité sur Mer.

 

Douze à bord

Yann Guichard sera entouré de onze hommes qu’il a sélectionné dont le « noyau dur » constitué par Christophe Espagnon, François Morvan, Xavier Revil, Jacques Guichard et Erwan Israël. Auxquels viennent s’ajouter Thierry Chabagny, Sam Goodchild, Erwan Le Roux ainsi que le Lyonnais Benjamin Schwartz, l’Australien Jackson Bouttell et le Suisse Duncan Späth.
« Nous sommes douze à bord contre quatorze en 2015, mais on a aussi un mât plus petit. En dessous de vingt nœuds de vent, on est moins performant en VMG*. Il nous faut donc des conditions un peu plus soutenues : les phases de transition risquent d’être un peu plus difficiles s’il faut faire du VMG. Sur le papier, le trimaran a au moins le potentiel du multicoque de Joyon, voire plus dans certaines conditions : avec une météo semblable à la sienne, nous sommes capables de battre le record. Maintenant, il faut que toutes les étoiles s’alignent… »

Tout le monde est donc déjà à poste ce lundi à Brest pour terminer le ravitaillement en frais et pour les ultimes préparations du grand trimaran à ce tour du monde…

*VMG : capacité d’un voilier à descendre dans l’axe du vent.

 

Spindrift racing complete a Transatlantic passage to bring Spindrift 2 back home to La Trinité sur Mer.

 

EQUIPAGE DE SPINDRIFT 2 :
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
François Morvan (barreur-régleur)
Thierry Chabagny (barreur-régleur)
Sam Goodchild ((barreur / numéro un)
Erwan Le Roux (barreur-régleur)
Duncan Späth (barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur)

PORTE CLOSE SUR L’ATLANTIQUE

LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, OCTOBER 17TH 2017: Spindrift racing (Maxi Spindrift 2) skippered by Yann Guichard from France, training for the Jules Verne Trophy 2017 attempt.

 

Depuis le 5 novembre dernier, Yann Guichard et l’équipage de Spindrift 2 sont en attente d’une fenêtre météo favorable pour s’élancer sur le Trophée Jules Verne. Et bien que le mois de novembre ait été pour le moins venté et l’Atlantique balayé par de nombreuses dépressions, aucune des conditions optimales ne s’est encore présentée pour rejoindre rapidement l’équateur. Ce 1er point de référence d’un tour du monde constitue également la seule partie du parcours où la visibilité météorologique de 7/8 jours permet de maîtriser le temps pour l’atteindre. 

Pour Jean-Yves Bernot, le routeur du maxi trimaran, « la situation est pour le moment bloquée par une circulation dépressionnaire venant des côtes américaines vers le nord de l’Europe. Ceci engendre de forts vents de sud-ouest à ouest qui privent toutes chances d’atteindre l’équateur dans des temps de course intéressants. A ceci s’ajoute une mer formée et de face, synonyme de casse-bateau. Nous sommes donc dans l’expectative d’une évolution de la météo et des conditions de navigation et espérons que les vents s’orientent bientôt dans les nord-ouest ou nord-est pour partir. »

Sans ces conditions idéales pas de départ envisagé pour l’équipage de Spindrift 2 qui se tient cependant prêt à tout changement de situation.

FRANCIS JOYON ENTRE DANS LA LEGENDE DU RHUM

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Copyright : Jean-Marie Liot / Alea

Incroyable ! Complètement dingue ! Après 6 jours de course poursuite derrière François Gabart, tout s’est finalement joué au terme d’un tour de la Guadeloupe totalement fou, dans les dévents et la pétole. A la marque de Basse Terre, avec 17 minutes d’avance, on pense que MACIF a course gagnée. Il reste encore 30 milles à faire dans des vents évanescents. 30 milles de suspense total et de rebondissements. Entre le Sud de l’île et la ligne d’arrivée, Francis Joyon, décalé à terre, parvient à prendre l’ascendant dans une risée. Bien que ralenti par un filet de pêche pris dans un de ses safrans, le skipper d’IDEC Sport conserve l’avantage. A deux milles de la ligne, le vent tombe à nouveau. MACIF, légèrement plus rapide, revient au contact et les deux adversaires se retrouvent bientôt bord à bord, à 3 nœuds de vitesse. Il faut encore caler un virement de bord très délicat. Francis ne tremble pas dans la manœuvre et parvient à s’imposer ce dimanche 11 novembre à 23 h 21 mn 47 secondes (heure locale) avec seulement 7 minutes 08 secondes d’avance sur le trimaran bleu. Un écart qui fait entrer dans la légende cette 11e édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe et son vainqueur Francis Joyon.

Le skipper d’IDEC Sport a mis 7 jours 14 heures 21 minutes et 47 secondes pour boucler le parcours de 3542 milles à la vitesse moyenne de 19,42 nœuds. Il établit ainsi un nouveau temps de référence sur le parcours en battant de 46 minutes 45 secondes le chrono réalisé en 2014 par Loïck Peyron.  A 62 ans, le détenteur du Trophée Jules Verne a mené une course exceptionnelle à la force des bras et du mental. Jusqu’au bout, il aura tout donné pour tenter de ravir la victoire à son jeune concurrent.  Avec succès ! Après sept tentatives, il remporte la toute première Route du Rhum-Destination Guadeloupe de sa carrière. Brillant !

Origine du texte : https://www.idecsport-sailing.com/2018/11/12/francis-joyon-entre-dans-la-legende-du-rhum/

STAND-BY AVANCÉ POUR L’ÉQUIPAGE DE SPINDRIFT 2

Engagé sur plusieurs circuits, le mois de novembre devait être le point d’orgue de la saison 2018 de Spindrift racing avec le championnat du monde de match racing et le début du stand-by du Trophée Jules Verne. L’épreuve de M32, initialement prévue à Shenzhen du 8 au 12 novembre, n’ayant pas lieu le team Spindrift met à bon escient ce changement de programme et avance officiellement le début de son stand-by. C’est donc à partir du 5 novembre que l’équipage du maxi trimaran, composé de 12 marins, sera en attente d’une fenêtre météo favorable pour s’élancer autour du monde et tenter d’abaisser le chrono établi par Francis Joyon en 2017 de 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes. 

 

LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, OCTOBER 17TH 2017: Spindrift racing (Maxi Spindrift 2) skippered by Yann Guichard from France, training for the Jules Verne Trophy 2017 attempt.

© Chris Schmid / Spindrift racing

A bord du maxi trimaran, ils seront ainsi onze équipiers à entourer Yann Guichard. Onze marins issus du collectif Spindrift constitué de 14 navigants au total : des familiers du multicoque mixant des expériences en olympisme, en match racing ou en course au large.
Les fidèles, bien sûr ! Ces marins de la première heure qui ont intégré Spindrift racing dès le début ou quasiment et qui constituent le noyau dur des navigants à régater à l’année avec Dona et Yann, soit Christophe Espagnon, François Morvan, Xavier Revil, Jacques Guichard et Erwan Israël. A ce « club des cinq » s’ajoutent les solitaires Thierry Chabagny, Sam Goodchild et Erwan Le Roux habitués à avaler les milles nautiques seuls à bord de leurs Figaro, Class40 et Multi50 respectifs. Puis viennent les moins de trente ans que sont le lyonnais Benjamin Schwartz, l’australien Jackson Bouttell et le suisse Duncan Späth. Les deux premiers comptent déjà un tour du monde victorieux avec Dongfeng race team, dans l’équipe technique en charge de l’électronique pour Benjamin et sur le pont pour Jackson qui officiait comme numéro un. Quant à Duncan, il sera le rookie de l’épreuve. Après avoir suivi avec intérêt l’aventure de sa mère, Dona Bertarelli, et de l’équipe Spindrift en 2015-2016 puis avoir fait ses armes lors de campagnes victorieuses à bord du maxi trimaran (Fastnet 2015 / Québec Saint-Malo 2016), il s’apprête à tracer son propre sillage autour du monde. Complètent ce collectif, Thierry Duprey Du Vorsent et Morgan Lagravière aux délicates places de remplaçants et Jean-Yves Bernot à l’indispensable poste de routeur à terre.

A partir du 5 novembre et une fois le maxi-trimaran amarré à Brest, tous seront sur le qui-vive, à l’affût d’un scénario météo propice à un début de tour du monde en équipage, sans escale ni assistance.  Mais d’ici-là, le team Spindrift devra faire preuve de patience.

 

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L’équipage de Spindrift 2 lors d’une préparation physique sur le Mont-Blanc © Edouard Elias / Spindrift racing

 

ÉQUIPAGE DE SPINDRIFT 2:
Yann Guichard (skipper) voir son portrait
Erwan Israël (navigateur) voir son portrait
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
François Morvan (barreur-régleur) voir son portrait
Thierry Chabagny (barreur-régleur) voir son portrait
Sam Goodchild ((barreur / numéro un) voir son portrait
Erwan Le Roux (barreur-régleur) voir son portrait
Duncan Späth (barreur-régleur) voir son portrait
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un) voir son portrait
Jackson Bouttell (barreur / numéro un) voir son portrait
Thierry Duprey Du Vorsent (barreur / numéro un) voir son portrait
Morgan Lagravière (barreur-régleur) voir son portrait

Jean-Yves Bernot (routeur)

LE MONT-BLANC EN PRÉAMBULE DU TROPHÉE JULES VERNE

A quelques semaines du début du stand-by du Trophée Jules Verne, le team Spindrift s’est isolé à plusieurs milliers de mètres d’altitude pour relever collectivement un dernier défi avant d’attaquer celui du tour du monde. Lors d’une préparation exceptionnelle de quatre jours dans les Alpes, l’équipage du maxi trimaran, accompagné de Dona Bertarelli, a gravi le Mont-Blanc par la voie historique de Saint Gervais. Une ascension inédite et vécue avec beaucoup d’exaltation par tous, resserrant un peu plus les liens entre les navigants à chaque mètre ajouté vers le sommet et renforçant l’esprit d’équipe si cher à Yann Guichard et Dona Bertarelli depuis la création de Spindrift racing.

© Edouard Elias / Chris Schmid / Spindrift racing

Le cadre peut paraître inaccoutumé pour des marins plus habitués aux eaux instables du globe et pourtant tous en rêvaient. Gravir le Mont-Blanc était dans la liste des défis à accomplir de chaque membre du team Spindrift. Aussi, à l’instar d’un record vélique, l’équipe s’est dans un premier temps consciencieusement préparée lors de deux journées d’acclimatation. Sur les conseils d’une excellente équipe de guides de haute-montagne réunie par Eric Loizeau, ils se sont familiarisés avec le matériel d’alpinisme sur des terrains variés allant jusqu’à tester leurs piolets sur une paroie de glace et leurs crampons sur des dalles gelées.

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© Pierre Bouras / Spindrift racing

Le lendemain, c’est au petit matin que les marins-montagnards ont allongé leur première foulée vers le glacier de la Tête Rousse puis vers le Refuge du Gouter. Une première ascension de plus de 2 000 mètres de dénivelé gravit dans des conditions météorologiques optimales mais au prix d’un premier effort physique. Un avant-gout de ce qui les attendait le jour suivant.

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© Eric Loizeau organisations

Après une courte nuit de repos, l’équipe crampons aux pieds s’élançait sur le dernier tronçon vers le toit de l’Europe.  Loin d’être une promenade de santé, la montée est sportive et délicate. Chaque cordée composée d’un guide et d’un binôme d’équipiers (ceux des quarts pour la tentative du Trophée Jules Verne) monte à son rythme, longe des crêtes dont certains sommets contiennent tout juste la largeur de deux pieds joints et escalade murs de glace et crevasses. L’effort est intense mais le plaisir pris lors de cet ascension est proportionnelle à la beauté du paysage qui les entoure. Vint ensuite la longue descente vers Saint-Gervais où le mental prend alors le relai sur le physique.

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© Eric Loizeau organisations

De l’avis de tous, cette montée à 4 810 mètres fut une superbe aventure humaine et pour beaucoup le plus difficile exercice physique qu’ils aient eu à vivre. « Si la mer et la montagne semblent avoir pas mal de similitude, il n’en est rien de la voile et de l’alpinisme » annonçait Yann Guichard à son arrivée au pied du Mont-Blanc. « C’est un sport très extrême où il n’y a pas de place pour la moindre erreur. La gestion du risque est primordiale, j’en suis d’autant plus conscient en tant que chef d’équipe, comme je suis admiratif et respectueux du groupe de guides qui nous accompagnaient. Avec eux, rien n’a été laissé au hasard que ce soit dans le choix des équipements ou des chemins pris. »

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© Pierre Bouras / Spindrift racing

Mais plus qu’un défi sportif c’est aussi l’alchimie et la cohésion du groupe que Yann Guichard a voulu confirmer lors de cette ascension et de citer Dona pour qui « être une équipe, c’est pouvoir compter les uns sur les autres, s’entraider, accepter d’avoir des hauts et des bas mais s’attacher à trouver l’équilibre pour réussir ensemble. C’est ce que nous avons fait lors de cette ascension et ce en vase clos, dans des conditions proches de ce que nous allons vivre à bord de Spindrift 2 à savoir un confort minimal et des moyens de communication très limités. Ce changement de décor a été bénéfique pour tous et m’a conforté dans les choix de cet équipage prêt à vivre ensemble cette nouvelle tentative de record autour du monde. »

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© Eric Loizeau organisations

De retour en Bretagne, l’équipage dont la composition sera annoncée prochainement, retournera rapidement à l’entrainement avant d’entrer officiellement en stand-by en attente d’un créneau météorologique favorable pour s’élancer sur le parcours du Trophée Jules Verne.

SPINDRIFT : 8000 MILLES D’ENTRAINEMENT

Mercredi 26 septembre, le maxi trimaran Spindrift 2 a fait son retour à la Trinité sur Mer, son port d’attache. Cinq jours plus tôt, l’équipage quittait les quais de Newport, Rhodes Island, où le multicoque était amarré depuis début juillet, et mettait le cap vers la Bretagne pour un second entraînement grandeur nature sur l’Atlantique. Un rendez-vous nécessaire pour l’équipage et l’ensemble du team Spindrift racing, semblable à une dernière répétition générale en prévision de la tentative de record du Trophée Jules Verne dont le stand-by débutera à la mi-novembre. 

Spindrift racing complete a Transatlantic passage to bring Spindrift 2 back home to La Trinité sur Mer.

© Chris Schmid / Spindrift racing

Avec cet aller-retour estival sur l’Atlantique, l’équipage aura ainsi cumulé environ 8000 milles nautiques d’entraînement hauturier. Deux transatlantiques que Yann Guichard a préféré privilégier à des sessions plus courtes le long des côtes européennes. « S’il fallait refaire un choix, je choisirai sans regret de faire à nouveau deux transats en configuration tour du monde. Ces douze jours de navigation hauturière ont été vraiment efficaces. Nous avons eu le temps de tester des choses, d’ajuster les quarts, de pousser le bateau, de valider une partie des nouvelles voiles et de prendre le temps de faire cela correctement. Ce qui n’aurait probablement pas été le cas lors de navigations à la journée avec tout l’aspect logistique qu’un tel bateau impose à chaque sortie et rentrée au port. Les deux transats étaient très différentes en termes de conditions de navigation avec du VMG portant (meilleur compromis vitesse/distance poussé par le vent) sur la première et pas mal de reaching (vent de travers) sur la seconde. Avoir des conditions variées et exploiter le bateau à son maximum sur de longues périodes de navigation, c’est toujours intéressant. L’équipage a ainsi pu s’habituer aux hautes vitesses et se préparer à rentrer rapidement dans le dur. Un plus quand on partira sur le Trophée Jules Verne puisque cela se fera forcément dans du vent fort. Le tour du monde reste notre principal objectif de l’année et cet aller-retour fût bénéfique pour tout l’équipage et l’équipe Spindrift racing. »

Dans les prochains jours, le multicoque noir et or sortira de l’eau pour un chantier technique afin de valider les améliorations apportées et testées au cours de ces deux traversées et en prévision du tour du monde dont le stand-by commencera le 18 novembre.
D’ici là Yann et ses équipiers continueront de s’entraîner en mer comme à terre puisqu’ils effectueront mi-octobre un stage de préparation physique et de cohésion d’équipe dans les Alpes avec une ascension du Mont-Blanc à la clé si les conditions le permettent.

Spindrift racing complete a Transatlantic passage to bring Spindrift 2 back home to La Trinité sur Mer.

Spindrift racing complete a Transatlantic passage to bring Spindrift 2 back home to La Trinité sur Mer.

© Chris Schmid / Spindrift racing

INFORMATION DÉMÂTAGE DE SPINDRIFT 2 – SUITE

Alors que le trimaran géant faisait route vers le phare de Créac’h (île d’Ouessant) en vue d’une deuxième tentative sur le Trophée Jules Verne, Spindrift 2 a démâté au Sud de la pointe Saint-Mathieu dans une forte brise de secteur Ouest et une mer formée, vers 16h15 ce lundi.

Spindrift 2 était prêt pour cette nouvelle tentative autour du monde avec une configuration météorologique relativement favorable après un long stand-by de deux mois, à La Trinité/mer, puis à Brest. Et cette fois, la brise était au rendez-vous au point de retarder le départ du ponton déclenché vers 14h30. A l’ouverture de l’Iroise, la mer était déjà bien formée et le vent soufflait à plus de 30 nœuds avec de mauvaises rafales. Alors qu’il louvoyait vers Ouessant, Spindrift 2 a démâté. Aucun équipier n’a été touché dans cette avarie.

SPINDRIFT 2 DISMASTS ON WAY TO START OF ROUND THE WORLD RECORD
© Chris Schmid / Spindrift racing

 

« C’est allé très vite ! En quelques secondes, le mât était tombé… Nous sommes tous très tristes : cela faisait déjà deux mois que nous patientions pour cette nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne. C’était la fenêtre de la dernière chance… C’est forcément une très grosse déception pour toute l’équipe, autant en mer qu’à terre car nous étions prêts. Il y a eu un gros travail d’optimisation sur le bateau et tout s’arrête en quelques instants. »

« Nous faisions route vers la ligne de départ : les conditions étaient musclées, avec trente nœuds de vent et trois bons mètres de creux. Et quelques minutes avant que nous engagions notre virement vers la pointe Saint-Mathieu, le mât s’est rompu pour une raison inconnue. Il n’y a pas eu de blessés à bord et c’est le plus important. Malheureusement, nous avons du larguer le mât à la mer pour ne pas prendre de risques pour l’équipage car nous n’étions qu’à un mille et demi des roches du Toulinguet. Des opérations sont en cours pour pouvoir récupérer le gréement au plus vite car les conditions météorologiques vont se dégrader dès mardi matin. Maintenant, on va essayer de se poser pour comprendre ce qui s’est passé et puis aller de l’avant. » déclarait Yann Guichard

SPINDRIFT 2 DISMASTS ON WAY TO START OF ROUND THE WORLD RECORD
© Chris Schmid / Spindrift racing