EMBARQUEZ DANS L’AVENTURE SPINDRIFT !

Yann Guichard et ses onze équipiers s’apprêtent ces prochaines heures à s’élancer sur le parcours du Trophée Jules Verne. Avant que l’exigeant chronomètre n’égrène ses premières secondes, partagez les derniers instants du team Spindrift à La Trinité-sur-Mer. Le défi une fois lancé, venez vivre et partager le challenge via leurs différents outils média.

 

© Polaryse / Sea Events / Spindrift racing

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© Chris Schmid / Spindrift racing

 

SITE INTERNET DÉDIE
http://www.spindrift-racing.com/jules-verne/fr/homepage
Cette plateforme dédiée au Trophée Jules Verne, entièrement responsive, sera le rendez-vous quotidien pour suivre l’évolution du maxi trimaran Spindrift 2 autour du monde. Le journal de bord réunira les messages, photos et vidéos transmis par l’équipage. Quotidiennement, Jean-Yves Bernot y donnera son éclairage à l’aide de chroniques et bulletins météo expliqués. Pour être au plus près de l’aventure et du vécu des marins, des tableaux de bord interactifs détailleront les informations du bord (informations météo, voilure, système de quart, menu du jour etc).

 

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CARTOGRAPHIE
http://www.spindrift-racing.com/jules-verne/fr/live
Lancée dès le départ du bateau et mise à jour tous les 30 minutes, la CARTOGRAPHIE officielle de la tentative permettra de suivre l’avancée de Spindrift 2 autour du monde. Elle est consultable aussi bien sur écran fixe ou mobile et donne le choix entre une vue standard, Google Maps ou Google Earth. Un premier tableau de bord affiche le temps de course, l’avancée sur le record, la distance parcourue et la vitesse moyenne ainsi que la configuration de voilure du trimaran. Un second tableau de bord donne lui les principales données environnementales comme la situation météo générale ainsi que la force et la direction du vent ou encore la température de l’air et de l’eau.

 

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© Spindrift racing

 

RÉSEAUX SOCIAUX :
La tentative sera également relayée sur leurs réseaux sociaux InstagramFacebookTwitter et Youtube.

SPINDRIFT FOR SCHOOLS :
Le programme éducatif pluridisciplinaire Spindrift for Schools proposera aux plus jeunes (âgés de 6 à 12 ans) et à leurs enseignant.e.s de suivre le parcours du maxi trimaran Spindrift 2 sur cette tentative tout en s’instruisant à l’aide de nouveaux supports pédagogiques. Le tout étant disponible sur la plateforme dédiée : https://spindriftforschools.com

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SPINDRIFT 2 EST PARTI DE LA TRINITÉ-SUR-MER

Yann Guichard et ses onze hommes d’équipage ont largué les amarres ce mardi à 11h30 de La Trinité/mer : le trimaran noir et or va ainsi rallier la ligne du Trophée Jules Verne, au large du phare de Créac’h (Ouessant) pour un départ dans la nuit (vers 21h00). Dans une brise de secteur Est modérée, Spindrift 2 devrait mettre six à sept heures avant de contourner Ouessant.

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© Chris Schmid / Spindrift racing

 

Beaucoup d’émotions ce mardi matin sur les pontons de La Trinité/mer lorsque les proches des douze hommes de Spindrift 2 ont accompagné l’équipage parti pour quarante jours autour du monde. Sous un soleil radieux et par une petite brise de secteur Est, le trimaran noir et or a ensuite embouqué le chenal pour envoyer la toile et rallier d’ici six à sept heures la ligne de départ devant le phare de Créac’h (Ouessant). Un départ plutôt paisible donc et une entame dans le même tempo puisque le golfe de Gascogne s’annonce lisse comme le lac Léman pour les premières heures de cette troisième tentative.

 

Cinq jours et des poussières…
« C’est plutôt une bonne fenêtre météo pour atteindre l’équateur en un peu plus de cinq jours et l’Atlantique Sud semble s’améliorer au fil des heures : la première partie de ce tour du monde est donc bonne. Nous avons deux nouveaux safrans qui vont nous permettre d’améliorer encore les performances de Spindrift 2, mais les records sont de plus en plus difficiles à battre ! De toutes façons, c’est un voyage fabuleux et cela reste une aventure, humaine, technique, sportive. L’équipage est très motivé avec un noyau dur qui reste fidèle et cette fois, nous partons dans des conditions très tranquilles dans le golfe de Gascogne avant d’accélérer sensiblement après le cap Finisterre… » indiquait Yann Guichard avant le départ du ponton.

 

Spindrift 2 va donc s’élancer ce mardi 3 décembre vers 21h00 au Nord de Ouessant pour 21 600 milles de ce parcours semé de trois caps légendaires : Bonne-Espérance (au Sud du continent africain), Leeuwin (au Sud-Ouest de l’Australie), Horn (au Sud du continent américain). Une troisième tentative qui vise les 40j 23h 30’ 30’’ de ce record autour du monde.

 

« Il faut être persévérant sur ce Trophée Jules Verne ! Il faut d’abord un bon bateau bien préparé, une bonne alchimie dans l’équipage et bien sûr, une météo favorable. Et si les conditions s’annoncent très clémentes au départ, nous allons enchaîner avec une belle descente vers l’équateur. Et nous entrevoyons un passage au cap de Bonne-Espérance en douze jours, ce qui est un très bon chrono par rapport au temps de référence. » précise Erwan Israël (navigateur).

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© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Bonne-Espérance en ligne de mire
« Je suis très content de ce départ plutôt paisible et convivial à La Trinité/mer : c’est une bonne nouvelle de s’élancer sur ce tour du monde que je n’ai jamais fait. Ce sera mon premier et c’est vraiment une grosse aventure ! Je ne connais pas les mers du Sud et tout l’hémisphère Sud… Nous allons vivre quatre saisons pendant ce Trophée Jules Verne : on part à l’automne, on entre dans l’Atlantique Sud au printemps, on termine les mers du Sud au début de l’été et on termine en Bretagne en plein hiver… » note le novice Grégory Gendron.

 

Ce tour du monde, passé en un quart de siècle de 79 jours (Commodore Explorer en 1993) à un peu plus de 40 jours (IDEC Sport en 2017), a la plupart du temps nécessité deux, voire trois tentatives avant d’être amélioré successivement par Peter Blake et Robin Knox-Johnston (Enza New Zealand en 1994), Olivier de Kersauson (Sport Élec en 1997), Bruno Peyron (Orange en 2002), Steve Fossett (Cheyenne en 2004), Bruno Peyron (Orange 2 en 2005), Franck Cammas (Groupama 3 en 2010), Loïck Peyron (Banque Populaire V en 2012)…

 

« Je ne suis pas le seul à avoir détenu le record, il y a aussi Xavier Revil à bord ! Et nous sommes six sur douze à avoir déjà bouclé le tour du monde en multicoque mais c’est un équipage cohérent, homogène, qui connaît bien le bateau qui a été optimisé au fil des ans. Spindrift 2 est désormais plus léger, donc plus aérien avec l’avantage de pouvoir régler la poussée avec les safrans, donc plus performant, plus nerveux. On tente une troisième fois, ce qui est un peu une habitude sur le Trophée Jules Verne car peu d’équipages l’ont accroché dès la première tentative ! » précise Thierry Chabagny (barreur-régleur).

 

L’équipage de Spindrift 2 a ainsi été très peu modifié puisque seuls Corentin Horeau et Grégory Gendron viennent étoffer le noyau dur qui avait déjà réalisé une tentative au début de l’année. Sous la houlette de Yann Guichard, le trimaran noir et or est donc paré à affronter les humeurs de Neptune pendant les quarante jours programmés sur ce tour du monde.

 

« Ce sera mon premier tour du monde quand nous arriverons à Brest, mon premier cap Leeuwin et mon premier cap Horn ! J’ai connu l’océan Indien mais cela s’est arrêté ensuite sur bris d’un safran… Les conditions de départ s’annoncent paisibles, ce qui donne une certaine douceur à ce démarrage. En plus, on part de la « maison », de La Trinité/mer, avec un temps correct à l’équateur et normalement, un bon chrono au cap de Bonne-Espérance. »  conclut Erwan Le Roux (boat-captain).

 

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© Chris Schmid / Spindrift racing

 

Équipage de Spindrift 2
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)
Thierry Chabagny (barreur / régleur)
Grégory Gendron (barreur / régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
Corentin Horeau (barreur / numéro un)
François Morvan (barreur / régleur)
Duncan Späth (barreur / régleur)
Erwan Le Roux (chef de quart / barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur à terre)

 

Le Trophée Jules Verne en bref :
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir : 21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage

 

Référence des temps intermédiaires en équipage :
Ouessant-équateur : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

Records WSSRC en équipage :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

TROPHÉE JULES VERNE : DÉPART MARDI SOIR POUR SPINDRIFT 2

Spindrift 2 se prépare à une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne, le record autour du monde au départ et à l’arrivée à Ouessant en laissant les trois caps (Bonne-Espérance, Leeuwin, Horn) à bâbord. Avec comme objectif le temps établi par Francis Joyon et ses hommes en 2017 : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. Sur un trimaran optimisé et avec un équipage de onze hommes, Yann Guichard s’élancera dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 décembre pour un nouveau défi.

 

© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Yann Guichard et ses onze hommes d’équipage se lanceront dans la nuit de mardi à mercredi 4 décembre devant le phare de Créac’h (Ouessant) pour 21 600 milles (orthodromie = route directe retenue par le WSSRC, organisme international des records à la voile) avec un record à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes). Un temps que le trimaran noir et or peut accrocher au vu de ses performances antérieures et surtout de ses améliorations techniques puisque désormais, Spindrift 2 est doté d’un réglage des ailerons de safrans pour mieux sustenter le multicoque à grande vitesse.

Une troisième tentative
Par deux fois, Yann Guichard et son équipage avaient tenté ce record : en 2015 (47j 10h 59’) avec Dona Bertarelli devenue ainsi la femme la plus rapide autour du monde, et en 2018 (abandon sur bris de safran après l’archipel des Kerguelen). Une nouvelle fois, l’Atlantique Nord est plutôt favorable avec un passage de l’équateur en cinq jours environ.
« Nous allons partir de La Trinité/mer mardi matin pour passer la ligne de départ du Trophée Jules Verne devant Ouessant entre 18h00 mardi et 6h00 mercredi : à affiner en fonction des évolutions météorologiques. Les conditions sont assez bonnes avec un temps à l’équateur autour de cinq jours et pour une fois, on partirait avec une brise modérée de secteur Est dans le golfe de Gascogne puis nous bénéficierons d’alizés de Nord qui se renforceront le long du Portugal. Nous aurons quelques empannages à faire jusqu’à Madère avant d’effectuer notre « aile de mouette » pour piquer vers le pot au noir. » précise Yann Guichard.
Mais si la descente s’annonce favorable, le record autour du monde se joue pour beaucoup au passage du cap de Bonne-Espérance. Spindrift 2 est déjà détenteur du meilleur temps entre Ouessant et l’équateur lors de sa deuxième tentative début 2019 (4j 20h 07’), mais c’est l’enchaînement dans l’Atlantique Sud qui va déterminer sa capacité à améliorer le temps de référence au passage du cap de Bonne-Espérance pour entrer dans l’Indien avec de l’avance : Francis Joyon avait en effet réalisé une traversée extrêmement rapide de ce deuxième océan en 2017 (5j 21h 07’). Spindrift 2 doit donc tenir une moyenne de 23 nœuds environ jusqu’à l’Afrique du Sud pour aborder le tronçon suivant avec de la marge…

© Chris Schmid / Spindrift racing

 

De l’enchaînement Nord-Sud
« Le pot au noir semble toujours plutôt favorable à l’Est comme lors de la Transat Jacques Vabre et Brest Atlantiques. Ce qui est bénéfique pour entrer dans l’hémisphère Sud : nous espérons passer le cap de Bonne-Espérance en moins de treize jours, ce qui nous permettrait d’être en avance sur le temps de Francis Joyon et ses hommes. Tout cela est un peu loin, mais d’ores et déjà, on voit que l’Atlantique Sud n’est pas fermé et que nous pourrions accrocher une dépression au large du Brésil pour arriver sur l’Afrique du Sud assez rapidement. » indique le skipper du trimaran noir et or.
Spindrift 2 est donc paré à cette nouvelle tentative avec un équipage qui reste réduit à douze hommes, dont deux nouveaux équipiers à bord : Grégory Gendron et Corentin Horeau. Les deux hommes connaissent déjà le bateau et sont très bien intégrés au groupe.
« Nous allons partir avec des conditions plus agréables que d’habitude, et dès le lendemain du départ, il fera nettement moins froid… C’est normalement une route assez classique mais plutôt rapide, jusqu’à l’équateur au moins ! » conclut Yann Guichard.

 

© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Équipage de Spindrift 2 :
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)
Thierry Chabagny (barreur / régleur)
Grégory Gendron (barreur / régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
Corentin Horeau (barreur / numéro un)
François Morvan (barreur / régleur)
Duncan Späth (barreur / régleur)
Erwan Le Roux (chef de quart / barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur à terre)

Le Trophée Jules Verne en bref : 
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir : 21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage

 

Références des temps intermédiaires en équipage :
Ouessant-équateur : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

Records WSSRC en équipage :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

SPINDRIFT 2 À NOUVEAU EN STAND BY

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© Maxime Horlaville / Polaryse / Spindrift racing

 

Yann Guichard et son équipage seront à nouveau en stand by en début de semaine prochaine en attente d’une fenêtre météo favorable pour s’élancer sur une troisième tentative de Trophée Jules Verne.
En effet, depuis le 29 octobre, toute l’équipe était mobilisée à 100% sur la réparation d’un safran, problème décelé sur l’appendice en question lors d’une navigation d’entrainement au large. « C’est un autre contre la montre que nous venons de vivre au sein de Spindrift racing. Ces 3 dernières semaines, nous sommes restés focalisés sur la recherche de solutions puis sur la réparation de celui-ci. Je remercie toute l’équipe technique pour leur investissement car nous sommes désormais prêts à partir et nos yeux sont rivés sur les fichiers météo. Nous prolongeons notre stand-by jusqu’à mi décembre », explique Yann Guichard.
Le défi de Spindrift racing ? Abaisser l’exigeant chrono de 40 jours 23 heures 30 minutes établi par Francis Joyon.
Un objectif réalisable si les conditions météorologiques rencontrées le long du parcours le permettent. « Nous aimerions déjà avoir un peu d’avance à l’entrée de l’Indien… océan que Francis Joyon avait traversé dans des temps records et sur lequel il sera difficile de faire mieux », indique Yann Guichard.

 

Équipage de Spindrift 2
Yann Guichard (skipper)
Erwan Israël (navigateur)
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur)
Jackson Bouttell (barreur / numéro un)
Thierry Chabagny (barreur / régleur)
Grégory Gendron (barreur / régleur)
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur)
Corentin Horeau (barreur / numéro un)
François Morvan (barreur / régleur)
Duncan Späth (barreur / régleur)
Erwan Le Roux (chef de quart / barreur-régleur)
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un)

Jean-Yves Bernot (routeur à terre)

 

LE TROPHEE JULES VERNE EN BREF : 
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir : 21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage

 

« TROPHÉE JULES VERNE, L’EXTRAORDINAIRE RECORD »

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Créé par des marins pour des marins en 1992, le Trophée Jules Verne est un impressionnant défi nautique : le pari d’une circumnavigation à la voile, en moins de 80 jours, d’est en ouest, sans escale et sans assistance. Dans le sillage de Philéas Fogg, le héros du roman de Jules Verne, et sur les traces de Magellan, seules neuf équipes ont soulevé le précieux trophée.

Présentée au château-musée de Brest, l’exposition « Trophée Jules Verne, l’extraordinaire record » rend hommage aux coureurs d’océans et témoigne de la singularité de ce défi et de son trophée symbolique, œuvre d’art signée Thomas Shannon.

Le parcours construit en huit escale offre un regard transversal sur les thématiques liées à la grande aventure du Jules Verne. Il invite à l’immersion dans cette aventure humaine, où la figure du héros fait office de fil conducteur : de Magellan jusqu’aux navigateurs contemporains, en passant par Jules Verne et son célèbre personnage Philéas Fogg.

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

28 juin 2019 – 3 janvier 2021
Musée national de la Marine
Château de Brest
Boulevard de la Marine
29200 Brest
www.musee-marine.fr

Horaires d’ouverture

Avril-septembre : tous les jours de 10 h à 18 h 30 sauf le 01/05
Octobre-mars : tous les jours de 13 h 30 à 18 h 30 sauf le mardi (hors vacances scolaires), le 25/12 et 01/01

Fermeture annuelle en janvier selon les vacances scolaires

Droits d’entrée

Plein tarif : 7* euros
Tarif réduit : 5,50* euros
Gratuit : – de 26 ans de l’UEE

* audioguide inclus,
supplément de 2 € pour les visiteurs bénéficiant de la gratuité d’entrée.

Les droits d’entrée comprennent l’accès aux collections permanentes et à l’exposition temporaire.

Plus d’informations : http://www.musee-marine.fr/content/trophee-jules-verne-lextraordinaire-record

ARRÊT FORCÉ À FREMANTLE

Arrivé à Fremantle (Australie Sud-Ouest) mercredi matin heure française, Yann Guichard revient sur les circonstances de l’abandon du trimaran noir et or lors de sa tentative de record autour du monde suite au bris de son safran de flotteur tribord. Spindrift 2 devrait être ramené en France par cargo ces prochains jours.

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Le trimaran noir et or est enfin sécurisé dans le port de Fremantle (à côté de Perth, Australie occidentale) après cinq jours d’incertitude quant à la tenue du safran de flotteur tribord, dont la mèche s’est rompue entre les deux paliers… Après réflexion, la meilleure solution et la plus rapide consiste à rapatrier Spindrift 2 par cargo car il faudrait attendre au moins trois semaines pour récupérer de nouveaux safran.

« On va déjà démonter le safran et on s’organise pour faire ramener le trimaran par cargo. On a bien évidemment un doute sur l’autre safran et c’est prendre un risque de revenir par la mer à notre base, vu que nous sommes quasiment à l’autre bout du monde. Tout l’équipage et les cinq hommes du team technique qui nous ont rejoint, vont se focaliser sur la préparation de ce retour cargo : il faut démâter et mettre le bateau propre pour ce voyage. » précisait Yann Guichard quelques heures après son arrivée au port australien.

 

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EN ATTENTE D’ANALYSES
« Nous avons cassé le safran du flotteur tribord après les Kerguelen : on ne sait pas exactement à quel moment, mais Thierry Chabagny qui était à la barre, a indiqué qu’elle devenait très dure. Or nous n’avons rien touché ! Nous étions bâbord amures en train de remonter vers l’Est-Nord Est toujours au portant sous gennaker. Comme c’était de nuit, nous avons tenté de savoir pourquoi : le parallélisme, la tension des drosses, un objet dans les safrans… Mais rien de tout cela. Et quand nous avons changé de barreur, toujours le même effet : difficile de lofer ou d’abattre. Cela devenait même de plus en plus « inbarrable » car le bateau faisait ce qu’il voulait. On s’est rendu compte au petit jour que la mèche du safran tribord était cassée entre les deux paliers, à l’intérieur du flotteur. Le safran ne tenait plus à grand-chose et partait en latéral : il faisait sa vie au gré des vagues et des accélérations… » indiquait le skipper de Spindrift 2 mercredi midi de Perth.

Très déçus par cette avarie alors que le trimaran noir et or était parfaitement dans les temps du record du Trophée Jules Verne avec de bonnes conditions météorologiques pour aborder le Pacifique et le cap Horn, Yann Guichard et ses onze hommes souhaitent désormais des explications.

« Nous allons analyser ce qu’il s’est passé mais je ne cache pas que je suis extrêmement déçu et tout l’équipage avec moi : nous étions plutôt bien placés et dans les temps du record avec des conditions plutôt favorables à suivre… Et puis après le démâtage avant même le départ il y a un an, cela fait la deuxième fois que le matériel nous lâche ! Là, on a eu la chance de ne pas avoir perdu le safran parce qu’il aurait pu arracher le bas du flotteur… Nous allons pouvoir regarder si c’est un défaut de fabrication ou un mauvais calcul de structure. Certes nous avons effectué ce périple jusqu’aux Kerguelen essentiellement en bâbord amures, mais tout de même : nous n’avons jamais tiré plus que nécessaire sur le bateau avec beaucoup de vent très portant, entre 140° et 155°. Spindrift 2 va beaucoup plus vite qu’il y a trois ans lors de notre première tentative : nous avions les cartes en main malgré des conditions météorologiques moins favorables que celles d’IDEC Sport dans l’océan Indien ! C’est vraiment frustrant de savoir que nous n’avons rien touché, que nous n’avons rien fait d’anormal pour que cela se produise…»

 

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UN POTENTIEL ACCRU
Et si la fenêtre météorologique pour claquer le record entre Ouessant et l’équateur était très favorable (4j 19h 57’), il a tout de même fallu exploiter le potentiel de Spindrift 2 sur ce premier tronçon et effectuer le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène pour atteindre la longitude du cap de Bonne-Espérance, puis passer sous les Kerguelen malgré la présence d’icebergs. Au moment de la rupture du safran, l’équipage possédait encore quelques dizaines de milles d’avance…

« Nous avons au moins démontré que nous pouvions aller très vite puisque nous avons le record entre Ouessant et l’équateur, alors qu’il a fallu enchaîner huit ou neuf empannages, contre un seul il y a trois ans ! La combinaison du petit mât avec les plans porteurs fait que le flotteur est un peu moins dans l’eau avec moins de surface mouillée : on va vraiment plus vite. Et l’équipe était incroyable : on avait une alchimie remarquable avec douze hommes à bord. C’était le bon nombre et tout le monde a trouvé sa place rapidement. La modification de la casquette qui nous protège mieux du vent et du froid, a aussi porté ses fruits : on est descendu quasiment par 55° Sud avec une eau à 2°C, à slalomer entre les glaces ! »

Et avant d’envisager une nouvelle tentative ou un programme revisité, Yann Guichard se laisse le temps de la réflexion en fonction des résultats des analyses permettant de comprendre pourquoi la mèche de safran s’est rompue sans aucun choc…

« Pour l’instant, on se concentre sur les explications à trouver pour cette casse de safran : au-delà du coût, c’est aussi un délai de fabrication et les chantiers sont plutôt occupés ces prochains mois… S’il faut refaire une pièce différente, cela va prendre beaucoup de temps. C’est encore un peu tôt pour savoir ce que nous allons décider : il faut attendre la réunion que nous allons organiser avec tous les intervenants et les analyses de cette casse. On va d’abord se poser et réfléchir avant de prendre une décision quant à la suite du programme, Trophée Jules Verne ou pas l’hiver prochain… »

 

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ÉQUIPAGE DE SPINDRIFT 2 :
Yann Guichard (skipper) voir son portrait
Erwan Israël (navigateur) voir son portrait
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
François Morvan (barreur-régleur) voir son portrait
Thierry Chabagny (barreur-régleur) voir son portrait
Sam Goodchild ((barreur / numéro un) voir son portrait
Erwan Le Roux (barreur-régleur) voir son portrait
Duncan Späth (barreur-régleur) voir son portrait
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un) voir son portrait
Jackson Bouttell (barreur / numéro un) voir son portrait

Jean-Yves Bernot (routeur)


LE TROPHÉE JULES VERNE DE SPINDRIFT 2 EN BREF : 
Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir :  21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage
Date début de stand-by de Spindrift 2 : 5 novembre 2018
Date de départ de Spindrift 2: mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (soit 12 heures 47 minutes et 27 secondes heure française)- Ouessant – Equateur: 4j 19h 57′
– Ouessant – Cap de Bonne Espérance: 12j 13h 8′
– Ouessant- Cap des Aiguilles: 12j 14h 58′
– Equateur – Cap des Aiguilles: 7j 17hPour battre le record, Spindrift 2 devait être de retour avant le 26 février 2019 11:16:57 TU

RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :
Ouessant-équateur : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)* sous réserve validation WSSRC
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

L’équipage de Spindrift 2 contraint a l’abandon

L’équipage de Spindrift 2 contraint à l’abandon dans sa tentative de record.

OUESSANT, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing at the start of the Jules Verne Trophy.

 

A 19h UTC, Yann Guichard, skipper de Spindrift 2, actuellement en tentative de record sur le Trophée Jules Verne a prévenu son équipe à terre de la casse de la mèche du safran tribord. Cette avarie non réparable entraine une incapacité à barrer le bateau dans des conditions de performance et de sécurité.

 

« Ce problème technique nous contraint malheureusement à arrêter cette tentative de record du Trophée Jules Verne.  C’est évidemment une déception pour tout l’équipage. Nous nous dirigeons vers la côte sud-est de l’Australie que nous devrions atteindre d’ici 4 jours. » précise Yann Guichard.

LE PREMIER CAP

2019_01_29_Tropjée_Jules_Verne 1

 

Après douze jours 14 heures 58 minutes, Spindrift 2 a franchi ce mardi à 2h40 UTC (3h40 heure française) la longitude du cap des Aiguilles, passant de l’Atlantique à l’océan Indien. Avec toujours une marge d’avance sur le record autour du monde de Francis Joyon et son équipage : 6 heures 43 minutes. Pour atteindre cette pointe africaine, Yann Guichard et ses onze hommes ont dû faire le tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène pour toucher les vents portants des mers du Sud, soit 700 milles de plus sur l’eau…

 

 

Le premier des trois caps symboliques de ce tour du monde à la voile, Bonne-Espérance, a été débordé après 12j 13h 08’ : un des meilleurs temps de ce Trophée Jules Verne initié en 1993… Mais c’est au cap des Aiguilles, quelques dizaines de milles plus au Sud-Est que le temps de référence prend toute sa dimension puisque cette pointe africaine marque géographiquement l’entrée dans l’océan Indien… Or pour y arriver, Spindrift 2 a dû contourner largement l’anticyclone de Sainte-Hélène, traverser une dorsale puis enfin mettre le clignotant à gauche avant de viser la longitude du cap des Aiguilles.

Malgré ce détour qui a obligé le trimaran noir et or à plonger plein Sud jusqu’au 43° Sud, Yann Guichard et ses onze équipiers gardent une marge d’avance : 6 heures et 43 minutes, (soit environ 300 milles) sur le temps de référence d’IDEC Sport. Ainsi Spindrift 2 a mis 12 jours, 14 heures, 58 minutes depuis Ouessant pour atteindre le cap des Aiguilles, et depuis l’équateur, 7 jours 17 heures pour déborder cette même pointe de l’Afrique du Sud.

 

JANUARY 24TH 2019 - Day 12 - Onboard Spindrift 2.

 

UN INDIEN COOPÉRATIF

« On a dû faire un grand détour pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène : il a fallu attendre le 40° Sud avant de commencer à tourner à gauche ! C’était assez extrême, mais nous n’avions aucune possibilité de « couper le fromage » : il a fallu prendre notre mal en patience surtout que nous avons eu un vent de travers avec une mer de face pas facile à négocier… Depuis trois jours, on allonge la foulée dans la bonne direction et cela fait du bien au moral : on vient de passer le cap de Bonne-Espérance et on reste dans les objectifs que nous nous étions fixés. » précisait Yann Guichard après avoir passé le cap des Aiguilles.

Fort de ce temps de référence à l’entrée de l’océan Indien qui reste le troisième meilleur chrono du Trophée Jules Verne, le skipper, son équipage et leur routeur à terre, Jean-Yves Bernot, sont plutôt confiants pour la suite puisque l’anticyclone des Mascareignes (Sud Madagascar) est bien installé sur l’île Crozet et va se déplacer les jours prochains au Nord de l’archipel des Kerguelen, poussé par une dépression australe. Déjà à plus de 35 nœuds de moyenne depuis trois jours, le trimaran noir et or va ainsi pouvoir maintenir ce rythme soutenu sur une mer relativement maniable en passant au Sud des Kerguelen !

« Il fait jour depuis deux heures et on sent bien qu’on est dans l’océan Indien ! On va bientôt passer le 50° Sud et il fait gris avec une mer à 2°C… Mais avec des albatros qui nous accompagnent : c’est magnifique ! On a donc de bonnes conditions pour aller vite vers les Kerguelen qu’on laissera dans notre Nord puisqu’on risque de descendre jusqu’au 53-54° Sud. Mais on va aussi avoir des icebergs devant nous à partir de mercredi : il va falloir veiller au radar et aux lunettes à infra-rouges. Cela s’annonce un peu tendu… On devrait longer l’anticyclone en se faisant propulser par les dépressions australes : c’est plutôt bien jusqu’aux Kerguelen, mais après, on va avoir plusieurs empannages à effectuer ce qui nous ralentira un peu. On devrait toutefois traverser assez vite cet océan Indien sans perdre trop de temps, en espérant ne pas être en retard à l’entrée du Pacifique, au Sud de la Tasmanie.» indiquait le skipper de Spindrift 2.

Si cette trajectoire assez Sud permet de raccourcir la route tout en bénéficiant d’un flux portant soutenu, le fait de descendre jusqu’au 53° Sud pose ainsi le problème des glaces dérivantes, dont un certain nombre d’icebergs sont identifiés clairement par les satellites de CLS. Sur ce tronçon de parcours, Spindrift 2 doit être très véloce car Francis Joyon et son équipage avaient effectué une traversée de l’océan Indien extrêmement rapide puisqu’ils sont encore détenteurs du record WSSRC (5j 21h 08′) ! Mais les capacités du trimaran noir et or dans la brise laissent espérer qu’il conservera encore un peu d’avance sur le temps d’IDEC Sport au Sud de la Tasmanie, longitude névralgique entre l’océan Indien et le Pacifique…

Jour 12 – 5h GMT
354 milles d’avance sur IDEC
Distance parcourue depuis le départ : 8582 milles
Vitesse moyenne sur 24 heures : 31,4 nœuds

 

ÉQUIPAGE DE SPINDRIFT 2 :

Yann Guichard (skipper) voir son portrait
Erwan Israël (navigateur) voir son portrait
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
François Morvan (barreur-régleur) voir son portrait
Thierry Chabagny (barreur-régleur) voir son portrait
Sam Goodchild ((barreur / numéro un) voir son portrait
Erwan Le Roux (barreur-régleur) voir son portrait
Duncan Späth (barreur-régleur) voir son portrait
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un) voir son portrait
Jackson Bouttell (barreur / numéro un) voir son portrait

Jean-Yves Bernot (routeur)

 


LE TROPHÉE JULES VERNE DE SPINDRIFT 2 EN BREF : 

Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir :  21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage
Date début de stand-by de Spindrift 2 : 5 novembre 2018
Date de départ de Spindrift 2: mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (soit 12 heures 47 minutes et 27 secondes heure française)- Ouessant – Equateur: 4j 19h 57′
– Ouessant – Cap de Bonne Espérance: 12j 13h 8′
– Ouessant- Cap des Aiguilles: 12j 14h 58′
– Equateur – Cap des Aiguilles: 7j 17hPour battre le record, Spindrift 2 devra être de retour avant le 26 février 2019 11:16:57 TU

 

RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :
Ouessant-équateur : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)* sous réserve validation WSSRC
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

 

LE PASSAGE DE L’ÉQUATEUR À BORD DE SPINDRIFT 2

Yann Guichard et ses équipiers ont battu ce jour le record de vitesse entre Ouessant et l’équateur à bord du maxi trimaran Spindrift 2 dans le cadre de leur tentative de trophée Jules Verne. En franchissant l’équateur à 7h 45′ GMT (8h 45′ heure française) ce lundi 21 janvier, ils établissent un nouveau temps de référence de 4j 19h 57 min*, soit une heure et 48 minutes de moins que le précédent record établi en 2015 par la même équipe.

 

Découvrez le record en vidéo en cliquant sur l’image ci-dessous.

 

2019_01_21_Spindrift 4

TROPHÉE JULES VERNE : RECORD À L’ÉQUATEUR

En franchissant la ligne de séparation des hémisphères ce lundi 21 janvier à 7h 45’ UTC (8h45 heure française), Spindrift 2 améliore le record de la traversée de l’Atlantique Nord de plus d’une heure ! Et surtout passe l’équateur avec plus de 23 heures (180 milles) d’avance sur IDEC Sport, détenteur du Trophée Jules Verne. Yann Guichard et ses onze hommes ont ainsi réussi leur premier challenge autour du monde avec un temps de 4 jours 19 heures 57 minutes* entre Ouessant et l’équateur. (*Sous réserve de la validation du World Sail Speed Record Council).

 

2019_01_21_Spindrift 2

 

Il faudra attendre bien sûr la validation officielle par le WSSRC (organisme international en charge des records), mais d’ores et déjà Yann Guichard et ses hommes peuvent être contents de cette première tranche de tour du monde avec ce temps canon de 4 jours 19 heures 57 minutes, soit 1h 48’ de mieux que leur propre référence de 2015 (4j 21h 45’).

En fait, Spindrift 2 parti devant le phare de Créac’h le mercredi 16 janvier à 11h 47’ 27’’ UTC a bénéficié rapidement de conditions favorables même s’il a fallu à l’équipage enchaîner les empannages tout au long de sa descente du cap Finisterre au large des Canaries. Pas moins d’une dizaine de recadrages pour rester dans un flux portant de secteur Nord-Est puis Est en accrochant les alizés au large de Hierro.

 

PLEINE LUNE !

« On a commencé à rentrer dans le Pot au Noir vers 2°Nord : il n’était pas très actif, ce qui ne nous a pas facilité sa traversée avec très peu de brise… Même les grains n’étaient pas très ventés. C’était surtout sympa d’avoir la pleine lune au passage de l’équateur : nous avons même vu l’éclipse ! C’était magnifique pendant une bonne heure… Tout le monde a pris le rythme et la modification de la casquette est vraiment un bonus : on est nettement plus à l’abri. La descente jusqu’à l’équateur n’a pas été une route simple : il a fallu enchaîner les empannages et passer au travers des archipels des Canaries et du Cap-Vert. On a eu une mer assez difficile avant ces deux groupes d’îles. » indiquait Yann Guichard quelques minutes après avoir franchi la ligne de séparation des hémisphères.

Pour autant, l’horizon n’est pas encore clairement dégagé puisque le Pot au Noir se prolonge en ce moment jusqu’à 120 milles au Sud de l’équateur, soit encore six heures délicates avant d’accrocher les alizés de Sud-Est à Est qui soufflent au large du Brésil. Mais la bonne nouvelle est l’installation d’un front orageux qui sortira du cap Frio (au large de Rio de Janeiro) dès mardi.

« On doit sortir complétement du Pot au Noir vers 2°Sud, et ensuite, nous allons devoir faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui se reforme dans l’Est : nous allons devoir faire du Sud pendant un bout de temps jusqu’au 37°Sud avant de tourner à gauche vers l’océan Indien. Cela nous rallonge la route, surtout que nous devrons traverser une zone de petit temps dans trois jours. Mais ensuite, nous toucherons du vent de Nord-Ouest favorable. Ce sera finalement une descente assez lente… mais nous devrions toujours être un peu en avance par rapport à Francis Joyon et son équipage au passage du cap des Aiguilles. » précisait le skipper de Spindrift 2.

Car le prochain objectif est désormais la pointe de l’Afrique du Sud : Francis Joyon et son équipage avait franchi la longitude du cap des Aiguilles après 12j 21h 22′ de mer. Or avec 23h 02’ d’avance sur ce premier tronçon, Yann Guichard et ses hommes peuvent espérer conserver une petite demie journée d’avance avant d’entamer l’océan Indien. Le même trimaran alors sous les couleurs de Banque Populaire en 2012, avait mis un tout petit peu moins de douze jours depuis Ouessant (11j 23h 50’). Il reste environ 3 200 milles à Spindrift 2 pour atteindre cette longitude : le trimaran noir et or a déjà aligné 26 nœuds de moyenne depuis son départ de Ouessant, soit plus de 620 milles par jour, traversée du Pot au Noir incluse !

 

2019_01_21_Spindrift 1

 

RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :

Ouessant-équateur : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

 

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :
Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 19h 57’ (Spindrift 2 en 2019)* sous réserve validation WSSRC
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)