Au moment où ils ont franchi la ligne de départ, à Ouessant, dimanche dernier, Francis Joyon et ses 5 coéquipiers le savaient : le début de l’aventure n’allait pas être un long fleuve tranquille. Après presque 48 heures d’une mer aux multiples visages, la Team Idec Sport confirme. Elle a en effet connu en deux jours aussi bien la pétole que de forts vents.
« Le passage du centre de la dépression, une douzaine d’heures après notre départ d’Ouessant, nous a un peu bousculé, a expliqué, ce matin, Francis Joyon. Il y a eu beaucoup de manœuvres préjudiciables à la haute vitesse, avec une bonne douzaine de changements de voiles très fatigante, car nous ne sommes que 6 à bord de ce grand bateau. On a ainsi peu dormi et vécu sur nos réserves ».
Actuellement, le maxi-trimaran met le cap au sud-ouest et navigue au large des côtes marocaines. Grâce à un fort vent de secteur nord est, l’équipage avance à une vitesse d’environ 28 nœuds. S’ils comptent un retard de 215 milles sur le record de Loïck Peyron, Francis Joyon et consorts restent néanmoins confiants quant à leur stratégie dessinée conjointement avec Marcel van Triest, leur routeur et météorologue. L’objectif est en effet de rallier l’Équateur dans un chrono dit « correct » avant de franchir le cap de Bonne Espérance dans un bon temps.
Rappelons qu’en 2012 Loïck Peyron avait passé l’Equateur en 5 jours, 14 heures et 55 minutes puis Bonne Espérance au bout de 11 jours.
Isabelle Trancoen